CASTLE, 4*04, "KICK THE BALLISTICS"
La vérité sort toujours du canon d’un pistolet…
(diff fr)
Ce quatrième épisode avait la bonne idée de reparler du « triple killer », dont on n’avait pas eu de nouvelles depuis un certain temps. Au lieu de proposer un épisode conventionnel dans lequel Castle et compagnie retrouvaient et arrêtaient une bonne fois pour toutes Jerry Tyson, la série eut l’originalité de faire revenir le tueur diabolique sans vraiment le faire revenir. On s’attendait à le revoir en personne, mais en fin de compte, il honorait l’histoire de sa présence de façon indirecte, permettant ainsi à la série de faire durer le suspens en attendant la confrontation finale. L’intrigue offerte ne perdait aucunement de son intérêt, car elle octroyait une part belle à l’émotion et les remises en question de la part des protagonistes sur fond de « triple killer ». Ryan s’en trouvait très affecté, il se posait des questions sur son sacerdoce en tant que flic, se sentait coupable de s’être fait subtiliser son arme qui avait ensuite été utilisé pour ôter la vie d’une jeune femme, s’énervait contre le flic sous couverture, mettait tout en œuvre pour ne pas commettre la même erreur aux conséquences injustes et fatales que ce flic. On le découvrait en colère contre lui-même, révolté aussi. Le volet était clairement destiné à mettre Kevin Ryan en valeur, et cela faisait du bien, car ce n’est pas si souvent qu’on le voit sur le devant de la scène, d’autant plus que Seamus Dever offrait une belle interprétation. Donc on avait un Kevin Ryan atteint personnellement par une affaire bien ficelée, avec son lot de rebondissements entrecoupés par de touchantes scènes sur les états d’âme de Ryan. L’histoire d’amour entre un professeur et son élève ainsi que l’histoire du jeune homme écrasé par les traditions criminelles de sa famille n’étaient peut-être pas des recettes inédites, mais elles apportaient satisfaction dans le déroulement de l’intrigue car elles étaient bien amenées à la suite d’autres pistes. Ce quarante deux minutes a fait monter la tension, le suspens, mais il faut du temps parfois pour coincer un criminel, et par conséquent, on règle chaque problème en son temps. Ryan a retrouvé son arme de service dérobée par Tyson et qui ne servira plus pour commettre d’autres crimes. Maintenant, l’équipe doit faire preuve de patience et leur patience sera un jour récompensée par l’arrestation définitive du « triple killer » (je l’espère).
Kevin Ryan n’était pas le seul à se poser des questions. Même Castle s’y mettait en se rendant compte qu’en réalité, il était loin d’être un policier, quand bien même il côtoyait quotidiennement cette profession. Le voir faire preuve de maturité et se plonger avec tant de motivation pour étudier les contacts de Tyson en prison étaient touchant à voir. Mais qu’on se rassure, Beckett, Ryan et Esposito ont fini par déteindre sur lui… Pour terminer, il faut souligner l’intelligence de la série à faire référence à des évènements survenus par le passé. Je parle ici de la blessure de Beckett. Souvent, quand un héros est blessé dans une série, il se remet de sa blessure très vite, et dès l’épisode suivant, il retourne tranquillement au travail comme si de rien n’était et on oublie aussitôt cette blessure et puis tout baigne. J’ai du coup apprécié que Castle reparle, même furtivement, de la blessure de Beckett, car même si cela fait des semaines que la jeune femme s’était rétablie, elle ne va évidemment pas ranger aussi facilement cette expérience éprouvante dans un coin perdu de son esprit. Et donc, il était intéressant de la voir grimacer à cause de cette blessure. Bien entendu, il ne faut pas non plus en faire une allusion dans tous les épisodes pendant toute la saison, mais il ne faut pas non plus l’effacer au bout d’un épisode.
Finalement, alors qu’on s’attendait à ce que l’épisode prenne une certaine tournure, elle en a prit une inattendue aussi intéressante et qui ne fait que nous faire trépigner d’impatience de revoir un ennemi redoutable…
Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Sériecalement vôtre,
VK