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Sériecalement Vôtre
24 décembre 2012

NO LIMIT, SAISON 1

 

no limit 1

 

Je dois avouer que jusqu’à une époque récente (on va dire l’année dernière), je n’avais pas vraiment éprouvé la même envie de suivre des séries françaises que celle que j’avais à suivre les séries américaines. Je suis sûre que plusieurs personnes se reconnaîtront dans mon cas. En effet, je ne ressentais pas le même engouement à me fidéliser à une série française que celui à me fidéliser à une série américaine. Y avait-il des raisons rationnelles à cette fermeture vis-à-vis des séries hexagonales ? Je n’en sais rien. A vrai dire, les séries US me touchaient plus par leurs intrigues (contenu et cadence), leurs personnages. Ceci-dit, j’ai tout de même regardé des séries françaises, de temps à autres. Plutôt de façon épisodique. J’avais suivi et apprécié Cellule Identité, Le secret du Zodiaque, Supectes…. Mais voilà, ça s’arrêtait là… Jusqu’au jour où j’eu ce déclic qui me poussa à élargir mon horizon télévisuel et donc, à reconsidérer ma relation avec les séries françaises. Pour résumer, ce réveil fut provoqué par ma découverte de Profilage, et se poursuivit avec Section de Recherches. Arriva ensuite Ainsi soient-ils, puis No Limit. J’avais décidé de me montrer curieuse sur les nouveautés françaises, et je ne dérogeai pas à ma bonne résolution avec No Limit. Je dois tout de même préciser que j’ai eu des difficultés à regarder les deux derniers épisodes : en effet, je les avais enregistrés, mais l’enregistrement a commencé, pour une raison que j’ignore, à partir en vrille en faisant des bonds : en pleine scène, un saut me projetait deux scènes plus loin, vous voyez le désagrément… En conséquence, je n’ai pas vraiment pu en profiter…

 

Que dire de No Limit ? Avant tout, rappelons que No Limit suit le chemin de Vincent, acceptant de réaliser des missions pour les services secrets français en échange d’un traitement expérimental, après avoir appris qu’il avait une tumeur. Et bien, ma foi, cette série fait passer un bon moment. C’est une série divertissante, amusante. Mouvementée et non dénuée d’humour. Les personnages sont sympathiques, drôles avec chacun son caractère bien trempé. Mention spéciale à Juliette, la sœur de Vincent, pour ses piques tantôt cinglantes, tantôt sarcastiques, tantôt humoristiques, mais toujours jouissives (surtout quand son collègue est dans les parages). Même si l’intrigue de base tourne autour de Vincent, les personnages qui l’entourent arrivent à exister sans trop de difficultés. Je fais référence notamment à sa sœur, son ex-femme et sa fille. Elles ne sont pas reléguées à une présence anecdotique, elles participent activement dans les scènes qu’elles partagent avec Vincent. Elles ont évidemment moins de scènes que Vincent, mais elles ne sont pas non plus juste la sœur, l’ex et la fille qui apparaissent juste par-ci, par-là pour faire leur quota minimum de scènes et remplir la case « il y a des personnages féminins dans la série ». Toutefois, je pense que c’est plus évident pour la sœur de Vincent. Je trouve qu’avoir fait d’elle une flic qui se retrouve constamment liée à ses missions est une bonne idée. Même si ce stratagème est simpliste, car Juliette doit quand même avoir d’autres enquêtes qui ne tournent pas autour de Vincent (or la série donne l’impression que ce n’est pas le cas), il est nécessaire sinon Juliette ne serait qu’un personnage beaucoup trop effacé… En ce qui concerne la collègue et voisine de Vincent, je la trouve moins intéressante. Elle ne m’apparaît pas vraiment comme un véritable agent, à l’égal de Vincent. Apparemment, c’était une call girl recrutée par le chef de la cellule secrète (si j’ai bien compris). J’aurais préféré qu’elle soit elle aussi issue du milieu militaire, par exemple, au lieu d’être seulement l’atout femme fatale. J’aurais préféré que Vincent et elle forment un véritable duo et enquêtent ensemble sur le terrain, au lieu de voir Vincent être le seul à crapahuter à droite et à gauche chez les criminels. L’avantage d’avoir un coéquipier sur le terrain est qu’en en cas de pépin, on peut compter sur un renfort (l’union fait la force…).

 

no limit 2

 

Quant aux épisodes, ils ont tous été bien dosés en action, moments d’humour, instants familiaux, missions et enquêtes policières. La mise en scène pour les passages où Vincent est en mission est bien pensée et maîtrisée : les plans s’enchaînent et donnent du rythme à la séquence, et nous donnent l’impression de regarder un bon film d’espionnage. De même la division de l’écran en plusieurs cadres lors des conversations téléphoniques participe à donner du punch et maintenir ce cadre de film d’espionnage. La musique est bien présente et colle avec succès à l’ambiance de la séquence concernée. La réalisation et la musique rendent les épisodes agréables à découvrir, adhérer et suivre. En outre, la construction des intrigues sur deux épisodes est intéressante. Elle est un est bon compromis entre faire un épisode sur un film d’1h50 qui pourrait décourager certains et un épisode de 50 minutes trop court pour une intrigue trop dense, mélangeant les enquêtes de Vincent, celles de Juliette, et les interactions de Vincent avec sa fille et son ex. Dosage qui déboucherait sur des scènes hors enquêtes de Vincent anecdotiques et inutiles (et/ou des intrigues de missions peu approfondies). Par ailleurs, ce système de double épisode permet des cliffhangers, ce qui n’est pas pour déplaire, à condition d’être pertinents, d’accentuer le suspens.

 

On pourra reprocher des éléments à cette série, comme par exemple ces situations où Vincent, tout seul face à des dizaines d’ennemis, s’en sort les doigts dans le nez. Ou encore cette scène du pilote pas du tout crédible dans laquelle Vincent se cache… sous le véhicule du propriétaire de la maison dans laquelle il doit s’introduire ! Scène pas du tout crédible car la voiture sous laquelle Vincent se cache est garée devant la demeure qui elle-même se trouve dans une prairie, et donc, personne n’a pensé qu’une fois le propriétaire parti dans sa voiture, Vincent serait « légèrement » en pleine lumière et donc visible par les hommes de main du maître des lieux ?? Bon, on va pardonner. Aucune série n’est parfaite, et si on est indulgent, No Limit se regarde avec plaisir. Toutefois, parce qu’il ne faut pas exagérer non plus et tout pardonner, à mes yeux, la série repose sur une idée de base incohérente, voire tirée par les cheveux. C’est la grosse faiblesse du la série. En effet, la série est construite sur l’histoire de Vincent qui, après avoir découvert qu’il souffre d’une tumeur, accepte de travailler pour les services secrets français en échange d’un traitement expérimental. Ainsi le voit-on se la jouer James Bond dans chaque épisode, infiltrer des repères de criminels, se battre, échanger des coups de feu, etc. Mon problème pourrait se résumer à la question suivante : comment peut-on attendre d’une personne ayant une tumeur au cerveau (dans un stade avancé de surcroît) qu’elle réalise avec efficacité et succès des enquêtes périlleuses ???? Attention, loin de moi de prétendre que les personnes malades sont des personnes incapables. Dans mon raisonnement, quand une personne est malade, elle n’est pas vraiment en forme pour accomplir certaines tâches. Par exemple, essayez de faire un problème de mathématiques (du style calcul d’intégrales, résolutions d’équations à trois inconnues) quand vous avez 39 de fièvre et que vous éternuez toutes les cinq minutes… Bonjour les erreurs de calculs… Pour une personne avec une maladie plus grave, déjà que pour assurer un travail plus traditionnel (aller au bureau et non aller en mission d’espionnage), cela ne doit pas être évident, alors imaginez courir, escalader les murs, tirer dans tous les sens ! D’ailleurs, on voit bien les effets de la tumeur de Vincent lors de ses missions, lorsqu’elles le font souffrir et le mettent en danger. Par conséquent, le postulat de base est illogique et je ne peux m’empêcher d’insister dessus, je trouve ça trop bizarre... Autre point : dès le départ, Vincent a l’air d’être condamné. Donc est-ce que finalement la série va nous sortir du chapeau un traitement miracle pour permettre à Vincent de survivre plusieurs années, afin aussi de permettre à la série de connaître la joie d’enchaîner les saisons ? Parce que si Vincent est effectivement destiné à connaître la fin malheureuse à laquelle il est voué dès le début de la série, je ne vois pas comment la série pourrait durer sur le long terme. Car oui, en dehors de ce point négatif, la série est quand même bien faite et agréable à regarder. Elle a du potentiel pour s’enrichir. Dernier élément qui m’intrigue, et en réalité, me fait enrager : pourquoi avoir baptisé cette série française No Limit ? Est-ce plus attractif que « Sans Limite » ?? Pour les ventes à l’international, peut-être, mais sincèrement, pourquoi sacrifier notre si belle langue ? Sans Limite sonne pourtant bien, je trouve… Tels sont mes griefs envers cette série, mais je le répète, elle se regarde avec plaisir, donc allez-y !

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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