DESPERATE HOUSEWIVES, 8*01 “Secrets that I never want to know” & 8*02 “Making the connection”
Le crime est parfait… enfin, pour l’instant…
(diff fr)
La soirée du mercredi 19 Septembre me mit dans une situation délicate. Pour celles et ceux qui me connaissent, elles et ils savent à quel point j’adore Criminal Minds et que je n’aurai raté pour rien au monde la diffusion de la saison 7 inédite en France qui avait débuté une semaine auparavant. Malheureusement pour moi, l’ultime saison de Desperate Housewives devait se faire, cette année, le mercredi soir, soit face à Criminal Minds. J’aime Desperate Housewives, je n’ai pas manqué de rire et pleurer au long des aventures de vie de ces charmantes voisines de Wisteria Lane. Surtout, j’avais vraiment envie de regarder la dernière saison ! Oui, quand on sait que c’est la fin et quand on peut la visionner, ce serait un crime de ne pas en profiter une dernière fois. Alors vous aurez compris le cruel dilemme auquel je fus confrontée ce mercredi 19 Septembre…
Le choix fut difficile, mais finalement, j’ai tranché. Et pour la première fois de ma vie, j’ai déserté Criminal Minds pour Desperate Housewives. Tout bien réfléchi, c’était le meilleur choix, dans la mesure où j’avais déjà regardé la saison 7 de CM. En anglais, évidemment, mais bon, quand il faut faire un choix, il faut en faire un. Ainsi, j’ai résisté à la tentation criminelle pour assister à la dissimulation d’un autre acte criminel. Je parle bien sûr de l’enterrement du cadavre du beau-père de Gabrielle et donc du grave secret unissant à présent les filles. Pas facile, comme situation. Il est intéressant de constater à quel point Bree est passée maître dans l’art de la dissimulation de crime. Après la mère de Carlos, voici le méchant beau-père de Gabrielle. Décidément, Bree est reliée « criminellement » aux Solis… Coïncidence ? En outre, Bree a encore une fois un contretemps avec une voiture, mais elle est rôdée, maintenant : il suffit d’abandonner le véhicule dans un quartier chaud pour qu’un voyou s’en empare… En parlant de Bree, je trouve que ce personnage est fascinant. Au tout début, c’était la caricature dans sa plus belle expression de la femme au foyer américaine conservatrice et jouant sur les apparences pour mieux dissimuler des difficultés d’ordre privé, et ne laissant aucune chance à une autre personne si celle-ci avait le malheur de dépasser d’un centimètre le diktat des conventions. Au fil des années, Bree s’est révélée, s’est libérée, s’est révoltée, a offert de sacrés moments d’humour également. Ce personnage est d’une richesse, aspect qui doit aussi à l’excellence de l’interprétation de Marcia Cross. Attention, je ne dis pas que je n’aime pas les autres, mais le personnage de Bree m’a le plus marquée.
Avec ces deux entrées, la saison 8 démarrait avec une atmosphère plus sombre, dangereuse, sans néanmoins perdre de sa légèreté très bien dosée dans les épisodes. Les moments qui font rire sont habilement encastrés dans les situations, même si celles-ci sont délicates. On a ainsi un lourd secret qui pèse sur Carlos, Bree, Gabrielle, Susan et Lynette. Un secret avec lequel certains ont du mal à vivre, ce qui est parfaitement compréhensible, et d’ailleurs, j’aime bien ce développement des conséquences psychologiques sur les protagonistes. Chacun réagit différemment. Certains essaient d’avancer mais se heurtent au poids affreux du silence, d’autres ne le peuvent pas et en parlent entre eux pour ne pas sombrer. Un secret qui risquerait de mettre à mal les liens d’amitié. Un secret qui en amène un autre. Avec le mot envoyé à Bree, la boucle se boucle, en référence à Mary Alice Young. Que cache (ou que ne cache pas) Chuck ? A-t-il un lien avec Mary Alice ? Quant à Lynette et Tom, comment vont-ils s’en sortir ? D’ailleurs, je trouve que Lynette avait quand même un sacré culot dans la saison 7 et qu’elle a une grande part de responsabilité dans ses problèmes de couple. Je m’explique : son mari accède à un poste de décision dans une entreprise, et offre (puisque le salaire le lui permet dorénavant) des vacances à Hawaii (si mes souvenirs sont bons, en tout cas, c’était destination endroit paradisiaque) à sa famille. Et que fait Lynette ? Elle cherche à saboter ce projet au lieu d’être contente. Et n’oublions pas l’affaire de la décoration du bureau de Tom… A croire que son seul but était de rabaisser son pauvre époux continuellement. Du coup, je n’avais plus trop accroché au personnage de Lynette, et j’avais même eu envie de lui dire « Attends, Lynette, ton mari t’offre un voyage de rêve et toi, tu veux faire du camping ?!??! Tu n’es pas le centre du monde. ». J’espère que Lynette va réagir un peu, parce qu’il faut bien le reconnaître, Tom est vraiment bien, comme mari. Surtout, Lynette et Tom séparés, c’est un peu comme le rêve qui s’écroule (en même temps, ne proposer que du ciel bleu sans orages dans une série n’est pas scénaristiquement la meilleure idée). Enfin, qui se cache derrière le nouveau voisin qui a l’air de bien s’être renseigné sur Mike ? Non seulement il sait que Mike a été en prison (il le découvre assez vite même et la question est de savoir comment il l’a su), mais il en connaît la raison… Une curiosité naturelle ou malsaine ? Renee court-elle un danger ? Par ailleurs, était-elle vraiment obligée de lui rentrer dedans de façon aussi directe ? Parce que c’est un aspect que j’ai moins apprécié. Il n’y a pas vraiment de problème à ce que Renee joue les séductrices et remplace en quelque sorte la défunte Eddie, mais la manière dont on l’a fait entrer en scène sur le pallier du nouveau voisin était trop directe. Voire vulgaire. Elle apparaissait comme une personne tellement en manque prête à prendre tout ce qu’elle avait sous la main sans accorder la moindre considération pour son propre corps. L’entrée en matière aurait pu être moins cash, par exemple, par un jeu de séduction sur un délai raisonnable (deux épisodes sans s’étaler au-delà). C’est juste ce détail qui m’a gênée. Pour la suite entre les deux, elle était assez drôle.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Sériecalement vôtre,
VK