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Sériecalement Vôtre
21 juillet 2015

MONTE CARLO 2015 : "HOW TO GET AWAY WITH MURDER", ALFRED ENOCH (table ronde)

 

Alfred Enoch était un des invités du festival, pour porter les couleurs de How To Get Away With Murder, série dans laquelle il prête ses traits à Wes Gibbins, étudiant du cours de droit de l’inflexible et dangereuse Annalise Keating. Celle-ci a la tâche intéressante d’apprendre à ses élèves toutes les ficelles pour faire acquitter un client accusé de meurtre. Rebaptisée Murder pour la diffusion française, la série passe sur M6.  Autour d’une table ronde matinale, l’acteur (aussi Dean Thomas dans la saga Harry Potter) a partagé avec enthousiasme son ressenti sur son personnage, celui d’Annalise, joué par Viola Davis, Shonda Rimes, entre autres… après un petit aparté sur la soirée anniversaire des 55 ans du festival à laquelle il avait assisté la veille. A noter que son partenaire Matt McGorry, alias Asher Millstone, était également à Monte Carlo (mais je n'ai pas eu l'occasion de le rencontrer).

 

 

— Pouvez-vous nous dire quel souvenir vous avez de la première fois où vous avez lu le scénario de How To Get Away ?

Alfred Enoch : Je me souviens que je jouais dans une pièce à Londres. J’ai reçu le script alors que je donnais deux représentations le même jour, le matin et le soir, et j’allais passer l’audition le jour suivant. Alors que je le parcourais, ma première pensée a été la suivante : comment vais-je pouvoir le lire ? Me préparer ? Aussi, faire un travail décent ? Et ces questions se sont accentuées au fur et à mesure que je lisais, parce que j’ai pensé : c’est excitant, c’est bon, ça devrait être un travail excitant, intéressant à faire. Je me rappelle avoir pensé que c’était un twist intéressant sur quelque chose qui me paraissait familier. L’aspect "qui est le coupable" raconté sur deux époques m’a paru original et m’a semblé poser les questions différemment.

— Saviez-vous au début que Wes avait tué Sam ?

Alfred Enoch : Non. J’aurais voulu le savoir, mais ça n’a pas été le cas. C’est un des aspects intéressants quand on travaille sur la série. Les choses changent. Vous recevez le script et vous pensez : oh, il y a une autre pièce à ce puzzle. Alors c’est très difficile, de ce point de vue, de reconstruire ce qui s’est passé pour deviner ce qui va arriver par la suite.

— Dans la série, vous étudiez le droit. Auriez-vous pu, vous-même, être avocat?

Alfred Enoch : J’ai étudié la littérature, alors ma relation avec les mots est probablement différente. J’ai des amis qui viennent de terminer leurs études en droit. Ça n'a jamais été quelque chose qui m’a séduit.

— Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre personnage, et qu’est-ce que vous n’aimez pas?

Alfred Enoch : J’admire vraiment la capacité de Wes à respecter ses croyances, ses principes. Il pose des questions qui sont dures, basées sur un code moral. Je respecte plutôt ça. Je pense que l’une des choses les plus difficiles sur le personnage est… Je veux dire, c’est dur parce qu’ils sont placés, ils sont placés dans des situations si difficiles et ça fait partie probablement des raisons pour lesquelles les gens aiment la série. Evidemment, certaines de ses actions deviennent discutables, mais souvent, je pense que les gens regardent cela avec moins d’empathie que moi. Peut-être parce qu’étant Wes, je passe beaucoup de temps avec mon personnage. J’ai de la sympathie pour lui. Vous savez, je pense qu’il commet un acte extrême, mais il le fait. Il le fait pour protéger ceux à qui il tient… C’est l’une des autres choses qui me fascine dans le script, et ce, dès le pilote. Il présente différentes facettes de ces personnages, et cela devient dur de pointer quelqu’un et de dire : c’est ce qu’une personne est. Vous savez, nous montrons un autre visage dans différentes situations, différents scénarios, et avec différentes personnes. Donc j’aime ça, j’aime qu’il ne soit pas aussi simple de dire que lorsqu’une personne fait quelque chose de mal, c’est une mauvaise personne.

 

Alfred Enoch

 

— Comment est-ce, de travailler avec Viola ?

Alfred Enoch : Fantastique !

— Avez-vous la même relation que celle qu’on voit à l’écran ?

Alfred Enoch : Heureusement, non ! (rires) J’aurais été… Mon dieu, ce serait une expérience épuisante si c’était le cas… Annalise Keating est un personnage tellement formidable et exténuant ! A bien des égards, c’est une femme si compliquée. Elle a une façon de manipuler les gens, d’être exigeante, mais Viola est adorable, c’est une personne tellement gentille. Et ça contribue à faire du plateau de tournage un endroit agréable. Les gens sont gentils. Pour moi, vous savez, qui viens de Londres et qui vis dans une ville que je ne connaissais pas beaucoup avant, être entouré personnes agréables a rendu les choses plus faciles. Alors je suis reconnaissant envers Viola et le reste du cast.

— Voyez-vous la relation entre Wes et Annalise comme celle qu’auraient une mère et son enfant, ou davantage ?

Alfred Enoch : Ca va plus loin. Je pense que, peut-être, il y a un aspect maternel. Elle fait quelque chose que je trouve incroyablement généreux, dans un moment très fort pour les deux. Je pense qu’il y a un côté maternel, mais il y a plus. Je pense que c’est l’un des éléments intéressants dans le fait de le jouer, mais il y aussi le fait qu’il y a tant d’impulsions différentes, tant de conflits pour eux. La manière dont ça commence, ils sont liés par un secret. Vous savez, elle est compromise, il sait quelque chose, elle a besoin qu’il ne le dise à personne. Et je pense que l’une des choses plaisantes est que les scénaristes arrivent toujours avec de nouveaux rouages pour déstabiliser cette relation. Il y a beaucoup de mise à l’épreuve, il y a du conflit, et il y a de l’attirance.

— Votre personnage va-t-il être sauvé parce qu’il a ce lien spécial avec Annalise ?

Alfred Enoch : Je pense que l’un des aspects excitants du show est qu’il donne le sentiment que personne n’est à l’abri. Vous savez, vous ne voulez pas regarder, je pense, une… Je veux dire… ce n’est pas nécessairement vrai. Je pense que parfois… Je me souviens avoir lu un livre quand j’étais jeune et quelqu’un m’a spoilé la fin, m’a dit qui mourrait, et en fait, ça ne m’a pas empêché du tout de profiter du livre. La façon dont vous arriver là est une autre chose. C’était l’un des éléments de la série. Quand elle a résolu la question de savoir qui avait tué Sam, elle a introduit une autre question : qui d’autre était impliqué, et à quel degré ? J’aime ce rebondissement. Il y a toujours quelque chose d’autre à trouver. Mais je pense que quelque chose a été ajouté à ce mélange : il n’est pas évident de penser que les gens sont en sécurité. En tout cas, ce n’est pas l’impression que j’ai eue. Je pensais : "Wes aurait pu être tué… Non, il va survivre dans la saison 1". Quand les enjeux sont d'une telle envergure, les individus deviennent très extrêmes, en particulier dans le contexte de la série. Je pense que n’importe quel personnage pourrait partir. Heureusement, il (Wes) survit…

 

— Oui, dans la série, tout peut arriver à n’importe quel moment, alors c’est très excitant à regarder. Personne n’est à l’abri du tout.

Alfred Enoch : Je suis content que ce ne soit pas simplement le sentiment d’un acteur paranoïaque à l’idée de perdre son travail…

De toute évidence, vous ne jouez pas dans Game Of Thrones ! (rires)

Alfred Enoch : C’est vrai. Je pense, dans un sens, qu’on touche à quelque chose qui est importante dans n’importe quelle histoire, c’est que vous ne voulez pas que les choses soient de trop, n’aient pas de sens, ne soient pas pertinentes. Vous savez, si une personne meurt, il faut que ce soit un évènement. Je veux dire, que ce personnage vous manque, que vous soyez content de sa mort, vous voulez une sorte de relation. Alors je pense qu’il y a un peu de ça, dans Game Of Thrones.

— Quelle est l’implication de Shonda Rhimes dans la série ?

Alfred Enoch : Elle a créé une très bonne ambiance. Vous savez, elle a engendré un environnement de travail convivial où, vous savez, les gens se sentent à l’aise. Nous avions eu un dîner avec Shonda et l’équipe créative et tous les scénaristes, les acteurs, les scénaristes, Shonda et quelques producteurs quand nous sommes arrivés à L.A avant de commencer la saison. Et c’est une chose agréable à faire.

 

Vous pouvez lire la version originale (anglaise). Et mon avis sur le pilote.

Retrouvez les autres articles de l’édition 2015 :
Journal de bord
Table ronde Profilage
Table ronde Esprits Criminel
Conférence de presse Empire
Table ronde Grey’s Anatomy

Retrouvez les photos dans la galerie.

 

Sériecalement vôtre

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21 juillet 2015

[EN] MONTE CARLO 2015: "HOW TO GET AWAY WITH MURDER", ALFRED ENOCH (interview)

 

During the festival, I met Alfred Enoch, who portrays Wes Gibbins in How To Get Away With Murder (created by Peter Nowalk and produced by Shonda Rhimes), for a collective interview. He nicely shared with the interviewers his feelings about his character, Viola Davis', Annalise Keating, and the series. Just before starting, he said few words about the party organized for 55th anniversary of the festival he attended the night before.

 

— Can you tell us what memory you have of the first time you read the script of How To Get Away ?

Alfred Enoch: I remember I was doing a play in London. I got the script on a two-show days. I had the matinee and the evening show, and I was going to have the audition in the next day. As I came through, my first thought was: how am I going to read it? Get prepped? Do also a decent job? And that concern was only heightened as I read it, because I thought: this is exciting, this is good, this should be an exciting, interesting job to do. I remember thinking this is an interesting… twist on something which feels more familiar. The whodunnit element told with two timeframes seemed something novel to me and it seemed like it asked questions differently.

— Do you know at the beginning that Wes killed Sam?

Alfred Enoch: No. I wish I had, but I didn’t. That was one of the interesting things about working on the show. Things would change. You get the script and you think: oh, there’s another piece of the jigsaw puzzle. So it’s very difficult, from that perspective, to reconstruct what happened before in order to foresee what comes after.

— In the series, you’re studying law. Could you have been a lawyer yourself?

Alfred Enoch: I studied literature, so my, probably my relationship with words comes from a different angle, you know. I have friends who finished doing that degree. It was never something that would have appealed to me.

— What do you like the most in your character, and what do you dislike?

Alfred Enoch: I really admire Wes’s ability to cleave to his beliefs, his principles. He asks questions that are difficult, based on moral code. I rather respect that. I think one of the most difficult things about the character is… I mean, it’s hard because they are put in, they are put in such difficult situations and that’s probably part of the reason why people like the show. Obviously, some of his actions become questionable, but often I think people see that in a less sympathetic light than I do. Maybe that’s just because as Wes, I spend a lot of time with my character. I sympathize with him. You know, I think he does something very extreme, but he does it. He does it protectively and lovely… That’s one of the other things that fascinates me about the script and that was even from the pilot. It shows different sides of these characters, and it makes it hard just to pin someone down and say: this is what someone is. You know, we present ourselves differently in different situations, different scenarios and with different people. So I like that, I like it’s not just so simple to say if someone does a bad thing they’re a bad person.

 

Alfred Enoch

 

 — How is it to work with Viola?

Alfred Enoch: Fantastic!

— Is it the same relation you have on screen?

Alfred Enoch: Thankfully, not! (laughter) I would be… Goodness, it would be a really exhausting experience if that was the case… Annalise Keating is such a formidable and I think, exhausting character! She’s so a difficult woman in so many ways. The way she manipulates people, the way she’s demanding, but Viola is lovely, she’s such a nice, nice person. And it helps make the set to be a very nice place to be. There are nice people. For me, you know, coming from London and living in a city I didn’t really know before, it has made all that much easier to be surrounded by good people. So I’m very grateful for Viola and the rest of the cast.

— Do you see the relationship between Wes and Annalise like a mother or more?

Alfred Enoch: There’s more to it. I think there is, perhaps, a maternal side to it. She does something which I can only think was incredibly generous, in a very extreme moment for both. I think there is a maternal side, there’s so much more. I think that’s one of the interesting things about playing it, but also the fact there are so many different impulses, so many conflicts for them. The way it starts, they’re bound together by a secret. You know, she’s compromised, he knows something, she needs him not to tell people. And I think one of the fun things is the writers always come up with other ways of sort of destabilizing this relationship. There’s a lot push-and-pull, there’s conflict and there’s attraction.

 

— Your character will be saved because he’s got this special link with Annalise?

Alfred Enoch: I think one of the exciting things about the show is it feels like no one is safe. You know, you don’t want to watch, I think, a TV… I mean… that’s not necessarily true. I think sometimes… I remember I read a book when I was younger and someone spoiled the ending to me, told me who dies, and it didn’t actually compromise my enjoyment of the book at all. How you get there is another thing. That was one of the elements of the show. When it solved the question of who killed Sam, it then asked another question: who else was involved, and to what degree? I like that shifting. There’s always something else to find. But I think something was added to the mix: it doesn’t feel very obviously that people are safe. At least, it didn’t feel that way to me. I felt: Wes could have been killed… No he’s gonna survive in season 1. When the stakes are that high, people actually become very extreme, especially in the context of the show. I think that any character might go. Hopefully he (Wes) survives…

— Yes, in the series everything can happen anytime, so that’s very exciting to watch it. No one is safe at all.

Alfred Enoch: I’m glad that’s not just a paranoia of an actor who might lose his job.

— Obviously, you’re not playing in Game Of Thrones! (laughter)

Alfred Enoch: Right. I think, in a way, that comes to something which is important in any story, it’s just you don’t want things to be spare, or pointless, or irrelevant. You know, someone dies, it’s got to be an event. I mean, whether you miss that character, whether you’re glad that this character’s dead, you want some kind of relationship. So I think there’s something in that, in Game Of Thrones.

— What is the implication of Shonda Rimes on the show?

Alfred Enoch: She’s created a really good atmosphere. You know, she’s made it a permissive working environment where, you know, people feel comfortable. We had a dinner with Shonda and the creative team and all the writers, the actors, the writers, Shonda and a few of producers when we first arrived in L.A before we started the season. And that’s a nice thing to do.

 

Check out the other articles about the 2015 edition:
Criminal Minds
Grey’s Anatomy
(If you read French, you can find more articles here)

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Sériecalement vôtre

12 juillet 2015

MONTE CARLO 2015 : "ESPRITS CRIMINELS", MATTHEW GRAY GUBLER (table ronde)

 

Un des moments savoureux de ce festival pour moi fut ma table ronde avec Matthew Gray Gubler, l’interprète de Spencer Reid dans Esprits Criminels (Criminal Minds en VO, diffusée sur TF1). Cette série est un des milestones de mon parcours de sériephile (j’ai même eu l’idée folle de faire le fan film, Agents du diable). Alors pouvoir échanger avec Matthew en personne, c’était la cerise sur le gâteau. Je rassure, j’ai su rester professionnelle. La discussion fut agréable, vous en trouverez le contenu ci-dessous.

 

— Vous avez suivi des études en réalisation, et puis vous avez été mannequin pour plusieurs marques, et puis vous avez atterri dans Esprits Criminels. Qu’avez-vous appris de ces différentes expériences, et orienter votre carrière vers ces différentes expériences était-il intentionnel ?

MGG : Vous savez, j’ai été très chanceux et je n’ai jamais vraiment… intentionnellement (NB : à ce moment, MGG a fait un commentaire sur les chaussettes d’une des personnes présentes) J’ai eu une carrière chanceuse et je ne l’ai pas orientée de façon particulière. J’ai juste été très chanceux. J’ai fait des études en réalisation et je pensais que cela allait me propulser vers Hollywood, et c’était mon objectif dans la vie, et ça m’a, d’une étrange façon, conduit vers le cinéaste Wes Anderson, pour lequel j’ai fait un stage dans le cadre de mes études, et puis il m’a retenu pour jouer dans un film dont le titre est "La vie Aquatique". Ca a été ma première expérience en tant qu’acteur, elle m’a finalement conduit à faire un documentaire sur le film et à obtenir un agent qui m’a envoyé aux auditions pour Esprits Criminels. J’ai toujours essayé de… J’adore les personnes du monde du divertissement, qu’ils soient acteurs, réalisateurs, réalisateurs de clips YouTube, et j’essaie juste de faire ça chaque jour.

 

— Est-ce que ça a été difficile pour vous d’être acteur ? Parce que vous n’aviez pas, peu d’expériences avant Esprits Criminels.

MGG : Bonne question… Je pense qu’en fait, ça a été plus facile. Mon type d’acteurs et mon type d’artistes préférés sont les personnes qui n’ont pas beaucoup d’expériences, parce que cela les force à être authentique et sincère. C’est… Dans n’importe quel domaine, que vous soyez peintre ou vous savez, danseur, je pense que quand vous travaillez sans cadre et technique, vous êtes forcé de composer de la façon la plus authentique qui soit. Même si je réalise des épisodes ou autre chose, je cherche toujours les personnes qui… elles n’interprètent pas seulement, c’est comme si elles existaient, et ces personnes-là sont la catégorie d’artistes de que je préfère.

— Cela signifie-t-il que vous n’avez eu aucune préparation pour interpréter le rôle ?

MGG : Etant donné que je n’ai jamais suivi de cours de façon classique, mon process d’interprétation est, je pense, différent de celui des autres. J’essaie de… J’étudie… C’est difficile pour moi d’expliquer… Je souhaitais que le personnage ait le syndrome d’Asperger, c’est une forme d’autisme, alors j’ai fait des recherches et je voulais qu’il soit une sorte d’agent du FBI improbable, atypique, alors je me suis libéré de ce processus pour n’avoir aucune connaissance sur le FBI. Je ne voulais pas savoir comment tenir un pistolet, je voulais juste rendre ce personnage unique. C’est comme prendre les parties que je préfère de mes nombreux héros et personnes que je connais dans la vie réelle. Je ne sais pas comment expliquer cela. Je n’ai pas vraiment de méthode. C’est bizarre, je ne sais pas, je ne sais pas, mon processus est décousu, désolé…

 

— Pourquoi votre personnage parle aussi vite ?

MGG : Bonne question… Vous savez, je n’avais jamais pensé qu’il parlait vite !

— Ou c’est peut-être parce que je suis française…

MGG : Non, c’est vrai, il parle vite.  C’est venu naturellement quand j’ai voulu créer Reid, et ça s’est concrétisé sous la forme d’une rapidité de la pensée. Je pense qu’il a l’habitude que les gens l’ignorent et lui manifestent de l’indifférence, mais il a une incapacité… Il sait tout et doit le dire tout le temps, alors la meilleure façon de le faire sans être interrompu est de parler très vite, pour éviter que quiconque ne le coupe.

 

MGG

 

— Quels sont vos épisodes préférés ?

MGG : Je suis très fier de ceux que j’ai réalisés, ça c’est sûr.

— L’un de mes préférés est "Lauren".

MGG : Oh, merci !

— Parce que j’adorais le personnage de Paget Brewster (NB : Emily Prentiss) aussi, alors…

MGG : Elle est super. Merci. C’était un épisode amusant à faire. Mon préféré est probablement "The Lesson". C’était pendant la saison 8, et il s’agissait de l’homme qui transformait les êtres humains en marionnettes, et j’ai beaucoup aimé ça. (…) Et j’aime beaucoup "Mosley Lane".

 

— Pouvez-vous nous dire quelques mots à propos du cast ?

MGG : Ouais ! On se sent tous comme une famille, et je suis très chanceux de travailler avec eux. Je les aime tous. Shemar est comme mon frère, Joe est comme mon père de Los Angeles, les filles sont comme mes sœurs. On forme un super groupe. Tout le monde a le meilleur sens de l’humour qui soit.

 

— Esprits Criminels montre des meurtres très noirs. Avez-vous pensé que cela puisse avoir une influence sur certaines personnes qui regardent la série, parce que nous voyons toujours des tueurs en série et des modi operandi très effrayants ?

MGG : C’est drôle, je pense que… En fait, je vois… Je pense que c’est un peu comme un test, où lorsque vous regardez quelque chose, vous ne voyez que ce que vous voulez voir. Quand je regarde la série, les personnes qui m’abordent dans la rue me disent souvent que la série les a inspirés à s’engager dans les forces de l’ordre, ou leur a donné envie de devenir un agent du FBI, ou leur a a donné envie de mettre fin à la criminalité. Je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un qui était en mode "ça m’a donné envie de tuer des gens !" (rires). J’aime imaginer que cela insuffle de l’inspiration pour faire le bien dans le monde, et pour moi, c’est une série qui n’est pas centrée sur le meurtre et la mort, mais une série centrée sur l’espoir et le bien, mais ce n’est juste que mon point de vue. (rires) Je ne sais pas, peut-être que je suis fou…

— Non…

MGG : Je suis sûr que je le suis…

 

— Et quels sont vos projets maintenant ?

MGG : Je tourne cette série onze mois par an, mais pendant chaque mois de pause, je fais un film. Actuellement, je tourne "Alvin et les chipmunks 4", et j’ai terminé la production d’une adaptation contemporaine de Tom Saywer et Huckeberry Finn dans laquelle j’ai joué, et dont je suis très fier. L’avant-première s’est déroulée il y a trois jours en Amérique. Et je viens de finir un film dont le titre est "Suburban Gothic", qui est une comédie, un film d’horreur qui sort, je pense, en Europe, le mois prochain.

— Comment faîtes-vous pour jongler entre tout ça ?

MGG : Je sais, je sais… Bonne question… J’ai besoin de faire une pause… Cette année, pendant que je tournais dans Esprits Criminels, je tournais aussi dans "Band of Robbers" et "Life After Beth", un film sur les zombies, et c’était beaucoup de travail.

— Donc vous jouez et vous réalisez. Que préférez-vous ?

MGG : J’adore les artistes quel que soit le domaine. Les choses que je préfère dans la vie sont jouer dans des comédies et n’importe quel type de réalisation.

 

La version VO est également disponible.

Retrouvez les autres articles de l’édition 2015 :
Journal de bord
Table ronde Profilage
Table ronde How To Get Away With Murder
Conférence de presse Empire
Table ronde Grey’s Anatomy

Retrouvez les photos dans la galerie.

 

Sériecalement vôtre,

12 juillet 2015

[EN] MONTE CARLO 2015: "CRIMINAL MINDS", MATTHEW GRAY GUBLER (interview)

 

Matthew Gray Gubler, as known as Spencer Reid, represented the CBS hit show Criminal Minds this year at the festival, and this was not his first time. As a big fan of the show, I can say it was one of the series that made me what I am today as a series fan (I even made a fan film, "Devil's Agents"), I couldn’t wait to interview Matthew. With another person, we had a nice conversation with him (sorry if I misunderstood some words, not a native English speaker, so I tried to do my best^^):

 

— You studied film directing and then, you worked as a model for several brands, and then, you jumped into Criminal Minds. What did you learn from these experiences, and was it intentional to orient your career towards those different experiences?

MGG: You know, I’ve been very lucky and I haven’t really… intentionally… (NB: MGG made a comment about an interviewer’s socks before continuing) I have a very fortunate career and I haven’t intentionally guided it in any way in particular. I’ve just been very lucky. I studied film directing and I thought it would rock me to Hollywood, and that was my goal in life, and it, in a weird way, led me towards a filmmaker named Wes Anderson, who I interned for in film school, and then, he cast me in a film called “The Aquatic Life with Steve Zissou”. And that was my first acting job, which ultimately led me to making a documentary about that movie and getting a directing agent who sent me to the audition for Criminal Minds. I’ve always tried to… I love entertaining people, in any way, whether it is acting or directing, making YouTube clips, and I just try to do that every day.

— Was it difficult for you to be an actor? Because you didn’t have any, many experiences before Criminal Minds.

MGG: Good question. I think it actually made it easier. My favorite type of actors and my favorite type of artists are people that don’t have training, because it forces them to be genuine and sincere. It’s… in anything, whether it’s a painter or you know, a dancer, I think if you’re doing it without form and without technique, you’re forced to do it in an incredibly genuine way. Even if I’m directing episodes or anything, I always look for the people who… they aren’t acting, they’re just sort of existing, and those are my favorite type of performers.

— Does it mean you didn’t have any preparation to play the role?

MGG: Yeah, I did. Because I never studied acting classically, so my process of acting is, I think, different than others, I try to… I study… It’s hard for me to explain… I wanted the character to have Asperger syndrome, it’s a form of autism, so I researched that eventually and I wanted him to be sort of unlike, untypical FBI person, so I went out of my way to know nothing about the FBI. I didn’t want to know how to hold a gun, I wanted to make him just a sort of… a unique character. It’s sort of taking my favorite parts of many of my heroes and people that I’ve known in real life. I don’t know how to explain it. I don’t really have a method. It’s weird, I don’t know, I don’t know, my process is rambling, sorry…

— Why does your character speak so fast?

MGG: Good question… You know, I never thought that he spoke fast!

— Or maybe because I’m French…

MGG: No, he does. No he does speak very fast. It’s just a sort of natural in taking everything that I wanted to create Reid, putting it inside, it just manifested itself as a rapid thought. I think he’s used to people ignoring him and zoning him out, but he has an inability… he knows everything and he must say it at all times, so the best way to do that without being interrupted is to speak very fast, to prevent anyone from cutting him off.

 

MGG

 

— What are your favorite episodes?

MGG: I’m very proud of the ones I directed, for sure.

— One of my favorites is “Lauren”.

MGG: Uh, thank you!

— Because I loved Paget Brewster’s character (NB: Emily Prentiss) too, so…

MGG: She’s great. Thank you. That was a fun one to direct. My favorite one is probably “The lesson”. It was in season 8, and it was the man turning human beings into puppets, and I love that. And I love “Mosley Lane”.

— Could you tell us few words about the cast?

MGG: Yeah! We all feel like family, and I’m so lucky to get to work with them. I love them all. Shemar is like my brother, Joe is like my Los Angeles father, the girls are like my sisters. It’s a great ensemble. Everyone has the best sense of humor.

— Criminal Minds is about very dark murders. Have you ever thought it could have an influence on some people who watch it, because we always see serial killers and very scary modi operandi?

MGG: It’s funny, I think… I actually see… I think it’s a bit like a horror shark test, where you look at something and you see what you want to see. When I see the show, it seems that people walk to me in the streets often tell me that the show inspired them to go into law enforcement, or made them want to be an FBI agent, or made them want to stop crime. I haven’t met anyone yet that was like “it made me want to kill people”. (laughter) I like to imagine it’s doing more to inspire good in the world, and to me it’s a show not about murder and death, but a show about hope and goodness, but it is just from my perspective. (laughter) So I don’t know, maybe I’m crazy…

— No

MGG: I’m sure I am…

— And what are your projects now?

MGG: I shoot this show eleven months out of the year, but every month off a year, I make a movie. Right now, I’m filming “Alvin And The Chimp Monks part 4”, and I just finished producing and acting in a modern day adaptation of Tom Sawyer and Huckleberry Finn, which I’m very proud of, that just premiered three days ago in America. And I just filmed a movie called “Suburban Gothic”, which is a comedy, horror movie that’s coming out, I think in Europe, in the next month.

— How could you manage to do everything?

MGG: I know, I know… Good question, I know… I need a stop… This year, I was filming Criminal Minds as well filming “Band of Robbers” and “Life After Beth”, the zombie movie, and it was a lot work.

— So you play and you direct. What do you prefer?

MGG: I love the entertaining people in any way. My favorite things in life are comedy acting and any type of directing.

 

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