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Sériecalement Vôtre
26 mai 2012

MON COUP DE COEUR POUR PROFILAGE

Comment j’ai découvert Profilage…

 

profilage 1

 

Ce printemps 2012 aura été marqué par une rencontre télévisuelle qui ne m’aura pas laissée indifférente. Comme le mentionne le titre, j’ai été conquise par la série Profilage, à tel point que j’en suis devenue accro. Alors, me direz-vous, comment se fait-il que je sois tombée dans les mailles de Profilage seulement aujourd’hui alors que la série existe depuis trois ans ? Ma foi, je ne sais quoi vous répondre… A part qu’il m’arrive parfois (voire souvent) d’avoir un train de retard sur certaines séries, et j’assume pleinement. Bah oui, je ne peux pas tout voir, et passer mes nuits à me gaver de séries, ce n’est pas trop mon truc (mes yeux ont besoin de repos…). J’aime bien y aller à mon rythme, lentement mais sûrement (dit-elle pour se rassurer…). Et puis, comme le dit l’adage, mieux vaut tard que jamais, pas vrai ? La vie est faite de surprises qui arrivent sans prévenir et qui sont parfois aidées par un petit coup du destin…

 

Tout avait commencé un après-midi du début du mois de Mars, ou de fin Février (enfin, peu importe, l’important est que cela ait commencé il y a quelques mois), pendant un bilan que je faisais avec mon chef. Au cours de l’entretien, ce dernier m’avait conseillée de m’intéresser à Profilage, en me disant que cela pourrait me plaire étant donné que j’aimais Esprits Criminels. Pour ceux qui ne connaissent pas, Esprits Criminels suit une équipe du FBI traquant des tueurs en série aux quatre coins des Etats-Unis. A l’époque, je ne savais que trois choses sur Profilage. Premièrement, la série avait pour titre Profilage (admirez mon sens de déduction). Deuxièmement, elle était made in France. Troisièmement, l’héroïne était rousse. A part ces éléments, le monde de Profilage m’était totalement inconnu. Un territoire inexploré qui ne demandait qu’à être découvert. D’autre part, je le confesse, jusqu’alors, j’avais principalement baigné dans la culture des séries télévisées américaines, sauf quelques exceptions. En résumé, à part Joséphine ange gardien et un nombre exponentiellement réduit de séries françaises, j’étais une totale ignorante des shows de l’Hexagone… Par conséquent, j’avais pris la résolution d’élargir mon horizon télévisuel et de m’internationaliser (ou me nationaliser, à vous de choisir). Donc Profilage s’avérait être une excellente occasion pour mettre en pratique cette promesse.

 

Pour être honnête, au départ, j’avais un peu d’appréhension à l’égard de Profilage, car j’avais entendu dire que la série n’était qu’un Esprits Criminels à la française. Il était clair que regarder un remake d’une série US ne m’apparaissait guère excitant. Paradoxalement, cet écho attisa ma curiosité, parce qu’étant une grande fan d’Esprits Criminels, si vous prononcez ces deux mots, alors vous avez forcément toute mon attention. En définitive, la réunion des trois arguments : une série recommandée par mon patron + une volonté de me défaire de la suprématie outre-Atlantique + une « version française ? » d’Esprits Criminels me poussèrent à me lancer dans ce qui allait être ma révélation de l’année 2012.

 

Une fois la mission acceptée, je m’attelais illico à la tâche, soit le lendemain soir de ma conversation avec mon boss. Et là, ce fut la grosse claque en pleine figure, et ce, dès le pilote, ce qui, je le souligne, est une chose rare. Alors que d’habitude il me faut plusieurs épisodes avant de réellement accrocher à une série, ce fut le coup de foudre pour Profilage. A  noter que les conditions étaient loin d’être rassemblées pour me faire tomber sous le charme. En effet, j’avais regardé le pilote sur mon ordinateur fixe, situé dans le salon, juste à côté de la télévision. Evidemment, j’avais décidé de visionner le pilote en soirée. En même temps, je n’avais pas vraiment d’occasions de le faire en journée, et par conséquent, la soirée se révélait être le moment propice. Sauf qu’évidemment, mes parents eux-aussi profitaient de leur soirée pour se détendre devant la télévision qui, rappelez-vous, était à cinquante centimètres de l’ordinateur. Résultat des courses : j’avais, dans mon champ de vision, l’ordinateur et une extrémité de la télévision, ce qui n’est pas très pratique, puisque vous êtes tentés de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe à la télévision… Alors imaginez en plus si un programme que vous appréciez est retransmis sur le petit écran au même moment où vous vous plongez dans une nouveauté. Ajoutez à cela le bruit de la télévision qui participe grandement à vous distraire de votre ordinateur, surtout quand il s’agit de cris de héros confrontés à une situation critique qui vous amènent à vous intéresser sur le pourquoi du comment de leurs tracas et sur la façon dont ils vont résoudre ce conflit.

Voilà en somme les conditions géographiques, visuelles et sonores dans lesquelles je m’étais retrouvée pour la première enquête de Profilage. Malgré ces tentations de détourner les yeux de mon écran d’ordinateur, j’essayais d’adopter une attitude digne pour faire honneur à cette nouvelle série en ma possession. Bien oui, autant avoir été attentif pour ensuite se rendre compte qu’on aime ou non au lieu de détester alors qu’on a en réalité survolé l’épisode… Faisons les choses correctement, pardi !

 

profilage 3

 

Je ne saurai vous expliquer de façon rationnelle le pourquoi et le comment de ma fulgurante passion pour Profilage, mais il est certain que plusieurs éléments ont joué en sa faveur. Mon coup de cœur débuta dès les premières minutes, lors de la rencontre entre Chloé et Pérac. J’étais morte de rire en voyant une Chloé arc-en-ciel, complètement en décalage avec les tenues sobres de Fred et le médecin légiste sur la scène de crime, en train de se présenter toute souriante et contente à Pérac, plus en mode « c’est quoi, cette grosse blague ????? ». En fait, j’avais commencé à rire un peu avant, avec la question de Chloé se demandant pourquoi l’assassin avait traîné le corps pour le déposer derrière la poubelle ; et Fred répondant que c’était pour le cacher, avec un ton sarcastique, du genre « mais c’est évident, t’es bête ou quoi ? » ; suivie d’un Matthieu regardant Fred en lui sortant un « depuis quand tu parles aux journaleux ?? ». Après, comme il s’agissait d’une enquête policière, il y avait de bonnes chances que j’apprécie la série. En effet, j’ai une attirance pour les cop shows, donc peut-être que je n’allais pas me transformer en une mordue de Profilage, mais au moins, je n’allais pas m’ennuyer. J’étais ainsi disposée à suivre le pilote dans son intégralité, contrairement à certaines séries dont je n’arrive pas à terminer un épisode, tout simplement parce que le sujet ne m’attire pas. Je ne dis pas non plus que ces séries qui ne retiennent pas mon attention traitent de thèmes pourris, à l’inverse, elles peuvent s’avérer intéressantes, mais nous avons tous nos préférences, et il faut bien de tout pour faire un monde… J’avais été sensible à l’humour des premières scènes, il ne me restait plus qu’à aimer la suite.

Bien, ma foi, j’ai adoré l’investigation. Une enquête fouillée, complexe, avec une succession de suspects et un retournement de situation, entrecoupées de bonnes doses d’humour nous montrant dans toute sa splendeur la saveur particulière du personnage de Chloé et le désarroi de Matthieu qui n’arrive pas à s’y faire. J’ai accroché au tandem Pérac/Saint-Laurent, que j’ai trouvé complémentaire, bien dosé, intelligent. Dans la tendance des séries policières associant un consultant avec un flic, j’ai apprécié la collaboration houleuse entre ces deux personnages qui n’est houleuse que parce qu’ils sont tellement différents. Je l’ai trouvé réaliste, en comparaison, par exemple, avec Castle. Ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup Castle, mais voilà, sérieusement, un écrivain avec une détective, c’est moins probable et logique qu’une psycho criminologue avec un détective…

 

Ici, Chloé apporte réellement quelque chose à l’enquête. Elle vient avec sa vision de psycho criminologue, a donc plus de sensibilité vis-à-vis de certains faits, gestes, situations, comportements par rapport à Pérac, qui est plus flic de la vieille école, fonctionnant à l’indice, la preuve, et l’expérience du terrain. Chloé étudie le crime avec le côté psychologique et peut éclairer Pérac sur certains éléments, et ce dernier fait son boulot de flic, en procédant aux fouilles, interrogatoires et arrestations. Le tandem est bien équilibré, chacun a sa compétence et chaque compétence est nécessaire à la résolution de l’enquête. On n’a pas une Saint-Laurent qui relègue tout le monde au placard pour exercer son art et prouver qu’elle sait tout sur tout et qu’elle a toujours raison. Et j’aime cette balance. Ce n’est pas comme Mentalist.

Avant d’aller plus loin, je m’excuse d’avance auprès des fans de cette série. Je ne déteste pas Mentalist, au contraire, j’en regarde les épisodes. C’est juste que j’ai un problème avec le héros, ce qui est un peu gênant, en fin de compte, pour adorer la série. Dans cette série, j’ai l’impression que le Mentalist comprend tout, trouve tout et joue avec les limites (sans en aviser parfois ses collègues) pour arriver à ses fins, en l’occurrence, coincer le coupable. Sauf qu’il est entouré de policiers, d’inspecteurs. Par conséquent, très souvent, j’ai l’impression que ces représentants de la loi sont idiots. Je veux dire, ils sont flics, leur boulot est d’arrêter des criminels. Or, avec le Mentalist, j’ai surtout la sensation que ces policiers sont mis au second plan, à la limite ils suivent aveuglément le Mentalist qui apparaît comme le seul à repérer des indices que personne ne voit. Finalement, celui-ci pourrait résoudre l’affaire sans leur aide. D’ailleurs, dans la première saison, j’avais trouvé Van Pelt invisible et je me demandais parfois à quoi elle servait… De plus, il arrive de temps à autre que le Mentalist se joue de la loi, mais on lui pardonne tout, cf. l’épisode où il refuse de payer une contravention et plus tard, est pris en otage dans la mairie et ne paie finalement pas l’amende. Et je déteste quand on pardonne tout aux héros quand ils franchissent la limite. Or dans cet épisode pris en exemple, Patrick Jane râle, fuit carrément le policier. J’avais même pitié pour ce flic tourné en ridicule. Ma réaction est peut-être exagérée, mais je suis comme ça.

Revenons à présent à notre discussion sur Profilage. Comme je le disais plus haut, j’apprécie le duo Chloé/Matthieu, d’autant plus qu’ils sont en totale contradiction, d’un point de vue comportemental et vestimentaire. Mais surtout parce qu’aucun n’empiète sur l’autre et on a droit à une véritable collaboration. D’un point de vue technique, j’avais trouvé que Profilage était différent. Il y avait du mouvement dans l’image, les dialogues, pas de temps mort. On avait parfois des plans inclinés (désolée je ne connais rien en technique cinématographique donc il faudra vous contenter d’un langage profane). Le pilote était vraiment bien fait, et j’ai accroché super vite.

 

C’est ainsi que dès le lendemain, j’ai enfilé les épisodes suivants. En général, je prends le temps de découvrir une nouvelle trouvaille. Mais là, j’avais vraiment envie d’avancer dans Profilage sans attendre. Je visionnais les épisodes un par un sans jamais éprouver d’ennui, sans jamais me sentir forcée et saturée. Je me suis surprise à essayer de deviner le coupable, ou tout du moins, voir les personnages qui pouvaient avoir quelque chose à cacher. Je fus très fière (ouh la prétentieuse) quand je me suis dite que l’associée du marchand d’art (épisode « Paradis perdu ») était louche (sa citation de la Bible m’avait marquée…). Une série avec des enquêtes travaillées où on n’a pas le temps de s’ennuyer. On avance sur une piste et puis on entre sur une toute autre, en même temps que les témoins et suspects défilent. On a également de bonnes scènes illustratives accompagnant les explications de Chloé sur l’état d’esprit de la victime ou du tueur, et j’aime cet aspect. Cela donne plus de « vie » au discours de Chloé. Et bien entendu, que serait aimer Profilage sans se délecter des confrontations entre Pérac et la décalée Saint-Laurent ? Des moments d’humour pas lourds du tout, mais bien amenés et dosés dans les différents volets (et non pas une suite de gags grotesques). Une série avec des personnages sympathiques et attachants.

Je parle tout le temps de Chloé/Matthieu, mais j’adore la complicité Fred/Hyppolite, ils sont tellement bien, ces deux-là, et la relation Lamarck/Chloé est touchante. Une série avec des situations cocasses, comme la chute de l’armure de chevalier où Pérac ne prend même plus la peine de se retourner tant il sait que Chloé en est à l’origine et que celle-ci s’excuse avec une voix de petite fille. Ou la scène dans l’école où Chloé fait un discours inquiétant sur la construction psychologique d’un enfant de sept ans (je n’ai plus l’âge exact en tête, mais c’était dans les alentours) à partir d’un dessin tout à fait innocent en disant qu’il faut d’urgence intervenir sur ce petit parce qu’il est toujours dans une représentation du monde dans laquelle sa mère occupe une place prépondérante à ses côtés alors que son père en est totalement exclu. Tout cela devant un Matthieu complètement médusé qui ne voit absolument pas où est le mal dans ce simple dessin. Il y avait aussi cette scène avec le commandant remplaçant Matthieu qui avait grandement perturbé Chloé en lui répétant « Je suis d’accord ». Puis celle-ci lui répondait « Comment ça vous êtes d’accord ????? » comme s’il venait de dire quelque chose de choquant. Il y en a tant d’autres, bien évidemment…

 

Quant à Chloé, j’adore ce personnage. Un ovni. Odile Vuillemin est juste parfaite dans ce rôle. Chloé a ce brin de folie, mais la folie dans le bon sens. Elle est un mélange de Brenda Leigh Johnson (The Closer : Enquêtes Prioritaires) pour son côté décalé, capable de provoquer des regards mi-interrogateurs, mi-amusés autour d’elle, et pour le sac devenu accessoire incontournable comme l’est un pistolet pour un policier ; avec une partie de Penelope Garcia (Esprits Criminels) pour ses tenues toujours aussi vives les unes que les autres. Elle a aussi cette attitude un peu « autiste » comme peut l’avoir Spencer Reid (Esprits Criminels, le retour) lorsqu’elle s’engage dans ses hypothèses et explications dont elle seule a le secret et dont elle seule peut comprendre la signification. Sans oublier le même goût que Patrick Jane (Mentalist) pour le thé (on les voit de temps en temps avec une tasse pour Jane/un mug pour Saint- Laurent contenant le sachet de thé). Hyppolite contribue lui aussi à l’humour de la série (notamment lors de ses répliques avec Fred) et j’aime bien son style. En fait, j’ai adhéré à tous les personnages. Chacun se distingue des autres et participe à sa façon à l’humour présent dans la série.

 

profilage 2

 

Maintenant, qu’en est-il de la critique « Profilage, c’est l’Esprits Criminels français ? ». Pour mettre les choses au clair, Profilage N’EST PAS l’Esprits Criminels français. Ou alors il faudra qu’on m’explique, ou alors on n’a pas regardé la même chose… En fait, Profilage n’a strictement rien à voir avec Esprits Criminels (ou CM pour Criminal Minds en anglais). La seule comparaison que l’on puisse faire réside dans l’aspect psychologique abordé dans ces deux shows. Mais c’est tout, la comparaison s’arête là. Les deux séries ont des univers très différents. CM traite de tueurs en série, Profilage non (bien que ce sujet soit présenté de temps à autre dans un volet, mais ce n’en est pas le thème principal). CM met en avant une équipe de profilers du FBI, Profilage, quant à elle, joue sur le duo flic/psycho criminologue et seule Chloé s’y connaît en psychologie criminelle. Dans Esprits Criminels, les héros enquêtent dans des villes différentes, ce qui n’est pas le cas dans Profilage. En regardant de plus près, ces deux séries ont chacune leur identité et il n’est pas possible de faire l’amalgame entre les deux.

 

J’aurais sans doute encore pas mal de choses à écrire, mais je vais me contenter de cet article, pour ne pas vous ennuyer. En résumé, Profilage m’a très agréablement surprise et elle en est même devenue une de mes séries préférées, avec Criminal Minds… J’étais quand même un peu dégoûtée en apprenant que Pérac allait connaître un sort funeste, et j’avais surtout peur de ne plus aimer Profilage dont la saison 3, avec un nouveau commandant, allait bientôt être diffusée (à l’époque où j’avais commencé la série). Finalement, cela n’a pas été le cas, mais j’en reparlerai dans un autre article consacré à la saison 3. En tout cas, Profilage a su tenir en haleine saison après saison avec des enquêtes et des fils rouges intéressants. Louise était super flippante… Et que dire de cette scène finale intrigante à souhait vue dans le dernier épisode de la troisième saison, qui m’a perturbée ? Parce qu’en tant que nouvelle fan, mon cerveau est parti en ébullition quand j’ai entendu ce qu’on a entendu dans cette scène finale. Et me voilà donc à faire des hypothèses plus ou moins farfelues en attendant la saison 4, comme tout fan s’en retrouve à en faire sur sa série fétiche… La mère de Chloé est-elle réellement en vie, ou n’est-ce qu’une imposture ? Si elle est en vie, pourquoi a-t-elle fait croire à sa propre mort ? S’agissait-il d’un moyen de protection pour échapper à un criminel dangereux dont elle aurait été témoin d’un méfait ? Et pourquoi, si la mère est vivante, le père est-il dans un hôpital psychiatrique ? Cela fait-il partie d’une stratégie ? (si le père est accusé du meurtre, du coup, l’ennemi ne peut l’utiliser lui et la fille pour faire pression sur la mère, mais en même temps, c’est un plan risqué). Ou est-ce un plan diabolique entre deux amants destiné à dégager l’élément gênant ? Mais alors, pourquoi faire croire à Chloé que sa mère est morte ?? Non, je vois mal Lamarck jouer les méchants… J’ai hâte de retrouver Profilage l’année prochaine (il va falloir être très patient) pour connaître le fin mot de toute cette histoire…

 

Vous l’aurez compris, j’adore Profilage et ne regrette absolument pas d’avoir accepté de visionner son pilote (j’en remercie au passage mon supérieur pour m’avoir soufflée le nom de cette série)… Et le destin fait bien les choses, puisque maintenant, je regarde la série qui a pris la place de Profilage le jeudi soir, à savoir Section de Recherches, que j’aime bien…

 

Et vous, comment avez-vous découvert Profilage ?

 

Sériecalement Vôtre,

VK

 

Pour se faire plaisir, une petite vidéo trouvée sur You Tube…

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