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Sériecalement Vôtre
17 juillet 2012

LONGMIRE, EPISODE 1*02, "THE DARK ROAD"

(diffusion us)

 

Longmire 2

 

Le voyage se poursuit avec Longmire sur les terres rurales du Wyoming. « Dark Road » fut, sans être exceptionnel, mais sans être médiocre non plus, un épisode agréable à regarder. L’enquête était bien, mais sans plus ni sans moins. Cette foi-ci, Longmire nous entraînait dans l’univers traditionnel et peu ouvert au monde extérieur d’une communauté Amish, et plus exactement, Mennonite. Ne me demandez pas en quoi ces deux groupes religieux diffèrent l’un de l’autre car je n’en sais pas plus que vous. Ici, l’important n’est pas de connaître les rapprochements et les divergences de ces deux communautés. Dans ma critique du pilote, j’avais mentionné que Longmire se regardait comme un voyage dépaysant dans l’Amérique profonde (à ne pas prendre dans le mauvais sens), baignant dans les prairies et routes à l’infini. Et bien le cadre n’a toujours pas changé. On découvre un cadavre dans un champ, on s’aventure sur une longue route pour atteindre la maison de la famille Mennonite dont est issue la victime, une jeune femme. On peut dire que Longmire est un cop show rural qui prend son temps. On est à des kilomètres des scènes s’enchaînant avec vigueur, des changements de plans à en donner le tournis et des dialogues soutenus et rapides que l’on trouve dans des intrigues policières telles que Les Experts ou Castle. Non, ici, les protagonistes parlent avec un rythme modéré, prennent le temps de se rendre d’un point A à un point B du comté. En fait, on a l’impression de se reposer et on remercie même Longmire de nous permettre de suivre une enquête policière sans être obligé de maintenir ses neurones en ébullition pendant quarante deux minutes. On regarde Longmire avec cette sensation de pause, de repos, de possibilité de se faire sa propre réflexion en même temps que l’histoire se déroule devant nos yeux.

 

Même si j’ai apprécié l’investigation du jour, je n’ai pu qu’en ressortir déçue par la conclusion proposée. En vérité, à la base, l’intrigue, par son sujet, n’avait rien d’extraordinaire. Une jeune fille tentant d’échapper à la tradition rigoureuse de son clan qui plus est, un clan de Mennonites, et qui finit par prendre une voie jugée indécente par son clan et se fait surprendre par un membre de sa famille, ça s’est déjà vu dans d’autres films et séries. Le coup du frère qui découvre la vérité sur sa sœur et qui la tue par accident était vraiment inintéressant. J’aurai préféré que la mort de la victime soit expliquée par un autre mobile plus complexe car cette mort accidentelle m’a laissée sur ma faim, alors que sans être transportée par l’affaire, je l’avais regardée avec un certain intérêt. Par conséquent, déception à cause du mobile du meurtre. Déception aussi à cause de la trop grande présence de Walt Longmire tout au long de l’épisode, qui se rend tout seul à l’endroit de la rencontre secrète en plein milieu de la nuit, sans renfort. Heureusement qu’il ne s’agissait que de la mère de la victime, mais s’il avait s’agit d’un groupe d’hommes mal intentionnés, je me demande comment Walt aurait pu se dépêtrer de cette situation sensible. Alors oui, on a vu Branch et Vic dans le bar questionner des témoins, puis Branch accompagnant Walt pour procéder à une arrestation, toujours est-il que je trouve ces deux adjoints du shérif bien pâles en termes de présence à l’écran. Ils sont là, travaillent dans le bureau, mais finalement, on ne les voit pas assez et ils ne font pas grand-chose (enfin, surtout Branch, car Vic a un peu plus de chance que lui).

 

Longmire 1

 

Par contre, j’ai préféré de loin les moments légers offerts par les actrices du show, à savoir les interprètes de Vic et Cady (respectivement l’adjointe et la fille de Walt). La danse de Vic était vraiment drôle, surtout la tête de Branch face à l’audace de la jeune policière. Les répliques de Cady à Henry étaient tordantes. Le coup du « mon petit ami est un peu plus âgé… Il a plus de cent ans que moi, en fait c’est un vampire que tu devrais rencontrer la nuit » etc., m’ont littéralement sciée en deux. D’ailleurs, j’ai trouvé Walt plus chaleureux que dans le pilote, grâce à la seconde intrigue sur le mystère autour du nouveau petit ami de sa fille. Il avait l’air d’un papa poule, se souciant toujours de sa fille alors qu’elle-même est une adulte. La découverte de l’identité du petit ami en question était géniale et j’espère qu’elle donnera lieu à de savoureuses scènes entre le petit ami et le père, d’autant plus qu’ils sont en concurrence d’un point de vue politique… Confrontations, choix de camp, doutes, sentiment de trahison… Je pense que les affaires vont pouvoir bien démarrer et s’avérer prometteuses. Pour finir, comment parler de « Dark Road » sans mentionner ces courts flashbacks sur les cicatrices de Longmire et la chose qu’il veut à tout prix ne pas révéler à Cady ? Très mystérieux et inquiétant… Longmire aurait-il transgressé la loi, même pour une noble cause ? Qu’y a-t-il de si grave qu’il ne puisse partager avec sa propre fille? (il n’aurait quand même pas tué sa femme ??!?!!) Ainsi s’installe un fil conducteur dont on n’est pas prêt d’avoir la réponse de sitôt…

 

Pour finir :

Mes + : Les moments légers offerts par Vic et Cady/ La relation entre Cady et Walt

Mes - : Un mobile du meurtre décevant

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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17 juillet 2012

INQUISITIO, EPISODE 1*04 "Dura lex sed lex"

 

Je continue d’apprécier cette série. Cette fois-ci, Barnal devait maintenant composer avec l’incroyable révélation de David de Naples, à savoir que Samuel n’est pas son fils. La conséquence de cette révélation est par la même occasion extraordinaire pour Barnal qui découvre que Samuel est son frère ! Barnal se retrouvait dans une situation bien délicate. Et celui-ci commençait à s’interroger, à douter, à être tiraillé. On voyait bien que Barnal voulait à tout prix sauver son frère toujours dans l’ignorance de leur lien, sans le mettre en danger et sans faire éclater la vérité au grand jour sinon la situation deviendrait encore plus délicate. Barnal commence à changer, à se remettre en question. On le comprenait lors de sa question à Silas entre le choix d’écouter son cœur et écouter Dieu. Ce personnage est, à présent, à un carrefour sensible mais également heureux, puisque son petit frère qu’il croyait mort par sa faute est bel et bien en vie et en bonne santé ! Barnal est en fin de compte un personnage très complexe, pas forcément le grand méchant. Et au lieu de suivre ses supérieurs pour condamner les deux juifs et clore rapidement l’affaire, il fait preuve de courage en avouant qu’il ne peut pas jurer d’un fait demandé par Samuel lors du procès. Dans un sens, malgré sa froideur, sa rigueur, sa sévérité, Barnal a une part d’humanité, un sens du devoir. Il veut et cherche la vérité au lieu de choisir la solution de facilité. J’appréciais déjà ce personnage depuis le début de la série, par son attitude, son rôle dans l’histoire, le jeu de l’acteur. Maintenant qu’il doit faire face à une situation inédite, je l’apprécie encore plus.

 

De son côté, Samuel finissait par découvrir la vérité et en restait bouleversé, perdu. Malgré cet état de fait, il adore toujours son père et est prêt à courir le risque de mourir avec lui à l’issu du procès, au grand dam de Barnal. Il y avait une réelle complicité, un amour profond entre le père et le fils, même s’ils n’ont biologiquement aucun lien de parenté. J’avoue que j’ai été choquée et attristée par le sort de David. En positive que je suis, je me disais que ce jugement de l’eau devait n’être qu’un stratagème élaboré par Barnal pour sauver David, ou que David n’était en réalité pas mort, qu’il avait réussi à se libérer de son lien et qu’il avait nagé et regagné une autre rive… David était un beau personnage, et cela va être difficile pour Samuel de pardonner à Barnal cette mort lorsqu’il apprendra sa filiation avec l’Inquisiteur (qui je suppose, arrivera bien un jour ou l’autre…).

 

Ce volet nous a permis d’atteindre un nouveau tournant : maintenant, l’Inquisiteur et le jeune médecin juif connaissent la vérité (mais pour le jeune médecin, il lui manque l’identité de son frère…). Samuel se rappelle de son enfance, de sa maison, de sa noyade, c’est comme un coup de poing qui change la donne dans sa vie. Et Barnal est heureux de le voir dans leur maison d’enfance. Il avait envie d’appeler son petit frère, mais s’est ravisé. Par peur ? Par honte ? Maintenant, il reste à savoir comment ces deux hommes vont évoluer et gérer cette situation de crimes d’hommes d’Eglise, de peste, de religion, de famille…

 

Pour finir :

Mes + : Le procès/ Samuel se souvenant de son enfance dans son ancienne maison/ L’attitude de Barnal

Mes - (pas par rapport aux évènements de l'histoire) : La fin funeste de David/ La réaction du grand-père qui renie sa propre petite fille sous prétexte que Samuel n’est pas un « vrai » juif

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

17 juillet 2012

SMASH, EPISODES 1*03 "Enter Mr. DiMaggio" & 1*04 "The Cost of Art"

(diff fr)

 

On poursuit l’aventure Marilyn Monroe avec l’entrée d’un nouveau personnage, donc d’un nouvel acteur rejoignant la troupe pour le spectacle. Il s’agit de Michael Swift, alias Joe Dimaggio, et accessoirement ancien amant de Julia. L’épisode 1*03 était teinté du thème des relations de proximité entre les gens du spectacle (dans son sens large) : il n’est ainsi pas rare que deux personnes du milieu vivent une liaison. J’ai bien aimé la réaction offusquée de Tom en apprenant la relation entre Ivy et Derek et la réaction mesurée de Julia lui expliquant que c’est une chose qui se produit souvent. Une Julia absolument pas dérangée ni choquée parce qu’elle-même a vécu cela. L’épisode 1*03 contenait moins de chorégraphies, je l’ai trouvé plus en douceur au niveau du rythme, mais il se suivait avec plaisir. J’ai bien aimé le duo Michael/Ivy. Belle chanson. Avec l’arrivée de ce nouveau protagoniste, je suis impatiente de voir comment Julia va gérer leur lien et si ce lien va être livré en plein jour, ce qui risque, si cela se produit, d’avoir un fort impact sur la famille de Julia…

 

En parlant de Julia, j’adore comment elle se montre dure, voire antipathique avec l’assistant de Tom. Elle ne se prive pas pour l’envoyer sans ménagement sur les roses. Ceci-dit, je trouve son attitude pas très sympathique. C’est vrai quoi, c’est pas comme si l’assistant avait commis un crime qui avait été préjudiciable à Julia… Bon, sauf si on parle de la vidéo d’Ivy postée sur le net… Mais cela-dit, je ne pense pas que Julia ait besoin de faire preuve de condescendance à l’égard de l’assistant, surtout que Tom l’apprécie… La mise au point de cet assistant à Julia était magistrale, j’ai adoré comment elle ne trouve plus rien à dire. Mais lui non plus n’est pas tout blanc et je me demande bien ce qu’il a l’intention de faire après avoir « emprunté » le cahier de Julia… Œil pour œil, dent pour dent ? Ces confrontations cinglantes montrent néanmoins le caractère parfois conflictuel entre les artistes et d’une certaine manière, elles pimentent Smash… Tout comme les interactions entre Tom et Derek, qui sont parfois hilarantes tant elles ressemblent à des comportements enfantins. Julia est en fait celle qui fait office de messager, de conseillère entre les deux hommes quand elle pousse Derek à inviter Tom à sa soirée, ou quand elle essaie de convaincre Tom d’aller à la soirée de Derek.

 

Malgré sa défaite suivie d’une grande déception en dépit de tous ses efforts à le cacher, Karen reprend cependant espoir avec la belle opportunité offerte par Derek à faire partie de l’ensemble… Mais c’est sans compter les stratagèmes dignes d’une diva d’Ivy à réduire Karen au silence, par jalousie, peur d’être elle-même évincée par sa concurrente. J’avais pitié pour Karen qui se faisait malmener à chaque répétition, sous les regards moqueurs de ses partenaires d’ensemble. Heureusement, tout s’est conclu dans la bonne humeur pour elle. Grâce à des collègues de répétition, Karen a compris qu’elle devait jouer le jeu, qu’elle devait faire corps avec l’ensemble, que cela n’était pas une punition, mais une façon de procécéder. Faire partie de l’ensemble est également une contribution à la qualité du spectacle et ce n’est pas forcément qu’une tâche de besogne. Et grâce à Karen, certains participants ont compris qu’en fin de compte, la novice débarquée tout droit d’un bled était comme eux, ou qu’eux, étaient comme elle : eux aussi sont venus de quelque part (d’un petit village ou d’une grande ville), eux aussi ont rêvé de se faire une place à Broadway, eux aussi sont passés par la case castings à répétition (suivis très souvent d’une réponse négative), eux aussi ont été des débutants. Finalement, ils se sont soudés avec Karen, l’ont prise sous leurs ailes au lieu de la regarder de haut. Ils sont une sorte de mentor, et j’espère que cette cohésion durera car elle peut donner lieu à de belles amitiés, comme celles entre Ivy et ses comparses, ou Julia et Tom.

 

Dans un autre registre, Eileen trouve enfin une solution pour le financement du spectacle, après de multiples déboires ne faisant que lui renvoyer en plein visage avec cruauté le souvenir de son ex-mari détenteur de la fortune. J’éprouve beaucoup de compassion pour cette femme qui essaie de se reconstruire une nouvelle vie en produisant le spectacle sur Marilyn et qui tombe toujours sur des pépins financiers, et suis donc heureuse de la voir enfin en possession d’un moyen pour financer son projet. Elle est une femme forte qui ne se laisse pas démonter malgré les coups du sort, mais qui garde un doux regard sur ses années de bonheur avec son mari malgré ce qu’il lui a fait subir, sans pour autant pleurer sur son passé et se raccrocher à ce mari volage. Elle a été trompée mais elle avance. Mais pourquoi ai-je la sensation qu’il va bientôt y avoir une nouvelle péripétie sur ce sujet de financement ?

 

Pour finir :

Mes + : La chanson Joe Dimaggio-Marilyn Monroe/ La représentation dans l’appartement de Derek pour la jeune star

Mes - : Aucun

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

17 juillet 2012

SMASH, EPISODES 1*01 "PILOT" & 1*02 "THE CALLBACK"

Vous pouvez lire l'article concernant ces deux épisodes dans la catégorie

Mes évènements

16 juillet 2012

BANDES ANNONCES 16/07/2012

Ma sélection (non exhaustive) de bandes annonces glanées par-ci, par-là...

 

Breaking Bad

Episode 5*02 "Madrigal"

 

Falling Skies

Episode 2*07 "Molon Labe"

 

Leverage

Episode 5*02 "The Blue Line Job"

 

Longmire

Episode 1*08 "An Incredibly Beautiful Thing"

 

Weeds

Episode 8*04 "Only Judy Can Judge"

 

 

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12 juillet 2012

CRIMINAL MINDS, SAISON 7

Ce que j’en ai pensé…

 

Que dire de cette septième saison sinon qu’elle se situait en dessous des saisons précédentes ? J’en suis sortie mitigée, frustrée. Tout a commencé avec le season premiere qui m’a grandement laissée sur ma faim tant la conclusion proposée pour l’arc Doyle-Prentiss était inintéressante et insultante pour le personnage de Doyle qui connaissait une fin bien prématurée et n’ayant aucun sens. Une fin bien indigne pour le personnage tel qu’on l’avait présenté au cours de la saison 6 (le « méchant ultime »). Alors que j’espérais que les conséquences de cette intrigue seraient mieux exploitées, c’était sans compter sur ma naïveté. Car en effet, une fois Doyle disparu, la série devait passer à autre chose et tout oublier du passé. Aucune indication sur ce que Declan était devenu ne fut donnée. Et quand il fut le moment de traiter des conséquences psychologiques sur Prentiss, nous eûmes droit à une scène ridicule entre Prentiss et son psy, et en un épisode, tout semblait réglé. Prentiss racontait à sa psy qu’elle ne faisait plus de cauchemars, ne se rongeait plus les ongles. Sauf que j’aurais bien voulu voir un de ces fameux rêves, voir Prentiss plus secouée de temps à autres. Alors certes, on l’a vue jouant les conseillères parentales et courriers du cœur avec Hotch et Rossi, mais c’était moins intéressant que la voir réellement en doute, se réveillant en sueur la nuit (à cause de cauchemars), et regarder avec douleur face à un miroir le trèfle à quatre feuilles que Doyle lui avait gravé sur la poitrine (avec en prime des flashbacks relatifs au volet 6*18). La seule scène relativement intéressante concernant la fausse mort d’Emily fut l’explosion de Spencer Reid contre JJ. Une très belle scène où l’on réalisait à quel point Reid avait été affecté par la « mort » de sa coéquipière et amie. Le petit moment entre Prentiss et Hotch dans le jet avec la découverte du mensonge d’Emily à sa psy sur son nouveau petit ami était sympathique, oui, mais bon, elle est à retenir uniquement pour son côté humoristique, et non pour son intensité dramatique. Et que dire de Prentiss qui est restée bien pâle au cours de cette saison ? Je n’ai absolument pas reconnu la femme forte qu’elle a toujours été, ni l’agent défonçant les portes avec Derek Morgan. Cette année, Prentiss se contentait de rester en arrière, d’arriver arme au poing après la guerre. Elle s’était même fait voler la vedette par JJ, maintenant promue au rang de profiler (ce qui lui a permis de devenir plus intéressante entretemps), qui se transformait en action woman et accompagnait Derek presque partout. Cette inversion des rôles a fini par en devenir agaçant. Parfois, j’avais envie de crier « mais rendez-nous Prentiss et JJ, laisse-lui la place !! ». Non pas que je n’aime pas JJ, au contraire, son évolution tombait à pic car honnêtement, pendant six ans, elle n’a pas vraiment fait grand-chose en tant qu’agent de liaison. A part dire « Je m’occupe de la presse », « les parents de la victime sont là », JJ n’avait pas vraiment un rôle conséquent dans la série… Donc la saison 7 fut très intéressante pour son personnage, sauf que son évolution fut trop rapide en une année. « Trop de JJ tue JJ », en quelque sorte. Malheureusement, mon vœu ne fut pas exaucé. Sauf peut-être dans le season finale où Prentiss se démarquait par son héroïsme en sauvant Will enchaîné à une bombe et toute une gare par la même occasion. Le seul moment de Prentiss dont je ne me lasse pas de regarder.

 

Passons maintenant aux enquêtes en elles-mêmes. Ma foi, elles ne m’ont pas autant passionnée que celles des années précédentes. Loin de là. A part quelques exceptions, je les ai trouvées fades, manquant de cette intensité et de ce suspens qui m’avaient transportée par le passé. Il n’y avait même plus cet effet spécial qu’on voyait lorsque l’équipe délivrait le profil, quand le discours des agents était incrusté dans de courtes scènes illustratives. Cette année, je regardais les épisodes sans vraiment être plongée personnellement dans l’investigation. Parfois, il m’arrivait de voir un volet et de l’oublier quelques jours plus tard. Les seuls unsubs qui ont retenu mon attention furent l’handicapé mental de l’épisode 2, Dean Cain dans l’épisode à Atlantic City et Teri Polo en professeur amoureuse d’un élève. De plus, j’ai bien aimé l’histoire accompagnant ces unsubs. On les suivait dans leurs pérégrinations meurtrières et on voyageait avec eux, tandis que pour d’autres, j’avais l’impression de juste les voir quand ils commettaient des meurtres et la dimension psychologique faisait défaut. Dans les épisodes cités, il y avait un certain rythme, le sujet abordé était intéressant, et les interprétations très bonnes. J’ai adoré les monologues du déficient mental (désolée, je l’appelle comme cela car je n’ai plus le nom de l’acteur en tête) ; l’attitude hasardeuse et chaotique de Dean Cain ; et la psychologie de Teri Polo. En outre, j’ai apprécié l’atmosphère espionnage (camionnette de surveillance et infiltration de Reid dans la salle de jeu) ainsi que la mise en scène du volet avec Dean Cain. J’ai aimé le retournement de situation du volet avec Teri Polo, où l’on découvrait qu’elle ne faisait que reproduire avec son élève une histoire d’amour qu’elle avait eu avec un ancien élève. Côté émotion, je retiendrai l’épisode avec Angel. Du très bon Shemar Moore, et mention spéciale aussi à l’acteur incarnant Angel. Un épisode poignant par son thème : l’enlèvement et séquestration d’un enfant pendant des années, par sa violence émotionnelle : la peur d’Angel caché sous la table dans sa chambre d’hôpital et sa tentative de suicide. Quant au chapitre centré sur la cousine de Derek, je l’ai trouvé intéressant, mais sans plus. D’ailleurs, admirez comment la cousine rencontre par hasard la sœur de Derek et comment l’équipe la retrouve en une nuit (en même temps qu’elle met fin à un réseau d’esclavage moderne) alors que ça fait huit ans qu’elle a disparu… Un peu too much, à mon goût. En fait, la seule intrigue que j’ai suivie avec bonheur fut le season finale qui donnait une sacrée correction à tous les épisodes précédents. Du grand art qui me fit aimer à nouveau CM que je commençais à déserter de façon alarmante…

 

image 1

 

Et n’oublions pas le combat de JJ avec l’unsub tuant ses victimes pour les « soulager » que j’ai trouvé ridicule, incensé. Non pas que je n’aime pas voir JJ se battre (au contraire, j’ai adoré sa bagarre avec Izzy dans le season finale), mais en l’occurrence, son geste avec cet unsub était complètement inconscient et dangereux. Parce que oui, non seulement JJ se jette sur lui, mais en plus elle le fait alors qu’il a légèrement une arme pointée sur un adolescent, au lieu d’attendre sagement les renforts ! Et si JJ avait raté son coup, le jeune homme aurait pu y passer. Donc à ce moment, je me suis plus dit « mais qu’est-ce que nous fais là, JJ ??!?! Ça va pas la tête !!! » au lieu de « Vas-y JJ, défonce tout, t’es la meilleure !! ». Au moins, avec Izzy, la lutte paraissait plus naturelle et logique car il s’agissait, pour JJ, de sauver Henry. Et surtout, JJ frappait une Izzy armée alors qu’Henry était loin derrière. Ce fut quand même sympathique de voir JJ évoluer, mais parfois, c’était exagéré et on finissait par s’en lasser. Quant à Hotch, et bien, la seule chose que je soulignerai sur ce personnage est sa nouvelle histoire d’amour avec Beth. Personnellement, je suis totalement indifférente à cette relation. Je n’ai rien contre le fait de voir Hotch sortir avec quelqu’un. Sauf qu’ici, je ne comprends pas pourquoi ce serait à lui de vivre une relation. Je veux dire, ce n’est pas vraiment lui le plus pressé. A l’inverse, j’aurais souhaité que ce soit Derek Morgan, célibataire depuis des lustres et censé être, de surcroît, le beau gosse ; voire même Spencer Reid ; ou Emily Prentiss (pour connaître un peu de bonheur après son expérience) ! Et d’ailleurs, qu’en est-il des migraines de Reid ? Il est dommage en effet qu’on soit resté sans réponse sur ce mystère. A croire que Reid a été mis aux oubliettes…

 

En fait, certaines intrigues personnelles ont été traitées dans la longueur, comme celle de Hotch avec Beth, tandis que d’autres ont trouvé une conclusion ultra rapide, et là, je pense à la triste histoire de Rossi et sa première femme. Cette intrigue grave était présentée et terminée en trois/quatre scènes étalées sur deux épisodes (consécutifs, il me semble), alors que la gravité et le sujet de cette histoire aurait pu être développés un peu plus, ou alors, que la conclusion arrive deux ou trois épisodes après le commencement. Il y avait donc un déséquilibre entre les scènes de vie privée des personnages. Hormis ces quelques points, j’ai quand même apprécié les moments de complicité entre les membres de cette équipe : le cours de cuisine chez Rossi ; la cérémonie de mariage de JJ et Will organisée en un temps record par l’expert des divorces, à savoir Rossi lui-même (je pense qu’il n’aurait aucun problème pour se reconvertir) ; la convention de science fiction avec Garcia et Reid ; sans oublier cette scène cultissime de Derek sortant de la douche de Penelope !

 

En définitive, cette saison fut moyenne. J’espère sincèrement que la prochaine redémarrera sur une bonne note car sinon, je crains fort que ce soit le début de la fin d’Esprits Criminels…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

12 juillet 2012

HAWAII FIVE-O, EPISODES 2*19 “Kalele” & 2*20 “Ha’alele”

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion fr)

 

Deux très bons épisodes centrés sur deux personnages, Steve (par l'intermédiaire de sa sœur Mary) et Max. Ceci-dit, celui sur Max était plus intéressant en termes de découvertes sur le passé d'un protagoniste car c'était bien la première fois qu'on le voyait véritablement en personnage principal et non plus en pseudo personnage crédité au générique mais qui, en définitive, n'apparaissait que dans très peu de scènes et épisodes.

 

Hawaii kalele

 

Sur le 2*19, en vérité, la sœur de Steve n'était qu'un prétexte pour démarrer l'intrigue. C'était sympathique de la revoir encore une fois dans le pétrin (la miss catastrophe, en gros) puis secourue par son chevalier servant de frère. Bien qu'en réalité son rôle s'avérait secondaire voire presqu'inutile, sauf lors de belles scènes familiales avec Steve, l'enquête en elle-même était très satisfaisante. Palpitante, avec des rebondissements et marquée par le retour de deux personnages familiers. A commencer par le flic des affaires internes (Fryer), puis celle du policier (Kaleo) qui avait tué l'ancien collègue de Danny. Fryer m'impressionne toujours par son côté « méchant flic » au sang chaud toujours prêt à bondir et sans aucune pitié verbale pour les criminels. Il a beau avoir un caractère discutable par certains moments, cela contribue à lui donner de l’épaisseur et à le rendre intéressant. Il est un second rôle qui existe, s'affirme et on se souvient de lui, ce qui n’est pas plus mal. On s’y attache même. Il n'est pas là uniquement pour faire de la simple figuration, puisqu’il est toujours actif dans l’enquête. Ensuite, on revoyait le flic ripoux, toujours ripoux et qui aggravait même son cas. Ce que j'aime bien dans Hawaii, c'est que cette série nous fait revenir de temps à autres des personnages qu'on a vus lors d'une précédente enquête. Peut-être est-ce du au fait que le tournage à Hawaii ne permet pas un turnover d’acteurs illimité, mais c'est intéressant et agréable de voir les héros composer à nouveau avec des criminels qu’ils ont coffrés et de vielles connaissances. Il ne s'agit pas simplement de boucler une investigation en arrêtant un méchant qu'on ne reverra plus jamais. Il arrive de temps en temps qu'on doive le recroiser lors d'une nouvelle affaire, parce que ce méchant détient des clés, et j’apprécie cet aspect de la série.

 

L'affaire était vraiment sans temps mort : on passait d'un kidnapping à une course contre la montre, on assistait à un vol de diamants remettant tout en question, on bifurquait sur la piste d'un ancien flic ripoux en même temps qu'on suspectait un retraité sorti de prison. Enfin, on découvrait une histoire de diamants de sang et on comprenait la supercherie (le kidnapping n'était qu'une mascarade). Vraiment, cet épisode était enlevé. Après, peut-être ai-je trop regardé la télévision ou peut-être suis-je de nature trop méfiante, mais je ne faisais pas tellement confiance au vieux papi (le retraité cité plus haut). Quand on entendait la présentation que le flic des affaires internes faisait, on ne pouvait que rester sur ses gardes. Finalement, mes doutes étaient bien fondés. A la longue, on va finir par se méfier de toutes les personnes du troisième âge... Et j'espère qu'on pourra le revoir un de ces jours...

 

Enfin, que serait Hawaii 5-0 sans son habituelle touche d'humour ? J'ai adoré les cachotteries de l'équipe pour l'anniversaire de Steve, et surtout la forme du gâteau. Une grenade, ça a le mérite de sortir de l'ordinaire ! Toujours des moments de complicité entre les membres de cette équipe, et leur association aux enquêtes rythmées ne peut que me réjouir !

 

hawaii max

 

J'ai beaucoup aimé l’épisode 2*20 « Ha’alele », plus sombre, mais plus touchant dans la mesure où il renvoyait au passé de Max qui, je trouve, est un personnage encore bien timide. Certes, il se démarque des autres par son attitude souvent déconcertante, mais il reste toujours en retrait, et ce, malgré le fait qu'il figure au générique. Cet épisode lui rendait ainsi, d'une certaine façon, justice. On y apprenait de bien tristes choses sur sa vie, sa mère, tout en suivant une enquête sur des meurtres en série bien menée. Ajoutez à cela un homme condamné à tort pour apporter une seconde touche d’émotion, et l'épisode était réussi.

 

L'enquête n'était pas ponctuée par une multitude de retournements de situation et honnêtement, tant mieux, pour cette fois-ci. Elle était surtout centrée sur les conséquences émotionnelles de l’affaire sur Max et l'homme innocent auquel Max apportait son soutien. Le mobile du tueur en série était intéressant, et contrairement à Esprits Criminels, les héros, inspecteurs de police, se sont débrouillés comme des chefs, sans l'aide de profilers, et sans l'aide de leur chef Steve parti à la recherche de Joe. C'est là qu'on se rend compte, avec dérision, que le concept d'Esprits Criminels devient caduque... C'est vrai, j'exagère un peu. Les profilers ont leur légitimité dans la vie réelle, mais dans la vie télévisuelle, apparemment, les policiers « ordinaires » s'avèrent aussi compétents. Hawaii nous a aussi bien bluffés, en nous offrant des plans sur l'homme en retrait dans l'église, entendant la conversation entre le directeur (je vais l'appeler comme ça car je ne me souviens plus très bien de sa profession). Là, on se demandait pourquoi on avait droit à ces images et on soupçonnait aisément cet individu (dont je ne me rappelle plus le statut). Et à la fin, non, en fait, le coupable était le directeur ! Et très bonne scène de tension, danger, pour Max, bien qu'on imaginait aisément qu'il allait s'en sortir. J'avoue cependant que Max s'est libéré très facilement et rapidement de ses cordes, voire un peu trop, et donc le coup du méchant qui s'en va voir ce qui se passe parce qu'il entendu un bruit et qui revient et se fait tuer par Max était un peu too much. Mais bon, en quarante deux minutes, on est souvent amené à recourir à des raccourcis, faute de temps, et donc on ne va pas en tenir rigueur. Dans sa globalité, et par rapport à la saison deux (du moins, jusqu'à cet épisode) cet épisode reste une page marquante. Par son sujet, son traitement et ses répercussions dans la vie personnelle de Max. Un volet plus subtil qui laissait une part belle à l’émotion et le sentiment d’injustice (pour le condamné à tort).

 

Pour finir:

Mes + : Le 2*19 : L’affaire du gâteau/ L’intrigue. Le 2*20 : Un volet centré sur Max/ L’intrigue

Mes - : Quelques raccourcis (le tueur dérangé par un bruit et Max qui se libère de ses liens pendant l’absence du tueur)

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

12 juillet 2012

NCIS : LOS ANGELES, EPISODES 3*11-3*14, “HIGHER POWER”-“PARTNERS”

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion fr)

 

L’humour est toujours au rendez-vous dans NCIS, et c’est ce qui fait qu’on arrive à suivre les épisodes quand bien même ils ne sont pas les plus percutants au point de rester dans les annales du show. Que ce soit avec la course désespérée de Sam pour acheter un poney (le jouet, pas l’animal grandeur nature), les petites piques entres Kensi et Marty, et les répliques de Hetty, l’humour est toujours présent et bien dosé. La contradiction entre la carrure de Sam et son passé de Navy SEAL et son envie enfantine de se procureur le jouet coûte que coûte m’ont bien fait sourire. La question de Deeks à Kensi sur le chromosome Y (parmi d’autres vannes) également, tout comme la jalousie d’Eric envers Nell lorsqu’elle est amenée à effectuer une mission sous couverture. Voilà ce que je retiendrai de ces différents volets.

 

Il y avait pas mal de recours à des couvertures également, mais je déplore que ces utilisations de fausses identités ne soient qu’une petite étape pour faire progresser l’enquête. En fait, elles ne sont qu’un prétexte pour prouver que le NCIS de Los Angeles est bien spécialisé dans les couvertures. Seulement, c’est dommage de ne pas creuser le sujet et de se contenter d’une ou deux scènes dans laquelle un des agents se fait passer pour telle ou telle personne uniquement dans le but de placer un mouchard dans la salle des serveurs d’une société soupçonnée d’actes illégaux, comme dans l’épisode « Exit Strategy », par exemple. De même, la couverture de Kensi dans « Higher Power » auprès des étudiants et celle de Nell dans « The Watchers » étaient, en fin de compte, peu intéressantes. J’avais espéré voir Kensi évoluer véritablement dans le milieu universitaire, et Nell dans le bureau et flirter avec le collègue, mais non, il n’en fut rien. A peine Kensi se présentait-elle aux étudiants que quelques scènes plus tard, on la voyait déjà investir le domicile de l’un d’entre eux arme au poing et révéler sa véritable identité. Quant à Nell, ma foi, on ne l’a pas vraiment vue faire grand-chose, à part ranger des dossiers. J’aurai voulu voir une véritable mission sous couverture digne de ce nom.

 

Pour l’épisode « Partners », le NCIS avait décidé de se la jouer psychologique avec les interrogatoires séparés des deux agents du DSS (ce qui m’a permis de découvrir l’existence du DSS). Si au départ, ce changement de registre amputé de courses-poursuites et explosions en tout genre était prometteur et permettait de casser un peu les codes de la série pour proposer quelque chose de différent, cela a fini par me lasser vers le milieu de l’épisode. Heureusement que le duo Kensi/Marty connaissait les meilleurs moments et apportait la touche action du show sinon je passais directement à la case dodo. A l’inverse, le côté émotion et investissement personnel de « Exit Strategy » a plus attiré mon attention. On y voyait Sam Hanna assumant ses responsabilités vis-à-vis de Jada tout en s’éloignant du simple mobile de vengeance du frère de Jada.  Ce changement de piste était bien trouvé. Enfin, l’arrivée du directeur assistant Granger m’a complètement rendue indifférente. Plus précisément, le personnage est venu dans la série comme un cheveu sur la soupe et on ne sait presque rien de lui. Il se pose tranquillement, puis part avant de revenir. J’aurai plus envie de dire « WTF ?!? » qu’autre chose. Ce nouveau est sûrement présent pour créer une nouvelle dynamique, mais personnellement, je n’accroche pas. Surtout, j’ai plus l’impression qu’il fait office de décor, malgré son poste. Enfin, attendons de voir ce que la suite nous réserve…

 

Pour finir :

Mes + : L’humour/ L’ambiance de Noel de l’épisode « Higher Power »

Mes - : Des missions sous couverture peu exploitées

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement Vôtre,

VK

5 juillet 2012

INQUISITIO, EPISODES 1*01 “DE VIRIS” & 1*02 “DECENDI & JUDICANDI”

Ce que j’en ai pensé…


inquisitio


Inquisitio est sans conteste une série qui m’a séduite et ce, dès le premier épisode. Pourquoi ? De un, la série se déroule au Moyen-âge, et j’aime bien les intrigues d’époque. De deux, Inquisitio a toutes les ficelles d’un bon polar. En fait, c’est un thriller médiéval. De trois, on découvre une pluralité d’histoires à première vue indépendantes les unes des autres, mais en définitive, à un moment où à un autre, elles se recoupent de façon remarquable pour ne faire plus qu’un. Enfin, les personnages sont très intéressants, et j’ai été bluffée par le jeu de regard de l’interprète de Bernal. Même avec un seul œil, il arrive à vous glacer le sang (il a l’œil revolver…). Vraiment, j’ai eu un coup de cœur pour cette série. On sent qu’elle a été longuement travaillée, mûrie, et le résultat est un petit bijou. On suit avec passion et peur les péripéties de David et Samuel qui ne cherchent qu’à faire avancer les choses, qui sont des visionnaires, et on est presque choqué de voir l’inquisiteur condamner les recherches et actions des deux hommes alors qu’en réalité, elles peuvent sauver des vies. Mais à cette époque, la situation était bien différente et certaines valeurs considérées comme acquises, naturelles aujourd’hui, ne l’étaient nullement autrefois. C’est quand même dommage d’avoir mis plusieurs siècles pour assister à cette évolution.

 

C’est une série noire, qui explore les heures sombres du passé. C’est une série violente également, par les différents fils conducteurs, les thèmes abordés : la religion vs. La science, l’exclusion, la maladie, la rivalité papale, etc. En fait, cette série a beau s’imprégner dans le Moyen-âge, on retrouve cependant des thèmes qui pourraient très bien être abordés de nos jours, comme l’exclusion communautaire, l’intégrisme. Elle peut faire réfléchir car finalement, le monde d’aujourd’hui est-il réellement différent d’hier ? Certes il a changé, mais on assiste encore (malheureusement) à des injustices, des violences, qui s’expriment peut-être de façon différente au XXIème siècle, mais qui sont toujours présentes et voire, s’aggravent. Et ainsi, peut-être que regarder le passé peut être un bon moyen de voir la réalité actuelle. D’ailleurs, il y a une réflexion intéressante sur la place de la religion. Certes, la religion est quelque chose de bien, mais comme toute croyance, elle aussi peut se montrer dure et cruelle. Aucun culte n’est parfait, et c’est intéressant de voir que chaque culte, quelque soit les valeurs nobles qu’il prône, peut aussi verser dans l’extrémisme, l’obscurantisme, à un moment de son histoire.

 

Inquisitio mêle habilement l’Histoire avec le romanesque. Je ne suis pas experte en histoire, alors je ne remarquerai certainement pas les erreurs s’il y en avait, mais personnellement, je ne ressors pas choquée par ce mélange. Après, il pourrait y avoir quelques raccourcis, libertés historiques, mais je garde à l’esprit que c’est avant tout une série qui raconte une histoire. C’est une fiction qui se veut octroyer un bon moment télévisuel pour les téléspectateurs, donc je regarde Inquisitio comme telle. Cependant, la saga a le mérite de m’avoir donnée envie d’en savoir un peu plus sur cette page de l’Histoire. Dans tous les cas, j’apprécie beaucoup Inquisitio, et c’est ce que j’ai envie de retenir. Je lui souhaite de connaître le succès.

 

Pour finir :

Mes + : Une intrigue d’époque/ Des histoires variées qui se recoupent/ Le personnage de Barnal

Mes - : Les dons de voyance de la fille de Samuel

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

5 juillet 2012

SERIES MANIA SAISON 3, SOIREE DE CLOTURE, AVANT-PREMIERE "SMASH"

 

Alors que certains terminaient la journée au bureau de vote le dimanche 22 Avril 2012, j’assistais à la soirée de clôture du festival Séries Mania, qui, comme son nom l’indique, est une célébration à l’univers des séries télévisées. Ce festival s’était ouvert le 16 Avril et comme toute bonne chose a une fin, il baissait son rideau le 22 Avril, après une belle semaine de fête des séries, rythmée par des projections, conférences et débats. Je m’étais donc rendue à la dernière soirée, en réalité, par "accident". Au départ, j’avais eu l’intention d’assister à la soirée d’ouverture, car j’avais reçu une invitation pour cet évènement. Comme une idiote, je n’avais pas retourné le carton pour y lire à l’arrière qu’une confirmation était nécessaire pour être de la fête. Découvrant avec surprise ce détail à la dernière minute, j’avais envoyé ma confirmation avec peu d’espoir. Naturellement, on m’annonça qu’il n’y avait plus de place. D’abord dégoûtée et surtout furieuse contre ma propre stupidité qui venait de s’être illustrée avec brio, je retrouvai espoir lorsque Séries Mania m’indiqua qu’il restait des places pour la soirée de clôture. Mon esprit ne tergiversa pas plus loin pour demander une réservation pour deux personnes (moi et un proche). C’est ainsi que je pus me rendre à cette fameuse soirée, après avoir rempli mon devoir de citoyen, en ce dimanche 22 Avril.

 

Après plusieurs minutes d’impatience dans une longue file d’attente, je pus enfin entrer dans l’immense salle de projection, et m’installer dans une rangée située en hauteur (et oui, je n’ai jamais aimé les premiers sièges à vous faire attraper un torticolis). La soirée débuta avec une remise de prix décernés par la presse internationale, représentée par un jury de cinq journalistes. Le prix de la meilleure actrice féminine fut remis à, en réalité, un trio de comédiennes, les trois jeunes héroïnes de la série Clash : Camille Claris, Alysse Hallali et Zara Prassinot. Le prix du meilleur acteur fut attribué à Gilbert Melki, à l’affiche de Kaboul Kitchen. La série Ainsi soient-ils, diffusée sur Arte à l’automne prochain et suivant le quotidien de séminaristes, fut élue meilleure série française.

Pour finir, le public avait eu l’occasion d’exprimer ses préférences en votant au cours du festival et Homeland se retrouva à la première place, ex-æquo avec Top Boy, à la tête du classement. Une remise de prix fort sympathique, ponctuée des raisons qui avaient poussé le jury de la presse internationale à couronner tel ou tel acteur, telle ou telle série, ainsi que des remerciements des lauréats. Ce n’est qu’une fois la cérémonie achevée que les lumières s’éteignirent pour laisser la place à la montée d’autres lumières, celles des deux premiers épisodes de Smash.

 

smash


Smash raconte la préparation d’une comédie musicale basée sur la vie de l’icône américaine, Marylin Monroe, et que le public français a pu découvrir sur TF1 hier, soit le 4 Juillet. La série se classe dans la lignée des séries musicales, comme Glee. Mais toute comparaison s’arrête là. Avec Smash, on atteint un autre niveau. L’univers y est bien différent de Glee. Dans Smash, on suit le processus de création depuis l’émergence de l’idée aux, si tout va bien pour cette série, futures représentations du spectacle sur les planches de Broadway.

J’ai tout de suite été fascinée par Smash. De par son concept : on ne pénètre pas dans la série directement sur une représentation du spectacle, c’est-à-dire une fois que le processus d’élaboration et de promotion est achevé, ou bien au moment où le spectacle connaît un succès phénoménal, mais on en découvre véritablement les origines, et ce, dès la naissance de l’idée. Ainsi découvre-t-on qu’une simple phrase à priori banale lors d’une discussion ordinaire peut découler sur une idée à creuser. Que le hasard peut bien faire les choses, quand une simple vidéo postée sur un site communautaire engendre des réactions positives et qu’il ne faut pas tergiverser davantage pour commencer à concrétiser une idée de projet. On suit également le processus des auditions et on en réalise à quel point la concurrence est rude pour des places trop peu nombreuses. On saisit la dureté et l’exigence en termes de travail que requiert un spectacle. La qualité de celui-ci n’est que la conséquence de centaines, voire de milliers d’heures de séances d’entraînement et de répétitions, ainsi que de sacrifices, et bien sûr, tout cela n’est pas sans conséquence sur la vie personnelle. Ainsi, par exemple, voit-on Karen, l’une des héroïnes, rater un dîner important avec son compagnon pour se consacrer à une lecture de texte tardive. Il n’est pas vraiment souhaitable de commencer à compter ses heures dans le show business, à moins que l’on soit enclin à céder sa place…

 

Ensuite, la série propose une palette de protagonistes, des compositeurs au producteur, en passant par le metteur en scène et les acteurs. Donner la vie à un spectacle est un véritable travail d’équipe. Sans compositeurs, il n’y a pas de chansons ; sans metteur en scène et chorégraphe, exit les chorégraphies ; et sans producteur, pas d’argent pour financer le projet. Chacun apporte sa contribution et l’agrégation de ces contributions, aussi modestes soient-elles, participe à la venue au monde d’un spectacle. On y découvre (ou plus exactement on obtient la certitude) que le monde du show business est petit : ceux qui nagent dans le milieu se connaissent, ont diverses relations professionnelles (et privées). On y découvre également les tensions provoquées par les différentes personnalités amenées à collaborer, et chacun y va de son ego, ce qui donne lieu à des joutes verbales et attitudes pimentées et jouissives (comme par exemple le duo Tom Levitt/ Derek Wills). Mais il faut de tout pour faire un monde…

 

Même si le sujet principal est la comédie musicale sur Marylin, les intrigues secondaires n’en sont pas pour autant moins importantes ni moins exploitées. On y note plusieurs combats, à différents degrés, qui s’articulent autour d’une lutte commune, à savoir le spectacle. Chaque personnage se bat pour faire en sorte que le futur show prenne vie, et chaque personnage se bat dans sa vie privée, ou plutôt est engagé dans une aventure qui même sans être un combat pour la vie, reste un combat. Karen est une jeune serveuse new-yorkaise qui aspire à fouler les scènes de Broadway, mais pour ce faire, elle doit affronter les multiples auditions se concluant très souvent par une réponse négative. Il s’agit d’une lutte car le succès ne vient pas au bout d’un passage devant un comité de sélection, mais plutôt après des dizaines ou des centaines. Les échecs peuvent se suivre les uns à la suite des autres, mais malgré tout, Karen garde espoir et continue pour réaliser son rêve, et ce, même si elle doit jouer les séduisantes Marylin devant le metteur en scène, dans son appartement, en plein milieu de la nuit. Et bien sûr, les exigences du métier ne vont pas faciliter sa relation de couple… Karen offre même quelques moments d’humour, lorsqu’on la voit en train de chanter sur scène… Avant de comprendre que ce n’était qu’un rêve éveillé !

Dans la même logique, on suit Ivy, qui, contrairement à Karen, a déjà un pied dans le milieu. Elle joue dans des spectacles depuis dix ans, mais toujours dans les seconds rôles, voire des rôles encore plus modestes, et rêve d’être à l’affiche d’un spectacle. Bien qu’ayant de l’expérience, elle doit néanmoins se surpasser pour décrocher cette composition qu’elle espère tant.

 

Julia se lance avec son mari dans cette magnifique aventure qu’est l’adoption. Ils ont ce réel désir d’accueillir dans leur famille un nouvel enfant (originaire de Chine), mais doivent tout d’abord passer les nombreuses étapes administratives et surtout, faire preuve d’une incroyable patience, car le processus prendra au moins deux années. Le mari, dans une première réaction, recule, face à l’annonce du chiffre, alors que l’épouse s’accroche. Heureusement, le mari finit par revenir sur sa décision et rejoint sa femme, dans une scène touchante où celle-ci lit à haute voix, à un groupe de soutien aux couples qui se sont lancés dans l’adoption, la lettre qu’elle aurait écrite à la mère de son futur enfant pour lui prouver qu’elle sera une très bonne mère pour son enfant. Même leur fils est touchant, quand il demande à sa mère qui ira chercher sa petite sœur ou son petit frère en Chine si eux n’y vont pas.

Quant à Eileen, elle règle les derniers détails financiers de son divorce et en même temps qu’elle conduira le spectacle, elle se lancera dans sa nouvelle vie de célibataire. Mais cette lutte pécuniaire avec son ex-mari risque de peser sur le financement du numéro sur Marylin. Enfin, Derek quitte un projet sur lequel il travaillait depuis trois ans pour participer à ce nouveau spectacle, et chose admirable, il laisse tomber son projet par amitié pour Eileen. En fin de compte, chaque personnage relève un double défi. Chaque individualité est exploitée : il n’y a pas un personnage plus important qu’un autre. Chacun apporte sa part dans ce show et le tout forme un ensemble assez homogène, touchant et drôle.

 

Smash est une série prometteuse, d’autant plus que du point de vue technique, c’est bien maîtrisé. L’alternance entre les scènes de l’aperçu de la chorégraphie ayant pour thème le base-ball dans la salle de répétition et celles où l’on voit la chorégraphie sur la vraie scène avec les costumes sont parfaites. Pareil pour celles où Julia imagine ce que donnerait la chanson dont le mot "star" apparait dans le titre (toutes mes excuses, je n’ai plus le titre complet en tête, mais je crois que c’était "Let me be your star") sont bien réalisées. On y voit plusieurs fois, à tour de rôle, Ivy et Karen la chantant au devant de la scène tandis que l’autre se situe dans un cube à l’arrière plan. Enfin, on note aussi la belle performance technique à la réalisation pour la scène où Karen danse avec la troupe : à plusieurs moments, alors que l’ensemble exécute son numéro, on passe d’une Karen en tenue de répétition entourée de danseurs habillés de la même façon à une Karen toujours vêtue en habits de répétition alors que le reste du groupe est en costume de scène, et on revient à l’image d’origine. Je reste admirative de cette maîtrise.

 

Les chansons sont de plus jolies et les chanteuses ont une belle voix. J’espère toutefois que Karen et Ivy ne seront pas les seuls membres du cast à donner de la voix dans la série. Je souhaite vraiment qu’on ait une pluralité d’interprètes. Ensuite, que Karen et Ivy soient un peu plus sollicitées pour les instants musicaux n’est pas un problème, mais il est toujours agréable d’entendre, de temps à autre, une autre personne s’adonner à l’exercice. En conclusion, Smash est une série à suivre.

 

Sériecalement Vôtre,

VK

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