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Sériecalement Vôtre
27 octobre 2012

CASTLE, 4*07, "COPS & ROBBERS"

Castle, otage de choc…

(diff fr)

castle 1

 

Que dire de cet épisode si ce n’est que c’était un très bon épisode ? Le volet faisait d’une pierre deux coups, ce qui fut une bonne idée. Au lieu de rester bloqué sur la simple prise d’otages, l’épisode bouclait cette histoire pour laisser la place à une autre situation aussi urgente et dangereuse. C’était plus intéressant à voir que simplement assister à la résolution de la prise d’otages au bout d’une quarantaine de minutes. Le braquage de banque en lui-même était palpitant à suivre. En général, j’aime quand les séries abordent ce thème : l’ambiance anxiogène, effrayante, l’attitude et la dangerosité des braqueurs, et la réaction des protagonistes, surtout ceux qui sont de l’autre côté et qui sont des forces de l’ordre et qui se retrouvent à négocier avec les preneurs d’otages. Il y a toujours de la tension, de l’angoisse dans ces intrigues. Alors quand l’un des héros de la série se trouve à son tour otage, c’est le pied (pour tout fan qui se respecte) ! En fait, cela rend la situation encore plus stressante, même si on sait qu’en général, le héros otage va survivre. L’intérêt, dans ce cas, est de voir comment ses compagnons d’armes restés dans un périmètre sécurisé à l’extérieur  réagissent à cette idée que la prise d’otages peut tourner court et déboucher sur une issue dramatique. Castle a bien rempli son contrat d’angoisse, d’émotion, et de duel entre une Kate déterminée et terrifiée à l’idée de perdre Castle et un faux docteur particulièrement calme dans la banque, tandis qu’Alexis voit son monde sur le point de s’écrouler.

 

Néanmoins, puisqu’il faut critiquer, les actions de Rick devenaient un peu too much. L’écrivain prenait des risques et s’en sortait avec une facilité déconcertante. Qui ferait du morse avec le bracelet de sa mère et griffonnerait sur un papier un indice alors que les preneurs d’otages sont légèrement à dix centimètres ? Je veux dire, il ne s’agit pas de gestes simples et discrets. Pourtant, Castle le faisait les doigts dans le nez. Soit les braqueurs étaient franchement nuls, soit Castle était trop fort pour eux. A chacun son avis, mais je pense que sur ce coup là, c’était un peu tiré par les cheveux (d’autant plus que Castle était d’un calme en le faisant). En outre, les otages avaient l’air de ne pas être privés de liberté de parole : Castle discutait, les autres répondaient, mais c’était limite discussion au coin du feu, ambiance scout. Pas très autoritaires, ces braqueurs. Autre point : la menace de Beckett au braqueur. Dans un premier temps, on soutenait Kate et on admirait sa férocité. On esquissait aussi un léger sourire avec la remarque du chef des opérations (sur la façon peu conventionnelle de Kate à négocier). Mais en réalité, on se disait que Beckett avait pris un énorme risque et que si le chef des braqueurs n’avait pas eu le sang froid qu’il avait eu, il aurait pu s’énerver et tuer des otages, dont Castle. Par conséquent, Kate a eu une chance énorme. Je ne sais pas (et je ne pense pas) qu’un négociateur puisse se permettre un tel risque dans la vraie vie. Alors oui, je sais, Castle est une série télévisée, et les séries télévisées sont un moyen de s’évader, mais il ne faut pas faire n’importe quoi non plus.

 

A part ces éléments, l’après braquage était tout aussi palpitant et tendu. En fin de compte, l’épileptique s’avérait être un beau salaud, et il faut reconnaître que la série a bien maîtrisé l’affaire. J’ai paniqué en voyant le méchant chez son ex-femme. J’ai cru que la bande des protagonistes arriverait en retard, mais heureusement, l’histoire s’est bien terminée. D’un autre côté, même si l’histoire s’était mal finie, cela aurait pu donner une suite, et donc un autre épisode sans forcément être la suite directe du 4*07… Et enfin, la famille Castle est réunie et l’épisode se conclut avec un belle touche d’humour. De la tension, du ship, des retrouvailles, des vannes, du Castle, quoi.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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11 novembre 2012

CRIMINAL MINDS, 8*04, "GOD COMPLEX"

Quand Reid revisite le concept du Payphone…

(diff us)

 

Criminal Minds nous a offert un épisode terrifiant à souhait. Je n’avais pas ressenti la peur, le choc, le dégoût devant un Esprits Criminels depuis bien longtemps, et je pense que ce volet restera gravé dans ma mémoire pendant encore un certain temps. Depuis plusieurs épisodes, je voyais défiler les unsubs, mais sans vraiment éprouver le moindre sentiment, c’est-à-dire que les épisodes se résumaient à de simples chasses à l’homme, mais sans réaction particulière de ma part. Je regardais les profilers faire leur enquête et arrêter les tueurs, et puis c’est tout. Dans ce chapitre, il s’est passé quelque chose. J’avais mal pour les victimes qui se voyaient amputées d’une jambe. Alors me direz-vous, l’unsub leur prend une jambe et les tue (ou l’ordre inverse) et puis basta, alors en quoi cela change des autres unsubs ? Je vous répondrai : l’unsub de cet épisode prend la jambe de ses victimes, mais toutes ne meurent pas. Et c’est ça qui m’a effrayée. Parce que celles qui survivent se réveillent quelque part et découvrent qu’il leur manque une jambe et parfois, que leur jambe enlevée a été remplacée par une autre. Donc l’épisode m’a fait réagir de terreur car vous imaginez aisément le profond traumatisme des victimes qui s’aperçoivent qu’elles sont devenues unijambistes mais sans aucun souvenir de ce qui s’est passé… Quant au serial killer, sa motivation à s’adonner à cet exercice était paradoxalement attendrissant dans la mesure où il voulait à tout prix aider sa femme, elle-même amputée. Il était complètement aveuglé par l’amour qu’il portait à sa femme jusqu’au point, malheureusement, de sombrer dans la folie. Face à cet homme tordu, l’équipe peinait à avancer. On la voyait patauger : elle se posait de multiples questions sans en connaître la réponse, et quand elle en avait une, une nouvelle question arrivait. Voir cette équipe un peu perdue était fascinant à suivre car aussi expert qu’on soit, il y a toujours des moments de flottement, on n’a pas forcément les réponses à tout tout de suite.

 

CM

 

En dehors de l’affaire, mention spéciale à l’intrigue parallèle concernant Spencer et la jeune femme mystérieuse. Il était étrange, voire perturbant d’apprendre que Reid entretenait une relation téléphonique avec une jeune femme depuis plusieurs mois. Il était encore plus surprenant de voir qu’apparemment, Reid était cantonné à des contacts d’une cabine téléphonique (et quand j’ai vu les scènes, je n’ai pu m’empêcher de penser à la chanson Payphone de Maroon 5, désolée, mais c’était obligé…). D’autant plus surprenant que ces contacts avaient lieu selon un rythme précis et étaient toujours déclenchés par l’appel de Spencer qui raccrochait pour décrocher à nouveau au rappel de la jeune femme. Il était davantage troublant de comprendre que nous ne savions, que Reid ne savait, pratiquement rien de cette inconnue, à part quelques détails. Elle est médecin, a aidé Spencer pour son problème de migraine (enfin on évoque à nouveau ce problème, on commençait à penser que les scénaristes l’avait jeté aux oubliettes) et cerise sur le gâteau, il y a toute une histoire avec une personne dangereuse qu’elle craint. En fait, le plus perturbant dans cette affaire est de constater la décontraction de Spencer face à cette relation et ses modalités peu communes. Il est vrai que Spencer n’est pas une personne ordinaire, mais tout de même, avec toutes les choses étranges, horribles, modes opératoires qu’il voit tous les jours, rester de marbre est intrigant… On fera cependant l’impasse sur cela pour se réjouir de voir que Spencer a enfin une relation sociale avec un être humain autre que ses collègues, un être humain féminin et qu’il en pince pour elle. Joie à mesurer toutefois par la personne dangereuse évoquée par cette femme. Serait-ce cette personne qui développait les photos des profilers vues dans la conclusion du season premiere ? Utiliserait-elle la jeune femme pour approcher Reid puis l’équipe afin de mieux piéger tout ce petit monde ?

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

3 novembre 2012

MURDOCH MYSTERIES, SAISON 4

(diff fr)

 

Il y a des séries dont on ne parle pas beaucoup et qui restent dans l'ombre des séries plus médiatisées, alors qu'elles n'ont rien à envier à ces séries mondialement connues. Tel est le cas de Murdoch Msyteries, que je dénommerai aussi par son titre francisé, à savoir Les Enquêtes de Murdoch. A moins que je ne sois complètement à côté de la plaque, Murdoch Mysteries n'est pas vraiment la série dont on lit souvent le nom sur les sites internet consacrés aux fictions. C'est bien dommage, car cette série est excellente. Elle est parfaite pour les amateurs d'enquêtes policières et amateurs d'Histoire. Par Histoire, j'entends l'appétence à plonger dans des œuvres (visuelles et/ou littéraires) dont l'action se déroule dans une époque passée. Pour notre cas, les amateurs de la société de la fin du XIXème siècle seront ravis. En effet, Murdoch Mysteries nous entraîne dans les péripéties de William Murdoch, inspecteur de la marée chaussée du Toronto de cette époque précisée quelques lignes au-dessus. Murdoch est un inspecteur qui se démarque par son intelligence et sa curiosité scientifique. Et si vous aimez Les Experts, vous trouverez votre compte dans Les Enquêtes de Murdoch. Même si vous souffrez d'une allergie sévère aux Experts, cela ne vous empêchera pas d'apprécier Murdoch.

 

murdoch 1

 

Pourquoi ? Les intrigues, dans Murdoch, sont travaillées, brillantes. Il est conseillé de se concentrer pour être certain d'en comprendre le déroulement et la chute. Pour mener à bien ses affaires, William s'appuie sur ses intuitions mais cherche toujours à les confirmer ou infirmer par des preuves, et recourt aisément à la science pour étayer ses propos. L'utilisation de la science faite dans Murdoch est très intéressante. Il faut se rappeler que Murdoch Mysteries se déroule à une époque où les découvertes scientifiques et médicales commençaient à émerger et se propager. On a ainsi un Murdoch se la jouant Gil Grissom mais avec bien moins de technologies. Grissom a accès aux ordinateurs et microscopes ultra puissants ainsi qu'autres outils à nous dérouter fortement de l'envie de commettre le moindre méfait. Murdoch doit se débrouiller avec les ancêtres des outils utilisés par Grissom. Même si parfois Murdoch ne dispose pas d'outils, il en invente ou fait des variantes à partir d'autres instruments déjà existants. Ces trouvailles sont toujours expliquées de façon simple sans faire passer les spectateurs pour des abrutis. Murdoch s’émerveille devant les inventions techniques. Il fait des hypothèses, les appuie avec des preuves scientifiques, et ne résout jamais l'affaire en un claquement de doigts. Il y a donc un réel jeu de pistes et retournements de situations qui rendent les épisodes palpitants et surtout, agréables à regarder. Il y a également des faits et personnages historiques qui interviennent. Ainsi voit-on l’inspecteur côtoyer Tesla, parmi d’autres. Murdoch est le précurseur de Grissom, avec ce côté Sherlock Holmes plein d’intuitions fines.

 

En dehors de cet aspect police procedural, les personnages sont attachants. Outre son intelligence et son sens de déduction hors pair, Murdoch est un homme de valeurs, noble, parfois un peu trop (j'y reviendrai un peu plus tard) et ne manquant pas de charme. Il est entouré d'un supérieur assez sympathique et drôle, qui finalement, n'a pas vraiment l'attitude d'un supérieur. Il est le patron, mais franchement, c'est plus par le titre que par le comportement. Cet homme, Brackenreid, n'est pas non plus un fanfaron qui gère son poste de police n'importe comment. Il sait se montrer autoritaire, mais en général, ses démonstrations nous font plus sourire que peur. Ce n'est pas le chef tyrannique, juste un chef différent. Chef qui se trouve bien malgré lui embrigader par un groupe de fervents défenseurs de la construction du métro à Toronto dans la course politique. On suivait le candide Brackenreid se faire mener à la baguette par ce lobby. Le chef n’était plus maître de ses faits et gestes. On souriait devant son innocence, et on le respectait quand il tournait le dos à ce groupe pour ne pas déroger à ses principes quand ces hommes lui demandaient de le faire. A côté de Murdoch évolue également l'officier Crabtree qui pour sa part, remplit à merveille le quota de légèreté de la série. Il est le policier sympathique et tranche radicalement avec les stéréotypes du policier froid, violent, parfois pas très malin. Crabtree est drôle mais ne le fait jamais exprès, il est gentil, et il pimente les épisodes de commentaires pertinents mais qui parfois, font sourire les autres protagonistes alors qu’elles ont une réelle valeur. On voit qu'il a beaucoup de potentiel. Notamment lorsqu’il suggère d’appeler le silencieux d’un pistolet silencieux. En fait, derrière cette image d'officier comique se cache un excellent inspecteur qui doit juste émerger.

 

murdoch 2

 

La seule femme de l'équipage est le docteur Julia Ogden. Il est dommage que la présence féminine soit si faible dans Les Enquêtes de Murdoch, mais étant donné la condition de la femme aux XIXème et XXème siècles, il aurait été étrange et ridicule de placer davantage de femmes dans ce monde des forces de l'ordre. D’autre part, il n'y aurait pas eu assez de matière sur laquelle travailler pour un personnage féminin relégué au rang d'épouse ou secrétaire. Julia est une femme qui a réussit à s’imposer professionnellement dans une société gouvernée par les hommes qui la respectent et l’estiment. William Murdoch lui parle d’égal à égal, ne méprise jamais ses observations. Il se dégage une véritable alchimie scientifique et professionnelle entre les deux. En outre, les amateurs de ship ne peuvent qu’être ravis car la relation entre William et Julia va au-delà du professionnel. Ils sont faits pour être ensemble, mais n’y arrivent pas, parce qu’il y a toujours un obstacle. La succession de ces obstacles ne fait que nous mettre dans l’angoisse et le dépit après une montée d’espoir. On veut les voir ensemble mais on sait qu’on est parti pour attendre. Et en cette saison 4, les choses se compliquent davantage. Julia s’est envolée de Toronto pour Buffalo, mais en est revenue plusieurs mois plus tard. Entretemps, elle a appelé William à élucider un meurtre à Buffalo. Sachant que William avait acheté une bague de fiançailles à la fin de la saison 3 mais était arrivé trop tard pour retenir Julia de son départ vers Buffalo, on s’attendait à des retrouvailles heureuses. Malheureusement, peine perdue car Julia avait accepté la demande d’un confrère à Buffalo. J’avais envie de pousser un cri de désespoir en voyant William triste face à cette situation. J’avais envie de pousser un cri de désespoir suivi d’un hurlement interrogatif « pourquoi ?!??!!? » quand William laissait Julia dire « oui » à son mariage avec son fiancé, au lieu de venir dans l’église et reprendre Julia. Plein de noblesse, il ne voulait pas se mettre en travers du chemin de Julia et la laisser être heureuse avec Darcy. Sauf qu’on sait trop bien qu’il en est toujours amoureux. Maintenant, il est certain qu’il va être difficile pour ces deux amoureux de se retrouver unis. Bien sûr, aujourd’hui, il suffirait d’un divorce et tout serait réglé. Mais comme Julia et William vivent dans une époque où le divorce est presqu’impossible (ou si oui, très mal considéré dans les mœurs de l’époque), les choses sont loin d’être aussi simples…

 

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore cette série, je les exhorte vivement à la regarder. Elle mêle intrigues policières et scientifiques ficelées avec excellence, personnages attachants, ainsi qu’une histoire d’amour contrariée, et un contexte historique bien retranscrit. Retrouvez-vous Murdoch le dimanche soir sur France 3 (pour la saison 5) !

 

Sériecalement vôtre,

VK

22 juin 2012

NCIS : LOS ANGELES, EPISODE 3*10, "THE DEBT"

Ce que j’en ai pensé…


(diffusion fr)

 

NCIS the debt 1


Très bon épisode, centré sur Deeks et le duo Kensi/Deeks. Cet épisode démarrait sur les chapeaux de roue et amenait Deeks à tirer, au cours d’une mission conjointe entre police de Los Angeles et le NCIS, sur un suspect… non armé. Evidemment, cet incident jetait de l’huile sur le feu entre police de LA et NCIS (car l’opération se soldait par un échec), et plus grave, Deeks se retrouvait sous le joug des affaires internes ! Autant dire que la situation s’annonçait bien délicate pour le jeune blond. Et NCIS a réussi à nous embarquer sur une piste pour la brouiller et poser un judicieux retournement de situation, dans la mesure où tout avait été manigancé par le NCIS pour découvrir la taupe sévissant dans les rangs des forces de l’ordre. C’était, ma foi, bien trouvé, et surtout, bien amené. Je ne l’ai pas ressenti comme quelque chose qu’on pouvait déjà prévoir dès le début (mais autre possibilité : je suis trop naïve, mais ça, c’est un autre problème).


Au départ, j’avais été un peu choquée par le peu de réaction de Sam et Callen face à l’annonce du renvoi de Deeks et de l’enquête qui allait être menée sur lui par les affaires internes. Certes, les trois hommes n’étaient pas très proches, mais cette attitude molle des deux agents fédéraux m’agaçait… Avant d’en comprendre la véritable raison (c’était une tactique). Ce qui m’a le plus intéressée, c’était de voir une Kensi, alias la femme forte capable de tout endurer (la « warrior »), presqu’effondrée de perdre son coéquipier. Il existe une très belle complicité entre ces deux personnages, même s’ils passent le plus clair de leur temps à se chamailler (dans la bonne humeur). D’ailleurs je préfère ce duo à celui Callen/Hannah. Par contre, j’ai été gênée par leur discussion autour du « truc dont il faut parler ». Ce fameux « truc » avait un arrière goût d’aveu d’amour, et personnellement, je n’ai pas envie que Kensi et Deeks forment un couple (pour l’instant, en tout cas). Je trouve leur dynamique amicale bien comme elle est. On sent qu’ils ressentent quelque chose l’un pour l’autre, mais je le vois plus comme un profond respect, une grande amitié, une relation de fraternité.


En parallèle, l’intrigue nous emportait sur différentes pistes et réussissait à nous embrouiller sur les divers suspects présentés et à nous faire nous demander qui était la taupe. La vérité sur le plan fomenté par le NCIS pour découvrir la taupe était intéressante : elle permettait à l’épisode de prendre une autre tournure au lieu de se continuer sur une investigation des affaires internes et l’abandon des charges contre Deeks à la fin du volet (ou non). J’ai aussi bien aimé le fait que Deeks ait caché cette opération à Kensi, dans l’optique de la protéger, quoique Kensi ne soit pas le genre de femme qui a besoin d’être protégée. Mais ce fait prouve que Deeks tient beaucoup à Kensi. La colère de cette dernière, son sentiment de trahison en devenait compréhensible et touchant, et j’ai bien souri à sa réplique dans la voiture : « je peux te trancher la jugulaire de onze façons différentes ». Par contre, j’ai trouvé la ficelle « la taupe est le flic des affaires internes » bien grosse et redondante. On a déjà vu cette conclusion dans d’autres programmes, et je trouve dommage que NCIS ait choisi de poursuivre sur cette voie. Il aurait été plus subtil de proposer un autre coupable, au lieu de suggérer la même image sempiternelle du flic des affaires internes cherchant des poux à tous les autres flics du terrain, leur faisant la morale pour, finalement, cacher ses propres vices (faîtes ce que je dis, pas ce que je fais). C’est un raccourci peu intéressant et qui me fait éprouver un peu de peine pour ces policiers des affaires internes qui ne sont presque jamais montrés sous le meilleur jour. En effet, ce sont, en général, des donneurs de leçons qui mettent des bâtons dans les roues des vrais flics qui risquent leur vie alors qu’ils sont loin d’être aussi irréprochables. Je pense en effet que leur boulot ne doit pas être un long fleuve tranquille : eux aussi sont des flics, sauf qu’ils ne mènent pas les mêmes investigations que les autres flics de la criminelle, de la brigade des stups ou autre. Et ça ne doit pas être facile de faire son boulot en sachant que vos confrères des autres services ne vous portent pas vraiment dans leur cœur… Ne vous méprenez pas, mon intention n’est pas de faire des leçons de morale. Je ne connais rien au monde des forces de l’ordre. Je ne fais simplement que constater que ces policiers des affaires internes sont souvent malmenés à l’écran et il y a trop peu de séries ou films qui essaient de se placer de leur point de vue.


Pour en revenir à notre sujet principal, à savoir le coupable : c’était intelligent de ne pas faire porter le chapeau au chef de la police, parce que le chef, tout propre sur lui en apparence, alors qu’en vérité, il transgresse allègrement la loi et trompe son monde en abusant de sa position, c’est aussi du déjà vu. Même principe avec l’enquêteur des affaires internes, choix qui a été retenu en fin de compte. Par conséquent, j’aurai préféré que la taupe soit la femme de l’hôtel, par exemple (ou un nouveau personnage). Mais je dois reconnaître à NCIS cette bonne idée de donner quelques pistes sur les raisons des agissements du coupable, au lieu de boucler la boucle rapidement en disant « c’est lui le méchant, point final ».


Pour finir :
Mes + : Le rebondissement de situation/ La relation entre Kensi et Deeks
Mes - : Le raccourci sur l’identité du vrai coupable, sentiment de déjà vu


Et vous, qu’en avez-vous pensé ?


Sériecalement vôtre,
VK

5 juillet 2012

INQUISITIO, EPISODES 1*01 “DE VIRIS” & 1*02 “DECENDI & JUDICANDI”

Ce que j’en ai pensé…


inquisitio


Inquisitio est sans conteste une série qui m’a séduite et ce, dès le premier épisode. Pourquoi ? De un, la série se déroule au Moyen-âge, et j’aime bien les intrigues d’époque. De deux, Inquisitio a toutes les ficelles d’un bon polar. En fait, c’est un thriller médiéval. De trois, on découvre une pluralité d’histoires à première vue indépendantes les unes des autres, mais en définitive, à un moment où à un autre, elles se recoupent de façon remarquable pour ne faire plus qu’un. Enfin, les personnages sont très intéressants, et j’ai été bluffée par le jeu de regard de l’interprète de Bernal. Même avec un seul œil, il arrive à vous glacer le sang (il a l’œil revolver…). Vraiment, j’ai eu un coup de cœur pour cette série. On sent qu’elle a été longuement travaillée, mûrie, et le résultat est un petit bijou. On suit avec passion et peur les péripéties de David et Samuel qui ne cherchent qu’à faire avancer les choses, qui sont des visionnaires, et on est presque choqué de voir l’inquisiteur condamner les recherches et actions des deux hommes alors qu’en réalité, elles peuvent sauver des vies. Mais à cette époque, la situation était bien différente et certaines valeurs considérées comme acquises, naturelles aujourd’hui, ne l’étaient nullement autrefois. C’est quand même dommage d’avoir mis plusieurs siècles pour assister à cette évolution.

 

C’est une série noire, qui explore les heures sombres du passé. C’est une série violente également, par les différents fils conducteurs, les thèmes abordés : la religion vs. La science, l’exclusion, la maladie, la rivalité papale, etc. En fait, cette série a beau s’imprégner dans le Moyen-âge, on retrouve cependant des thèmes qui pourraient très bien être abordés de nos jours, comme l’exclusion communautaire, l’intégrisme. Elle peut faire réfléchir car finalement, le monde d’aujourd’hui est-il réellement différent d’hier ? Certes il a changé, mais on assiste encore (malheureusement) à des injustices, des violences, qui s’expriment peut-être de façon différente au XXIème siècle, mais qui sont toujours présentes et voire, s’aggravent. Et ainsi, peut-être que regarder le passé peut être un bon moyen de voir la réalité actuelle. D’ailleurs, il y a une réflexion intéressante sur la place de la religion. Certes, la religion est quelque chose de bien, mais comme toute croyance, elle aussi peut se montrer dure et cruelle. Aucun culte n’est parfait, et c’est intéressant de voir que chaque culte, quelque soit les valeurs nobles qu’il prône, peut aussi verser dans l’extrémisme, l’obscurantisme, à un moment de son histoire.

 

Inquisitio mêle habilement l’Histoire avec le romanesque. Je ne suis pas experte en histoire, alors je ne remarquerai certainement pas les erreurs s’il y en avait, mais personnellement, je ne ressors pas choquée par ce mélange. Après, il pourrait y avoir quelques raccourcis, libertés historiques, mais je garde à l’esprit que c’est avant tout une série qui raconte une histoire. C’est une fiction qui se veut octroyer un bon moment télévisuel pour les téléspectateurs, donc je regarde Inquisitio comme telle. Cependant, la saga a le mérite de m’avoir donnée envie d’en savoir un peu plus sur cette page de l’Histoire. Dans tous les cas, j’apprécie beaucoup Inquisitio, et c’est ce que j’ai envie de retenir. Je lui souhaite de connaître le succès.

 

Pour finir :

Mes + : Une intrigue d’époque/ Des histoires variées qui se recoupent/ Le personnage de Barnal

Mes - : Les dons de voyance de la fille de Samuel

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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17 juin 2012

LONGMIRE, EPISODE 1*01 PILOT

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion us)


longmire

 

J’ai découvert récemment le pilote de Longmire, nouvelle série américaine, et ce pilote m’a plue. Je n’irai pas jusqu’à dire que j’ai été transportée, que Longmire révolutionne le monde des séries, mais ce premier épisode était intéressant et m’a en quelque sorte proposée un agréable voyage. Alors, de quoi cette série parle-t-elle ? Tout simplement de Walt Longmire, shérif d’un comté du Wyoming, faisant régner la loi dans une contrée qui, si à première vue, a tout l’air d’un coin de paradis, est en réalité loin d’être épargnée par la violence. Le shérif est aidé dans sa tâche par l’adjointe Victoria et doit composer avec un autre adjoint, Branch, qui souhaite prendre sa place en tant que nouveau shérif.

 

L’enquête était correcte, sans forcément se démarquer par l’intensité du suspens. On passait d’un cadavre retrouvé dans la forêt à un secret de famille, avant d’atterrir sur une histoire de prostitution. Les retournements de situation étaient bons, pas mauvais. Cependant, l’enquête en elle-même n’est pas ce qui m’a le plus séduite. Ce que j’ai apprécié, dans cette série, c’est l’environnement, le cadre dans lequel évoluent le héros et ses comparses. Je vous disais plus haut que Longmire nous emportait dans un voyage. Et bien si vous êtes amateurs de paysages s’étendant à perte de vue ; si vous balader dans une petite commune du genre de celles où tout le monde se connaît, côtoyer des fermiers en stetson et possédant des fusils de chasse à foison ne vous répugne pas (ce qui est mon cas) ; alors Longmire est faite pour vous. En effet, la série nous plonge au cœur de l’Amérique profonde. Walt officie dans son comté avec seulement trois adjoints, dans un bureau de taille modeste. Ne comptez pas sur la présence d’équipements tactiques de pointe, comme par exemple des MP5 ou instruments d’analyse d’indices dignes d’un NCIS ou des Experts, car vous serez déçus en voyant Longmire : Walt et ses collègues fonctionnent à l’ancienne. D’ailleurs, il me semble ne pas avoir vu d’ordinateurs dans le bureau du shérif, et même Walt est allergique à la technologie : il n’a pas de téléphone portable ! Longmire nous fait découvrir la campagne, le mode de vie des petites villes perdues au fin fond de l’Amérique carburant à la musique country et ne jurant que par le Deuxième Amendement (i.e, le droit de porter des armes). Longmire présente également les conflits qui peuvent s’installer entre population locale et indiens, ainsi que la concurrence naissante entre Walt et Branch pour la course au poste de shérif.

 

En fait, Branch symbolise le jeune homme ambitieux aspirant au pouvoir, tandis que Walt représente l’aîné expérimenté, ne se souciant guère des magouilles politiques car l’important pour lui est de rendre la justice. Toutefois, Walt va devoir défendre sa position face à Branch qui ne lui facilite pas le quotidien par son manque de motivation dans les enquêtes, son partage tardif d’informations pour l’investigation, afin de faire passer le message à Walt. On voit toute cette contradiction dans la dernière scène, notamment, quand Walt plante, avec un marteau, sa petite pancarte de campagne artisanale sur le bord de la route en face de celle de Branch, aux allures de véritable campagne de promotion, vingt fois plus grande avec son portrait dessus. En fait, Longmire a ce côté western : Walt est le shérif ; son ami, Henry, le patron du saloon du coin (en fait, c’est le bar de nos jours) ; on a une communauté d’indiens méfiante des autorités locales blanches ; et on a même la rue principale qui traverse la petite commune et qui est bordée, entre autres, par le saloon !

 

Même si globalement, j’ai apprécié Longmire, je trouve, en tout cas pour le pilote, que Longmire est un peu trop centrée sur Walt. C’était prévisible, en voyant le nom de la série, me direz-vous. Certes, Walt semble être un personnage au lourd passé, mais voilà, il est un peu trop présent et par conséquent, les autres sont cantonnés dans un rôle (trop) secondaire. En outre, Walt est, dans un sens, un flic bourru ayant traversé des épreuves mais doté d’un grand cœur, dévoué à défendre la veuve et l’orphelin. Ce genre de héros n’est pas inconnu du petit écran, et je regrette que Walt ne soit pas plus original… et charismatique, car honnêtement, il ressemble plus à un loup solitaire plongé dans ses certitudes et habitudes, et Vic ainsi que Branch en arrivent même à attirer plus de sympathie que Walt lui-même ! Franchement, je suis restée indifférente à Walt. Il est tellement peu original dans l’histoire de son personnage et raide, sans expression. J’espère que les autres personnages (les adjoints et le gérant du bar) prendront plus d’ampleur au fil des épisodes. Walt reste le héros, mais je préfère quand il y a un bon partage entre les différents protagonistes, pour permettre davantage de diversité, d’interactions. D’ailleurs, Longmire aurait peut-être du s’appeler autrement, par exemple elle aurait pu prendre le nom du comté fictif dans lequel se déroule l’histoire, Absaroka County, et faire ainsi comme One Tree Hill : au départ, le sujet traite de la relation conflictuelle entre les frères Scott, mais en définitive, la série dépasse ce thème et chaque personnage gravitant autour des Scott bénéficient d’intrigues souvent plus intéressantes (du coup cela aurait été moins ridicule si la série s’était nommée Les frères Scott alors qu’en réalité, ils font partie d’une plus grand ensemble). Pour Longmire, cela aurait permis d’ouvrir les possibilités d’intrigues, parce qu’il paraît évident que Walt va accaparer l’attention des scénaristes (j’espère cependant que ce ne sera pas trop accentué et qu’il y aura de la place pour les autres). Enfin, je dis ça, mais étant donné que la série trouve son origine de romans, il est naturel qu’elle suive plus ou moins la même évolution de sa source… Donc affaire à suivre…

 

Pour finir :

Mes + : Le cadre dans lequel se déroule Longmire/ La bande son/ L’essayage du pantalon par les suspects dans la grange

Mes - : Un Walt qui occupe trop le devant de la scène et pas très charismatique

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

2 août 2012

LONGMIRE, 1*03, "A damn shame"

On achève bien les chevaux…

 

(diff us)

 

Ce volet était plus intéressant que le précédent (centré sur la jeune fille mennonite tuée par son frère). Déjà, par le début alternant entre l’incendie dans l’écurie et le rituel indien auquel assistait Longmire. Ensuite, on suivait avec intérêt la découverte du cadavre, les secrets de la famille, le rebondissement suivi de la vérité sur l’identité de la victime en réalité toujours en vie. L’avantage avec Longmire est que la série arrive à garder l’attention du spectateur avec une intrigue policière se focalisant sur peu de pistes. C’est-à-dire que l’on part dans une direction, et globalement, on reste dans le sillage de cette direction, ou lorsqu’on diverge, on ne s’éparpille pas dans des trajectoires abracadabrantesques. Dans un sens, Longmire rappelle un peu The Closer où on part sur une piste, on fait au maximum deux détours pour se repositionner sur une piste finale. Ce choix de ne pas multiplier les rebondissements est plaisant, en fin de compte. Je dirais même qu’on ne se rend pas compte du temps qui passe alors qu’on n’est pas en face d’un show dopé à l’action !

 

longmire

 

En définitive, le thème de l’épisode était bien amené et traité, et cette fois-ci, Longmire offrait une situation de crise. Comme quoi, la campagne n’est pas forcément un coin paisible… Néanmoins, on sentait facilement que l’agent n’en était pas vraiment un. Ce détail mis à côté et pardonné, on restait sceptique sur le déroulement de la prise d’otages, et plus précisément, sur la petite escapade de Longmire dans la cave et sa discussion avec Ray qui, soyons honnêtes, n’était pas du tout crédible. Cette situation restait envisageable jusqu’au moment où Ray se mettait à parler d’une voix forte avec Walt alors que le faux marshal se trouvait légèrement au-dessus avec la femme et le fils. Si les deux hommes s’étaient contentés de chuchoter dans la cave, là, on conservait une certaine crédibilité. Les deux hommes seraient restés discrets pour élaborer un plan d’action, c’était logique. Or Ray se mettait à un moment à crier et par conséquent, ses cris auraient du être perçus par le preneur d’otages, ce qui fut le cas plus tard après que Longmire soit revenu auprès de ses adjoints. Voilà ainsi le gros point faible de l’épisode. Le point émotion, quant à lui, fut sans aucun doute le cheval blessé, et notamment la scène finale où Walt l’accompagne dans son agonie sur la très belle chanson Hallelujah. J’avais trop pitié pour cette pauvre bête, victime innocente sacrifiée sans état d’âme par Ray lui-même (était-il réellement obligé de brûler ces animaux qui n’avaient rien demandé ?). Les êtres humains sont parfois bien cruels…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

8 août 2012

NCIS : LOS ANGELES, 3*20, "Patriot Acts"

L’art de la coopération entre agences…

 

(diff fr)

 

ncis

 

NCIS laissa tomber la sempiternelle ficelle du complot terroriste mijoté par une cellule extrémiste du Moyen Orient pour proposer une intrigue moins rocambolesque de menace terroriste à grande envergure évitée d’extrême justesse. Certes, on commençait selon le schéma habituel de la bombe retrouvée suivie des hypothèses conventionnelles sur les complices extrémistes. Cependant, à travers une petite guerre enfantine, ridicule mais amusante, entre le NCIS et le FBI, l’épisode débouchait sur une histoire plus intéressante et profonde concernant une injustice et le combat d’une jeune femme à prouver l’erreur du FBI, malheureusement manipulée par un soi-disant ami. Finalement, le vrai terroriste n’était autre qu’un américain, et cette conclusion était d’autant meilleure qu’il ne s’agissait pas d’un homme épris de vengeance, ou se rebellant contre le gouvernement, ou voulant prouver l’inefficacité de la sécurité sur le territoire américain en cas d’agression terroriste, par exemple. Il s’agissait tout simplement d’un jeune homme psychopathe sur les bords. Un mobile plus simple, mais à vrai dire, on n’avait pas besoin d’en savoir plus dans cet épisode, parce que le plus important était l’innocence du jeune lycéen accusé à tort et celle du marine royalement présenté par le FBI comme un terroriste. Il était aussi agréable de revoir Nate, comme il était drôle de voir le FBI mettre des bâtons dans les roues du NCIS à coups de formulaires administratifs à remplir pour avoir l’autorisation de faire telle ou telle chose alors que ces deux agences sont censées travailler pour le même objectif. Parfois, en regardant les séries, on a la nette impression que les différentes agences fédérales cherchent plus à se faire concurrence pour gagner la course de celle qui remportera le plus de victoires, au lieu de nouer une vraie relation de collaboration et éviter le retard dans les recherches et transmissions d’informations susceptibles de ralentir considérablement une investigation et d’engendrer une issue dramatique. Selon la série et l’agence mise en valeur, quand elle se retrouve confrontée à une autre agence, cette autre agence est toujours présentée avec la caricature de l’institution bureaucratique (où règne le protocole administratif) se prenant pour la reine. Quant à l’agence dont sont issus les protagonistes du show, et bien, elle est toujours celle qui fait passer l’intérêt général avant le sien, qui ne cherche qu’à vouloir la vérité et qui a finalement raison sur le mobile complètement ignoré par l’autre agence…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

7 septembre 2012

NCIS : LOS ANGELES, 3*23 & 3*24, "SANS VOIR"

French touch…

(diff fr)

 

NCIS 2

 

Dans la veine des procedural dramas qui offrent aux spectateurs de diaboliques mais si appétissants face-à-face entre les protagonistes représentants de la loi et criminels les plus dangereux, NCIS a confirmé la tendance. On a eu droit à un duel délicieux entre le caméléon et Callen dans la deuxième partie. Et que les américains l’admettent : ils adorent la France. Dans le cas de NCIS LA, pour nos épisodes en question, les français n’occupent pas les meilleurs rôles, mais quand on voit les références à notre pays et culture dans d’autres séries, il n’y a pas photo. Les américains auront beau nous critiquer pour divers sujets, avec parfois des critiques vraiment dures, ils seront toujours inexorablement attirés par la « french touch », avec souvent une vision surréaliste, comme nous présenter un Paris qui semble ne pas avoir changé depuis le XIXème siècle….

 

Dans la première partie, le duel était indirect, mais l’amorce de la rencontre finale était complexe. Pour ma part, j’ai un peu décroché à un moment sur les différents liens entre les indices et évènements, mais j’ai retenu l’essentiel : la mort de Renko, celle de Hunter et l’arrestation du caméléon. Ceci-dit, il était intéressant de présenter une affaire complètement déconnectée (à première vue) du caméléon. En fait, on procède toujours de la même façon lorsqu’il s’agit de duels entre forces du bien et forces du mal : on a d’abord une intrigue traditionnelle et puis on progresse vers la terrible vérité. Dans ce season finale, pour le coup, il y avait un décalage particulièrement grand entre l’enquête et le caméléon (c’est peut-être pour cela que je me suis perdue à un moment). Néanmoins, le duel en lui-même était satisfaisant, et c’est l’assassin qui gagnait sur tous les tableaux ! Ça fait mal, pour le NCIS…

 

Et bien sûr, comment parler de ce season finale sans mentionner l’acte de Callen ? Honnêtement, je ne m’y attendais pas. Je pensais sincèrement qu’il allait se rétracter. Mais il a tiré ! Ce geste complique les choses. Je me demande comment les scénaristes ont l’intention de ramener Callen au NCIS. Certes, le caméléon était un ennemi redoutable qui avait commis des crimes affreux, mais cela donne-t-il le droit de rendre justice par soi-même ? Je comprends la motivation de Callen qui se sentait effroyablement impuissant et révolté. Malheureusement, un représentant de la loi ne peut pas se transformer en meurtrier, quel que soit le criminel qu’il a en face de lui. J’espère que les scénaristes écriront une histoire qui tienne la route, et qu’ils ne vont pas se contenter d’une solution de facilité qui rendrait le retour de Callen peu crédible et choquant. Pas une histoire du style « non mais le caméléon était un gros méchant, donc on peut pardonner à Callen son geste, puisque les atrocités commises par le caméléon peuvent compenser cet assassinat… ». Parce que ce serait trop dommage de faire croire cela aux téléspectateurs (avant tout, aux fans) qu’on prendrait alors pour des idiots. Je pense que les fans apprécient de voir leurs héros en difficulté, à condition qu’elle trouve une résolution logique, réfléchie et qui prenne forme sur un nombre raisonnable d’épisodes. En somme, qu’on ne revoit pas Callen de retour au NCIS comme un cheveu sur la soupe et blanc comme neige dès le season premiere pour ne plus faire allusion à cet évènement pendant le reste de la saison prochaine. Mais qu’on suive Callen et les conséquences juridiques et psychologiques (sur lui et son équipe, ainsi qu’Hetty) sur deux ou trois (voire quatre) épisodes et qu’on le retrouve au NCIS après (pendant son absence sur le terrain, les enquêtes continueraient).

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

17 juillet 2012

LONGMIRE, EPISODE 1*02, "THE DARK ROAD"

(diffusion us)

 

Longmire 2

 

Le voyage se poursuit avec Longmire sur les terres rurales du Wyoming. « Dark Road » fut, sans être exceptionnel, mais sans être médiocre non plus, un épisode agréable à regarder. L’enquête était bien, mais sans plus ni sans moins. Cette foi-ci, Longmire nous entraînait dans l’univers traditionnel et peu ouvert au monde extérieur d’une communauté Amish, et plus exactement, Mennonite. Ne me demandez pas en quoi ces deux groupes religieux diffèrent l’un de l’autre car je n’en sais pas plus que vous. Ici, l’important n’est pas de connaître les rapprochements et les divergences de ces deux communautés. Dans ma critique du pilote, j’avais mentionné que Longmire se regardait comme un voyage dépaysant dans l’Amérique profonde (à ne pas prendre dans le mauvais sens), baignant dans les prairies et routes à l’infini. Et bien le cadre n’a toujours pas changé. On découvre un cadavre dans un champ, on s’aventure sur une longue route pour atteindre la maison de la famille Mennonite dont est issue la victime, une jeune femme. On peut dire que Longmire est un cop show rural qui prend son temps. On est à des kilomètres des scènes s’enchaînant avec vigueur, des changements de plans à en donner le tournis et des dialogues soutenus et rapides que l’on trouve dans des intrigues policières telles que Les Experts ou Castle. Non, ici, les protagonistes parlent avec un rythme modéré, prennent le temps de se rendre d’un point A à un point B du comté. En fait, on a l’impression de se reposer et on remercie même Longmire de nous permettre de suivre une enquête policière sans être obligé de maintenir ses neurones en ébullition pendant quarante deux minutes. On regarde Longmire avec cette sensation de pause, de repos, de possibilité de se faire sa propre réflexion en même temps que l’histoire se déroule devant nos yeux.

 

Même si j’ai apprécié l’investigation du jour, je n’ai pu qu’en ressortir déçue par la conclusion proposée. En vérité, à la base, l’intrigue, par son sujet, n’avait rien d’extraordinaire. Une jeune fille tentant d’échapper à la tradition rigoureuse de son clan qui plus est, un clan de Mennonites, et qui finit par prendre une voie jugée indécente par son clan et se fait surprendre par un membre de sa famille, ça s’est déjà vu dans d’autres films et séries. Le coup du frère qui découvre la vérité sur sa sœur et qui la tue par accident était vraiment inintéressant. J’aurai préféré que la mort de la victime soit expliquée par un autre mobile plus complexe car cette mort accidentelle m’a laissée sur ma faim, alors que sans être transportée par l’affaire, je l’avais regardée avec un certain intérêt. Par conséquent, déception à cause du mobile du meurtre. Déception aussi à cause de la trop grande présence de Walt Longmire tout au long de l’épisode, qui se rend tout seul à l’endroit de la rencontre secrète en plein milieu de la nuit, sans renfort. Heureusement qu’il ne s’agissait que de la mère de la victime, mais s’il avait s’agit d’un groupe d’hommes mal intentionnés, je me demande comment Walt aurait pu se dépêtrer de cette situation sensible. Alors oui, on a vu Branch et Vic dans le bar questionner des témoins, puis Branch accompagnant Walt pour procéder à une arrestation, toujours est-il que je trouve ces deux adjoints du shérif bien pâles en termes de présence à l’écran. Ils sont là, travaillent dans le bureau, mais finalement, on ne les voit pas assez et ils ne font pas grand-chose (enfin, surtout Branch, car Vic a un peu plus de chance que lui).

 

Longmire 1

 

Par contre, j’ai préféré de loin les moments légers offerts par les actrices du show, à savoir les interprètes de Vic et Cady (respectivement l’adjointe et la fille de Walt). La danse de Vic était vraiment drôle, surtout la tête de Branch face à l’audace de la jeune policière. Les répliques de Cady à Henry étaient tordantes. Le coup du « mon petit ami est un peu plus âgé… Il a plus de cent ans que moi, en fait c’est un vampire que tu devrais rencontrer la nuit » etc., m’ont littéralement sciée en deux. D’ailleurs, j’ai trouvé Walt plus chaleureux que dans le pilote, grâce à la seconde intrigue sur le mystère autour du nouveau petit ami de sa fille. Il avait l’air d’un papa poule, se souciant toujours de sa fille alors qu’elle-même est une adulte. La découverte de l’identité du petit ami en question était géniale et j’espère qu’elle donnera lieu à de savoureuses scènes entre le petit ami et le père, d’autant plus qu’ils sont en concurrence d’un point de vue politique… Confrontations, choix de camp, doutes, sentiment de trahison… Je pense que les affaires vont pouvoir bien démarrer et s’avérer prometteuses. Pour finir, comment parler de « Dark Road » sans mentionner ces courts flashbacks sur les cicatrices de Longmire et la chose qu’il veut à tout prix ne pas révéler à Cady ? Très mystérieux et inquiétant… Longmire aurait-il transgressé la loi, même pour une noble cause ? Qu’y a-t-il de si grave qu’il ne puisse partager avec sa propre fille? (il n’aurait quand même pas tué sa femme ??!?!!) Ainsi s’installe un fil conducteur dont on n’est pas prêt d’avoir la réponse de sitôt…

 

Pour finir :

Mes + : Les moments légers offerts par Vic et Cady/ La relation entre Cady et Walt

Mes - : Un mobile du meurtre décevant

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

30 juillet 2012

NCIS : LOS ANGELES, 3*16 & 3*17, "Blye, K"

The Blyes’ secrets…

 

(diff fr)

 

Kensi 1

 

Un double épisode intéressant sur le personnage de Kensi Blye. On découvrait, en même temps que l’héroïne, la vérité sur son père, son unité spéciale, sa relation avec Granger. On apprenait la raison de la venue à Los Angeles de Granger, à savoir enquêter sur la mort des anciens coéquipiers du père de Kensi, jusqu’au point de la soupçonner ! Un chapitre amplement centré sur l’agent Blye, ce qui fut agréable à suivre et qui permettait de se changer de l’éternelle vie mystérieuse de Callen.

 

Par contre, le départ de l’intrigue ne fut pas sensationnel. La première partie était moins palpitante que la seconde partie. Dans la première, Kensi avait l’air de tourner en rond, de ne pas faire grand-chose à part rester dans la salle d’interrogatoire et dans la chambre d’hôtel, jusqu’au moment où elle s’en échappe, mais c’est bien l’une des rares fois où elle faisait vraiment quelque chose par elle-même. A noter une ambiance rendez-vous secret avec Hetty digne d’un film d’espionnage. Kensi était beaucoup plus active, entreprenante, déterminée et enragée dans la deuxième partie. D’ailleurs, le second volet nous offrit une excellente bagarre entre Kensi et Clairmont. A côté de l’action, cet épisode nous montrait une Kensi sensible, secouée par la vérité, gênée vis-à-vis de sa mère et regrettant son attitude passée envers sa elle. On voyait Kensi sous ses deux jours : la Kensi en mode warrior qui n’a peur de rien et la Kensi dans l’émotion et la nostalgie. Deux belles facettes de la jeune femme qui changeaient du simple côté agent fédéral du NCIS. Deux belles scènes de celle-ci à la plage et avec sa mère. On notait également une très belle complicité avec Deeks, ne manquant toujours pas d’humour, et si d’habitude ses remarques ont le don d’exaspérer Kensi, en ces circonstances, ils lui apportent le sourire, un moment de pause dans toute cette confusion. J’ai adoré la réplique de Deeks dans le premier volet sur le fait qu’il devait dire un truc hyper profond sur la vie et qu’il lit finalement sur son papier « tout ira bien » (ou une courte phrase de ce genre). Ils forment un beau duo et on remarque que Deeks connait sa coéquipière par cœur, cf. le passage avec le mot de passe. C’est à la fois touchant et admirable qu’il se préoccupe d’elle, qu’il y ait un lien profond entre eux, mais en même temps un peu flippant, vu que Deeks en vient jusqu’à deviner en un seul coup le mot de passe ! En ce qui concerne Sam et Callen, ils avaient l’air un peu plus éloignés de Kensi par rapport à Deeks. Il y avait comme une certaine distance entre eux, quand bien même ils se connaissent depuis plus longtemps (par rapport à Deeks). Malgré tout, Callen et Hanna sont là pour innocenter Kensi et la sortir de sa situation étriquée.

 

kensi 2

 

Le deuxième volet était nettement plus relevé et intéressant que le premier, et même que j’avais l’impression que Kensi était beaucoup plus mise en valeur dans le deuxième, le premier étant principalement centré sur l’enquête, les pistes autour de la mort de l’unité du père de Kensi. J’ai aussi aimé l’attitude de Granger. Même si au début, il pense que Kensi est la meurtrière, il ne se montre pas totalement borné au point de vouloir absolument ne retenir que cette hypothèse et rejeter toutes les autres. Il s’appuie au début sur des indices, des coïncidences troublantes qui l’amènent logiquement à s’intéresser à Kensi, mais sans pour autant s’acharner corps et âme à la faire couler coûte que coûte. Il reste stoïque (tout en entretenant un certain mystère autour de lui), et ensuite, au fur et à mesure de l’enquête et des nouvelles informations, il accepte sans rechigner les faits. Exit Granger, il y a cependant un détail qui m’a perturbée dans la seconde partie : comment se fait-il que Kensi et Deeks discutent tranquillement dans la maison de la mère de Kensi sans que celle-ci ne s’en aperçoive ? J’adore comment Kensi et Deeks entrent dans le garage l’air de rien et papotent comme s’ils papotaient au bureau et qu’ils ne sont pas surpris… Il y a aussi NeIl en mode agent de terrain qui m’a surprise. Habituée à la voir au centre des opérations avec un clavier, j’étais un peu étonnée de la voir sur le terrain et dégainer une arme… Enfin, j’ajouterai l’histoire de Clairmont qui ne sait pas vraiment se faire discret après sa « mort ». A sa place, après avoir simulé mon décès, j’irais me réfugier dans un autre pays, ou si cela n’est pas possible, j’irais me planquer dans une ville et y exercerais un métier qui ne m’expose pas trop, du style emploi de bureau. Or, lui, il se fait engager par une grande société et réalise des missions d’envergure non négligeable qui l’amènent à se déplacer avec son équipe… Donc niveau discrétion, c’est pas vraiment l’idéal… Alors oui, c’est un militaire et donc un homme d’action, mais voilà, quand on veut que tout le monde croie qu’on est mort, il faut savoir dire adieu à certaines choses… A part quelques détails, cette histoire fut bien intéressante.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

12 octobre 2012

THE MENTALIST, 4*07, "BLINKING RED LIGHT"

Duel de maîtres…

(diff fr)

 

mentalist 1

 

Je vais commencer cet article en disant quelques mots sur l'épisode 4*06 dans lequel nous rencontrions le fère de Teresa Lisbon. J'aurais pu consacrer un article indépendant sur cet épisode, mais étant donné que j'avais peu de choses à dire, je ne voyais pas l'intérêt de rédiger un billet de cinq lignes. Donc rencontrer la famille Lisbon était fort sympatique, entre concurrence, chamailleries et réprimande. L'épisode s'intéressait un peu plus sur le personnage de Lisbon et donc en était agréable.

 

Maintenant, venons donc à l'épisode en question, celui sur le tueur en série. Il donnait lieu à une sorte de duel de maîtres, entre un tueur en série vraiment intelligent (mais complètement dérangé) et un mentalist perspicace. Une fois de plus, la dimension psychologique était mise en avant et on avait droit à nouveau à une pause dans le sens où ce chapitre ne se caractérisait pas par une suite de pistes et retournements en tout genre. Le sujet des tueurs en série était (et à mes yeux, l'est toujours) intéressant. J'aime bien toutes les histoires traitant de ce sujet : le mobile est plus complexe et certains serial killers sont, il faut malheureusement le reconnaître, brillants... Dans l'épisode, on devinait tout de suite qu'il s'agirait de meurtres en série, rien que par la posture du corps et le rituel du meurtre (les coquillages et le fil de fer). Ensuite, peut-être parce que je regarde trop Criminal Minds, il était évident que l'homme du site internet dédié à l'affaire était le coupable. Au départ, on apprenait que Panzer suivait l'enquête et apportait son soutien aux familles. Soit. Et puis rapidement, on se rendait compte qu'il y avait quelque chose de louche. A commencer par le fait que Panzer ne connaissait pas trop la première victime. On se demandait pourquoi un soudain intérêt anormalement fort ? En regardant bien, Panzer était le suspect idéal : un homme solitaire obsédé par cette enquête (ses recherches, le site internet), qui s'impliquait plus que de raison, même plus que les familles des victimes elles-mêmes. Et on sait que certains tueurs en série aiment suivre et participer activement à l'enquête pour justement narguer la police (« j'étais à côté tout ce temps et vous n'avez rien saisi ») et être au courant de l'avancée et réagir en conséquence (notamment si la police se rapproche trop). Ce suivi de l'affaire leur procure du plaisir (ils revivent le meurtre et continuent d'assouvir leur pulsion de domination). Et enfin, l'indice qui ne permettait plus de doute : la musique.

 

mentalist 2

 

Tout l'intérêt du volet était de savoir comment ce monstre allait être arrêté. Malheureusement, le CBI échouait. Mais c'était sans compter sur la ruse de Jane à amener Panzer à insulter John le Rouge et à en payer le prix (comme lui-même avait vécu la même expérience). Cette méthode peut-être contestable car en définitive, Jane s'est fait justice... La mort du coupable apparaît comme une vengeance personnelle. L’avantage scénaristique, par contre, réside dans le rappel de John le Rouge. Ce dernier est comme un fantôme qui hante la Californie et les protagonistes. Toutefois, le problème de ce genre d'intrigue mystère s'étalant tout au long de la série est qu'à un moment donné, on risque de se perdre dans tous les éléments relatifs à cette affaire. On se rappelle aisément de Craig O'Laughlin, l'acte de Patrick dans le final de la saison 3, mais plus on avance dans les années et moins on se rappelle des évènements plus anciens. Heureusement, pour l'instant, John le Rouge revient via des meurtres et non pas par un scénario de conspiration, du style il tue mais en réalité, derrière ses meurtres se cache un complot aux multiples ramifications. En regardant l'épisode, j'ai même eu un fantasme scénaristique pendant une minute : et si John le Rouge était, ou avait pour complice, un membre de l'équipe de Jane, comme Lisbon, par exemple ? Ce serait tellement inattendu et choquant de se rendre compte que l'ennemi est bien plus proche qu'on ne le pense (d'autant plus que certains complices connus de John étaient des représentants de la loi...). De plus, quel est le meilleur moyen de rester au plus près de l'actualité judiciaire ? Etre un membre des forces de l’ordre ! Cela donnerait également un duel final terriblement intense et déchirant (faisant naître un puissant sentiment de trahison, remise en question, perte de la foi...)... Enfin, comme je l'ai mentionné plus haut, ce n'était qu'un fantasme, il est fort peu probable que cela se concrétise (mais rien n'empêche de rêver, non ?) ...

 

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

2 août 2012

BOARDWALK EMPIRE, SAISON 1

L’art d’être un gangster…

 

(diff fr)

 

empire

 

Il y a longtemps que j’ai visionné la première saison. Enfin, j’ai manqué un ou deux épisodes, mais je pense qu’ils ne vont pas me faire changer drastiquement d’avis sur cette saison 1. Mon intérêt pour cette série s’est éveillé après avoir reçu un petit livret illustré d’images de cette saison. Je ne sais pourquoi, j’ai de suite été attirée par cette ambiance années 20, prohibition, gangsters. Et donc je n’ai pas manqué l’occasion de découvrir cette série lorsqu’elle fut diffusée par Paris Première… Et j’en suis tombée sous le charme.

 

En fait, à la base, j’aime bien tout ce qui traite d’époques passées. Donc évidemment, l’univers proposé par Boardwalk Empire  avait une bonne chance de m’intéresser. Maintenant, restait à accrocher à l’histoire et aux personnages, ce qui ne fut pas difficile du tout. D’une part, la reconstitution des années 20 est une réussite. Visuellement, que ce soit les costumes, les décors et les accessoires, cette série est un régal, un bijou. On a l’impression d’être soi-même plongé au cœur de cette Amérique de la prohibition, l’insouciance. On s’y croirait vraiment. D’autre part, il existe une pluralité des personnages et chacun d’entre eux est intéressant. Certes, Nucky et Jimmy Darmody, entre autres, sont un peu plus présents que les autres, mais je trouve que tous les personnages ont une histoire, une évolution, une identité propre. En fin de compte, chaque protagoniste a sa place, il existe un bon équilibre entre tous. Evidemment, Nucky est plus mis en avant, mais ce que j’aime dans Boardwalk Empire, c’est que même si elle tourne autour des aventures de Nucky, celui-ci n’évince pas les autres. Chacun a un rôle à jouer dans l’histoire. Comme par exemple Margaret, qui est un personnage féminin fort et doit composer avec son attrait pour la personnalité de Nucky et ses activités peu recommandables. En fait, tous les personnages sont impliqués dans des histoires qui se recoupent, évoluent ensemble ou séparément. On s’attache à chacun d’entre eux, que ce soit Nucky, Jimmy, Margaret ou Rothstein, Charles, même Van Halden, l’agent fédéral bien mystérieux qui arrive à vous faire plus peur que les gangsters eux-mêmes ! En passant, chapeau à l’acteur qui l’incarne car il arrive, rien que par son expression faciale, à semer le doute, à glacer le sang.

 

Et bien que les gangsters commettent des crimes, ils agissent avec une certaine classe, des codes et on se surprend à s’attacher à eux, parce que finalement, les épisodes nous montrent une facette de leur personnalité qui est remplie d’un peu d’humanité. Comme par exemple Nucky, qui est un véritable escroc se prenant pour le roi d’Atlantic City mais dont le caractère n’est pas aussi noir qu’on le pense. En effet, l’homme a perdu sa femme après la mort de leur bébé et en garde une profonde blessure car il ne s’était pas montré à la hauteur. On ne les déteste pas forcément parce qu’ils agissent en dehors de la loi, mais on suit leurs affaires, leurs manipulations, leurs arrangements autour d’un bon repas et leur amours avec intérêt. Les personnages sont complexes, ce sont des anti héros attirants, les histoires bien menées et palpitantes, sans oublier le générique à la musique entraînante et aux images bien évocatrices du thème, de l’époque de la série. En fait, il y a, dans Boardwalk Empire une magie qui opère et vous interpelle (alors qu’elle traite principalement de hors la loi…). Cette série a en fait, du charme, et est excellente…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

Et voici le générique !

7 août 2012

HAWAII FIVE-0, 2*23, "UA HALA"

La vengeance est un plat qui se mange par balles, explosion et noyade…

 

(diff fr)

 

hawaii finale

 

Le season final d’Hawaii Five-O fut explosif et du coup, palpitant à suivre. Situation critique, proches en danger, tueuse cinglée, le tout saupoudré d’un homme à l’esprit de vengeance, tout y était pour faire de cet épisode un excellent season finale. Dommage que Fryer périssait aussi brutalement et rapidement, je l’aimais bien, ce personnage. L’histoire démarrait sur la tristesse et le désir de trouver le responsable de la mort d’un flic, et donc toute l’équipe s’y mettait avec ténacité. Ténacité accrue avec la blessure de Max et la course poursuite au sein du poste de police agrémentée d’une belle explosion. La coupable de ces crimes était une parfaite psychopathe, sans pitié pour ses victimes. Donc une très bonne ennemie pour notre équipe du 5-0. La chasse à la criminelle était rondement menée et palpitante, avec échanges de tirs pour le plus grand bonheur des fans et des amateurs d’action. En conclusion, aucune déception sur cette partie. Elle était à l’image de l’atmosphère du show : très enlevée avec une montée puissante d’adrénaline avec un arrière-goût de vengeance et d’honneur.

 

La fin de l’épisode m’a toutefois moins envoûtée que le début. Je ne parle pas de la scène père/fille entre Danny et sa petite très attendrissante, ni de la confrontation renversante fils/mère entre Steve et sa mère morte aux yeux de tous depuis des années. Je parle en fait de la scène où on voit Chin libérer l’ancien flic ripoux et ancien partenaire de terrain de Fryer et où on découvre comme un cheveu sur la soupe le danger encouru par Kono et la femme de Chin. Le passage entre l’arrestation de la tueuse (enfin, sa mort, résultat d’une belle cascade comme on les aime de Steve) et la sortie du flic ripoux était trop abrupt. C’est comme s’il manquait une transition entre les deux, pour rendre le tout plus fluide. Comme par exemple, terminer l’épisode en présentant le kidnapping de Kono et la prise d’otage chez Chin par les hommes de main du ripou. Chin, alors encore au bureau pour terminer un rapport, recevait un appel d’un des méchants pour le prévenir de la situation et lui indiquer la marche à suivre pour sauver sa femme et sa cousine. Le pauvre, sa situation n’est pas facile… Ensuite, dans le season premiere de la saison 3, on continuait sur Chin libérant le flic, puis Kono jetée à la mer.

 

A part cette frustration, je n’attends plus que de découvrir la raison du mensonge sur la mort de la mère de McGarrett et surtout découvrir comment le fils va gérer cette révélation et sa relation avec sa mère. J’aurais bien envie qu’il soit en colère, qu’il en veuille terriblement à sa mère, parce que oui, il a quand même pleuré sa mort, donc la revoir en vie ne va pas être facile à accepter au début. Et j’aurais aussi envie que Danny gagne son combat contre son ex-femme (enfin, qu’ils trouvent un compromis) parce que pour être honnête, il est plutôt génial comme ex-mari et père. Il ne va quand même pas passer sa vie à déménager aux quatre coins du monde ! Comme j’aime son personnage, j’ai envie de continuer à le voir partager du temps avec sa fille. Et pour terminer, j’espère que Kono va pouvoir s’en sortir, parce que pour l’instant, c’est plutôt parti pour une noyade… Alors là s’exprime mon âme de fan qui aime voir ses héros préférés dans des situations critiques : je ne serai pas contre une hospitalisation de la jeune femme dans un état critique accompagnée d’une montée de testostérone vengeresse de la part des hommes du 5-0…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

31 août 2012

THE MENTALIST, 4*01, "Scarlet Ribbons"

Un coupable innocent…

 

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mentalist

 

Je n’ai pas manqué de suivre l’introduction de la saison 4 de Mentalist sur la première chaîne. Oui, je sais très bien que la cinquième commencera bientôt aux Etats-Unis, mais je n’ai malheureusement pas le temps de me caler à la diffusion originale, et donc, je suis obligée de faire un choix… Alors je me permets de prendre mon temps ! Bon, on retrouvait Patrick Jane dans toute sa splendeur et surtout, dans le pétrin, derrière les barreaux après avoir abattu devant des centaines de témoins un homme. Ce qui m’a franchement gênée dans cet épisode, c’est la rapidité et la facilité avec lesquelles Jane se sort de cette situation et retrouve sa liberté. Ce n’est pas tant le fait qu’il soit mis en difficulté, qu’il doive prouver son innocence et qu’il puisse compter sur la ferveur de ses coéquipiers du CBI, mais c’est la façon ridicule dont toute cette histoire est réglée. L’épisode nous sortait une intrigue trop tordue pour être crédible, surtout vers la fin. Pourquoi ? Tout d’abord, Jane tue un homme à bout portant dans un endroit public, devant une foule de témoins. Ok, là, ça passe, on s’angoisse, on se dit que c’est la fin, bien qu’on sache que c’est impossible, sinon à quoi rimerait la série si Jane passait le reste de ses jours en prison ? Après, Jane affirmait que Carter possédait une arme. Logiquement, il y avait légitime défense, piste tout à fait crédible. Ensuite, on découvrait les secrets biens noirs de la famille Carter, ce qui était intéressant. Et à la fin, le jury déclare Jane non coupable, mais bizarrement, on n’a plus aucune trace du pistolet de Carter, qui est pourtant la preuve essentielle de la légitime défense… C’est ce point qui m’a déroutée.

 

En effet, lors de sa plaidoirie, Jane confessait avoir tué Carter parce qu’il était John le Rouge, qu’il avait massacré sa famille, etc. Il jouait sur la carte de la sensibilité, de l’empathie, et dans un sens, confessait au grand public sa culpabilité. Soit. Seulement, étrangement, alors que tout plaide en sa défaveur (les témoins, son aveu), les jurés le déclarent non coupable ??? Le truc est gros comme le nez au milieu de la figure, il est impossible de passer à côté, mais le jury arrive à déclarer Jane non coupable ??? Alors là, pour le coup, il va falloir qu’on m’explique ! Vive la justice… En fait, j’aurais trouvé plus logique que l’épisode montre davantage l’investigation de Rigsby et Cho (avec Van Pelt, ils étaient assez peu exploités) et propose une scène dans laquelle ils trouvent le fameux pistolet qu’ils rapportent à la dernière minute au tribunal. De cette façon, Jane aurait prouvé sa légitime défense avec cette preuve matérielle et j’aurais adhéré à sa libération car elle m’aurait parue logique. Or, à moins que j’aie piqué un somme en plein milieu du volet, je n’ai pas vu un tel épilogue. Vous me direz peut-être que je n’ai rien compris, que Jane a en fait hypnotisé le jury, ce qui explique sa libération, mais j’ai du mal à avaler cela. En l’absence de l’arme de Carter, l’épisode livre plus le message suivant : ce n’est pas grave d’abattre un homme, du moment que lui-même était un monstre. En d’autres termes, vous pouvez vous faire justice vous-même, on ne vous en tiendra pas rigueur. Que Jane reprenne le cours d’une vie normale n’est pas en soi dérangeant, c’est le fait qu’il la reprenne sans qu’il y ait de conséquences. Le juge lui aurait imposé une mise à l’épreuve, des travaux d’intérêt général, cela m’aurait parue plus juste et crédible. Ce n’est pas parce qu’on est un héros tourmenté qu’on peut tout faire… (A moins que j’aie eu un trou noir et que Jane ait écopé d’une peine légère ?). L’autre point qui passe mal réside en la conversation autour d’un thé entre Patrick et la femme de Carter. Certes, à la fin, on saisit la folie de cette femme. Elle n’a aucun signe de colère (genre une gifle, ou des cris avant de se calmer et tolérer la présence de Jane). C’est limite si c’est une discussion amicale… Même si cette femme est une psychopathe, j’ai une fois de plus du mal à me faire à l’idée qu’une femme qui vient de perdre son mari accepte aussi facilement d’échanger sous son toit avec le meurtrier de son mari. Peut-être qu’elle jouait la comédie, mais honnêtement, c’était trop facile pour être vrai…

 

Toutefois, ne croyez pas que je veuille détruire Mentalist à tout prix, car j’ai quand même apprécié quelque chose. Alors que dans plusieurs séries, lorsqu’un protagoniste est blessé dans un épisode, on le retrouve en pleine forme dès l’épisode suivant sans aucune séquelle de sa blessure (et puis on n’en parle plus jamais), Mentalist a été une exception. Je parle évidemment de blessures peu dramatiques, non pas comme celle de Martin dans Without a Trace (qui avait reçu plusieurs projectiles dans le corps), mais d’épaule ou de jambe touchée par une balle… Montrer Lisbon avec son attelle était bien pensé. On était dans la continuité, on ne la retrouvait pas tout feu tout flamme tout de suite, mais on la voyait encore un peu meurtrie, privée de son bras pour le temps d’un épisode.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement Vôtre,

VK

16 septembre 2012

CASTLE, 4*02, "HEROES AND VILLAINS"

Les super héros débarquent à New York…

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Le second volet de la saison 4 de Castle est tout simplement un petit bijou, mêlant crimes sortant de l’ordinaire, univers encore moins ordinaires et humour. Je ne sais pas où Andrew Marlowe et son équipe de scénaristes vont chercher leurs idées, mais ils réalisent un travail d’inventivité formidable. Ils installent avec brio un univers décalé sans être ridicule, grotesque, autour d’un meurtre et l’humour qu’ils associent est tellement bien dosé. On entre dans cette ambiance sans être dépassé par le côté loufoque, lourdingue. Dans le cas qui nous intéresse, Castle et Beckett flirtaient avec le monde courageux des super héros, après avoir découvert un corps coupé en deux au sabre. Les phrases de Castle relatives au cadavre m’ont bien fait rire. « He’s the man he used to be » en est un exemple. Je ne suis pas une grande fan des super héros, mais je dois admettre que ce volet m’a bien amusée. Tout comme l’expression faciale de Gates à chaque rapport de Beckett, rendant l’enquête davantage… inédite. Gates montrait une facette inattendue mais bienvenue en ne poursuivant pas l’officier Hastings, voyant en elle un grand potentiel à ne pas gâcher. Et comme d’habitude, on passait de suspect en suspect (et on ne s’attendait pas à certains d’entre eux) avec chacun leur caractère spécial, et on s’amusait à suivre les réactions déconcertées des enquêteurs. D’ailleurs, on avait droit à un joli parallèle entre Beckett/Castle et Hastings/Whitaker, rendu délicieusement tendu avec le baiser entre Hastings et Whitaker.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

22 septembre 2012

THE MENTALIST, 4*04, "RING AROUND THE ROSIE"

Le nouveau chef débarque…

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Cet épisode était marqué par l’arrivée du nouveau patron du CBI, en la personne de Luther Wainwright. Un directeur ayant la particularité de sortir de l’habituelle et attendue image du chef aux cheveux grisonnant approchant (ou nageant dans) la cinquantaine, rigide, autoritaire. Dans notre cas, Wainwright ressemblait bien plus à une jeune recrue débutant sa carrière qu’à un chef expérimenté. Il s’agissait davantage d’un jeune premier dynamique, un peu à la Mark Zuckerberg (avec un costume ceci dit, et allez savoir pourquoi je mentionne Zuckerberg…). En plus de diriger le bureau, le boss participe activement à l’enquête, et semble accepter avec plus de facilité que pourrait le faire d’autres directeurs la personnalité et les méthodes du mentalist. Dans cet épisode, il semblerait qu’il y ait une relation de véritable coopération entre Patrick et Luther. Les deux hommes discutent comme des collègues se situant sur le même pied d’égalité, c’est-à-dire qu’à certains moments, on en oublierait presque que Luther est le patron. Il y a un échange, une forme de complicité. En effet, auparavant, les actions de Jane avaient le don d’énerver ses supérieurs, même si finalement elles s’avéraient payantes. Ici, Wainwright semble réceptif. Je ne pense pas qu’il acceptera tout et n’importe quoi (il a tout de même des responsabilités), mais il paraît chercher à comprendre les raisons de la méthode et à en lui donner le bénéfice du doute dans une certaine limite. En outre, le nouveau boss du CBI a l’air plus humain, il souhaite apporter un soutien plutôt qu’utiliser une méthode punitive. En définitive, c’est un patron différent. Ceci est évidemment la première impression que j’ai eue en visionnant ce volet. Peut-être que Luther n’est pas ce qu’il prétend être… ?

 

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Le directeur du CBI ne fut pas le seul personnage attachant dans cette intrigue. L’histoire avec l’ancien joueur de saxophone a dévoilé une autre facette de Teresa Lisbon. Moins en contradiction et exaspération face aux tours de Patrick Jane. Plus dans l’empathie, la compassion et la nostalgie avec le joueur de saxophone. On la sentait plus impliquée, d’un point de vue émotionnel, dans l’enquête ; on la voyait adoucie. En ce qui concerne l’autre intrigue, elle revêtait un aspect plus psychologique. Il n’y avait pas le schéma traditionnel meurtre-enquête-rebondissements-arrestation du coupable. On accordait l’importance à la dimension psychologique d’un homme qui n’était en fait qu’une bombe à retardement. Un fan inquiétant d’armes à feu qui, dans un sens, permettait de toucher (discrètement ?) la problématique de la détention de ces armes aux Etats-Unis. L’épisode ne s’insurgeait certes pas contre la possession d’armes à feu en disant explicitement « c’est mal » (ou à l’inverse « c’est parfaitement acceptable »), mais n’empêchait pas les spectateurs de se poser des questions sur ce sujet (sans forcément plonger dans un débat philosophique). Personnellement, j’ai pensé à ce thème au cours de l’épisode, et c’est pourquoi j’en parle dans cet article. Ici, on voyait bien la dangerosité de l’homme et donc, du mélange explosif armes/instabilité psychologique. Cependant, je pense vraiment que le problème n’est pas tant l’objet, mais la personne qui le possède. Evidemment, pour les personnes qui ne vivent pas aux Etats-Unis, cette notion du droit à porter des armes peut apparaitre étrange, choquante, aberrante, sans aucun sens. Mais cette question est d’ordre culturel. Peut-être qu’il a été nécessaire, à une époque, de posséder une arme aux Etats-Unis, et par conséquent, ce droit s’est ancré dans les mœurs et est devenu tout à fait naturel et légitime aujourd’hui. Bien sûr, les raisons du port d’arme ont sûrement évolué, mais ce fait est resté une tradition forte. Maintenant, l’enjeu est de savoir pourquoi on veut posséder une arme et l’usage qu’on va en faire. S’il ne s’agit que de passer du temps dans un stand de tir, s’adonner à la chasse, cela ne devrait pas poser de problème majeur. Il y a d’ailleurs le tir au pistolet aux Jeux Olympiques. Ce n’est pas le même calibre, mais je veux illustrer par cela que cette activité existe et est reconnue. Par contre, si c’est pour s’engager dans des activités criminelles, il va de soi que c’est un problème. Comme je le disais plus haut, tout dépend de la personne et surtout des valeurs qu’on lui a inculquées, de son environnement aussi, mais je conçois qu’il faut restreindre la nature des armes disponibles à la vente et exclure, par exemple, les MP5, AR 15 ….

 

mentalist 2

 

L’intrigue strictement policière couplée à l’espionnage du mordu des armes à feu et l’arrivée du directeur  donnait une saveur particulière à ce volet. D’autant plus que Patrick Jane n’occupait pas le devant de la scène avec insolence. Il coexistait avec Lisbon et le directeur qui du coup, peut prétendre à un développement intéressant de son personnage. Il ne s’agit pas simplement de mettre un nouveau directeur pour en mettre un nouveau. En conclusion : ce chapitre offrait un bon équilibre entre les personnages, une intrigue divisée en deux sous parties traitées avec simplicité, originalité pour casser la routine. Il est nécessaire de proposer des épisodes différents de temps en temps afin de faire une pause et amener la diversité dans une série reposant sur des bases codifiées, tel un procedural.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

23 septembre 2012

DOWNTON ABBEY, SAISON 1

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Downton abbey

 

J’ai enfin découvert Downton Abbey, série dont j’avais eu de bons échos, et je n’ai pas été déçue. Downton Abbey est une excellente série, intelligente et sublime par la reconstitution de la Grande-Bretagne du début du XXème siècle.  La première saison ne compte pas beaucoup d’épisodes, c’est vrai, mais en définitive, c’est mieux ainsi. On va à l’essentiel au lieu de se perdre et s’ennuyer dans des intrigues ridicules à interminables rebondissements. Au début, je m’égarais un peu dans cette multiplicité de personnages, surtout pour retenir leurs noms. Finalement, une fois qu’on est habitué, tout va bien. Downton Abbey nous entraîne dans le monde hiérarchisé et codifié de la société anglaise, entre les nobles et les domestiques. Si ces deux mondes s’opposent et ont, à première vue, rien en commun (déjà par leur statut et leurs prérogatives), on se rend bien vite compte que  les apparences sont trompeuses. En réalité, on retrouve les mêmes conflits dans chacun de ces univers : l’envie, la jalousie, les trahisons et autre coups bas… Mais aussi la bonté, l’espoir et le respect… Les sentiments et réactions humains sont communs à tous, quel que soit le rang. Il y a une galerie de personnages tous aussi intéressants les uns que les autres, qui s’apprécient, s’aiment, se détestent, se font la guerre et ont des interactions avec l’autre classe sociale. Cependant, certains se démarquent un peu plus que d’autres. Comme la hautaine et gâtée Mary qui n’éprouve guère de considération pour Edith ; le malin et fourbe Thomas avec sa complice malveillante O’Brien ; le dévoué et minutieux Carson ; ou la comtesse douairière pleine de caractère. Au départ, la série s’ouvre avec le problème de l’héritier, mais en fin de compte, ce n’est pas le sujet principal, mais un sujet utilisé pour amorcer la série. La question de l’héritage est rangée au second plan car on s’intéresse davantage aux histoires qui pimentent la vie des ces protagonistes. J’ai apprécié la reconstitution de l’époque : les costumes et les coutumes, dont certaines nous paraissent tellement ridicules aujourd’hui qu’on en rigolerait alors qu’elles étaient scandaleuses autrefois (comme l’histoire du diplomate turc). J’ai apprécié le fait que pendant cette saison, on n’ait pas eu droit à un florilège d’amours impossibles, contrariés et redondants. La saison pose les bases pour de futures évolutions, les intrigues sont simples (pas rocambolesques) mais intéressantes et efficaces. Je suis tout simplement tombée sous le charme (et à l’heure où je poste cet article, je me régale devant la seconde saison) ! Pour les personnes qui ne l’ont pas encore découverte, je vous conseille vivement Downton Abbey dès ce soir sur TMC…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

24 novembre 2012

CASTLE, 4*09, "KILL SHOT"

Quand les démons resurgissent…

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castle

 

Le lieutenant Beckett affrontait ses démons resurgis d’un passé dont elle croyait avoir tourné la page. Cet épisode de Castle offrait une enquête bien ficelée et redoutable, sur fond de serial killer (et j’adore ce sujet), et surtout une enquête qui faisait un subtil et efficace écho au sniper qui avait failli tuer Kate. On y voyait une Kate encore en proie à un choc post-traumatique, et les passages où elle scrutait nerveusement le haut des buildings, où elle se cachait brutalement au retentissement de la sirène et où elle se croyait épiée chez elle en étaient des parfaits témoignages. On y suivait une Kate fragilisée (mais pas faible), qui en tant que flic, tentait de passer outre son expérience personnelle pour se donner à fond dans cette investigation et prouver qu’elle était toujours à la hauteur (bien qu’elle n’ait plus vraiment rien à prouver). Evidemment, les choses n’allaient pas dans le sens voulu. Elle avait beau se convaincre que tout allait bien, mais rien n’allait car il fallait d’abord qu’elle affronte ses peurs, qu’elle fasse la paix avec elle-même pour mieux avancer. Finalement, Kate craquait, mais ce n’était que l’électrochoc tant attendu et inévitable pour mieux rebondir par la suite, et c’est ce qui fut le cas. Kate pouvait bien sûr compter sur Castle, Esposito et Ryan. Le petit aparté entre Kate et Javier était touchant. On a rarement eu des passages émotion entre ces deux personnages, et les voir ensemble dans cet épisode dont l’affaire faisait remonter à la surface des blessures pour les deux personnages était touchant. Pour une fois, on n’avait pas forcément un Castle volant à la rescousse de Beckett en lui remontant le moral, mais un Castle tout en finesse qui s’inquiétait pour Beckett mais au moment opportun laissait Esposito lui parler, car ce dernier était la personne la mieux placée pour aborder ce sujet avec elle. Après le coup de blues, Beckett revenait à la charge pour affronter droit dans les yeux le tueur, et pour rebondir sur l’expérience partagée avec Esposito, celui-ci sauvait Beckett in extremis. Pour conclure, ce fut un excellent épisode, avec moins d’humour que d’habitude, mais l’humour ne se prêtait pas aux thèmes de cet épisode.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

26 septembre 2012

DESPERATE HOUSEWIVES, 8*01 “Secrets that I never want to know” & 8*02 “Making the connection”

Le crime est parfait… enfin, pour l’instant…

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DH 1

 

La soirée du mercredi 19 Septembre me mit dans une situation délicate. Pour celles et ceux qui me connaissent, elles et ils savent à quel point j’adore Criminal Minds et que je n’aurai raté pour rien au monde la diffusion de la saison 7 inédite en France qui avait débuté une semaine auparavant. Malheureusement pour moi, l’ultime saison de Desperate Housewives devait se faire, cette année, le mercredi soir, soit face à Criminal Minds. J’aime Desperate Housewives, je n’ai pas manqué de rire et pleurer au long des aventures de vie de ces charmantes voisines de Wisteria Lane. Surtout, j’avais vraiment envie de regarder la dernière saison ! Oui, quand on sait que c’est la fin et quand on peut la visionner, ce serait un crime de ne pas en profiter une dernière fois. Alors vous aurez compris le cruel dilemme auquel je fus confrontée ce mercredi 19 Septembre…

 

Le choix fut difficile, mais finalement, j’ai tranché. Et pour la première fois de ma vie, j’ai déserté Criminal Minds pour Desperate Housewives. Tout bien réfléchi, c’était le meilleur choix, dans la mesure où j’avais déjà regardé la saison 7 de CM. En anglais, évidemment, mais bon, quand il faut faire un choix, il faut en faire un. Ainsi, j’ai résisté à la tentation criminelle pour assister à la dissimulation d’un autre acte criminel. Je parle bien sûr de l’enterrement du cadavre du beau-père de Gabrielle et donc du grave secret unissant à présent les filles. Pas facile, comme situation. Il est intéressant de constater à quel point Bree est passée maître dans l’art de la dissimulation de crime. Après la mère de Carlos, voici le méchant beau-père de Gabrielle. Décidément, Bree est reliée « criminellement » aux Solis… Coïncidence ? En outre, Bree a encore une fois un contretemps avec une voiture, mais elle est rôdée, maintenant : il suffit d’abandonner le véhicule dans un quartier chaud pour qu’un voyou s’en empare… En parlant de Bree, je trouve que ce personnage est fascinant. Au tout début, c’était la caricature dans sa plus belle expression de la femme au foyer américaine conservatrice et jouant sur les apparences pour mieux dissimuler des difficultés d’ordre privé, et ne laissant aucune chance à une autre personne si celle-ci avait le malheur de dépasser d’un centimètre le diktat des conventions. Au fil des années, Bree s’est révélée, s’est libérée, s’est révoltée, a offert de sacrés moments d’humour également. Ce personnage est d’une richesse, aspect qui doit aussi à l’excellence de l’interprétation de Marcia Cross. Attention, je ne dis pas que je n’aime pas les autres, mais le personnage de Bree m’a le plus marquée.

 

DH 2

 

Avec ces deux entrées, la saison 8 démarrait avec une atmosphère plus sombre, dangereuse, sans néanmoins perdre de sa légèreté très bien dosée dans les épisodes. Les moments qui font rire sont habilement encastrés dans les situations, même si celles-ci sont délicates. On a ainsi un lourd secret qui pèse sur Carlos, Bree, Gabrielle, Susan et Lynette. Un secret avec lequel certains ont du mal à vivre, ce qui est parfaitement compréhensible, et d’ailleurs, j’aime bien ce développement des conséquences psychologiques sur les protagonistes. Chacun réagit différemment. Certains essaient d’avancer mais se heurtent au poids affreux du silence, d’autres ne le peuvent pas et en parlent entre eux pour ne pas sombrer. Un secret qui risquerait de mettre à mal les liens d’amitié. Un secret qui en amène un autre. Avec le mot envoyé à Bree, la boucle se boucle, en référence à Mary Alice Young. Que cache (ou que ne cache pas) Chuck ? A-t-il un lien avec Mary Alice ? Quant à Lynette et Tom, comment vont-ils s’en sortir ? D’ailleurs, je trouve que Lynette avait quand même un sacré culot dans la saison 7 et qu’elle a une grande part de responsabilité dans ses problèmes de couple. Je m’explique : son mari accède à un poste de décision dans une entreprise, et offre (puisque le salaire le lui permet dorénavant) des vacances à Hawaii (si mes souvenirs sont bons, en tout cas, c’était destination endroit paradisiaque) à sa famille. Et que fait Lynette ? Elle cherche à saboter ce projet au lieu d’être contente. Et n’oublions pas l’affaire de la décoration du bureau de Tom… A croire que son seul but était de rabaisser son pauvre époux continuellement. Du coup, je n’avais plus trop accroché au personnage de Lynette, et j’avais même eu envie de lui dire « Attends, Lynette, ton mari t’offre un voyage de rêve et toi, tu veux faire du camping ?!??! Tu n’es pas le centre du monde. ». J’espère que Lynette va réagir un peu, parce qu’il faut bien le reconnaître, Tom est vraiment bien, comme mari. Surtout, Lynette et Tom séparés, c’est un peu comme le rêve qui s’écroule (en même temps, ne proposer que du ciel bleu sans orages dans une série n’est pas scénaristiquement la meilleure idée). Enfin, qui se cache derrière le nouveau voisin qui a l’air de bien s’être renseigné sur Mike ? Non seulement il sait que Mike a été en prison (il le découvre assez vite même et la question est de savoir comment il l’a su), mais il en connaît la raison… Une curiosité naturelle ou malsaine ? Renee court-elle un danger ? Par ailleurs, était-elle vraiment obligée de lui rentrer dedans de façon aussi directe ? Parce que c’est un aspect que j’ai moins apprécié. Il n’y a pas vraiment de problème à ce que Renee joue les séductrices et remplace en quelque sorte la défunte Eddie, mais la manière dont on l’a fait entrer en scène sur le pallier du nouveau voisin était trop directe. Voire vulgaire. Elle apparaissait comme une personne tellement en manque prête à prendre tout ce qu’elle avait sous la main sans accorder la moindre considération pour son propre corps. L’entrée en matière aurait pu être moins cash, par exemple, par un jeu de séduction sur un délai raisonnable (deux épisodes sans s’étaler au-delà). C’est juste ce détail qui m’a gênée. Pour la suite entre les deux, elle était assez drôle.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

17 octobre 2012

CRIMINAL MINDS, 8*01, "THE SILENCER"

Une de perdue, une de retrouvée…

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Le season premiere de cette huitième année de Criminal Minds était bon, correct, satisfaisant. C'était une entrée en douce qui, comparée au final de la saison 7, m'a fait moins palpiter. L'intérêt de cet épisode résidait en fait dans l'arrivée de la nouvelle recrue, alias Alex Blake. Ce season premiere était attendu au tournant, je pense, par des milliers de fans en délire de la série, dont je fais partie. Avant même son arrivée, cette Alex Blake faisait déjà beaucoup parler d'elle, en bien et en mal. Attristée de dire au revoir à Emily Prentiss, je ne m'attendais pas à rencontrer dès ce premier volet de la saison 8 un nouveau personnage. J'avais l'impression qu'on essayait d'effacer la trace de Prentiss aussi vite qu'elle était partie, en laissant les fans de la série sans possibilité de faire leur « deuil ». J'aurais préféré que ce nouveau personnage arrive un peu plus tard, vers le cinquième épisode, par exemple. Entre temps, on aurait suivi le processus de sélection : voir Hotch interviewer des candidats, et arrêter sa décision. (parmi d'autres options il va de soi). J'ai été cependant ravie d'entendre Penelope Garcia et Derek Morgan donner des nouvelles d'Emily à JJ et Spencer Reid en rentrant de Londres. Ainsi, Emily faisait toujours partie de l'équipe et on n'allait pas l'oublier une fois installée à Londres. C'était efficace, sympathique et pas trop long. Car oui, pas besoin d'en faire des tonnes non plus. Ensuite, la gaffe de Garcia apportait un petit moment d'humour (prolongé avec son « Seriously ?!?!? » plus tard dans l’épisode). Ensuite arrivait l'enquête. Une affaire d'évasion suivie de meurtres intéressante. Le sujet sortait un peu de l'ordinaire. On n'avait pas l'arc habituel, c'est-à-dire des meurtres sont commis quelque part, on appelle l'équipe, elle se rend dans le lieu, enquête et arrête le coupable. On avait, ici, une évasion, une série de meurtres, et surtout un coupable mystérieux dont on ne savait rien hormis qu'il avait déjà commis plusieurs crimes des années auparavant et qui avait modifié son mode opératoire depuis. Ainsi, l'équipe devait comprendre les motivations et enjeux de cette nouvelle vague d'assassinats en s'appuyant sur des éléments de la précédente enquête. L'histoire et la dimension psychologique de l'unsub étaient touchantes et intéressantes.

 

CM 1

 

L'investigation, toutefois, manquait légèrement de rythme. Certes j'ai apprécié voir les profilers faire leur brainstorming au fur et à mesure, mais j'ai eu la sensation que les scènes centrées sur l'unsub étaient moins nombreuses et moins développées. On s'en tenait strictement à le montrer déambulant dans la nature et attaquer ses victimes. Les recherches auraient pu être un peu plus mouvementées, on aurait pu voir le tueur un peu plus (comment il réussit à se cacher, à changer de voiture, d'habit), soit en augmentant son nombre de scènes, soit en prolongeant ses scènes sans en changer le nombre. Pour cette deuxième option, je pense notamment à la scène avec le bébé. Après son méfait, on aurait pu le voir découvrant le bébé, ayant un mouvement de compassion et s’en occupant avant de l’abandonner… C'est d'autant plus frustrant que ce tueur avait une personnalité, un background fort et ouvrant à beaucoup de possibilités. Or, avec ce season premiere, on avait la sensation que le sujet principal était Alex Blake. Et donc j'en viens au nouveau membre de l'équipe qui finalement, ne m'a fait ni chaud ni froid. Je ne l'ai pas détestée (et j'aurais pu, par principe, étant donné que j'affectionnais beaucoup Prentiss), je ne l'ai pas adorée non plus. Parfois, certains personnages ont un truc en plus qui fait que le spectateur lui porte une attention particulière dès le premier épisode où il apparaît, attention pour un aspect positif ou négatif de son personnage. Dans mon cas, je pense qu'il me faudra un peu de temps pour m'habituer à Blake. Toutefois, elle m’a piquée au vif en rembarrant sans vergogne Derek Morgan. Du style « je suis la mieux placée sur ce coup là, je n’ai donc aucune leçon à recevoir de quiconque ». Et ma foi, Morgan est resté bien mou, enfin, je pense qu’il a voulu jouer les gentlemen, ou a simplement été ahuri par un tel comportement qu’il en est resté sans voix (ou Blake ne lui a pas laissé le temps de répondre). Quant à Reid, où est passé le génie aux discours débités à une vitesse fulgurante et dont on ne comprend pas les trois quart du contenu ? On avait l’impression que Blake l’avait privé de son art pour cet épisode. En outre, pour appuyer mon propos du « trop de Blake tue Blake », son histoire avec Erin Strauss. Il était inutile d’apprendre que les deux femmes avaient une histoire commune dès ce début. Quand on en sait trop, ça gâche le suspens et l’intérêt du personnage qui doit se construire au fil des épisodes. Combien de temps a-t-on attendu avant d’en savoir plus sur les protagonistes vétérans ? Que l’on voit Strauss jeter des regards embarrassés à Blake aurait largement suffit et dans un prochain épisode, on aurait appris que Strauss avait fait un sale coup à Blake. Là, dès l’ouverture des festivités, on sait tout le pedigree de Blake, son addiction pour le café, son lien avec Strauss. Où est-donc le mystère ? Au moins, quand Prentiss était apparue, on ne savait pas grand-chose d’elle, à part que ses parents étaient haut placés, mais c’est tout. Et elle n’occupait pas autant l’écran que Blake dès sa première enquête avec l’équipe. Ou comme Rossi, on n’en savait pas plus sauf qu’il était une figure majeure des sciences du comportement. Affaire Blake à suivre avec attention…

 

CM 2

 

Enfin, quid de la scène finale avec les photos ? Je n’ai pas été prise de torpeur devant ces images garantissant un futur danger pour les héros. Pourtant, je suis à fond dans tout ce qui peut arriver de dramatique aux héros. Pourquoi ce manque d’enthousiasme et de peur, alors ? Tout simplement parce que j’ai trouvé l’avènement de cet élément trop brute, sans aucune connexion avec le reste de l’épisode ou un épisode précédent de la même saison. Comme c’est le season premiere, il est difficile d’avoir un tel épisode. La scène mystère, car oui, je ne le nie pas, elle est bien mystérieuse, arrivait comme un cheveu sur la soupe, un deus ex machina. L’affaire du serial killer était réglée et hop, on nous balançait cette scène. En parcourant les spoilers, je m’étais imaginée le scénario suivant : le serial en killer du season premiere finissait par échapper à l’équipe et après, on comprenait qu’il s’était caché quelque part et qu’il espionnerait l’équipe. Je m’attendais donc à voir cette scène quelques épisodes plus loin. Que ce soit le serial killer lui-même ou un de ses proches qui cherche à se venger des profilers, peu importe. Ici, non, il n’y avait pas de cohérence, cause à effet, et c’est ce qui m’a perturbée. D’autant plus qu’on voit la photo des membres de la nouvelle équipe, c’est-à-dire avec Blake. Or, si je ne me trompe pas, Garcia et Morgan n’ont jamais travaillé avec Blake avant leur voyage de Londres, sinon Garcia ne demanderait pas si Blake est gentille. Morgan peut-être a travaillé avec Blake, mais je suppose qu’il est parti à Londres en même temps que Garcia. Ainsi, quel inconnu en voudrait à Morgan, Garcia avec les autres ? Quand bien même il n’en voudrait qu’à une personne en particulier mais sans exclure de la faire souffrir en s’en prenant à ses collègues, dans ce cas, il disposerait les photos autrement. Il mettrait sa cible au centre et les autres autour en cercle ou en paquet sur le côté. C’est un détail qui me trouble… Qui peut bien leur en vouloir à tous ? Malgré ma réserve, je suis bien contente à l’idée que nos héros affronteront un ennemi. S’il vous plaît, scénaristes, offrez-nous un serial killer à la psychologie complexe, sociopathe, psychopathe, bref, le serial killer du siècle !

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

20 octobre 2012

DOWNTON ABBEY, SAISON 2

(diff fr)

 

downton 2

 

Cette saison 2 fut une réussite à mes yeux et ne fit que me faire apprécier davantage cette fresque. Je l'ai trouvée plus intéressante en terme de contenu par rapport à la saison 1, qui devait jeter les bases. Il y avait donc plus d'intrigues touchant plus de personnages. Dans la saison 1 seule une petite partie des protagonistes avait réellement droit à des péripéties pertinentes : par exemple, Mary était bien plus mise en avant que ses deux cadettes qu'on ne retenait en fin de compte, que comme les soeurs de Mary ; ou les mésaventures de Bates à se faire une place dans la domesticité des Grantham. Certes, il y avait une pluralité de personnages, mais on en voyait beaucoup parce qu'ils étaient domestiques et donc, leur présence était principalement due à leurs tâches quotidiennes ou bien parce qu'ils étaient de l'aristocratie et donc on les voyait aux dîners et dans le salon. Ainsi, ils faisaient partie du décor et intervenaient finalement par petits bouts dans les histoires de certains autres.

 

Dans la saison 2, non seulement il y avait plus de matière offerte au spectateur, mais elle était plus approfondie et impliquait pleinement la majorité des personnages. Ainsi, Edith et Sybil s'émancipaient et existaient aux côtés de Mary, Bates et Anna (surtout Anna) prenaient plus d'ampleur. Pour ces deux derniers, la vie est loin d'être un long fleuve tranquille. On veut les voir ensemble, mais il y a toujours une ombre qui vient gâcher le tableau. Et quand on les voit enfin heureux, on se dit que le destin est enfin juste et paf, on se prend un uppercut. L'ex-femme de Bates continue de lui causer des ennuis de l'au-delà. J'espère que Bates n'aura effectivement rien à voir avec la mort de Vera... D'autres personnages s'ajoutaient à ce nouveau tableau au fond de première guerre mondiale et ces personnages n'étaient pas forcément relégués au second rang. Je pense notamment à Esther qui, au départ, passait pour la prétentieuse et peste de service au sein des domestiques, avant d'entamer une route bien différente. On éprouvait sans réserve un brin d'antipathie au début, mais on finissait par avoir de la compassion pour ce personnage. Pleine de rêves, Esther finissait par un retour brutal à la réalité, à cause d'une incartade... Heureusement pour elle, Mrs. Hughes faisait preuve de générosité. On éprouvait un avis partagé pour O'Brien, personnage complexe. Dans la première saison, elle était logée à la même enseigne que le malin Thomas et les deux formaient le duo parfait des comploteurs, manipulateurs sans état d'âme. Puis la dame s'est assagie, surtout à cause de l'accident qu'elle avait provoqué et qui avait débouché sur la fausse couche de Lady Grantham. O'Brien est à double tranchant : capable de coups bas sans complexe et d'une loyauté sans faille à présent envers Lady Grantham. On ne peut pas vraiment se fixer sur elle avec certitude. Il y a toujours une zone d'ombre, ce qui n'est pas le cas pour son comparse Thomas. Loin d'avoir changé pendant le combat, le bonhomme est revenu du front aussi égoïste et sans principe qu'avant. J'avais espéré que l'horreur des tranchées l'aurait transformé en homme meilleur, mais non. On ne se refait pas... Thomas n'a pas vraiment connu une évolution positive et palpitante. Ce dernier point laissait un peu plus de place aux personnages qui, contrairement à lui, n'avaient pas pu être exploités dans la saison 1. Mais l'homme connaissait une intrigue que je qualifierai d'ironique et comique à la fin de la saison 2, à savoir s'être fait berner sur les produits du marché noir. D'habitude malin comme un singe, il s'était fait avoir en toute beauté, alors qu'il aurait pu faire preuve de prudence, vu toutes les machinations qu'il a déjà élaborées par le passé... Personnellement, j'ai souri devant sa mésaventure : ce n'est que le juste retour des choses, je pense. On n'échafaude jamais de plans machiavéliques sans en payer le prix un jour...

 

downton 1

 

Du côté des Crawley, les intrigues consacrées à Edith, Sybil, et Robert devenaient bien plus pertinentes que celles réservées à Mary. La relation de cette dernière avec Matthew commençait à tourner en rond. Certes, leur histoire est un point clé de la série. Cependant, jusqu'ici, il s'agit principalement d'un schéma du type : "nous nous aimons", "mais nous nous sommes séparés à cause de la stupidité de l'un d'entre nous", "chacun de nous a refait sa vie, mais nous éprouvons toujours des sentiments pour l'autre", "nous disons que nous aimons notre nouveeau fiancé/nouvelle fiancée, mais ce n'est que pour nous persuader d'un amour qui n'est absolument pas sincère", "la voie se libère par un drame, et nous sommes maudits", etc. Les évènements qui surviennent font de cette histoire une transposition des Feux de l'Amour dans l'Angleterre des années 1910... Mary et Matthew n'en sont pas plus avancés qu'ils ne l'étaient avant la guerre. Toutefois, il faut noter l'ascension en maturité de Mary, bien moins "fille pourrie gâtée de la haute société" que dans la saison 1. Dans la deuxième, elle prend des risques en révélant son secret à Richard, et montre de la générosité en offrant un cadeau à Anna et Bates pour célébrer leur union, et s'occupe de Matthew quand il rentre meurtri du front. De l'autre côté, Sybil se rebellait. Elle bousculait les moeurs et découvrait la notion de travail. Elle acceptait la demande du chauffeur, et amorçait ainsi la mixité sociale. Les deux tourtereaux sont mignons ensemble, mais je crains pour l'avenir de Bronson. Remonté contre l'Angleterre et rêvant d'une nouvelle donne politique, j'ai peur qu'il ne finisse par verser dans la radicalité et s'engager dans un groupe armé extrémiste, notamment avec la situation conflictuelle entre l'Angleterre et l'Irlande à cette époque...

 

Il y a des personnages qui sont d'une humanité incroyable. Je pense notamment à Robert qui manifeste une sincère préoccupation quant aux problèmes (et joies) de ses domestiques. Il ne profite pas de son statut de comte pour faire preuve de tyrannie envers autrui, et c'est ce caractère qui le rend adorable. Certes, son histoire avec la femme de chambre était surprenante bien qu'on sentait que quelque chose se profilait entre les deux. Mais au lieu de tout nier en bloc, il reconnaît sa mauvaise conduite. Il est noble, dans le sens des valeurs, et il offre également des touches d'humour, lorsqu'il se retrouve tout seul à table pour le déjeuner car toutes les femmes de la famille sont prises par des obligations, par exemple... L'autre personnage dans la même trempe est Violet. J'adore cette femme, souvent "old school" destabilisée par les nouvelles modes, technologies ; quelques fois drôle (malgré elle ?) quand elle complote pour écarter la mère de Matthew du domaine ou quand elle pimente de ses commentaires singuliers les discussions ; et généreuse lorsqu'elle se bat pour une cause (par exemple, le mariage de William dont la perte fut un choc car je l'appréciais). Il faut dire que la performance de Maggie Smith y est pour quelque chose, ses mimiques et attitudes sont juste géniales à voir.

 

Il y aurait encore tant de choses à écrire sur cette seconde saison qui a été à la hauteur en termes de qualité. Elle a su mêler des péripéties plus ou moins complexes, émouvantes, drôles, avec la réalité historique dramatique (elle a su montrer le dévouement de tous à l'effort de guerre). Je n'aurai pas beaucoup de reproches à faire, si ce n'est que la série, de temps à autres, présente une intrigue et la conclue sèchement sans lui donner une fin satisfaisante. Ainsi ne sait-on pas ce qu'est devenu Lang, le valet souffrant de stress post traumatique. Il est dommage de ne pas avoir approfondi le sujet : on le voyait en proie à des cauchemars, mais une fois parti, on n'avait plus de nouvelles de lui. Le traitement de ce syndrôme à cette époque aurait été intéressant à étudier et montrer au spectateur. A part cet aspect, Downton Abbey ne fait que devenir enrichissante, et j'ai hâte de découvrir ce que la suite nous réserve.

 

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

 

30 octobre 2012

LAST RESORT (PILOTE 2012/2013)

 

last resort

 

Synopsis : Après avoir désobéi à un ordre, l’équipage d’un sous-marin américain découvre qu’il est devenu l’ennemi public numéro un et se voit contraint de se réfugier sur une île abritant une base d’études de l’OTAN…

 

Last Resort s’est avérée être une bonne surprise. Le pilote proposait une intrigue réellement originale dont l’installation connaissait peu de temps mort pendant 42 minutes. Un nombre raisonnable de scènes d’introduction offrait un aperçu des différentes personnalités et relations plus ou moins conflictuelles des protagonistes, puis on entrait rapidement et efficacement dans le vif du sujet. Suspens, action, conflits internes, atmosphère de complots et mystères, et menace d’une guerre mondiale donnaient du souffle dans ce premier volet. L’introduction des différentes intrigues n’était ni exagérée ni insuffisante. On ne sortait pas de l’épisode en se disant « on en apprend beaucoup trop pour un épisode d’inauguration » ou en se disant « cet épisode était bien fade, presque sans aucun élément pour nous donner l’envie de revenir ». Il y a vraiment de quoi exploiter au niveau des personnages, de leur situation vis-à-vis de l’Etat Major (et en général, de Washington) et des occupants de l’île (la cohabitation promet d’être plus ou moins harmonieuse), de l’énigme qui entoure le commando apparemment à l’origine de l’excommunication de l’équipage et des probables complots au sein du pouvoir.

 

J’ai quand même souri en voyant la façon dont les marins prennent possession de l’île et en font dorénavant leur propriété. En somme, ils débarquent, neutralisent la base de l’OTAN et le capitaine annonce la couleur : « cette île est la mienne à présent ». Pas gênés, les marins… Mais bon, comme il s’agit d’un cas de force majeure, on veut bien les comprendre. Par contre, la raison qui les a poussé à se replier sur cette île est pour le moins troublante et inquiétante. C’est assez déstabilisant de constater que les instances supérieures n’hésitent pas à les détruire avec un missile juste parce qu’ils ont eu la malchance de vouloir obtenir la confirmation d’un ordre aux conséquences graves. Ils sont littéralement sacrifiés, ils ne sont qu’une variable d’ajustement, et on manipule la communication pour accuser des innocents. Ça fait froid dans le dos…

 

J’ai été contente de ce pilote, d’autant plus que j’adore tout ce qui touche à l’univers militaire. Et oui, dans une vie parallèle, si j’avais été plus sportive et grande, je me serai bien vue rejoindre l’armée. Allez savoir d’où me vient cette attirance pour les forces armées, moi-même je n’en sais rien. Par contre, je sais que j’ai adoré JAG, Stargate SG-1, Band of Brothers, Pacific et que j’aime bien Army Wives… Ainsi, Last Resort avait des chances de retenir mon attention, et son pilote a rempli sa mission avec succès. Bien qu’il y ait des chances pour que l’univers militaire n’occupe plus le premier rôle (étant donné la situation inédite de ces marins), cela ne devrait pas non plus détourner les amateurs du genre de la série qui possède un réel potentiel. Néanmoins, même si les marins sont les personae non gratta de l’armée, il n’est pas sûr qu’ils abandonnent aussi aisément ce cadre hiérarchique. Je souhaite à cette série de percer.

 

Sériecalement vôtre,

VK

16 septembre 2012

THE MENTALIST, 4*03, “PRETTY RED BALLOON”

Les voyants n’ont pas la cote…

(diff fr)

 

mentalist

 

L’enquête de ce troisième épisode de la saison 4 de The Mentalist n’était pas la meilleure, mais elle se démarquait par son côté émotion. Patrick Jane était très touchant dans ce volet. Il n’en faisait pas qu’à sa tête sans ne jamais être inquiété ni sanctionné par ses écarts de conduite. Il était touchant dans sa tentative tenace à faire comprendre à la mère qu’il l’avait utilisée par le passé uniquement dans le but de lui prendre le plus d’argent, et qu’il n’était pas un voyant, mais un manipulateur sans scrupules. Il confessait son crime, revenait à la charge pour aider cette femme prête à croire n’importe quel charlatan parce qu’elle était tout simplement désespérée et vulnérable. L’histoire était plus intéressante à suivre avec cet aspect de confession et rédemption qui finalement, a permis à la mère d’ouvrir les yeux (enfin, je crois). Il est clair que ce n’est pas avec ce scénario que les voyants vont pouvoir se faire une publicité à leur honneur…  D’ailleurs, en général, les séries ne les épargnent pas… Sauf rares exceptions pour Dead Zone et Médium… Pour l’enquête en elle-même, la piste du tueur en série permettait de nourrir l’histoire avec des rebondissements, mais on pouvait se douter que ce n’était qu’une piste pour justement, faire diversion. Et je ne sais pourquoi, mais quand j’ai vu la tête du technicien, je me suis dite « celui-là, il a une tête de criminel… ». Finalement, j’avais eu un bon pressentiment. Oui, je sais que ce n’est pas très aimable de penser cela en voyant un visage, mais cela ne vous est-il jamais arrivé, en regardant un film ou une série, d’avoir cette pensée en voyant un acteur ? Il y a des acteurs qui ont la tête de l’emploi…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

9 novembre 2012

NASHVILLE (PILOTE 2012/2013)

Synopsis : Bienvenue à Nashville, temple de la musique country où cohabitent stars et jeunes premiers…

 

nashville 1

 

Nashville est une série qui avait piqué ma curiosité dès le printemps dernier, riche en informations sur les nouvelles séries en préparation pour la saison 2012/2013. Nashville avait gagné mon attention rien que par son titre même. Il faut savoir que j’aime beaucoup la musique country. Oui, je n’ai pas peur de le revendiquer, j’aime la country, ce genre musical que certaines personnes trouvent ringard, que certaines réduisent à l’image d’Epinal du cow-boy mâchouillant nonchalamment une paille pendant qu’il regarde, du haut de son cheval, la contrée sans frontière qui se dresse devant lui de façon majestueuse. Cette passion pour la country fut le fruit d’une rencontre télévisuelle, car c’est en regardant, il y a quelques années, un épisode de la saison 4 de Cold Case que je découvris ce genre. Depuis, les mélodies country traînent sur mon disque dur et mes CDs. Tout connaisseur du genre, sans être forcément un expert, sait que Nashville est le temple de la country. Ainsi, rien qu’en voyant qu’une série s’appellerait Nashville, je me disais qu’il était probable que cette série tourne autour de la country. Peut-être que le genre musical n’allait pas être au centre de l’intrigue, mais il y avait tout de même de fortes chances que la série en parle, sinon cela aurait été équivalent à parler de Paris sans parler de la Tour Eiffel… En lisant, dans les news, le thème général de la future série, il devenait clair que la musique n’allait pas être reléguée au second plan. Par conséquent, j’étais déjà conquise. Il ne restait plus qu’à voir de mes propres yeux ce que cela donnerait à l’écran.

 

Il faut dire que j’avais néanmoins eu quelques appréhensions en voyant les premières bandes-annonces. J’avais, en effet, peur que la série ne soit qu’une sorte de soap opéra avec son lot d’amours rocambolesques, trahisons et autres ingrédients traditionnels d’un soap. Finalement, qu’en est-il ? Ma foi, j’ai trouvé ce pilote agréable. Ce n’est pas la série révolutionnaire, mais elle paraît plaisante à suivre. Elle aborde l’opposition expérience et longévité contre jeunesse en pleine ascension ; musique industrialisée pour la masse et le profit contre musique simple jouée dans les bars pour le bonheur des fans. La série aborde également les rouages des élections et ses conséquences sur la vie privée, professionnelle, et les conflits familiaux. Les thèmes ne sont pas tellement innovants, notamment pour l’intrigue sur les élections. Toutefois, certains thèmes ont l’air prometteur. Parlons notamment de l’intrigue principale, à savoir l’affrontement Rayna/Juliette. La première, chanteuse reconnue et égérie depuis une vingtaine d’années d’un label, se retrouve « invitée » à partager l’affiche, pour sa prochaine tournée, avec la nouvelle étoile montante dénommée Juliette, au look sexy et qui fait un peu penser aux chanteurs pour adolescents. A travers cette situation incroyable et ridicule (pour Rayna) s’insinue une réflexion sur l’indépendance de l’art. Nasvhille nous plonge dans l’industrie du disque, et donc, des rouages de la machine pas forcément idylliques. Finalement, l’art et l’artiste sont presque réduits à un produit de consommation. L’objectif premier n’est plus tant d’accompagner un artiste avec son univers propre, de l’aider à s’épanouir, mais de faire du cash. Il faut agir en fonction du budget et des retours financiers. On le voit nettement avec l’idée du nouveau CEO du label. Sa première idée est de coller Rayna à Juliette parce que les albums et tournées de Rayna connaissent une baisse en termes de chiffre d’affaire alors que Juliette casse la baraque. Le CEO pense à cette stratégie et semble indifférent au succès que le label a connu pendant vingt ans grâce à Rayna et sa fidélité au label. Les artistes doivent être bankable. Ils sont les fers de lance un jour, puis sont rapidement remplacés par les nouveaux qui seront eux aussi remplacés par les prochains nouveaux… Les artistes sont susceptibles de perdre de leur authenticité et d’être emportés par cette spirale du cash, strass et paillettes.

 

nashville 2

 

Juliette, quant à elle, apparaît comme une vraie peste, arriviste et sans état d’âme. Cependant, derrière cette facette se cache une jeune femme meurtrie par le destin de sa mère toxicomane qui profite de la notoriété de sa fille et ne l’appelle apparemment que pour lui demander de l’argent. Rayna doit faire face à une dure réalité, à savoir qu’on la relègue dans un tiroir en prétendant officiellement vouloir le meilleur pour sa carrière. Elle doit soutenir un mari candidat aux élections, mais ce dernier n’est que le pantin dont le père de Rayna tire les ficelles. Je n’adhère pas trop à cette histoire d’élection, dans la mesure où on en retrouve d’autres du même genre dans d’autres séries. Je pense à The Good Wife, où même s’il ne s’agit pas du même poste en jeu dans l’élection, on retrouve cette ambiance élection, candidats qui s’affrontent avec l’aide de leurs collaborateurs et les retombées sur leur vie familiale. Il serait astucieux d’introduire quelque chose de nouveau, autres que scandales sexuels ou financiers. Evidemment, ces scandales ont marqué plusieurs hommes politiques et donc, ont fait partie, je dirai, du folklore. Il sera difficile de les bannir de Nashville, mais on pourrait les faire coexister avec d’autres intrigues plus singulières. Peut-être pourrait-on assister à une défaite pour une fois (parce que souvent, les protagonistes gagnent) ?

 

A côté de ces différentes histoires qui ne demandent qu’à être développées pour qu’on puisse se faire une opinion plus éclairée, on retrouve la musique country, bien évidemment. Je rejoins certains commentaires qui apprécient que la musique soit utilisée de manière avisée. En effet, la musique sert le scénario et non l’inverse. On entend les chansons parce que les personnages sont en concert ou répètent, ou enregistrent. Nashville ne perd pas son temps à proposer toutes les chansons dans leur intégralité, parce qu’elles sont des outils pour faire avancer l’histoire. Les musiques m’ont plue, et coup de cœur pour « Back Home » et « If I Didn’t Know Better », que j’ai trouvées moins « pop-isées » que les autres. Car oui, ces dernières années, certaines chansons country ont davantage le ton pop ou rock. Bien entendu, je ne suis pas une réfractaire à l’évolution des rythmes musicaux, couleurs musicales. La country est un genre qui évolue et qui ne peut pas ne pas évoluer. Ceci-dit, parfois, la frontière est de loin dépassée qu’on en ressort surpris. Dans l’ensemble, j’ai bien accroché aux mélodies qui mettent parfaitement le spectateur dans l’ambiance country. A noter que le duo Scarlett et Gunnar est prometteur. J’aimerai bien suivre l’ascension de ces deux, à condition qu’ils chantent en duo. De un, ils s’accordent plutôt bien au niveau de la voix (quand Gunnar a commencé à aller dans les aigus, la chanson prenait des allures de mystique) ; et de deux, il est rare qu’un duo s’impose. La série peut compter sur le genre country et sur les lieux représentatifs de cet univers. Ce décor géographique est une force car voir tout le temps des grandes villes comme Los Angeles, New York, soit sur la côte ouest, soit sur la côte est commençait à devenir fatiguant. Avec Nashville, on change d’environnement, environnement peu exploité par les séries. Et pour finir, ma foi, les maisons des protagonistes me font pâlir d’envie…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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