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Sériecalement Vôtre
20 juillet 2012

CROSSOVER HAWAII FIVE-0, 2*21 “Pa Make Loa” / NCIS : LOS ANGELES, 3*21 “Touch of Death”

A la recherche des fioles perdues…

 

(diffusion fr)

 

crossover 1

 

Ce crossover fut excellent. Notamment au niveau de l’intrigue qui proposait une succession de pistes, rebondissements, courses-poursuites, fusillades et moments d’humour, le tout articulé autour d’une situation extrêmement sensible et urgente, accentuée par une menace virologique à échelle planétaire. Ce crossover ne manquait pas de qualité. Il y avait un bon équilibre entre les protagonistes qui ne se marchaient pas l’un sur l’autre, ce qui était agréable. Certes, Danny, Chin, Callen et Sam étaient plus visibles en termes de présence car ils participaient aux deux épisodes constituant le crossover, mais leurs collègues n’en étaient pas moins aussi actifs dans leur épisode respectif (sauf peut-être Kono que j’ai trouvée plus fade que d’habitude). Le suspens sur les fioles de variole était bien entretenu, entre les croyances des héros à avoir enfin mis la main sur ces dangereuses doses suivies de déceptions et craintes en découvrant que les capsules ne refermaient en aucun cas ce virus. Vraiment, il y avait du rythme et l’intrigue de faiblissait pas. J’ai vraiment apprécié ce crossover entre ces deux séries qui, malgré leur univers différent, ont réussi avec brio à s’associer sans s’exclure. Au départ, j’avais quelques doutes. En effet, je voyais mal comment une enquête à Hawaii pouvait impliquer des agents fédéraux du NCIS de Los Angeles, sachant surtout que le NCIS est plutôt orienté vers les crimes commis dans la marine américaine et la lutte contre les menaces terroristes, alors que le 5-0 s’occupe de résoudre des affaires criminelles touchant les civils (sauf exception). Ces deux séries divergeaient non seulement par leur localisation géographique, mais aussi par la nature de leurs missions, même si elles pouvaient être rattachées aux cop shows. Malgré ces différences, l’intrigue proposée fut intéressante et logique pour l’association des deux univers. Donc je suis sortie satisfaite de ces deux chapitres.

 

crossover 2

 

La deuxième partie, quant à elle, fut davantage marquée par l’humour. Je n’arrête pas de le répéter, mais j’adore les moments de légèreté dans NCIS LA. Par contre, dans ce cas, bien que je me sois délectée de ces pauses, j’ai trouvé qu’elles étaient beaucoup trop nombreuses. J’avais l’impression qu’il fallait qu’il y ait un peu d’humour toutes les deux scènes. Certes, il en faut pour détendre l’atmosphère, mais étant donné le caractère particulièrement redoutable de l’affaire en question, ce trop plein de vannes finissait par nuire un peu à la qualité de l’intrigue et creuser un trop grand décalage incongru entre la dangerosité de la situation et ces vannes. Heureusement que le second volet ne durait que 42 minutes, car s’il avait continué avec ce rythme effréné de blagues lancées à foison, j’aurais fini par être lassée. Malgré tout, j’ai bien rigolé à l’imitation de Kensi et sa queue de cheval par Deeks (inoubliable et tellement bien fait par Deeks) et le combat à qui lancera la meilleure pique entre Deeks et Danny (d’ailleurs, ces deux flics formeraient un super duo). Je pense que seuls ces deux moments auraient du être gardés pour l’épisode, les autres étant moins drôles et trop nombreux (certains ne faisaient qu’alourdir l’épisode, en fin de compte). A la limite, ces deux instants pouvaient être accompagnés par une ou maximum deux autres touches d’humour. Au-delà, c’en était trop. Hormis ce détail, ce crossover fut une réussite.

 

Pour finir :

Mes + : L’idée du crossover entre les deux séries/ L’intrigue et ses rebondissements

Mes - : Un humour un peu trop répétitif dans la seconde partie (épisode NCIS)

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

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28 septembre 2013

BROOKLYN NINE-NINE (PILOTE 2013/2014)

Synopsis : Le quotidien d’une bande d’inspecteurs new-yorkais légèrement loufoques…

 

Broklyn 99

 

Bien que je ne sois pas très sensible au genre comédie, le pitch de Brooklyn Nine Nine ne m’avait pas laissée indifférente, au vu de son thème. J’ai pris l’habitude de percevoir les comédies comme des fictions tournant en général autour de thématiques à peu près semblables : familles déjantées, dysfonctionnelles ; ou amis ; ou personnes totalement loufoques qui se côtoient. Brooklyn Nine Nine proposait une virée dans un commissariat se caractérisant par la présence d’inspecteurs déjantés. Autrement dit, il s’agissait d’un cop show version comédie. Appréciant les cop shows et intriguée de voir comment on pouvait rendre comique un sujet qui d’habitude, ne l’est pas, je me suis laissée tenter par l’expérience.

 

Verdict de ce premier épisode : pas mal du tout ! J’ai été agréablement surprise. Andy Samberg excelle dans son rôle de flic immature bien que doué pour résoudre les enquêtes. Ses comparses tiennent bien la route (néanmoins, le personnage de Samberg est un poil au-dessus). Le nouveau capitaine, sous ses airs de grand sérieux, cache lui aussi son côté déjanté. La combinaison de tout ce petit monde promet de ne pas s’ennuyer. L’humour est bien incrusté dans les enquêtes criminelles. Pour le coup, celles-ci sont résolues à la vitesse de la lumière, ce qui pourrait ne pas paraître crédible, mais finalement, on s’en remet vite. Après tout, il s’agit d’une comédie de 22 minutes, donc l’intrigue ne peut pas rester centrée uniquement sur le déroulement de l’enquête, mais plus sur le « à côté ». D’ailleurs, on n’est pas vraiment là pour exiger une résolution d’affaire criminelle détaillée. En définitive, l’essai comédie policière est réussi.  Toutefois, attention à ne pas trop verser dans le ridicule (en montrant des policiers complètement incompétents dans l’arrestation de criminels, qui se font ridiculiser en permanence par tous les témoins, par exemple…).

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

 

8 octobre 2013

[EN] BROOKLYN NINE-NINE - PILOT REVIEW (2013/2014)

Synopsis: The everyday life of a group of crazy NYPD detectives.

 

brooklyn-nine-nine

 

The synopsis of Brooklyn Nine Nine raised my interest, whereas I’m not particularly fond of comedies. It raised my interest because of its topic. Indeed, I usually see (I may be wrong) comedies as stories that, in general, deal with the same themes: dysfunctional but fun/crazy families, friends or people who evolve together. Brooklyn Nine Nine was offering a journey with atypical detectives. In other words, Brooklyn Nine Nine sounded like the funny version of a police procedural. Since I appreciate cop shows, and since I was curious to see how a serious subject could be introduced in a comedy, I decided to watch this pilot.

 

So what? Well, the pilot is great! It’s a good surprise. Andy Samberg masters his role of the cop who didn’t really quit childhood but is quite smart. His partners in crime are nice and differentiate from each other with specific personalities. Andre Braugher appears like the tough commander in chief keen on procedures at first sight, before showing his character will totally bring his contribution to this crazy team. The comedy side fits in well with the cases. These cases are solved in a very short time and easily. However, it isn’t a big deal: development isn’t easy when you have only 22 minutes. Besides, you don’t expect a thrilling case anyway. Nevertheless, the show should be careful not to turn the detectives into too silly people or it would lose its taste.

 

Seriecalement vôtre,

VK

22 avril 2016

SERIES MANIA S7 : ENNEMI PUBLIC

 

Ennemi Public

 

Libéré après 20 ans de réclusion, le tueur d’enfants Guy Béranger trouve refuge auprès des moines de Vielsart, un petit village des Ardennes. Il est placé sous la protection d’une inspectrice de la police fédérale. Quelques jours après, une fillette disparaît. Un polar oppressant, inspiré de faits divers ayant traumatisé la Belgique." (Résumé Séries Mania)

 

J’ai été agréablement surprise par cette série angoissante, sombre, qui joue avec nos nerfs. Le cadre est parfait pour une telle histoire : un village entouré d'une forêt aussi magnifique que terrifiante, les habitants y vivent en vase clos et deviennent les cibles/victimes de tout dérapage/méfiance quand un drame se produit.

Ennemi Public m'a rappelé, dans une certaine mesure, de Broadchurch. Pour le côté "Qui a tué Danny ?" car ici, on a également : le meurtre d’un enfant dont le corps a été retrouvé dans un endroit censé être un lieu de refuge, de réconfort ; le drame se déroule au sein d’une petite communauté, donc on anticipe qu’il ébranlera cette communauté à première vue soudée et sans histoires et fera jaillir des secrets inavouables, des tensions et de la suspicion des uns envers les autres. Ajoutez à cela la présence d’un tueur d’enfants aux penchants sataniques et toutes les tensions sont exacerbées (l'interprète du tueur est saisissant dans son rôle). Une scène m’a fait rapidement penser au film "Prisoners" (avec Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal). Il s’agit de celle où la policière poursuit le suspect lorsqu’il vient se "recueillir" avec les autres habitants sur les lieux du drame.

 

Du côté des personnages, on retrouve les classiques : une policière hantée par un traumatisme, un homme d'affaire ambitieux dont le projet de développement économique se retrouve menacé par l’arrivée du tueur d’enfants et la découverte du corps de la nouvelle victime, un policier de campagne dont le calme routinier vole en éclats, un tueur d’enfants satanique et pervers narcissique capable d’une intelligence et d’un calme redoutables, un homme avec un casier judiciaire non vierge, donc second suspect idéal, et des villageois et moines qui s’entredéchirent au premier obstacle.

La série se démarque par le fait qu’ici, le tueur vient passer sa conditionnelle dans un monastère pour commencer son noviciat. Est-ce sincère ? Un tel être peut-il vraiment être sauvé ? Comment vivre à proximité d’une telle personne ? Et en tant que religieux, peut-on concilier sa foi avec une telle personnalité ?

Les deux premiers épisodes donnent envie de connaître la suite car le rythme n'est ni trop lent ni trop rapide, les éléments s'installent au moment opportun et maintiennent le spectateur en éveil sans le brusquer et l'ennuyer.

 

NB : On remarquera la présence de Clément Manuel dans le rôle d'un religieux, une fois de plus après Ainsi soient-ils ;-). Décidement, cet acteur enchaîne les rôles dans les séries (avec Falco), et c'est sympathique de le revoir.


Le saviez-vous ?

Le projet d’Ennemi Public a remporté le concours de scénario organisé par la RTBF en association avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et c’est ainsi que la série a vu le jour. Pour le point de départ de la série, les auteurs se sont inspirés de l’histoire de Michelle Martin, ex-femme du meurtrier pédophile Marc Dutroux, qui après avoir obtenu la liberté conditionnelle au terme de la moitié de sa peine, s’est installée dans un couvent, dans la région de Namur. La série a disposé d'un budget de 300 mille euros par épisode.

 

Si la série était diffusée en France ?

Je dirai sans hésiter qu’Arte, France 2 ou France 3 seraient les candidates idéales en ce qui concerne les chaînes nationales/gratuites. Arte : parce qu’elle a déjà proposé des séries sombres, angoissantes (notamment bien illustrées par les séries scandinaves). France 2 et France 3 : parce qu’elles sont capables d’inviter leurs téléspectateurs à sortir des sentiers battus avec Broadchurch ou The Missing, par exemple. Une diffusion le lundi soir pour France 2 ou le jeudi soir pour France 3 serait tout à fait envisageable. Je pense également à 13ème Rue, spécialisée dans le policier et les thrillers, et ici, on a tous les éléments nécessaires : un homicide, une enquête, une pléthore de suspects potentiels, un meurtrier en série qui, je pense, appréciera défier les autorités et habitants, et un cadre géographique à la fois paisible et oppressant... 

 

Retrouvez les autres articles sur Séries Mania ici.

 

Sériecalement vôtre,

8 juin 2015

MONTE CARLO 2015 : C'EST (PRESQUE) PARTI !!

 

Affiche Monte Carlo

 

2015 n’est pas seulement l’année du 55ème anniversaire du festival TV de Monte Carlo, c’est aussi l’année de ma première venue à cet évènement, qui se tient du 13 au 18 juin. Je ne vous ferai pas l’affront de vous présenter ce festival, mais pour ceux qui débarquent fraichement dans la planète séries, Monte Carlo, c’est :

— La succession de vedettes de séries, US, mais pas que (les françaises sont présentes elles aussi). Il y a aussi d’autres personnalités non issues de séries TV.

— Des rencontres entre vedettes et fans, via des séances de dédicaces…

— Des conférences de presse, interviews avec ces vedettes

— La compétition des Nymphes D’Or pour les catégories Séries TV, Mini-Séries, Films de Télévision, Actualités…

— Et pour la première fois, des conférences professionnelles autour du secteur

Voilà dans les grandes lignes.

Ayant la chance d’y assister cette année, je publie ce post pour inaugurer la nouvelle rubrique de mon blog sur le festival. Tout au long des festivités, j’essaierai de mettre à jour quotidiennement un journal de bord. J’essaierai aussi de publier des résumés de séances : conférences de presse, conférences professionnelles, néanmoins, à voir en fonction de mon planning…

NB : Les articles comporteront sûrement des spoilers sur certaines séries, donc attention ;-).

Je vous dis à bientôt sur le blog ! 

Retrouvez les articles de l'édition 2015 ici et les photos dans la galerie.

 

Sériecalement vôtre,

VK

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11 juillet 2014

REAL HUMANS, SAISON 2

 

Je ne vais pas mentir : quand bien même cette série est fascinante, originale, de très bonne qualité visuelle, j’ai préféré la saison 1 à la saison 2. Je ressors de cette dernière avec un étrange sentiment. Effet de lassitude ? Je ne pense pas car on en est qu’à la saison 2. Enthousiasme évaporé comme un ballon qui se dégonfle ? Non plus, car j’ai vraiment envie qu’il y ait une saison 3. Alors qu’est-ce qui m’est arrivée ? Je pencherai plutôt pour une sensation de surdose à certains moments au cours de cette saison. Le challenge avec cette série, et c’est d’ailleurs l’un des éléments qui fait son charme, est la vaste étendue des thèmes que l’on peut aborder. C’est à la fois une opportunité et une menace.

 

J’ai eu la sensation que l’on parlait de beaucoup de choses dans cette saison 2 alors que l’on s’en tenait à moins d’arcs narratifs dans la première où, finalement, il y avait plusieurs lignes mais elles convergeaient vers un même point : le code. Avant d’atteindre ce point, elles poursuivaient leur propre trajectoire sans qu’il y ait trop de déviations. La recherche du code est toujours d’actualité dans la saison 2, mais il s’accompagne d’un foisonnement de situations qui m’a déstabilisée par instants. Ceci est une impression, je n’ai pas cherché à la confirmer ou l’infirmer avec des preuves concrètes. Je peux avoir tort. C’est juste que c’est ce que j’ai ressenti à la fin du dernier épisode et que je ressens encore aujourd’hui, donc je me dis que ça doit bien vouloir signifier quelque chose…

 

real humans 2

 

Je ne remets pas en cause les questions de société soulevées par Real Humans, intelligentes. Les hubots sont une source incroyable pour poser de telles interrogations. On est allé plus loin dans cette seconde salve d’épisodes. On a mis en parallèle le désir de certains hommes à accéder à une sorte d’immortalité, à ressembler aux hubots et le désir de certains hubots à vivre comme des êtres humains. Florentine en est le parfait exemple. Figure de la peste dans la saison 1, elle n’en est devenue que plus attachante dans la 2 par son humanité, son souhait si simple de vivre heureuse avec une famille. Hélas, être un humain fait aussi mal. On s’en prend plein la tronche au moment où tout va pour le mieux, à cause d’une injustice, à cause aussi de l’hypocrisie d’autres humains, à cause d’un enchainement de circonstances dont on perd la logique.

De l’autre côté, des humains essaient de prolonger leur passage sur terre via une machine, comme Lennart et Jonas. Etre immortel est-il aussi bien que cela ? Peut-on vraiment retrouver toutes les facettes d’une personne dans une machine, aussi sophistiquée soit-elle ? N’est-ce pas une forme d’individualisme, de mégalomanie que penser que « moi » je peux transcender le temps et l’espace ? Et psychologiquement, quelles conséquences peuvent avoir ce procédé sur nos proches, toujours en vie ? Personnellement, j’aurais un peu du mal à converser avec le clone robotique d’un proche défunt, c’en serait même malsain : on pourrait se couper du monde, vivre dans une bulle et oublier que par essence, on vit et on meurt, c’est tout à fait dans l’ordre des choses.

 

real humans 3

 

La saison 2 pose également la question de la responsabilité de l’homme dans ses créations et la perte de l’humanité, du lien qui unit les êtres humains. Le groupe des jeunes Real Humans illustre parfaitement ce point. Au-delà de la présentation qui peut être caricaturale du groupe réactionnaire, radicale qui en est fait (les chemises colorées, les bretelles et les expéditions punitives), ce groupe de jeunes défend des idées pleine de sens. Les hommes ont créé les hubots à leur image (une autre preuve de mégalomanie ?) : c’est extraordinaire, ces robots vont pouvoir faire beaucoup de choses à la place des hommes. Cependant : quid de l’après ? Comment gérer cette cohabitation hubots/hommes ? Cohabitation qui va forcément faire naître des tensions, la haine des hommes face à ces machines qu’ils ont créé eux-mêmes. Les notions d’amour, d’amitié, de partage, d’entraide, d’altruisme tombent sous la menace et peuvent se perdre à la faveur de la technologie et de la recherche de la performance. On conçoit des hubots pour se délester des tâches ingrates (le ménage), faciliter et accélérer la production (dans les usines), mais ne finit-on pas par ne plus se soucier des hommes, par tuer la capacité des hommes à se surpasser/se construire dans l’effort ? Les hubots les remplacent dans les usines et également dans les bureaux. Comme Mimi dans le cabinet de Claes : elle accomplit des tâches que des heures de brainstorming entre collègues auraient nécessité. Alors oui, c’est génial, le problème est rapidement réglé, mais on prive ces collègues de ce labeur commun et d’une satisfaction intellectuelle (et personnelle) d’être venus ensemble à bout d’une difficulté. Il y a aussi la jalousie face à cette menace d’hubot performant qui devient un substitut de l’employé moins rapide, moins performant et plus cher !

Cette disparition du liant se voit dans l’histoire de la mère de David Eisher et son hubot aide à domicile, le compère de Bea et Roger de la saison 1 l’ayant déjà souligné. On finit par confier des personnes, des êtres chers à des robots : on ne s’en occupe plus, ils deviennent des charges auxquelles il faut trouver une solution. Je ne nie pas qu’il est difficile de s’occuper de parents âgés quand on doit soi-même nourrir ses propres enfants. Je m’intéresse à la désolidarisation qui en résulte. En poussant jusqu’à l’extrême, l’homme devient lui-même qu’une simple pièce qu’on peut remplacer par un robot et il ne serait pas étonnant que cette avancée technologique provoque un conflit.

Aussi, quid du recyclage des éléments des machines cassées ? En creusant plus loin, on arrive à la question de l’environnement.
Le progrès a du bon, c’est vrai, toutefois, il faut faire preuve de prudence.

 

real humans 2

 

A côté de tous ces sujets riches, il y a eu quelques longueurs et raccourcis (à l’origine de mon ressenti sur cette saison) :  la rébellion de Rick qui s’éternisait ; l’histoire de Mimi et son modèle humain coréen qui sortait de nulle part, histoire de jouer un petit rôle dans le procès de Florentine (j’aurais préféré qu’on prouve son humanité avec d’autres faits) ; le retour inattendu et inutile du type des services secrets que j’avais définitivement enterré depuis longtemps. Entre tout cela et les différentes histoires : le grand-père, Florentine et Douglas ; Mimi juriste ; les hubies ; le hub battle land ; Bea ; Jonas, son projet fou et sa mère ; les jeunes du Real Humans club ; le virus ; il y en avait peut-être un tout petit peu trop pour moi. Peut-être que la saison 1 avait un côté plus thriller et jetait les bases de la série, par conséquent, on devait se contenir dans le nombre de développements. Une fois l’univers installé, la saison 2 permettait de se lâcher, d’où un tourbillon d’évènements, dont plus de violence de la part des hubots en révolte (le passage de Gordon d’ange à extrémiste, quel choc !) et des humains (les jeunes Real Humans). Il faudrait canaliser tout cela dans la saison 3 : se focaliser davantage sur Bea et son groupe de robots libérés qui ne va sûrement pas plaire à Conny et la résolution de ce problème de virus (que je pensais voir avancé dès la saison 2, mais bon…). En tout cas, je ne peux pas enlever à cette seconde saison le fait qu’elle bougeait.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

Sériecalement vôtre,
VK

6 mai 2012

CRIMINAL MINDS, EPISODE 2*12, "PROFILER, PROFILED"

Ce que j'en ai pensé...


(diffusion en France le 30 Avril 2012)


Un excellent épisode de Criminal Minds (ou CM, ou Esprits Criminels) centré sur l'agent Derek Morgan. Bien que ce personnage ne soit pas mon préféré, dire que je n'ai pas apprécié cette histoire ne serait que mensonge. Ce chapitre nous en apprenait un peu plus sur cet homme plus connu pour son habitude à défoncer des portes lors d'interventions musclées et se jeter sur les suspects en fuite pour les plaquer au sol. Jusqu'à cet épisode, Morgan apparaissait en effet comme le « action man » dans toute sa splendeur : toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin et à botter les fesses des méchants esprits criminels, doublé d'un beau gosse. Le « Profiler, Profiled » a tordu le cou à cette tradition, en nous présentant un être humain qui, sous sa carapace de super héros, cache une profonde blessure, et pas n'importe laquelle. Il est vrai que présenté sous cet aspect, le sujet peut apparaître comme un cliché. Combien de fois a-t-on vu au cinéma et à la télévision des héros se surpassant pour les autres mais qui en réalité, le faisaient pour compenser, renier un manque, un traumatisme, un mal être intérieur ? Certes, on l'a déjà vu maintes et maintes fois. Mais il y avait quelque chose dans l'épisode de CM qui rendait ce sujet particulièrement intéressant et touchant.


D'abord, tout fan de CM qui se respecte ne pouvait ne pas être d'emblée exalté par ce volet, puisque l'un des héros se retrouvait mêlé à une situation sensible. En l'occurrence, l'agent Morgan était accusé du... meurtre d'un adolescent ! Pour ne rien lui faciliter, l'inspecteur chargé de l'affaire, Gordinski, n'était autre qu'un policier qui de toute évidence, avait une dent contre Derek, et ne souhaitait nullement lui accorder le bénéfice du doute. On se délecte devant les piques entre Gordinski et Morgan. Mélangez une accusation injuste et un ennemi borné, et vous obtenez un épisode qui ne peut que ravir les puristes de CM. S'en suit alors une course contre la montre de la part de l'équipe qui doit œuvrer pour innocenter Derek et plus difficile, faire comprendre à la police locale qu'elle se trompe. Tâche qui s'avère plus compliquée quand de un, le responsable de l'enquête est partial, et quand de deux, les indices mènent tout droit à Derek...


CM 1


Criminal Minds a réussi à nous faire partir d'une direction pour nous emmener dans une toute autre, à laquelle on ne s'y attend pas. On commence avec quelques moments de légèreté pour glisser dans la stupeur et les péripéties explosives. Conséquence : on en ressort estomaqué par le décalage entre le Derek dont on découvre le passé et le Derek d'aujourd'hui, celui qu'on connaît depuis le pilote. Pour un secret, celui de Derek en était un. On sent bien que Morgan veut à tout prix éviter de confier certaines tranches de sa vie à ses coéquipiers, et cette volonté est naturelle. Le métier qu'exerce l'équipe l'amène à presque vivre ensemble, et il est donc normal que chacun puisse pouvoir conserver une vie privée (heureusement, d'ailleurs). Morgan se braque, se met sur la défensive, refuse de parler, se dresse face à un Hotch imperturbable et insistant. Au départ, cette attitude paraît suspecte, enfin, ne l'aide pas à l'innocenter de ce qu'on l'accuse. D'ailleurs, même Hotch se pose des questions face à ce silence. Puis au fur et à mesure de la non coopération de Morgan (son refus de se dévoiler), on comprend que s'il a quelque chose qu'il ne veut pas partager, c'est que cela doit être grave. Quand on apprend qu'il a eu un casier judiciaire pendant son adolescence, on en reste surpris, mais on lui pardonne. Après tout, l'important, c'est qu'il ait changé pour devenir ce qu'il est devenu aujourd'hui.


Bon à ce moment, oui, le personnage principal qui, dans sa jeunesse, ressemblait plus à un diable qu'à un ange, c'est du déjà vu. Heureusement, Esprits Criminels ne s'en est pas arrêtée là. Le traitement de cette trame était bien maîtrisé. Les scènes dans la salle d'interrogatoire entre Hotch et Derek avaient l'air de véritables interrogatoires entre un agent fédéral et un criminel. Hotch voulait connaître la vérité, mais se heurtait à la réaction violente de Morgan qui ne se laissait pas faire aussi facilement et qui l'envoyait presque bouler. De l'autre côté, évidemment, le reste des fédéraux tentait tant bien que mal d'expliquer à Gordinski qu'il y avait sûrement une erreur... Mais les agents sont pris à revers par leur propre compétence, à savoir le profilage. La scène où Gordinski montre à Gideon le profil que celui-ci lui a envoyé lors d'une sollicitation est juste géniale. Le flic énumère point par point les éléments clés écrits par Gideon. Là, par un superbe effet spécial, on voit en arrière plan, sur fond blanc immaculé les deux hommes tout d'abord entourés par une multitude d'autres (représentant la population masculine de Chicago). Au fur et à mesure que le flic énonce les points, le nombre d'individus diminue : ils disparaissent dans un rapide balayage latéral, tandis que ceux qui restent sur l'écran sont rapprochés et le dernier homme n'est ni plus ni moins Derek. Alors là, bien entendu, les agents sortent le discours selon lequel il ne s'agit que d'une description qui doit servir d'aide et non de vérité absolue ou recette à appliquer à la lettre. Je dois dire qu'à cet instant précis, la BAU faisait preuve de mauvaise foi. Je m'explique. Jusqu'alors, on avait toujours vu les agents dresser des profils aux polices locales et bizarrement, une fois un suspect arrêté, l'unité n'avait pas vraiment l'air de vouloir remettre en doute le profil qu'elle avait délivré. Le suspect correspondant parfaitement à la description, il n'y avait pas de quoi revenir sur celle-ci et forcément, le suspect était impliqué d'une façon ou d'une autre dans la vague meurtrière terrorisant les environs. Dans l'épisode sur Derek, celui-ci colle pile poil à l'expertise de Gideon, mais subitement, alors non, il ne faut absolument pas tout prendre pour argent comptant mais au contraire, creuser d'autres pistes... En ce sens, on comprend l'exaspération de l'inspecteur face à ces agents qui renient presque leur propre art dans l'unique but de sauver Morgan. Exaspération qui s'accentue lorsque l'équipe pose des questions sur le directeur de la maison des jeunes, Carl Buford, comme si elle voulait orienter l'enquête vers lui. Exaspération qui monte de deux crans quand Morgan s'échappe de la salle d'interrogatoire (avouez qu'il est doué).


Exit les sarcasmes entre Derek et Gordinski qui ne peuvent pas se supporter, l'interrogatoire d'un Hotch impassible, le profil, le passé de délinquant de Derek et sa fuite, le CM s'engage sur un autre chemin. Derek retrouve en pleine nuit un jeune garçon qu'il a rencontré dans la maison des jeunes de Chicago. Suis-je la seule à penser qu'il n'est pas très sain pour un jeune adolescent de traîner dans la rue en plein milieu de la nuit ?? Cette question aussitôt posée et aussitôt oubliée, nous arrivons à la première scène que j'ai trouvée magnifique. Non pas que les autres étaient sans relief, mais celle-ci faisait partie des plus importantes pour l'intrigue et Derek. Pour l'instant, le seul secret qu'on connaissait sur l'homme était son passé de voyou. Et là, on en découvre un autre, bien plus sombre et terrible. Sur ce coup, Shemar Moore, l'interprète de Morgan, était excellent. Une interprétation toute en finesse. L'homme aborde le jeune (qui voulait lui parler) et commence la discussion comme si c'était une simple discussion entre potes, autour de lancers de ballon de football américain. Un moment de partage léger, mais qui glisse peu à peu à la confession et à la noirceur. Aucun mot brut n'est prononcé, tout est dans la suggestion, et cela rendait la scène forte à mes yeux. Morgan entre dans le sujet en faisant référence aux excursions avec Carl Buford. Une figure qui impose l'admiration et le respect dans le quartier, parce qu'il vient en aide aux jeunes en difficulté pour leur permettre de devenir des hommes droits. Derek l'avait connu lui aussi, et le mentor lui avait appris à jouer au foot. C'est comme cela que Derek avait pu s'en sortir. Ce mentor devenait comme un second père, voire le seul père pour certains de ces jeunes. Un père, un modèle en qui on peut avoir confiance, à qui on peut se confier et qui répond présent. La relation se renforce et pour renforcer cette relation, le mentor emmène de temps en temps ses protégés dans sa cabane. Et là, on comprend tout. Des adolescents paumés qui trouvent refuge dans la maison des jeunes, qui sont pris sous l'aile de Carl, qui partagent des moments de complicité avec lui dans sa cabane, comme un père le fait avec son fils. Derek parle de la cabane, puis dit au jeune qu'au départ, il avait sûrement du ne pas comprendre ce qui se passait, et puis qu'il s'est tu parce que la maison des jeunes, c'était tout ce qu'il avait. Et là, Derek regarde le jeune droit dans les yeux et lui dit que ce que le mentor lui a fait, et bien, Derek Morgan, l'ancien voyou devenu un exemple lui aussi, l'a subi. Mais lui s'est tu, parce qu'il avait peur de tout perdre. Il se trouvait exactement dans le même dilemme que le jeune : parler et perdre toute chance de connaître un meilleur avenir (car qui le croirait ?), et ne rien dire pour s'en sortir. Mais le jeune ne doit pas avoir peur ni se taire, mais au contraire, parler. Les termes abus, viol ne sont, certes, jamais prononcés, mais on en ressort avec le même sentiment de choc, révolte, dégoût envers ce mentor qui a profité de l'aura qu'il dégageait et de la confiance de ses protégés pour leur volet leur innocence. Au cours de la discussion, Morgan réalise l'identité du véritable assassin qu'on recherche depuis le début de l'épisode. Et qui n'est autre que... ce mentor, Carl Buford, tant apprécié de la communauté. Et là, c'est le moment de vérité, le moment de l'affrontement entre Derek et ce monstre qui a brisé une partie de lui et d'autres jeunes.


CM 2


Derek Morgan va enfin regarder Buford droit dans les yeux. Il est temps de mettre derrière les barreaux cet imposteur, ce traître, et la scène de confrontation entre les deux est magnifique. Il aura fallu que Derek soit accusé d'un assassinat pour qu'il se réveille et ose à son tour, parler. Je pense qu'il n'aurait jamais franchi cette étape et serait ainsi toujours resté (enfin, pour encore une longue période) dans le silence s'il n'y avait pas eu ce quiproquo. Derek a compris qu'il n'était pas trop tard pour se libérer de ce fardeau, même s'il y avait prescription. Il choisit de combattre ce démon pour protéger les jeunes et surtout, pour se défaire de cet incommensurable poids. Shemar Moore était dans l'émotion et la fureur, face à cet individu malsain qui ne voulait rien lâcher et ne voyait pas le mal de ses actes. On sentait la vulnérabilité de Morgan, sa souffrance enterrée dans son être mais toujours présente, mais aussi sa volonté et motivation sans borne à poursuivre des types comme Carl, chose qu'il n'a pas pu faire avec Carl. On voyait le masque du « action man » tomber. Et le fait que CM propose un duel entre Derek et Buford sans la présence des autres était judicieux. Ce choix ne faisait que renforcer l'intensité de la scène et de l'histoire. CM aurait pu nous servir une intrigue où finalement, c'était l'équipe qui découvrait le secret et arrêtait Buford. Par exemple, Derek aurait pu craquer et se dévoiler à son équipe qui aurait ensuite trouvé le moyen de stopper Buford. C'était bien pensé de proposer un face à face entre la victime et son bourreau. On rentrait en quelque sorte dans l'intimité de Derek, on affrontait avec lui l'agresseur, on ressentait le flot d'émotions qui traversait Derek. Heureusement, Buford a fini par se faire arrêter par le même policier qui voyait Derek comme seul coupable. Le moment où le représentant de la loi passe devant Morgan est touchant. Gordinski a réalisé l'horreur qu'a traversée Derek et son erreur. Il reste abasourdi, dégoûté par la vérité, et surtout par le fait que ce soit celui que tout le monde voyait en bienfaiteur qui soit le vrai meurtrier. Gordinski ne s'excuse pas verbalement, parce qu'il ne sait pas quoi dire. Que dire face à cet état de fait ? Il ne dit rien, mais son regard suffit amplement, et peut-être que cette absence de parole accentue son sentiment de gêne. Peut-être même que le fait que les scènes Derek/le jeune et Derek/Buford se déroulent pendant la nuit font écho à la noirceur de l'intrigue ? En une ligne, un brillant, obscur et émouvant épisode contrebalancé par quelques pointes d'humour qui restera dans les annales de Criminal Minds.


Conclusion :

Mes + : L'intrigue et son traitement/ L'interprétation de Shemar Moore/ La scène de la fusée avec Reid, JJ, Garcia, Prentiss et Hotch

Mes - : Certains membres de l'équipe un peu en retrait, mais en définitive, chose nécessaire sinon l'intensité de l'intrigue en aurait été desservie


Sériecalement Vôtre,

VK

19 janvier 2013

FANFILM CRIMINAL MINDS, "AGENTS DU DIABLE"

Il y a un peu plus d’un, j’ai entrepris le projet fou de réaliser un fanfilm sur la série Criminal Minds, ou Esprits Criminels en VF. J’ai fait ce film juste pour le fun, sans aucune prétention, n’ayant moi-même aucune expérience dans la réalisation ou le montage…

 

Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter le film, intitulé "Agents du diable".

 

Synopsis : L’équipe des sciences du comportement du FBI enquête sur une série de meurtres et découvre qu’elle est peut-être liée à une autre datant de plusieurs années. Au cours de l’affaire, un des membres se retrouve dans une position délicate…

 

Partie 1

 

Partie 2

 

Partie 3

 

 

Partie 4

 

 

 

6 février 2015

WEB-SERIE "VESTIAIRES LIBERES"

 

vestiaires

 

Amateurs de web-séries, voici, si vous ne la connaissez pas déjà, "Vestiaires libérés" : voir les épisodes

Il s'agit de la web-série de "Vestiaires", programme court autour du handicap que vous avez déjà pu voir sur France 2.

Réalisé par Maxime PotheratFeaturing Nicolas Martinez, Sébastien Lalanne, et l’équipe de “On habite au 65”.

 

Sériecalement vôtre,

VK

 

 

 

 

23 avril 2016

SERIES MANIA S7 : NSU GERMAN HISTORY X

 

NSU

 

"Une vague de crimes racistes a secoué l’Allemagne au début des années 2000. À travers le portrait d’une adolescente désabusée attirée par les idéaux de l’extrême droite, NSU German History X revient sur ces tragiques événements. En trois épisodes aux points de vue complémentaires, la série retrace sur deux décennies la radicalisation d’une certaine jeunesse allemande, après la chute du mur de Berlin. Glaçant." (Résumé Séries Mania)

 

Cette série est particulière par son sujet et sa construction narrative en trois temps, chaque temps représentant cette affaire tragique selon un point de vue différent. NSU est l’acronyme de National Socialism Underground. Le premier épisode relate le cheminement vers la haine de Uwe Mundlos, Uwe Böhnhardt et Beate Zschäpe, trois jeunes adolescents de l’ex Allemagne de l’Est dans les années 90, jusqu’à leur folie meurtrière. Si vous ne le saviez pas, la série est basée sur des faits réels tragiques qui se sont produits en Allemagne dans les années 2000, et connus sous le terme des "meurtres kebabs". Pour résumer rapidement, un groupe de trois extrémistes se sont illustrés par une série d'assassinats de personnes d’origine turque et lorsque l’affaire a été dévoilée, elle a profondément secoué l’Allemagne.

Le seul premier épisode ne permet pas de comprendre à lui seul cette onde de choc et c’est pour cela que la série est constituée de trois parties qui apportent des éclairages complémentaires sur l’affaire. Il faut aussi connaître un peu le contexte de cette affaire pour mieux saisir la série. Pendant longtemps, les autorités étaient persuadées que les victimes avaient été exécutées suite à un règlement de comptes entre groupes criminels. Le choc est arrivé quand on a finalement découvert que les coupables étaient en réalité des membres d’un mouvement néo-nazi qui agissaient dans la clandestinité et qui n’avaient jamais été inquiétés par les autorités. On s’est rendu compte que cette mouvance néo-nazie était beaucoup plus forte et organisée qu’on ne le pensait, et pendant de nombreuses années, ce phénomène avait été complètement sous-estimé (d'où le underground du titre).

 

Dans le cas de NSU German History X, on saisit la gravité de ce phénomène : les trois jeunes de l’est ont évolué dans un groupuscule néo-nazi qui manifestait sa haine au yeux et vu de tous et n’avait pas peur de porter des uniformes de cette époque sombre. Quant aux adultes, ils étaient complètement largués. L’équipe venue présenter la série l’a d’ailleurs bien expliqué cet abandon par les adultes et cette radicalisation des jeunes : à la suite de la chute du mur, beaucoup d’habitants de l’Est ont perdu subitement leur travail et ont dû faire face à une nouvelle situation qu’ils ne maîtrisaient plus. Beaucoup de jeunes ont assisté à la déchéance de leurs parents et se sont retrouvés confrontés à eux-mêmes. Ils étaient donc une cible idéale pour l'endoctrinement. L’équipe a parlé d’une génération perdue, désabusée, qui, sans repères, a vu certains de ses membres se réfugier dans les valeurs néo-nazies. Et on a laissé faire… La série essaie ainsi de s’interroger sur cette génération perdue et sur les raisons qui ont fait que ces mouvements d’extrême droite ont pu croître dans l’ombre.

La série montre aussi l'amie de Beate qui, contrairement à elle, refuse ce fanatisme. On la voit pendant peu de scènes, mais elles sont suffisantes pour saisir le drame de cette jeunesse et d'une amitié perdue.

Du côté de la réalisation, j’ai eu un peu de mal à accrocher au rythme saccadé du premier volet, similaire au style documentaire, qui capte des moments de vie normale et du cheminement de ces jeunes vers la haine. Néanmoins, je pense que c’était la meilleure façon d’aborder la réalisation, au vu de la gravité du propos et du but recherché. On ressent un malaise certain vis-à-vis de ces évènements : comment des enfants ordinaires ont-ils pu basculer dans une telle haine ?, un malaise face à leurs propos sur l'Holocoste, leur violence. Les acteurs qui ont endossé ces rôles sont fascinants : Albrecht Schuch, Uwe Mundlos ; Sebastian Urzendowsky, Uwe Böhnhardt ; et Anna Maria Mühe, Beate. Un premier épisode glaçant comme le dit si bien le résumé de Séries Mania.

 

NSU 2

 

Echanges avec l’équipe de la série :

Sont venus Thomas Wendrich, le créateur ; Gabriela Sperl, la productrice ; et Sebastian Urzendowsky (Uwe Böhnhardt). Ils ont partagé avec le public que la série avait pour objectif de s’intéresser à la génération perdue, à travers l’affaire des "meurtres kebabs". Bien que la série rappelle à plusieurs reprises que certains passages/évènements peuvent ne pas correspondre totalement aux faits tels qu’ils se sont produits, elle cherche à comprendre les racines et conséquences des actions des différents protagonistes. Thomas Wendrich s’est volontiers reconnu comme faisant partie de cette génération perdue, mais heureusement, il a fait des choix différents de ceux des tueurs.

Le deuxième volet de la série est centré sur la famille des victimes, tandis que le troisième, sur les inspecteurs en charge de l’affaire.

La série a été écrite entre 2011 et 2012, et tournée en 2015.

Le créateur connaissait Sebastian Urzendowsky d’un ancien projet, et ne l’imaginait pas du tout incarner une personne telle que Uwe Böhnhardt. Il a changé d’avis après avoir vu son interprétation dans un autre film.

La productrice aurait souhaité que les trois épisodes soient diffusés en Allemagne les uns à la suite des autres pour permettre aux spectateurs de ne pas perdre le fil de l’histoire. L’argument fait sens, mais je pense que le public aurait du mal à tenir car rien que le premier volet dure 1h30 !

 

Si la série était diffusée en France ?

Qui dit œuvre allemande dit Arte, donc oui, c’est la première option la plus naturelle. Toutefois, la série peut être un parfait complément à un débat, son sujet étant d’actualité. Pour cela, je pense aux soirées proposées par France 2 autour d’un thème, dont la diffusion d’une fiction se prolonge d’un débat. A la différence qu’ici, il s’agit d’une production allemande et non française. On aurait trois parties qui pourraient être suivies d’un débat avec un sujet précis : la radicalisation des jeunes pour le premier volet, l'enfer vécu par les proches de victimes de crimes pour le second volet, et les obstacles auxquels se heurtent la police ainsi que les difficultés de communication entre services pour le dernier volet.

Je pense également à LCP. Pas vraiment orientée série, certes, mais la chaîne décrypte les sujets politiques nationaux et internationaux. Les mouvements extrêmistes et leur stratégie d'endoctrinement, ainsi que les moyens de lutte contre ces derniers correspondent à cette ligne.

 

Retrouvez les autres articles sur Séries Mania ici.

 

Sériecalement vôtre

28 mai 2012

COLD CASE, EPISODE 7*17, "FLASHOVER"

Ce que j’en ai pensé…

 

 

(diffusion française)



"Flashover" fait partie des épisodes marquants de la saison 7 de Cold Case à mes yeux. Tout simplement parce qu’il était centré sur le personnage de Nick Vera. D’habitude, Nick représentait le bon coéquipier, le flic apportant sa touche d’humour par-ci, par-là. Le mec sympa, drôle, le flic de la vieille école sachant se montrer grinçant et capable d’envoyer bouler les méchants et les suspects avec des répliques cinglantes, voire parfois à la limite de l’insulte.


Ici, l’épisode cassait avec cette image habituelle de Vera en le montrant sous un registre plus grave et émouvant. L’inspecteur apparaissait mal en point physiquement mais surtout psychologiquement. Vera devait faire face à ses démons et les conséquences funestes d’une attitude qu’il avait eue autrefois. On n’avait jamais eu l’occasion d’avoir un véritable Nick centric. On savait juste quelques détails sur son passé, sa vie privée, mais ils avaient été saupoudrés de façon modérée au cours des saisons. Nick faisait partie des personnages principaux, mais je le trouvais moins exploité que Lilly ou Scotty, par exemple. Cet épisode lui rendit donc honneur. Un épisode dur, cruel, mais touchant. Nick avait compris qu’il avait commis une erreur et qu’à cause de lui, un homme innocent avait injustement succombé. Sentiment de culpabilité exacerbé quand on sait que Nick avait renvoyé le frère de l’innocent sur les roses alors que celui-ci était venu le voir pour lui apporter de nouveaux éléments concernant l’enquête. On avait droit à un flashback dans lequel on voyait Nick dans sa grandeur de flic qui refuse de se remettre en question et qui s’en fout littéralement des autres (du moins, des criminels qu’il a coffrés). Un Nick assez dur, tout de même, dans ce flashback.


codl case flashover 2


A présent, Nick se remettait en question. Il était en proie au doute, à un sentiment d’échec : échec vis-à-vis de l’affaire en question, et échec vis-à-vis de sa vie familiale, quand il revoit son ex-femme et apprend qu’elle est devenue mère. On avait mal pour lui lors de cette scène, parce que Vera réalisait qu’il avait raté quelque chose dans sa vie. Vera montrait sa sensibilité, en confiant à Lilly son rêve de fonder une famille et que ce vœu avait occulté son jugement et l’avait fait condamner Billingsley dès le début de l’enquête, sans chercher à voir plus loin. En ce sens, la scène dans la voiture avec Lilly était très douce. On était pris d’affection pour cet homme qui reconnaissait son erreur, chose qu’il n’est jamais facile de faire.

 

Malgré cette baisse de régime, Nick pouvait compter sur ses coéquipiers. Lilly, Scotty, Will et Kat, mais également Stillman, répondaient présent pour épauler leur camarade, quitte à jouer dangereusement avec certaines limites. C’était touchant de voir cet esprit d’équipe, de famille prendre forme et s’imposer. Chacun s’inquiétait pour l’autre, et je dois dire que j’ai quand même eu une grosse frayeur au message vocal de Nick puis à l’annonce du suicide d’un homme, suicide qui était arrivé à quelques pâtés de maisons de celle de Nick ! On a assisté à une belle complicité unissant cette équipe. Jeremy Ratchford a été très convaincant en homme perdu, au bout du rouleau, se rendant compte de ses actes manqués et faux pas. Au lieu d’oublier, il creuse, affronte la famille qu’il a fait souffrir. Il reconnaît ses limites, en rendant sa plaque et son arme à Stillman. Seulement, il n’est pas seul : l’image de Will le suivant, signe que Nick n’est pas livré à lui-même, sous l’œil inquiet du chef reste une belle image de profonde amitié, tout comme la scène où l’équipe range l’appartement de Nick.

 

Pour finir :

Mes + : Un épisode centré sur Nick/ La complicité enter les inspecteurs/ Le jeu de Jeremy Ratchford

Mes - : Moins de musique par rapport à d’autres épisodes

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

8 juin 2012

CRIMINAL MINDS, EPISODE 7*23 & 7*24, “HIT/ RUN”

Ce que j’en ai pensé…


(diffusion US)

 

hit run 1


Cet épisode spécial de plus d’une heure clôturant la saison 7 restera pour moi sans conteste l’un des meilleurs épisodes de la saison 7 et l’un des meilleurs season finales de Criminal Minds. Je dois avouer qu’au départ, j’avais pas mal de doutes concernant ce chapitre. Pour être franche, je ne l’attendais pas vraiment avec l’impatience et l’enthousiasme qui envahissent en général tout fan d’une série vers l’achèvement d’une de ses saisons. En fait, je m’étais préparée psychologiquement, depuis un certain temps, à un épisode qui se regarderait, mais sans pour autant crever le plafond. J’avais baissé la barre de mes attentes. Vous serez étonnés par ces propos, alors que j’adore CM. Mais je pense que quand on aime une série, il ne faut pas se contenter de la suivre aveuglément. Il ne faut pas avoir peur de se remettre en question, de remettre la série en question. Quand on aime, c’est pour le meilleur évidemment, mais aussi pour le pire. C’est la raison pour laquelle malgré tout mon amour pour Esprits Criminels, je ne pouvais qu’éprouver quelques appréhensions quant à ce final.


Pour comprendre mon attitude nonchalante, il faut avoir visionné la saison 7. Tout avait commencé avec le season premiere, duquel j’étais ressortie frustrée. Pour saisir l’importance de ma frustration, je vous invite, si vous en avez le temps et l’envie, à lire l’article que j’avais rédigé pour l’occasion, dont voici le lien : http://seriecalementv.canalblog.com/archives/criminal_minds/index.html.
J’avais tant attendu cet épisode et finalement, il m’avait rendue amère. Elément qui jouait dès le départ en défaveur de cette saison 7. Alors que j’espérais me délecter des volets suivants, ce fut, à l’inverse, le décrochage vertigineux. J’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à cette septième saison. Notamment les effets spéciaux lors de la communication du profil, où on aperçoit en arrière-plan des images illustratives accompagnant les propos des profilers. Je ne sais pas, il y avait un truc en moins. Mis à part quelques épisodes que j’ai suivis avec intérêt (celui avec l’handicapé mental, Dean Cain et Teri Polo), j’en étais arrivée à visionner des investigations et à les oublier quelques jours après. Il m’arrivait souvent, en pensant à CM, de me dire « Ah oui, il y avait cet épisode avec cet unsub… ». Autant vous dire que je n’avais pas été percutée avec la même ampleur que les saisons précédentes. Je confesse que j’ai souffert d’un sentiment de lassitude, d’ennui. Je n’étais plus emportée par la même bonne humeur qui m’avait envahie les années précédentes, où je me devais de dévorer direct le lendemain de la diffusion américaine le nouvel épisode de Criminal Minds. Non, cette saison, je ne me pressais, mais alors vraiment plus, du tout. Il m’arrivait de regarder un épisode trois semaines après. Et plus grave et alarmant, j’ai arrêté tout net le visionnage de CM environ vers le dix-neuvième épisode, sauf exception avec l’histoire autour de Derek Morgan. Je vous l’accorde, le problème vient peut-être de moi. Peut-être que j’ai été victime d’une saturation de CM au cours de cette année…


Malgré cet éloignement troublant, je m’étais décidée à faire honneur à la série pour son final. La bande-annonce de l’épisode en question avait attisé ma curiosité, ainsi que les spoilers distillés par-ci, par-là. De plus, il fallait ne pas manquer ce volet dans la mesure où Paget Brewster, alias Emily Prentiss, faisait ses adieux lors de ce final. Ainsi je m’étais dite que cet épisode valait un effort de ma part. Mais bon, je ne m’emballais pas trop. Le jeudi matin, qui fut, par chance, jour férié, fut le jour spécial CM. Je mis un temps fou avant de voir ce volet, qui fut tout simplement l’épisode miracle, l’épisode qui me réconcilia avec Esprits Criminels et qui me rappela pourquoi j’adorais cette série. Ce long chapitre contenait tous les éléments pour m’en mettre plein la vue. Des unsubs vraiment psychopathes, une situation critique, des personnages importants en danger, du suspens, de la réflexion, une explosion, une course contre la montre, des moments de légèreté et un évènement heureux.


hit run 3

Tout commença par quelques brèves scènes introductives centrées sur la vie hors boulot des membres de la BAU. Car oui, les pauvres, il faut bien qu’ils aient une vie sociale. Des moments tantôt tendres, comme celui avec JJ et sa petite famille ainsi que celui entre Aaron, son fils et leur tente ; tantôt hilarants, comme celui de Garcia avec Reid à la convention et leur rencontre avec Rossi, sans oublier la vision, dans le même périmètre, de Strauss ! Quant à la conversation entre Emily et Derek, elle était sympathique, on y voyait une belle complicité, mais bon, ce n’était pas mon meilleur moment. C’est surtout qu’Emily achète une maison qui n’est pas en très bon état… Logique, n’est-ce pas ? Ensuite, on passait au braquage. Alors oui, un braquage dans une série télévisée, cela n’a rien de nouveau, mais bon, il fallait voir comment cela allait être traité dans CM. Et puis le braquage tourne court et la collègue de Will se fait tuer d’une balle en pleine tête. Et là, on se dit que Will Lamontagne porte la poisse pour ses partenaires, parce que n’est-ce pas la deuxième fois qu’il perd son collègue, celui-là ?? Après, la BAU se ramène et prend les affaires en mains. Et là, on découvre le penchant sadique de la braqueuse !!! Une vraie folle, qui n’hésite pas à tirer sur un père sous les yeux de sa fille !!! Qui se maquille sans se soucier des caméras, des flics tout autour de la banque !! Et donc là, on avait un vrai unsub. Retors, comme on les adore. L’épisode ne perdait jamais en intensité. Entre un Will qui pénètre dans la banque et qui se fait tirer dessus ; une JJ presqu’en deuil, ne sachant pas si son compagnon est vivant ou mort ; une explosion ; un Henri « gardé » par Izzy et en danger ; un happy end… Il y avait tout dans cet épisode pour me faire retomber amoureuse de CM. J’étais littéralement transportée par cette intrigue. J’en tremblais, je m’agitais à chaque nouvelle complication, je n’en pouvais plus.


Contrairement à certains, la participation de Clyde Easter ne m’a pas vraiment gênée. C’est vrai que son rôle n’était pas primordial dans cette affaire, mais il a quand même aiguillé Emily sur la piste de la braqueuse internationale. Alors oui, Emily aurait pu faire le lien sans son aide, mais bon, que voulez-vous… Après, on sentait trop le coup du « au fait, t’aurais pas envie de changer de boulot ? » et en définitive, son vrai rôle consistait à ouvrir les portes de la sortie de Prentiss. L’histoire de la promotion vers un autre poste était prévisible depuis qu’on savait que Brewster quitterait la série. En même temps, elle ne pouvait pas non plus mourir une seconde fois. Cela aurait été trop bizarre. En fait, ce n’était pas la meilleure excuse de sortie, mais bon, il faut accepter. J’ajouterai simplement que CM n’a pas choisi la mutation de facilité pour Emily : elle s’en va vers Londres ? Comment justifier alors ses apparitions futures dans la série en tant que guest ? Pourquoi ne pas l’avoir tout simplement mise à Washington ? Je me le demande… Alors si en plus, son interprète décide de revenir pour de bon, Prentiss deviendrait la recordwoman des va-et-vient d’un poste à l’autre (ou comment changer de boulot en peu de temps…). Quoiqu’il en soit, j’ai apprécié qu’Emily ait eu une place importante dans cet épisode bien qu’il ait été nettement centré sur JJ. En effet, Emily a quand même sauvé la donne en désamorçant la bombe ! D’ailleurs, mes deux meilleures scènes, dont je ne me lasse jamais de regarder, sont celles du combat JJ/Izzy et d’Emily/Will dans la gare. On a eu droit à une vraie JJ bad ass et on ne pouvait s’empêcher de voir, dans cette bagarre, un écho à celle entre Hotch et Foyet. Une lutte féroce, avec de vrais coups violents entre un psychopathe et un héros déchaîné pour sauver son petit. Le ralenti sur le chargeur tombant de l’arme était super, un ralenti bien placé entre les scènes rapides de close-combat. Une JJ comme on ne l’avait jamais vue ! On notait également un parallèle entre Izzy, la tueuse à renommée internationale, se couvrant sous plusieurs identités, et le passé d’espionne d’Emily, sauf qu’Emily était nourrie de bonnes intentions, contrairement à Izzy. Pour continuer avec Emily, j’étais morte de rire en voyant Prentiss se la jouer experte en déminage. Peut-être que j’ai loupé le coche, mais n’était-ce pas dangereux de composer un mot de passe alors qu’il était possible que les terroristes ne donnent droit qu’à un seul essai ? En effet, dans la scène, on la voit faire son truc hyper sérieuse, genre maîtresse de la situation puis échouer, alors que le pauvre Will gémit, genre « il ne me reste plus que deux minutes à vivre, alors laisse-les moi au lieu de me faire sauter maintenant ! ». Et ensuite, une fois qu’Emily a trouvé le bon code, elle entre en mode « Youpi, j’ai réussi !! Je suis trop balèze !! », avant de déchanter rapidement à l’ouverture du boitier avec une tête « Non !! Et voilà les ennuis qui recommencent… ». J’étais trop tordue de rire devant cette scène. Mais j’ai vraiment bien aimé que ce soit elle qui sauve Will, parce que je l’ai trouvée effacée tout au long de cette saison, à l’inverse de JJ qui prenait du galon jusqu’à piquer la place d’Emily aux côtés de Derek lors des interventions musclées, chose qui m’a un peu gênée. Et bien évidemment, très belle scène finale avec musique centrée sur Prentiss dansant avec les hommes de la BAU et les filles aussi.



hit run 4

 

Tous les personnages étaient bien exploités. Sauf peut-être Reid, un tout petit peu trop en retrait à mon goût. J’aimerai bien le voir un jour défoncer une porte, arme au poing… Mais je pense que la probabilité de ce genre de scène est quasi nulle… A part ce détail, il y avait un bon équilibre entre les répliques des personnages et leurs interactions les uns avec les autres. Il y avait aussi de l’amitié, de la reconnaissance, de l’amour. Par exemple, les remerciements de Strauss à Morgan étaient touchants (moi je dis, cette femme n’est pas Strauss !!). Les scènes entre Garcia et Lynch prouvaient qu’ils tenaient toujours l’un à l’autre, bien que je n’approuve guère que Kevin ait l’air de s’être consolé trop rapidement dans les bras d’une autre. Ça tournait bien, l’épisode était super fluide, sans temps mort. Il était juste magnifique, comparé à l’ensemble de la saison 7. Il dégageait vraiment quelque chose, un quelque chose qui m’a percutée et emportée d’enthousiasme. Certes, il y avait quelques raccourcis, comme par exemple le complice d’Izzy qui n’était autre que le Marine otage dans la banque. En le voyant être le seul à être hyper calme, sans aucune crainte à parler sans autorisation aux braqueurs, et surtout avec la caméra prêtant une grande attention sur lui, on pressentait que quelque chose se dessinerait autour de ce personnage, et on pouvait aisément se dire qu’il n’était pas uniquement qu’un simple otage (même si c’était un ancien militaire). Après, le complice qui se fait tirer dessus et abandonner et dont on n’entend plus parler, c’était un peu bizarre et rapidement expédié aux oubliettes… Mais honnêtement, ce n’était qu’un léger détail et on l’oubliait assez vite pour ne retenir que le meilleur de cet épisode plein d’angoisse, de péril, d’émotion.


Vous l’aurez compris, je suis sortie métamorphosée de cet épisode. Tant de choses restent à dire, mais je vais m’en arrêter là. Il aura fallu attendre longtemps, mais ça en valait la peine. Je croise les doigts pour que CM revienne sur les chapeaux de roues l’année prochaine !


Pour finir :
Mes + : Un unsub cruel/ Une intrigue qui tient en haleine/ L’équilibre intrigue et scènes légères/ Le mariage de JJ et Will (c’est pas trop tôt, depuis le temps qu’on attendait !!)/ La bagarre entre JJ et Izzy/ Le désamorçage de la bombe par Emily
Mes - : Le départ d’Emily Prentiss/ Quelques raccourcis (le marine complice, par exemple)


Et vous, qu’en avez-vous pensé ?


Sériecalement vôtre,
VK

15 mai 2012

NCIS : LOS ANGELES, EPISODE 3*01, "LANGE, H"

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion française du 11 Mai 2011)


ncis 1

Le spin-off de NCIS revenait sur le petit écran français ce 11 Mai 2012 pour sa troisième saison, à mon plus grand plaisir... Qui fut de courte durée car je n'ai pas vraiment apprécié cet épisode d’ouverture, centré sur le sauvetage d'Hetty Lange. Aurais-je du regarder la fin de la saison 2 pour mieux me délecter de cet épisode ? Sans doute... Toujours est-il que j'ai trouvé le volet sur Hetty plat, en comparaison aux autres épisodes de NCIS : Los Angeles. J'avais pris l'habitude de chapitres bourrés d'action : course-poursuites, bagarres, tirs croisés; et saupoudrés d'une bonne dose d'humour. Or ici, l'épisode nous offrait surtout de la discussion et une seule véritable scène d'action un peu trop courte à mes yeux. Bref, vous l'aurez compris, je me suis un peu ennuyée.


L'histoire gardait quand même un peu de son intérêt grâce aux informations que l'on apprenait sur Callen : ses origines roumaines, l'histoire de vengeance des Comescu. Mais c'est tout. On n'en apprenait pas grand chose sur Lange, en définitive, alors que son nom était légèrement le titre de l'épisode. Hetty servait de prétexte pour approfondir le mystère sur Callen, mais honnêtement, ses scènes dans la cuisine avec la chef du clan Comescu n'étaient guère emballantes. D’ailleurs, la seule raison de la présence de son nom résidait dans sa grande présence dans la cuisine. Il y avait beaucoup de « sur place », on tournait en rond pour l’histoire de la vengeance. Comparé à l'autre volet d'une saison précédente avec la fausse sœur de Callen, bien plus enlevé et musclé (dans lequel on nous menait sur plusieurs pistes entrecoupées de rebondissements), celui du 11 Mai manquait de relief à mon goût.

 

De plus, pour le sauvetage en lui-même d'Hetty, il y avait un élément qui m'a gênée. Pour rappel, on voyait Callen et la bande investir, arme au poing, la maison dans laquelle Hetty était retenue, maison située sur une plage de Roumanie, et tirer sur tout ce qui bouge. On avait droit à un déluge de coups de feu et d’ennemis tombant sous les balles des agents du NCIS. Finalement, l'équipe réussissait à sauver Lange. Le problème, c'est qu'il me semble que la maison ne se trouvait pas dans un coin isolé, comme par exemple en plein milieu d'une forêt, mais au bord d'une plage, et donc, autour, je suppose qu’il y avait d'autres maisons. Et là, les héros tirent alors que leurs armes n'ont aucun silencieux, et ils rentrent aux Etats-Unis sans aucun problème ? Je trouve quand même étrange que les coups de feu n'aient alerté personne des alentours. En toute logique, les voisins auraient pu avoir peur, appeler la police, et ensuite, l'équipe se serait retrouvée dans une situation diplomatiquement sensible. Et oui, parce que des agents fédéraux d'un pays qui viennent dans un autre et abattent des citoyens de ce pays, même si ces derniers étaient des méchants, ça ne doit pas passer inaperçu, tout de même ? Et là, non, aucun policier roumain ne vient alors qu'il y a une fusillade sur leur propre sol... Vous me direz que ce sont des détails, que je titille trop, mais je suis comme ça…

 

Quant à Hetty, pourquoi sa blessure devait-elle arriver en fin d'épisode ? D'autant plus que c'était sa seule situation la plus intéressante. Elle avait passé quarante minutes à faire du bla bla avec la dame Comescu qui finissait par lui tirer dessus. A ce moment arrivaient Callen et compagnie qui découvraient Hetty blessée, et l'épisode se concluait sur cette découverte. Un grand sentiment de frustration s'était emparé de moi à cet instant. J'aurai bien voulu la voir à l'hôpital, dans un état inquiétant, avec toute l'équipe angoissée réunie autour d'elle pour la veiller. En fait, j’espérais même que la vision d’Hetty ensanglantée ferait office de cliffhanger pour le deuxième épisode, car c’était la scène la plus palpitante et stressante de l’intrigue proposée. Déjà qu’elle avait passé son temps à discuter, maintenant qu’elle se trouvait réellement en danger, voilà le générique de fin ? A la limite, j’aurais préféré voir Hetty déjouer le plan meurtrier de la chef de clan et se livrer à un duel avec elle… Et bien malheureusement pour moi, ce ne sera pas pour maintenant.


En conclusion, cet épisode se regardait, sans plus. Il n’était pas médiocre non plus, mais il me manquait quelque chose. Le mystère était, certes, loin d'être résolu, d'ailleurs, un nouveau point mystérieux s'était ajouté, mais cet épisode ne fait pas partie des meilleurs de la série.


Conclusion:

Mes + : Les scènes d'humour entre Nell et Eric et entre Kensi et Marty

Mes - : Moins d'action par rapport à d'autres épisodes de la série/ Une Hetty pas très exploitée

 

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement Vôtre,

VK

17 novembre 2012

DESPERATE HOUSEWIVES, 8*17, "WOMEN AND DEATH"

Adieu, Mike Delfino…

(diff fr)

 

Je n’avais pas posté d’articles sur cette série depuis longtemps, et pour cause, de un, je n’ai pas encore eu le temps de rattraper les diffusions que j’ai manquées ; et de deux, les épisodes que j’ai réussi à voir ne m’ont pas réellement fait autant d’effet au point d’écrire quelque chose dessus. Cependant, par conscience « professionnelle », je me devais de reprendre du service sur cette série, pour éviter un gâchis de catégorie : une catégorie avec un seul article à l’intérieur n’est pas franchement pertinente. Me revoilà donc à la charge avec cet épisode crucial et bien triste (auquel j’associe la fin du volet précédent). En fin de compte, aucun habitant de Wisteria Lane n’était à l’abri de l’imagination assassine des scénaristes. Je dois dire que ce fut un choc de voir disparaître Mike. Il était si bon et généreux envers son prochain, si dévoué à sa famille que c’en fut déchirant de le voir partir aussi brutalement. L’arrêt sur image et le défilement au rythme crescendo avant le coup de grâce était particulièrement bien fait et intense dramatiquement. Autre argument (de choc ?), Mike était charmant… Malheureusement, Wisteria Lane continue à ne pas aimer la gent masculine…

 

Je ne tergiverserai pas sur cette perte des pages et des pages, mais j’aborderai le traitement des funérailles. J’ai trouvé ce traitement répétitif. En effet, je me suis souvenue d’un ancien épisode autour de la disparition de « l’homme à tout faire » de Wisteria Lane (mille excuses, son nom m’a échappée). Et tout comme celui sur la disparition de Mike, ou plus exactement, le volet sur les funérailles de Mike, à l’instar de celui sur cet homme, suivait le même enchainement. On  avait un épisode empreint de nostalgie, utilisant le système des flashbacks dans lesquels chaque desperate housewife se remémorait des moments plus ou moins joyeux et dans lesquels on comprenait le rôle qu’avait pu jouer le disparu dans la vie de ces dames. Cette perte débouchait sur un enseignement de la vie grâce auquel les héroïnes sortaient plus mûres. Pour illustrer mon propos, prenons l’exemple de Lynette. Dans le volet avec l’homme dont j’ai oublié le nom : on découvrait que celui-ci s’était montré indulgent et bienveillant lorsqu’elle avait oublié son bébé dans la voiture, au lieu de l’accabler de reproches et de la traiter de mère irresponsable comme aurait pu le faire le reste de la société, accrochée à cette image sacralisée de la mère parfaite transformée en paria au moindre écart d’un centimètre. Quant à Mike, il avait encouragé Lynette à se battre pour son couple, résolution qu’elle prit à la fin du volet. D’ailleurs, il me semble également que l’épisode consécutif à l’accident mortel d’Eddie Britt était construit de la même façon. Pour en revenir à Lynette, Eddie lui avait insufflé la volonté de ne pas baisser les bras face à son cancer. Bien sûr, si je me suis emmêlée les pinceaux, n’hésitez pas à me corriger !

 

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Pour rester sur Lynette, non pas que je fasse une fixation sur elle, mais parce que ce détail m’a marquée, n’avez-vous pas noté une incohérence dans son parcours à Wisteria Lane dans un des flashbacks ? Dans une saison passée, on avait eu droit à un chapitre tout en flashbacks lui aussi, dans lequel on apprenait comment Mary Alice, Bree, Susan, Lynette et Gabrielle avaient fait connaissance. Dans cet épisode, on y avait vu Mary Alice, Bree et Susan (si mes souvenirs sont corrects) rencontrer Lynette et Tom pour la première fois lors de l’emménagement de ceux-ci dans leur nouvelle maison. A l’époque, Lynette en était au début de sa grossesse des jumeaux. La rencontre avait pris une tournure un peu comique car Lynette s’était fâchée et avait sollicité l’avis des trois voisines qui avaient compris qu’il valait mieux être les amies de Lynette plutôt que ses ennemies. Dans l’épisode de l’enterrement de Mike, on voyait dans le flashback une Lynette vers la fin de sa grossesse (enceinte de ses aînés) qui découvrait sa nouvelle maison, cadeau surprise de Tom. Donc incohérence dans le timing de l’emménagement censé s’être déroulé des mois auparavant. C’est ce point qui pose problème et qui m’a interpellée. Je suis consciente que ce n’est qu’un détail et que j’en fais un peu trop, mais c’est tout moi…

 

En conclusion, je qualifierai cet épisode sur Mike triste et nostalgique, bien évidemment, mais pas pour autant inédit dans son déroulement. Il y a eu une sorte de panne d’inspiration ou de lassitude (ou effet recyclage) qui a nuit à cet épisode qui aurait pu se révéler plus passionnant et touchant. Exception faite toutefois pour les dernières minutes de l’épisode, avec les images dans le cimetière accompagnées de la chanson à fendre le cœur. Adieu, Mike Delfino.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

24 décembre 2012

NO LIMIT, SAISON 1

 

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Je dois avouer que jusqu’à une époque récente (on va dire l’année dernière), je n’avais pas vraiment éprouvé la même envie de suivre des séries françaises que celle que j’avais à suivre les séries américaines. Je suis sûre que plusieurs personnes se reconnaîtront dans mon cas. En effet, je ne ressentais pas le même engouement à me fidéliser à une série française que celui à me fidéliser à une série américaine. Y avait-il des raisons rationnelles à cette fermeture vis-à-vis des séries hexagonales ? Je n’en sais rien. A vrai dire, les séries US me touchaient plus par leurs intrigues (contenu et cadence), leurs personnages. Ceci-dit, j’ai tout de même regardé des séries françaises, de temps à autres. Plutôt de façon épisodique. J’avais suivi et apprécié Cellule Identité, Le secret du Zodiaque, Supectes…. Mais voilà, ça s’arrêtait là… Jusqu’au jour où j’eu ce déclic qui me poussa à élargir mon horizon télévisuel et donc, à reconsidérer ma relation avec les séries françaises. Pour résumer, ce réveil fut provoqué par ma découverte de Profilage, et se poursuivit avec Section de Recherches. Arriva ensuite Ainsi soient-ils, puis No Limit. J’avais décidé de me montrer curieuse sur les nouveautés françaises, et je ne dérogeai pas à ma bonne résolution avec No Limit. Je dois tout de même préciser que j’ai eu des difficultés à regarder les deux derniers épisodes : en effet, je les avais enregistrés, mais l’enregistrement a commencé, pour une raison que j’ignore, à partir en vrille en faisant des bonds : en pleine scène, un saut me projetait deux scènes plus loin, vous voyez le désagrément… En conséquence, je n’ai pas vraiment pu en profiter…

 

Que dire de No Limit ? Avant tout, rappelons que No Limit suit le chemin de Vincent, acceptant de réaliser des missions pour les services secrets français en échange d’un traitement expérimental, après avoir appris qu’il avait une tumeur. Et bien, ma foi, cette série fait passer un bon moment. C’est une série divertissante, amusante. Mouvementée et non dénuée d’humour. Les personnages sont sympathiques, drôles avec chacun son caractère bien trempé. Mention spéciale à Juliette, la sœur de Vincent, pour ses piques tantôt cinglantes, tantôt sarcastiques, tantôt humoristiques, mais toujours jouissives (surtout quand son collègue est dans les parages). Même si l’intrigue de base tourne autour de Vincent, les personnages qui l’entourent arrivent à exister sans trop de difficultés. Je fais référence notamment à sa sœur, son ex-femme et sa fille. Elles ne sont pas reléguées à une présence anecdotique, elles participent activement dans les scènes qu’elles partagent avec Vincent. Elles ont évidemment moins de scènes que Vincent, mais elles ne sont pas non plus juste la sœur, l’ex et la fille qui apparaissent juste par-ci, par-là pour faire leur quota minimum de scènes et remplir la case « il y a des personnages féminins dans la série ». Toutefois, je pense que c’est plus évident pour la sœur de Vincent. Je trouve qu’avoir fait d’elle une flic qui se retrouve constamment liée à ses missions est une bonne idée. Même si ce stratagème est simpliste, car Juliette doit quand même avoir d’autres enquêtes qui ne tournent pas autour de Vincent (or la série donne l’impression que ce n’est pas le cas), il est nécessaire sinon Juliette ne serait qu’un personnage beaucoup trop effacé… En ce qui concerne la collègue et voisine de Vincent, je la trouve moins intéressante. Elle ne m’apparaît pas vraiment comme un véritable agent, à l’égal de Vincent. Apparemment, c’était une call girl recrutée par le chef de la cellule secrète (si j’ai bien compris). J’aurais préféré qu’elle soit elle aussi issue du milieu militaire, par exemple, au lieu d’être seulement l’atout femme fatale. J’aurais préféré que Vincent et elle forment un véritable duo et enquêtent ensemble sur le terrain, au lieu de voir Vincent être le seul à crapahuter à droite et à gauche chez les criminels. L’avantage d’avoir un coéquipier sur le terrain est qu’en en cas de pépin, on peut compter sur un renfort (l’union fait la force…).

 

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Quant aux épisodes, ils ont tous été bien dosés en action, moments d’humour, instants familiaux, missions et enquêtes policières. La mise en scène pour les passages où Vincent est en mission est bien pensée et maîtrisée : les plans s’enchaînent et donnent du rythme à la séquence, et nous donnent l’impression de regarder un bon film d’espionnage. De même la division de l’écran en plusieurs cadres lors des conversations téléphoniques participe à donner du punch et maintenir ce cadre de film d’espionnage. La musique est bien présente et colle avec succès à l’ambiance de la séquence concernée. La réalisation et la musique rendent les épisodes agréables à découvrir, adhérer et suivre. En outre, la construction des intrigues sur deux épisodes est intéressante. Elle est un est bon compromis entre faire un épisode sur un film d’1h50 qui pourrait décourager certains et un épisode de 50 minutes trop court pour une intrigue trop dense, mélangeant les enquêtes de Vincent, celles de Juliette, et les interactions de Vincent avec sa fille et son ex. Dosage qui déboucherait sur des scènes hors enquêtes de Vincent anecdotiques et inutiles (et/ou des intrigues de missions peu approfondies). Par ailleurs, ce système de double épisode permet des cliffhangers, ce qui n’est pas pour déplaire, à condition d’être pertinents, d’accentuer le suspens.

 

On pourra reprocher des éléments à cette série, comme par exemple ces situations où Vincent, tout seul face à des dizaines d’ennemis, s’en sort les doigts dans le nez. Ou encore cette scène du pilote pas du tout crédible dans laquelle Vincent se cache… sous le véhicule du propriétaire de la maison dans laquelle il doit s’introduire ! Scène pas du tout crédible car la voiture sous laquelle Vincent se cache est garée devant la demeure qui elle-même se trouve dans une prairie, et donc, personne n’a pensé qu’une fois le propriétaire parti dans sa voiture, Vincent serait « légèrement » en pleine lumière et donc visible par les hommes de main du maître des lieux ?? Bon, on va pardonner. Aucune série n’est parfaite, et si on est indulgent, No Limit se regarde avec plaisir. Toutefois, parce qu’il ne faut pas exagérer non plus et tout pardonner, à mes yeux, la série repose sur une idée de base incohérente, voire tirée par les cheveux. C’est la grosse faiblesse du la série. En effet, la série est construite sur l’histoire de Vincent qui, après avoir découvert qu’il souffre d’une tumeur, accepte de travailler pour les services secrets français en échange d’un traitement expérimental. Ainsi le voit-on se la jouer James Bond dans chaque épisode, infiltrer des repères de criminels, se battre, échanger des coups de feu, etc. Mon problème pourrait se résumer à la question suivante : comment peut-on attendre d’une personne ayant une tumeur au cerveau (dans un stade avancé de surcroît) qu’elle réalise avec efficacité et succès des enquêtes périlleuses ???? Attention, loin de moi de prétendre que les personnes malades sont des personnes incapables. Dans mon raisonnement, quand une personne est malade, elle n’est pas vraiment en forme pour accomplir certaines tâches. Par exemple, essayez de faire un problème de mathématiques (du style calcul d’intégrales, résolutions d’équations à trois inconnues) quand vous avez 39 de fièvre et que vous éternuez toutes les cinq minutes… Bonjour les erreurs de calculs… Pour une personne avec une maladie plus grave, déjà que pour assurer un travail plus traditionnel (aller au bureau et non aller en mission d’espionnage), cela ne doit pas être évident, alors imaginez courir, escalader les murs, tirer dans tous les sens ! D’ailleurs, on voit bien les effets de la tumeur de Vincent lors de ses missions, lorsqu’elles le font souffrir et le mettent en danger. Par conséquent, le postulat de base est illogique et je ne peux m’empêcher d’insister dessus, je trouve ça trop bizarre... Autre point : dès le départ, Vincent a l’air d’être condamné. Donc est-ce que finalement la série va nous sortir du chapeau un traitement miracle pour permettre à Vincent de survivre plusieurs années, afin aussi de permettre à la série de connaître la joie d’enchaîner les saisons ? Parce que si Vincent est effectivement destiné à connaître la fin malheureuse à laquelle il est voué dès le début de la série, je ne vois pas comment la série pourrait durer sur le long terme. Car oui, en dehors de ce point négatif, la série est quand même bien faite et agréable à regarder. Elle a du potentiel pour s’enrichir. Dernier élément qui m’intrigue, et en réalité, me fait enrager : pourquoi avoir baptisé cette série française No Limit ? Est-ce plus attractif que « Sans Limite » ?? Pour les ventes à l’international, peut-être, mais sincèrement, pourquoi sacrifier notre si belle langue ? Sans Limite sonne pourtant bien, je trouve… Tels sont mes griefs envers cette série, mais je le répète, elle se regarde avec plaisir, donc allez-y !

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

11 mai 2015

SERIES MANIA S6 : WEB SERIES

 

En cette sixième saison du festival, Ex-Model a été sacrée meilleure web série. J’en suis contente car j’ai eu un coup de cœur pour elle, lors de sa projection (le 24 avril). Invitée par Canalplay, je me suis laissée guider par ma curiosité pour les web séries, genre dont je ne suis pas très familière (ah, série, quand tu nous tiens…). J’ai pu découvrir plusieurs d’entre elles lors de la séance : Ex-Model, donc, Neffy, L’équipe, Haphead, Sanfranland, Thomas et Thomas s’en vont au Groenland, Umm Abdo Al-Halabiya (liste non exhaustive car je suis arrivée un peu en retard). Certaines d’entre elles sont disponibles sur Canalplay.

 

Equipe Umm Abdo Al-Halabiya

 

Présentation de ces web séries :

Les résumés, en italique, sont issus du site Séries Mania. La suite provient des échanges avec le public après la projection, avec les équipes de Thomas et Thomas, Ex-Model et Umn Abdo Al-Halabiya.

Neffy :

« Immigrée nigérienne, Neffy habite depuis trois ans à Nottingham et mène une vie solitaire. Ses journées sont partagées entre son travail dans les toilettes d’une boîte de nuit et des longues heures de désœuvrement. Elle ne croit plus à nouveau départ : après avoir quitté son pays natal pour de mystérieuses raisons, ses espoirs se sont mués en une muette résignation. C’est alors que son chemin croise celui d’Allie, la fille de son insupportable voisine. Leurs secrets respectifs vont les rapprocher… Une chronique sociale et une histoire d’amitié dans la tradition du cinéma britannique engagé. »

Umm Abdo Al-Halabiya :

« Tournée à Alep entre novembre 2013 et juin 2014, "Umm Abdo" est une série syrienne dont le personnage principal est une mère de famille… interprétée par une petite fille de treize ans ! Vivant dans les quartiers contrôlés par l’opposition au régime officiel, l’héroïne tente tant bien que mal de continuer à gérer son foyer en dépit du contexte politique. Un feuilleton Youtube militant, drôle et surprenant sur un pays divisé par la guerre. »

Dans cette web série, des enfants interprètent des personnages adultes. Ce choix de la production a été critiquée. Elle a été accusée de manque d’éthique, d’utiliser des enfants pour gagner en célébrité. En fait, lors du casting, étant donné les conditions de tournage rudes, peu de femmes ont souhaité jouer dans la série. Comme des enfants voulaient participer, la production a choisi de les prendre et de les faire interpréter des personnages adultes. Au-delà de la raison pratique, la production souhaitait montrer la réalité d’enfants vivant dans une zone de conflit.

Thomas et Thomas s’en vont au Groenland :

« Thomas et Thomas sont deux amis trentenaires qui doivent partir au Groenland, dans le village de Kullorsuaq. Ils vont retrouver le père de Thomas B ainsi que leurs amis inuit Ole et Adam. Une comédie coréalisée par Hugo Jouxtel et Sébastien Betbeder (2 automnes, 3 hivers) dans le cadre d’un grand projet transmédia construit autour d’un site internet et comprenant également deux moyens métrages sortis en salles le 25 février : "Le film que nous tournerons au Groenland" et "Inupiluk". »

Cette web série se divise en deux parties égales de cinq épisodes chacune : la première moitié centrée sur la préparation du voyage, la seconde se déroulant au Groenland. La web série constitue un complément hors champ de ce que l’on verra dans le film en préparation.

 

Equipe Ex-Model

 

Ex-Model :

« Xin Xin, mannequin d’origine chinoise vivant à Paris, découvre soudainement qu’elle est trop vieille pour travailler alors qu’elle n’a même pas trente ans. Paniquée à l’idée de se reconvertir, elle s’essaye à divers métiers qui l’empêcheront de finir pauvre ou pire… dans l’anonymat ! Sur le chemin de sa nouvelle vie, Xin Xin va faire face aux dures réalités : payer pour aller au restaurant, ne plus être invitée en soirée, se lever tôt, prendre du poids, avoir des rides… Bref, être une femme normale. Une comédie chinoise qui décrit de façon décapante le milieu de la mode. »

La web série compte déjà deux saisons. Elle a été diffusée sur Youku, le youtube chinois et coproducteur de la série,  et a rencontré un immense succès : 80 millions de vues ! Elle a été tournée à Paris, Pékin et dans la ville natale de l’actrice principale Xin Wang. Au départ, la web série était prévue sur le mannequinat, mais la production était plus intéressée par la vie après mannequinat.

Sanfranland :

« Sanfranland fait la chronique des vies légèrement borderline de trois copines pré-trentenaires. Les plans de Bobbi pour une vie rangée explosent soudain quand elle découvre son fiancé au lit avec une dominatrice. Encouragée à se joindre à ses deux meilleures amies à San Francisco, elle laisse sa petite ville de Géorgie pour emménager dans un tout nouvel environnement. Les trois héroïnes vivent alors au gré de leurs aventures nocturnes et de leurs soirées, et Bobbi commence à découvrir ce qu’elle désire vraiment. »

L’Equipe :

« Paris 2015, le lieutenant Maxime Mougeot a été choisi pour infiltrer une organisation criminelle appelée : "L’ E.Q.U.I.P.E.". Derrière ce vaste réseau mafieux se cache une puissante secte aux origines mystiques, comptant des adeptes dans tous les milieux sociaux, y compris dans le gouvernement… Une web-série musclée, entre Braquo et Mafiosa. »

Haphead :

« "Haphead" est une web-série canadienne racontant l’histoire d’une fille sous l’emprise totale des jeux vidéo. En 2025, les jeux sont tellement immersifs que les adolescents acquièrent leurs compétences en jouant. Maxine découvre ainsi que son jeu préféré agit directement sur sa mémoire musculaire et peut la punir selon le niveau de ses performances… Un récit d’aventures dans un monde dystopique aux accents cyberpunks. »

 

Equipe Thomas & Thomas

 

Mon avis ?

J’ai clairement été plus attirée par les web séries sur le ton de l’humour : Thomas et Thomas, Sanfranland, et Ex-Model que j’ai beaucoup aimé. Quand il s’agit de séries TV, c’est plutôt l’inverse : en général, je préfère les drama que les comédies (celles de 26 min). Dans ce cas, je pense que j’ai aimé parce qu’on comprenait vite et efficacement le sujet de l’histoire. Les deux Thomas préparent leur voyage au Groenland. Ex-Model : ce sont les tribulations d’un ex mannequin, ex gloire, qui essaie de s’en sortir dans sa nouvelle vie normale. Sanrfanland : c’est l’histoire d’une jeune femme trompée par son fiancé qui retrouve ses amies délurées à San Francisco et évidemment, cette équipe va faire des étincelles.

 

 

Ex-Model est celle qui se démarque du lot, à mes yeux. Question de goût et de couleur. Parce qu’elle traite du revers de la médaille de la mode : quand on est mannequin, c’est beauté, gloire, paillettes ; quand on ne l’est plus (assez rapidement car les carrières ne sont pas très longues), et bien… c’est la « déchéance ». Ex-Model montre cette vie-là, au travers d’un personnage qui, dans la 2nde saison (diffusée lors du festival), prend avec décalage, détachement sa nouvelle condition. Elle vit des situations cocasses (voire humiliantes^^), elle se moque d’elle-même et avance, trouve de nouveaux plans (plus ou moins foireux) pour gagner sa vie. La réalisation, l’écriture jouent beaucoup au charme de la web série. L’héroïne nous confie en voix off ses déboires, ses commentaires ; les situations s’enchaînent, on ne s’ennuie pas ; les idées fusent et sont originales (j’adore le « chow chow panda », cette race de chien est trop chou !!). J’espère qu’elle pourra être diffusée en France !

Sanfranland est drôle aussi, mais disons que son thème me paraît moins frais. Si les situations peuvent se réinventer, c’est un peu la même chanson : la jeune femme va se remettre en question, entre virées folles, pyjama partys avec ses copines, et sûrement des garçons vont s’immiscer dans cette affaire… Un genre de Sex and the City sous le soleil de Californie et plus soft…

 

J’ai eu un peu de mal à me plonger dans d’autres web séries. L’absence des sous-titres, bien que je me débrouille en anglais, a peut-être joué. De même la succession des sujets les uns à la suite des autres sans pause n’était peut-être pas une condition idéale pour bien s’imprégner de chaque projet. Pour L’Equipe, d’habitude, je suis fan du policier/espionnage/organisation criminelle, mais là, j’ai moins accroché. Des situations/personnages prévisibles ? comme la tueuse professionnelle sexy, le flic infiltré et son rite de passage ? J’aurai plus vu un tel thème traité dans un format plus long, pour développer les protagonistes et évènements. Pour Haphead, même si j’avais compris que les jeux vidéo étaient au cœur de l’histoire, au début, j’ai cru que la société était divisée en plusieurs castes, notamment à cause du tatouage du père, « outcast ». Donc oui, cette fois-ci, l’humour m’a davantage captivée. En ce qui concerne Neffy, elle joue sur un autre registre : poignante, chronique sociale, rencontre entre deux êtres résignés, perdus. Elle est plus dure et relate une réalité qui émeut.

Les web séries se défendent bien. Elles proposent des sujets intéressants et variés. Elles ont l’avantage d’être courtes. Un genre prometteur !

 

A lire également sur Séries Mania S6 : Empire - GallipoliTellus

Tous les articles de cette saison et des précédentes

 

Et vous, qu'en avez-vous pensé ?

Sériecalement vôtre,
VK

24 août 2019

ENNEMI PUBLIC, SAISON 2

 

Je viens de terminer la saison 2 d’Ennemi Public, diffusée sur TF1 Séries Films. Dire que j’ai failli la manquer ! En effet, c’est en consultant mon programme TV pour passer le temps que j’ai découvert le passage d’Ennemi Public sur cette chaîne pendant l’été. S’il y a eu une communication autre (via des publicités), dans ce cas j’ai dû la rater… et je dirai que c’est un peu dommage de ne pas avoir des campagnes de promotion avec un peu plus d’envergure (à moins que l’inattention vienne de moi bien sûr).

Cela fait aussi un bon bout de temps que je n’avais pas publié sur ce blog (et oui, d’autres projets sont arrivés entre-temps^^). Ennemi Public m’a donné envie d’écrire cet article. Sachez que j’en avais déjà partagé un, suite au festival Séries Mania, disponible ici.

 

J’ai, pour utiliser un terme familier, kiffé la saison 2. Je l’ai préférée à la première. Cette dernière m'avait intéressée, pas captivée. La deuxième m'a charmée. Tant mieux, mon enthousiasme s'est renforcé au fil des saisons.

La saison 1, telle qu’elle avait été construite, était cependant nécessaire pour cette seconde saison, suite logique avec de nouveaux éléments.

 

Attention, la suite contient des spoilers.

 

 

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La saison 1 posait les bases. Pour développer l’univers de la série, elle proposait une intrigue policière assez classique sur le thème du ‘’whodunnit ?’’. Un tueur en liberté conditionnelle qui s’installait dans un village paisible et perdu dans la nature. Un enfant qui disparaissait ensuite. Forcément, tout le monde accusait le tueur. S’enchaînaient alors plusieurs pistes, des déchirements entre les villageois dont la vie sans histoires était désormais bousculée par l’arrivée de cet individu odieux dont on ne voulait pas la présence. On arrivait enfin à la découverte de la vérité et un cliffhanger pour accrocher le téléspectateur à une éventuelle saison 2.

Avec cette deuxième salve d’épisodes, on retournait au village. On y retrouvait les mêmes personnages. Certains en reconstruction, d'autres en tentative d’imposer de nouvelles règles du jeu après les événements tragiques. On replongeait dans une enquête policière intimement liée au passé de Chloé Muller, pour rester dans le domaine du polar.

 

 

Même si tous les personnages n'étaient pas liés à l’enquête, j’ai bien aimé suivre leur évolution.

Comment le père et le fils Stassart survivaient dans un village qui les considérait maintenant comme des pestiférés, alors que techniquement ils n’avaient rien fait (puisque c’est la mère la meurtrière). La détresse du jeune Emile était touchante. On était aussi sensible au père qui faisait son possible, avec parfois maladresse, pour continuer à vivre ; et qui éprouvait un sentiment de culpabilité (qu’aurait-il fait si ça avait été lui ?).

L’acceptation de Lana, puisqu’elle revenait travailler avec l’époux de celle qui a assassiné son fils, était touchante aussi. A l’inverse de son mari, elle avait choisi d'avancer malgré tout.

Comment Béranger apprenait à revivre en liberté avec toute la méfiance des locaux. Méfiance tout à fait compréhensible au vu de ses crimes horribles. Comment Béranger se bonifiait pour Mona, pour lui permettre de s’envoler alors qu’elle n’avait reçu que du mépris de la part de son entourage. A noter que son frère est une véritable ordure… la scène du rasage était choquante, d’une violence psychologique et morale. Scène dure mais bien pensée.

Il était intéressant de se replacer dans le même environnement et de voir les conséquences des événements passés et la reconstruction des victimes, ancien bourreau, policiers ; mais également de suivre de nouveaux personnages. 

 

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Quid de l’enquête policière ? Haletante. Le suspens grandissait d’épisode en épisode. Les étapes de l’enquête et les rebondissements étaient bien dosés à chaque épisode. Je n’ai pas vraiment de critiques à faire car franchement, le déroulement de l’enquête m’a plu.

On repartait sur le traumatisme de Chloé, à savoir la disparition de sa sœur Jessica. Comme on savait qu’elle était encore en vie depuis le cliffhanger de la saison 1, il était évident que sa recherche serait l’investigation qui mènerait la saison 2. On ne pouvait pas répéter une saison 1 avec une nouvelle disparition d’enfants, ça aurait été sans valeur ajoutée. On aurait pu penser à un autre crime, mais comment expliquer le retour de Chloé ?

La recherche de Jessica était par conséquent la piste la plus cohérente. D’une part parce qu’elle faisait écho à Chloé, d’autre part parce qu’elle concernait le kidnapping d’enfants, donc justifiait la présence de Béranger et permettait la replongée dans Vielsart. D’ailleurs, j’y pense, il n’est plus le seul ennemi public, il partage la vedette avec Van Acker… donc si un de ces personnages devait disparaître, le titre de la série resterait logique^^

 

 

J’ai bien aimé le focus sur la vie en communauté de Paul et "ses" filles. Son délire, malsain, était scénaristiquement singulier.

On aurait pu s’attendre à un énième pervers enlevant des petites filles pour assouvir des désirs répugnants et les tuant une fois ces désirs assouvis ou parce qu’elles avaient dépassé un certain âge et de ce fait ne l’intéressaient plus.

On se rendait compte qu’en fait, son but était de protéger ces filles d’un monde dangereux. Pour cela, il les avait préparées au combat et préservées dans un "paradis". On aurait pu s’attendre à ce que ce groupe soit une secte avec des membres masculins servant de soldats et des membres féminins réduits aux tâches ménagères et formant le harem du leader. On découvrait qu’il s’agissait d’une secte à 99% féminine, le 1% étant représenté par Paul, et que lui-même ne les touchait pas. Il s’agissait d’une secte à caractère religieux, avec un chef se prenant pour Jésus ("look Jésus" quand tu nous tiens)...

Bien qu’ayant subi un lavage de cerveau, les victimes n’avaient pas pour autant tout oublié de leur vie d’avant, et en grandissant, commençaient inconsciemment ou non à développer des signes de rébellion (aller au-delà de la clôture, etc.).

Evidemment, le raisonnement de Paul restait tout autant pernicieux, mais il différait d’autres cas vus dans des séries télévisées.

 

Petite parenthèse sur le juge d’instruction ou procureur (je ne me souviens plus du terme exact), très pragmatique : ni en désaccord perpétuel avec la police, ni en supporter aveugle de celle-ci. J’ai trop adoré sa réponse à Michaël quand celui-ci justifie sa démission par le fait qu’il n’a rien pu faire : ‘’Je n’ai rien fait.’’ ‘’Peut-être parce qu’il n’y avait rien à faire !’’ (arrête tes jérémiades et retourne bosser).

  

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Que dire du dernier épisode de cette saison ? Diablement frustrant… parce qu’une saison 3 devient absolument nécessaire pour connaître le fin mot de toute cette histoire !

J’ai eu de la peine pour Chloé qui n’a pas encore pu sauver sa sœur mais l’a aperçue (savait-elle que c’était Jessica ?). Elle aura eu pour lot de consolation : une lettre écrite par sa sœur qui montre qu’elle ne l’a pas oublié, le sauvetage de Jasmine et Nelly (sa réadaptation sera dure). J’ai eu de la peine pour le copain de Jessica. Comment sa relation avec Paul va-t-elle évoluer ? Il ne manquerait plus qu’elle découvre qu’elle est enceinte…

 

Des questions restent en suspens. Il est certain que la traque de Paul va continuer dans la saison 3. Je vois mal comment et pourquoi on n'irait pas dans ce sens.

Où va-t-elle nous mener ? Va-t-on quitter Vielsart pour un autre lieu ou va-t-on alterner entre Vielsart et un autre endroit ?

Les filles vont-elles se rebeller ensemble ? L’équilibre du groupe me semble sur le point d’être remis en question… Que va faire Paul en découvrant ce qu'il considère comme "déviances" ?

Qui des personnages de Vielsart ? Comment continuer à les faire évoluer s’ils ne sont pas impliqués de près ou de loin par cette traque ? Par rapport à Béranger ? Lui-même, a-t-il succombé à ses vieux démons ou n’a-t-il fait que jouer la comédie pour mieux duper tout le monde ? Est-il la bête évoquée par Nelly ? J’ai aussitôt pensé à lui quand Nelly en a parlé (je ne sais plus si ce surnom avait été introduit en saison 1…). A-t-il un lien plus étroit avec Paul ?

Reverra-t-on Mona maintenant qu’elle poursuit son chemin dans le domaine du droit ? Moi, ça m’intéresserait. Par exemple en tant que stagiaire qui serait amenée à travailler sur l’enquête. Ou qui découvrirait le subterfuge de Béranger (voire tomber sous sa coupe ?).

Si on retrouve les habitants de Vielsart, il y a un autre que j’aimerais revoir : Judith. A condition que sa présence reste pertinente par rapport à l’histoire, mais pourquoi pas ? On l’avait recroisée une fois dans la seconde saison. Ma foi, elle avait une sale mine. Je serai curieuse de connaître ses galères en prison : s’est-elle fait tabassée par ses codétenues à cause de la nature de ses crimes ? C’est ce que j’avais déduis en voyant ses bleus lors de la visite de Patrick et Emile. En tout cas, s'ils restent dans les parages (quid de la décision de l’assistante sociale ?), cela me semblerait possible de faire allusion à Judith une fois. D’ailleurs, Patrick, avec d’autres habitants, va-t-il s’interroger de la disparition d’un des leurs, même si c’était un voyou ?

 

Bref, s’il vous plaît donnez-nous une saison 3.

  

Sériecalement Vôtre,

VK

29 avril 2012

AVANT PREMIERE "CALL ME FITZ"

Mes évènements…

 

 

J'ai eu la chance d'assister à l'avant première de Call Me Fitz, diffusée par la chaîne Serie Club, en la soirée du jeudi 19 Avril, à la Cité de l'Architecture à Paris.

Le pitch de cette série ? L'histoire de Richard Fitzpatrick, plus connu sous le diminutif « Fitz » (d'où le titre), vendeur de voitures d'occasion de son état, et doublé d'un amateur de femmes, d'alcool et autres substances autant dangereuses qu'illicites. Un vendeur prêt à tout pour rester le meilleur dans son domaine, quitte à recourir à des méthodes peu orthodoxes. Après un accident de voiture, celui-ci se retrouve à travailler avec un homme débarqué de nulle part et qui se présente comme sa conscience. Oui, vous avez bien lu. Ce nouvel arrivant, du nom de Larry, prétend être la conscience de Fitz et tente alors de tout faire pour le ramener sur le droit chemin, au grand dam de Fitz qui ne veut absolument pas changer de vie et qui va devoir composer avec cet associé bien embarrassant pour son mode de vie adoré.

 

J'ai passé une agréable soirée, d'autant plus que la projection se déroulait en présence de l'acteur principal,  Jason Priestley (alias Fitz dans la série) !!!

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Tout commença par un cocktail dinatoire bien fourni, et champagne à volonté. Alors que je dégustais avec plaisir ces petits plats qui s'offraient à moi, je vis entrer dans la grande salle Jason Priestley. Il était impossible de le manquer car celui-ci était entouré par une troupe composée par les organisateurs de l'évènement, des photographes et invités avides de dérober une photo de et avec lui. Au départ, je pensais qu’il me serait impossible de l'approcher de près, vu le cordon de personnes qui le ceinturait. Alors je me contentais de le regarder de loin sortir de la salle pour monter les marches de la terrasse et admirer la vue sur la Tour Eiffel. Je sortis, moi aussi, mais restais en bas des escaliers et tentais néanmoins de prendre une photo... Pas tellement réussie car je ne voyais rien de lui, ou, au moment où j'appuyais sur le bouton de mon appareil, Priestley tournait la tête. Quelques minutes plus tard, je m'aperçus que des invités commençaient à poser avec lui pour des photos souvenir personnelles. Du coup, je me suis dit « et pourquoi je ne tenterais pas ma chance? ». C'est pas comme si je forçais le dispositif de sécurité telle une fan hystérique, mais si apparemment l'acteur se prêtait au jeu, je pouvais saisir ma chance. Je suis donc montée sur la terrasse et me suis faufilée entre la horde de personnes. C'est dans ces instants que l'on voit l'avantage de ne pas avoir un gabarit imposant, puisqu'on peut se déplacer dans une foule sans bousculer tout le monde et gâcher la vue de certains. Malheureusement pour moi, quand j'arrivai près du but, l'organisatrice décida d'arrêter l'exercice pour diriger Priestley à l'intérieur de la salle. Je repartis bredouille de mon escapade pour reprendre quelques pièces du cocktail. La chance me sourit cependant. Priestley s'en alla refaire un tour du côté de la terrasse, pour y donner une interview filmée à un journaliste. Je suivis le mouvement et réussis à me retrouver dans un coin à côté du journaliste qui interviewait Priestley. De cette séance de questions-réponses en ressortirent plusieurs photos de l'acteur avec, en prime, des images de la Tour Eiffel en arrière-plan. Après l'interview, Jason posa pour les photographes et je pus me rapprocher pour avoir des photos de face (jusqu'alors, je n'avais que des photos de profil, ce qui en soi, était déjà fantastique). Jason redescendit et, à l'entrée de la salle de réception, il s'arrêta pour discuter avec une jeune femme. Je n'ai aucune idée de la nature de leur conversation, j'étais trop occupée à rester dans les parages pour espérer une photo en sa compagnie. Après la conversation, Priestley se porta volontaire pour faire d'autres photos avec les invités, à commencer par la jeune femme avec laquelle il venait de parler. Ce fut le moment ou jamais pour moi de lui demander si je pouvais être la prochaine à poser avec lui. Il me répondit avec un « sure » amical et c'est ainsi que je fus la suivante à me mettre à côté de lui pour une photo inoubliable, en demandant à une invitée de se transformer en photographe pour immortaliser et instant. Ma patience avait finalement payé !! Comme j'étais contente !! Et oui, ce n'est pas tous les jours que l'on fait une photo avec un acteur d'une série télé culte !! (pour des raisons d'anonymat, je ne publierai pas cette photo)

 

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Après un cocktail dont j'avais profité très modestement (rappelez-vous, je suivais Priestley), les invités furent dirigés vers la salle de projection. Un long parcours semé d'escaliers, d'ascenseurs et de couloirs. De quoi se perdre si on n'était pas familier du lieu. Nous arrivions dans la salle de projection et dûmes patienter plusieurs minutes devant les différentes bandes annonces de Série Club: White Collar, Hung, Lip Service, New York 911, Justified et autres séries. Vint enfin le moment où Jason Priestley se leva pour dire quelques mots sur sa nouvelle série, qui en est à présent à sa troisième saison outre-Atantique (l’équipe est dans les starting blocks pour tourner la quatrième), mais dont nous allions voir les deux premiers épisodes de la saison 1 en cette soirée. Jason prononça quelques mots en français, so cute. Il ajouta avec humour qu'il préférait se mettre une balle plutôt que rejouer Brandon dans un téléfilm basé sur Beverley Hills, avant de nous laisser découvrir Call Me Fitz.

 

 

Call Me Fitz surfe clairement sur la vague des antihéros arrogants, égoïstes, antipathiques, cultivant les excès à souhait. Richard Fitzpatrick, ou Fitz pour les intimes, vend ses voitures d'occasion en séduisant les femmes, « joue » avec la secrétaire dans une voiture quand il n'est pas en train de travailler, se ravitaille en herbes auprès du garagiste de la concession. Bref, Richard est l'exemple type du dépravé et personnage qu'on adore détester. Un personnage qu'on sait qu'il est mauvais mais pour lequel on ressent une certaine attirance parce que c'est sa façon d'être qui nous fascine. Un peu comme Sue Sylvester dans Glee ou le docteur Romano dans Urgences. Deux personnages qui horripilent leur entourage par leurs paroles acerbes appuyées d’images et pour lesquels j’étais en admiration devant leur inventivité verbale (enfin, cette inventivité venait surtout des scénaristes que j’admire pour leur travail créatif). Deux personnages détestables mais que j’adorais, justement parce qu’ils étaient uniques en leur genre… Mais retournons à notre sujet. Les voix-off et les images au début du pilote sont à la fois concises et explicites pour nous brosser le portrait du personnage. Ainsi voit-on Fitz lors de soirées entouré de femmes, de bouteilles d'alcool, de drogue, la chemise entrouverte, un sourire grandiose d'individu qui profite de la vie sans penser à autre chose que justement profiter de la vie et de ses plaisirs charnels. Ainsi entend-on au début Fitz mettre les choses au clair: « Il est très rare de rencontrer un homme qui vous impose le respect, un homme dont vous êtes fier, le genre d'homme qui vous pousse à devenir meilleur ». Et là, la chute: « Et bien cet homme n'est pas Fitz ». Le générique est aussi dans ce style et met bien en contradiction Fitz et Larry. Un Fitz qui aime batifoler avec les filles et un Larry coincé, gêné. Un Fitz dans le plus simple appareil et un Larry en costume blanc, tenue d'innocence ou de droiture. Un Fitz dans la trempe des golden boys hyper confiants, le beau gosse, quoi, et un Larry plus dans le style du garçon timide, naïf, mal à l’aise avec la gente féminine. Deux acteurs qui se contrastent déjà par leur physique. Quand vous mélangez ces deux gabarits et attitudes, vous obtenez un cocktail explosif en situation hilarantes, entre un homme qui cherche à assagir le second qui n’en peut plus d’avoir le premier sur son dos et qui ne veut absolument pas changer de vie. Ajoutez à cela une secrétaire un peu « blonde sans cervelle » (ne vous inquiétez pas, je n’ai rien contre les blondes) qui cherche à casser son image, un mécanicien pas très malin, un père autoritaire prêt à dénigrer ses enfants, une sœur pas très aimable et vous finissez sur une série déjantée, mais aussi un peu caricaturale.

 

Est-ce à cause du champagne offert avant la projection que je n’ai pas totalement accroché aux premiers épisodes de la série ? Peut-être. Toujours est-il que certains passages étaient lourds. Dans l’ensemble, Call Me Fitz est un show fou fou fou qui mise sur l’exaspération de Fitz à toujours avoir Larry dans ses pattes où qu’il aille, quoiqu’il fasse pour se débarrasser de lui. En fait, Larry est comme le type qui vous colle en permanence en pensant que vous êtes tous les deux très proches alors que vous, vous êtes indifférent et que vous ne comprenez pas pourquoi cette personne parasite votre vie. Le type qui vous énerve et auquel, si vous êtes du genre gentil et courtois, vous n’oserez pas dire de but en blanc ses quatre vérités de peur de le blesser. Fitz lui, ne se fait pas prier pour tenter de dégager Larry de son existence, quitte à envisager un meurtre et à le mettre en pratique (avec échec, bien entendu et heureusement, sinon la série n’a plus aucun intérêt). Cependant, voilà, il est vrai que certains moments prêtaient à sourire, mais pour moi, c’était sans plus. Certaines situations étaient soit trop caricaturales, soit trop peu crédibles. Par exemple : Fitz est prêt à tout pour vendre sa voiture. Au début du pilote, on le voit avoir un accident alors qu’il faisait essayer une décapotable rouge à une cliente qui, à la suite du drame, est plongée dans le coma. Là, problème de taille pour Fitz : l’accident va lui coûter très cher du point de vue des finances de la concession. Celui-ci, pour minimiser ses pertes, se met en tête de faire signer le document d’achat à la pauvre accidentée. Et pour cela, il se met en tête de la réveiller. Parmi les tentatives : quelque chose qu’il doit faire sous les draps. Finalement, interrompu par Larry, il décide de passer à un plan B et kidnappe la malheureuse. Une situation que j’ai trouvée ridicule, en fait. Je sais que les séries permettent aux gens de pouvoir s’évader un peu, et que parfois, il n’y a pas de mal à montrer une aventure qui sorte de l’ordinaire, mais dans le cas de Call Me Fitz, c’était un peu too much. Sérieusement, seriez-vous prêt à kidnapper une femme dans le coma ou à lui donner du plaisir physique pour la réveiller afin de lui faire signer des papiers ?

 

Ensuite vient la girl scout qui m’agace un peu. En résumé, cette girl scout (dont j’ai oublié le nom) a assisté à l’accident et on ne sait pour quelle raison, elle veut aider la fille de la victime (nom encore oublié) à faire condamner Fitz. Ce dernier était en effet au volant, n’était pas très sobre, et tout de suite après l’accident, a positionné la victime à la place du conducteur pour se couvrir. Sauf qu’il n’existe aucune preuve qui place Fitz au volant de la voiture, et la girl scout est arrivée une fois que Fitz avait fait l’échange. Par conséquent, le combat de la fille de la victime s’annonce difficile. La girl scout commence à empiéter sur la vie de la fille de la victime par sa présence et on voit bien que la jeune femme en est agacée. On sent que cette fillette a la dent dure contre Fitz et qu’elle cache quelque chose. Il y a peut-être un lien qui unit les deux, parce que sinon, pourquoi cette girl scout tiendrait-elle autant à faire couler Fitz ? Serait-il son père biologique et aurait-il abandonné sa mère ? Quoiqu’il en soit, cette fille m’énerve un peu, et lui arrive-t-il de changer de tenue de temps en temps, parce qu’on la voit toujours en béret rouge et veste militaire avec son écharpe de médailles ?? Les personnages sont parfois caricaturaux (comme la girl scout).

 

Quant à Larry, son explication concernant son identité est ambiguë. Il se présente en effet comme la conscience de Fitz. Il arrive de nulle part, devient par on ne sait comment cogérant de la société et est la conscience de Fitz. En plus de cela, il connaît pas mal de détails sur la vie de Fitz qui en est troublé quand Larry les lui révèle. En réalité, le personnage de Larry est… Bizarre. Qui se cache vraiment derrière ce bonhomme ? Au départ, on pourrait croire que ce Larry, étant donné qu’il est la conscience de Fitz, n’est pas réel, qu’il pourrait être l’ange qu’un personnage, en proie à un dilemme, voit s’affronter avec la version diable de lui-même pour tenter de le faire pencher de son côté, par exemple. Or Larry est bien réel. De plus, on voit Larry pour la première fois juste après l’accident de Fitz. Celui-ci trébuche et en tombant, se cogne la tête contre une grosse pierre. Sonné, il voit apparaître un lapin géant qui n’est autre que Larry déguisé en lapin courant vers lui (je me demande bien la signification de cet animal). Et donc à ce moment précis, Larry est bien le fruit de l’imagination de Fitz. A moins qu’on ne soit dans de la science fiction (et vu le ton de la série, c’est peu probable), Larry se serait-il matérialisé en homme ? C’est ce détail qui m’intrigue. D’où : Larry serait il un ange ? Si oui, ce serait étrange, si on se réfère au ton de la série. Ensuite, le comportement de Larry est assez déstabilisant pour quelqu’un agissant dans le bien d’autrui. Notamment lors de cette scène où l’on voit Larry déjeuner. Certes, Larry est un homme aux antipodes de Fitz : innocent, un peu gauche, mais dans la scène du déjeuner, Larry a plus l’air d’un parfait idiot que d’une « conscience ». Il est évident que la série joue sur l’opposition entre les deux hommes, mais il y a quelque chose de forcé quand on regarde Larry manger avec son bavoir et qui, par conséquent, dessert le personnage dans sa mission.

 

Enfin, dernier point des éléments qui m’ont rendue sceptique, l’abondance du mot « fuck », qui à force d’être répété toutes les deux minutes, finit plus par énerver que faire sourire. On ne saurait se passer de ce terme pour mettre en valeur la grossièreté de Fitz, mais trop de ce vocabulaire tue ce vocabulaire.

 

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Je retiens quand même des points positifs à ce début. La prestation de Jason Priestley est excellente. Il a la dégaine du parfait sale type égocentrique, sexe, drogue et rock’n’roll. Il est juste impeccable dans son rôle. Le personnage de la fille de la victime est également intéressant : c’est même le personnage le plus terre à terre et « sérieux » dans ce monde de déjantés.

 

Autre point qui a attiré mon attention : la musique. Les différents habillages musicaux collent parfaitement à l’ambiance de la série, accompagnent parfaitement les situations. Surtout, j’aime bien ce genre de composition. Le générique offre une musique digne de celles que l’on peut entendre dans les cabarets, univers de légèreté, fête, d’évasion. D’ailleurs, les images du générique rappellent cet univers, ou plutôt les scènes de film traitant de la fin du XIXème début XXème siècle où l’on voit des hommes profiter de femmes dans des maisons closes et où tout le monde fume et boit diverses liqueurs. Une musique légère, joyeuse.

 

 

Conclusion :

Mes + : Le jeu de Jason Priestley/ La musique/ Le portrait du personnage de Richard Fitzpatrick.

Mes - : Des situations qui censées être drôles, ne m’ont pas décroché le moindre sourire car lourdes dans l’humour/ Certains personnages et situations caricaturaux.

 

 

Sériecalement Vôtre,

VK

 

1 juillet 2012

COLD CASE, EPISODE 7*22, "SHATTERED"

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion fr)

 

 cold case


C’est sur cet épisode que la très belle série Cold Case a tiré sa révérence. Une magnifique série qui a, à mes yeux, marqué le petit écran en jouant avec brio et subtilité sur le thème de l’émotion, la nostalgie, le remords, les regrets et les actes manqués, mais aussi les souvenirs heureux. Cold Case n’était pas qu’un simple cop show de plus. Elle était un cop show avec une identité propre et qu’on ne pouvait aucunement comparer avec un autre, tout simplement parce qu’elle était unique en son genre. Une identité forgée par l’utilisation de flashbacks (à la mise en scène soignée et digne d’une œuvre d’art pour beaucoup) et de chansons de légende (mais aussi de chansons moins connues mais toutes aussi poignantes) dont les paroles collaient si bien au sujet abordé dans les épisodes qu’elles donnaient l’impression d’avoir été écrites pour ces épisodes. Cold Case a fait partie de mon top 5 des séries favorites, et restera dans ce classement, je n’en doute pas. Il y avait une saveur bien particulière dans cette série qui ressemblait plus à un poème qu’à une simple enquête policière. A côté des flashbacks et des musiques, on note également le casting impeccable, notamment en ce qui concerne les versions présentes et passées des différents protagonistes. Certains acteurs étaient d’une ressemblance à s’y méprendre, et ceci ne faisait que rendre les interrogatoires, confessions, ou simples discussions plus fortes. Les scènes dans le passé nous transportaient aux côtés de la victime, et on se surprenait à la prendre en affection (voire quelque fois à la détester), à ressentir ses émotions. On avait parfois l’impression de vivre dans l’époque, et on en ressortait parfois écœuré, scandalisé par la bêtise humaine. Une série d’une beauté incroyable et inoubliable.

 

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Qu’en est-il par contre de son dernier épisode ? Ce n’était pas l’un des meilleurs, ce n’était pas ce que j’appellerai un « épisode coup de poing » (i.e., dénonçant des faits historiques injustes, horribles, tels l’épisode « Strange Fruit » sur la pendaison d’un jeune noir dans les années 60), mais c’était un épisode tendre, empreint de fraternité et aussi d’injustice. On y suivait une Lilly recherchant sa sœur Christina encore une fois mêlée à des affaires louches et dangereuses. Malgré sa relation conflictuelle avec sa sœur, on voyait bien que Lilly tenait beaucoup à elle. Preuve qu’il ne faut pas toucher à la famille de Lilly, cette scène brutale de Lilly en train de fracasser le visage du méchant avec son arme et un regard de fureur meurtrière. C’était violent, mais tellement génial à voir.

 

Autre point intéressant dans l’histoire, la relation entre Scotty et Lilly. Scotty arrive sans hésitation pour apporter son aide à Lilly. Et quand bien même elle risque de flirter dangereusement avec la limite, il accepte de l’accompagner sans rien demander. Ces deux coéquipiers sont plus que des coéquipiers : ils sont comme une véritable famille. Et cette image de famille est d’autant plus frappante lors de la scène finale, où l’on voit Scotty, Lilly, Christina et le bébé dans la voiture, sur la route vers Philadelphie. Scotty regarde dans le rétroviseur pour vérifier si tout va bien à l’arrière où sont installées les Rush. De plus, ils parcourent une route longeant la mer. Cette image dressait vraiment le tableau d’une jolie petite famille s’en allant paisiblement en vacances, d’une famille s’étant retrouvée et maintenant promise à de meilleurs jours ensoleillés. Lilly et Scotty entretiennent une très belle relation parsemée de beaux moments de complicité, d’émotion, mais également de clashs. Un clash que l’on a pu voir lors de l’aveu de Scotty sur sa conversation avec Christina. Lilly lui en veut, peut-être se montre-t-elle injuste en ne pensant qu’à elle, et lui, il lui répond que lui aussi a des problèmes familiaux à gérer. Et là, Lilly se rend compte qu’elle a eu une réaction un peu exagérée vis-à-vis de Scotty. Un beau moment d’émotion, tout comme les courts flashs des sœurs Rush sur la plage. Des moments très courts, joyeux, qui sont à 360° de la situation périlleuse d’aujourd’hui mais qui rappellent qu’il fut un temps où les Rush étaient heureuses.

 

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En parallèle, on assistait à la dernière investigation de Cold Case. Une affaire pas vraiment exceptionnelle, mais tout de même « sympathique » à suivre. Mais à la différence des autres, celle-ci était différente dans la mesure où finalement, on n’insistait pas beaucoup sur la victime, mais plus sur Doherty et son fils. En effet, d’habitude, on découvre le passé de la victime qui occupe en ce sens une place prépondérante dans les flashbacks. Or ce n’était plus le cas ici. L’enquête était davantage centrée sur la manipulation de Doherty vis-à-vis du rapport pour protéger son fils, et donc de cet abus de pouvoir par un représentant de la loi. Devait-on le mépriser pour cet acte ? Oui et non. Oui parce qu’il avait délibérément corrompu une investigation et par cette action, laissé un crime impuni alors que sa mission était de protéger et servir. Non parce qu’il l’avait fait pour sauver son fils. Quel parent ne tenterait pas l’impossible pour secourir son enfant ? Dans un côté plus léger, j’ai adoré le plan imaginé et mis en scène par Will, Nick et Kat pour prendre le revolver de Doherty. La musique qui accompagnait cette scène collait parfaitement. J’ai adoré aussi voir Jeffries énervé empoigner le flic dans les toilettes. Cet homme est impressionnant, physiquement et émotionnellement parlant.

 

En revanche, ce que je trouve dommage, pour se Series Finale, c’est de ne pas avoir vu toute l’équipe travailler ensemble sur l’enquête. On avait un peu l’impression de voir une équipe scindée en deux, avec chaque policier de son côté. On perdait, en un sens, ce côté famille dans son ensemble. J’entends par là toute l’équipe car évidemment, ce côté sautait aux yeux pour le duo Lilly et Scotty. Et même pour le reste qui préfère se souder pour creuser une piste malgré les risques professionnels, parce que ce qui l’intéresse, c’est la vérité. Ainsi, l’épisode perdait un tout petit peu de son charme dans la mesure où toute l’équipe n’était pas réunie. J’aurai bien vu une scène rassemblant tous les membres autour d’un verre dans le bar des policiers, sans pour autant renoncer aux deux recherches. Cela aurait été une très belle image pour clore la série. Alors me direz-vous, à l’époque, on ne pouvait pas deviner à l’avance que la série serait annulée. Mais pour celles et ceux qui ont suivi l’affaire, étant donné que le show avait été menacé d’extinction à la fin de la saison 6 pour être finalement sauvé au détriment de FBI : portés disparus, l’équipe de la série aurait pu, par prudence, prévoir qu’une annulation n’était plus qu’une question de temps pour Cold Case, et donc offrir une belle scène de réunion pour la fin de la septième saison, qui s’est avérée être la dernière. En outre, le choix des acteurs pour jouer l’ami du fils de Doherty m’a semblé peu crédible. En effet, la version « âgée » était représentée par un acteur Afro-américain, alors que la version « jeune » me paraissait ne rien avoir d’Afro-américain. Du coup, voir les deux versions m’a un peu surprise.


Quoi qu’il en soit, je ne regrette absolument pas d’avoir visionné cette conclusion. Cold Case gardera toujours une place dans mon cœur de sériephile. Maintenant, la boucle est bouclée, Cold Case est elle-même devenue un Cold Case, mais un Cold Case qu’on n’oubliera pas sur une étagère poussiéreuse. Et pour les déjà nostalgiques, voici le très bon dossier réalisé par le site AlloCiné sur Cold Case :

http://www.allocine.fr/article/dossiers/series/dossier-18591505/

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

26 mai 2012

MON COUP DE COEUR POUR PROFILAGE

Comment j’ai découvert Profilage…

 

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Ce printemps 2012 aura été marqué par une rencontre télévisuelle qui ne m’aura pas laissée indifférente. Comme le mentionne le titre, j’ai été conquise par la série Profilage, à tel point que j’en suis devenue accro. Alors, me direz-vous, comment se fait-il que je sois tombée dans les mailles de Profilage seulement aujourd’hui alors que la série existe depuis trois ans ? Ma foi, je ne sais quoi vous répondre… A part qu’il m’arrive parfois (voire souvent) d’avoir un train de retard sur certaines séries, et j’assume pleinement. Bah oui, je ne peux pas tout voir, et passer mes nuits à me gaver de séries, ce n’est pas trop mon truc (mes yeux ont besoin de repos…). J’aime bien y aller à mon rythme, lentement mais sûrement (dit-elle pour se rassurer…). Et puis, comme le dit l’adage, mieux vaut tard que jamais, pas vrai ? La vie est faite de surprises qui arrivent sans prévenir et qui sont parfois aidées par un petit coup du destin…

 

Tout avait commencé un après-midi du début du mois de Mars, ou de fin Février (enfin, peu importe, l’important est que cela ait commencé il y a quelques mois), pendant un bilan que je faisais avec mon chef. Au cours de l’entretien, ce dernier m’avait conseillée de m’intéresser à Profilage, en me disant que cela pourrait me plaire étant donné que j’aimais Esprits Criminels. Pour ceux qui ne connaissent pas, Esprits Criminels suit une équipe du FBI traquant des tueurs en série aux quatre coins des Etats-Unis. A l’époque, je ne savais que trois choses sur Profilage. Premièrement, la série avait pour titre Profilage (admirez mon sens de déduction). Deuxièmement, elle était made in France. Troisièmement, l’héroïne était rousse. A part ces éléments, le monde de Profilage m’était totalement inconnu. Un territoire inexploré qui ne demandait qu’à être découvert. D’autre part, je le confesse, jusqu’alors, j’avais principalement baigné dans la culture des séries télévisées américaines, sauf quelques exceptions. En résumé, à part Joséphine ange gardien et un nombre exponentiellement réduit de séries françaises, j’étais une totale ignorante des shows de l’Hexagone… Par conséquent, j’avais pris la résolution d’élargir mon horizon télévisuel et de m’internationaliser (ou me nationaliser, à vous de choisir). Donc Profilage s’avérait être une excellente occasion pour mettre en pratique cette promesse.

 

Pour être honnête, au départ, j’avais un peu d’appréhension à l’égard de Profilage, car j’avais entendu dire que la série n’était qu’un Esprits Criminels à la française. Il était clair que regarder un remake d’une série US ne m’apparaissait guère excitant. Paradoxalement, cet écho attisa ma curiosité, parce qu’étant une grande fan d’Esprits Criminels, si vous prononcez ces deux mots, alors vous avez forcément toute mon attention. En définitive, la réunion des trois arguments : une série recommandée par mon patron + une volonté de me défaire de la suprématie outre-Atlantique + une « version française ? » d’Esprits Criminels me poussèrent à me lancer dans ce qui allait être ma révélation de l’année 2012.

 

Une fois la mission acceptée, je m’attelais illico à la tâche, soit le lendemain soir de ma conversation avec mon boss. Et là, ce fut la grosse claque en pleine figure, et ce, dès le pilote, ce qui, je le souligne, est une chose rare. Alors que d’habitude il me faut plusieurs épisodes avant de réellement accrocher à une série, ce fut le coup de foudre pour Profilage. A  noter que les conditions étaient loin d’être rassemblées pour me faire tomber sous le charme. En effet, j’avais regardé le pilote sur mon ordinateur fixe, situé dans le salon, juste à côté de la télévision. Evidemment, j’avais décidé de visionner le pilote en soirée. En même temps, je n’avais pas vraiment d’occasions de le faire en journée, et par conséquent, la soirée se révélait être le moment propice. Sauf qu’évidemment, mes parents eux-aussi profitaient de leur soirée pour se détendre devant la télévision qui, rappelez-vous, était à cinquante centimètres de l’ordinateur. Résultat des courses : j’avais, dans mon champ de vision, l’ordinateur et une extrémité de la télévision, ce qui n’est pas très pratique, puisque vous êtes tentés de jeter un coup d’œil sur ce qui se passe à la télévision… Alors imaginez en plus si un programme que vous appréciez est retransmis sur le petit écran au même moment où vous vous plongez dans une nouveauté. Ajoutez à cela le bruit de la télévision qui participe grandement à vous distraire de votre ordinateur, surtout quand il s’agit de cris de héros confrontés à une situation critique qui vous amènent à vous intéresser sur le pourquoi du comment de leurs tracas et sur la façon dont ils vont résoudre ce conflit.

Voilà en somme les conditions géographiques, visuelles et sonores dans lesquelles je m’étais retrouvée pour la première enquête de Profilage. Malgré ces tentations de détourner les yeux de mon écran d’ordinateur, j’essayais d’adopter une attitude digne pour faire honneur à cette nouvelle série en ma possession. Bien oui, autant avoir été attentif pour ensuite se rendre compte qu’on aime ou non au lieu de détester alors qu’on a en réalité survolé l’épisode… Faisons les choses correctement, pardi !

 

profilage 3

 

Je ne saurai vous expliquer de façon rationnelle le pourquoi et le comment de ma fulgurante passion pour Profilage, mais il est certain que plusieurs éléments ont joué en sa faveur. Mon coup de cœur débuta dès les premières minutes, lors de la rencontre entre Chloé et Pérac. J’étais morte de rire en voyant une Chloé arc-en-ciel, complètement en décalage avec les tenues sobres de Fred et le médecin légiste sur la scène de crime, en train de se présenter toute souriante et contente à Pérac, plus en mode « c’est quoi, cette grosse blague ????? ». En fait, j’avais commencé à rire un peu avant, avec la question de Chloé se demandant pourquoi l’assassin avait traîné le corps pour le déposer derrière la poubelle ; et Fred répondant que c’était pour le cacher, avec un ton sarcastique, du genre « mais c’est évident, t’es bête ou quoi ? » ; suivie d’un Matthieu regardant Fred en lui sortant un « depuis quand tu parles aux journaleux ?? ». Après, comme il s’agissait d’une enquête policière, il y avait de bonnes chances que j’apprécie la série. En effet, j’ai une attirance pour les cop shows, donc peut-être que je n’allais pas me transformer en une mordue de Profilage, mais au moins, je n’allais pas m’ennuyer. J’étais ainsi disposée à suivre le pilote dans son intégralité, contrairement à certaines séries dont je n’arrive pas à terminer un épisode, tout simplement parce que le sujet ne m’attire pas. Je ne dis pas non plus que ces séries qui ne retiennent pas mon attention traitent de thèmes pourris, à l’inverse, elles peuvent s’avérer intéressantes, mais nous avons tous nos préférences, et il faut bien de tout pour faire un monde… J’avais été sensible à l’humour des premières scènes, il ne me restait plus qu’à aimer la suite.

Bien, ma foi, j’ai adoré l’investigation. Une enquête fouillée, complexe, avec une succession de suspects et un retournement de situation, entrecoupées de bonnes doses d’humour nous montrant dans toute sa splendeur la saveur particulière du personnage de Chloé et le désarroi de Matthieu qui n’arrive pas à s’y faire. J’ai accroché au tandem Pérac/Saint-Laurent, que j’ai trouvé complémentaire, bien dosé, intelligent. Dans la tendance des séries policières associant un consultant avec un flic, j’ai apprécié la collaboration houleuse entre ces deux personnages qui n’est houleuse que parce qu’ils sont tellement différents. Je l’ai trouvé réaliste, en comparaison, par exemple, avec Castle. Ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup Castle, mais voilà, sérieusement, un écrivain avec une détective, c’est moins probable et logique qu’une psycho criminologue avec un détective…

 

Ici, Chloé apporte réellement quelque chose à l’enquête. Elle vient avec sa vision de psycho criminologue, a donc plus de sensibilité vis-à-vis de certains faits, gestes, situations, comportements par rapport à Pérac, qui est plus flic de la vieille école, fonctionnant à l’indice, la preuve, et l’expérience du terrain. Chloé étudie le crime avec le côté psychologique et peut éclairer Pérac sur certains éléments, et ce dernier fait son boulot de flic, en procédant aux fouilles, interrogatoires et arrestations. Le tandem est bien équilibré, chacun a sa compétence et chaque compétence est nécessaire à la résolution de l’enquête. On n’a pas une Saint-Laurent qui relègue tout le monde au placard pour exercer son art et prouver qu’elle sait tout sur tout et qu’elle a toujours raison. Et j’aime cette balance. Ce n’est pas comme Mentalist.

Avant d’aller plus loin, je m’excuse d’avance auprès des fans de cette série. Je ne déteste pas Mentalist, au contraire, j’en regarde les épisodes. C’est juste que j’ai un problème avec le héros, ce qui est un peu gênant, en fin de compte, pour adorer la série. Dans cette série, j’ai l’impression que le Mentalist comprend tout, trouve tout et joue avec les limites (sans en aviser parfois ses collègues) pour arriver à ses fins, en l’occurrence, coincer le coupable. Sauf qu’il est entouré de policiers, d’inspecteurs. Par conséquent, très souvent, j’ai l’impression que ces représentants de la loi sont idiots. Je veux dire, ils sont flics, leur boulot est d’arrêter des criminels. Or, avec le Mentalist, j’ai surtout la sensation que ces policiers sont mis au second plan, à la limite ils suivent aveuglément le Mentalist qui apparaît comme le seul à repérer des indices que personne ne voit. Finalement, celui-ci pourrait résoudre l’affaire sans leur aide. D’ailleurs, dans la première saison, j’avais trouvé Van Pelt invisible et je me demandais parfois à quoi elle servait… De plus, il arrive de temps à autre que le Mentalist se joue de la loi, mais on lui pardonne tout, cf. l’épisode où il refuse de payer une contravention et plus tard, est pris en otage dans la mairie et ne paie finalement pas l’amende. Et je déteste quand on pardonne tout aux héros quand ils franchissent la limite. Or dans cet épisode pris en exemple, Patrick Jane râle, fuit carrément le policier. J’avais même pitié pour ce flic tourné en ridicule. Ma réaction est peut-être exagérée, mais je suis comme ça.

Revenons à présent à notre discussion sur Profilage. Comme je le disais plus haut, j’apprécie le duo Chloé/Matthieu, d’autant plus qu’ils sont en totale contradiction, d’un point de vue comportemental et vestimentaire. Mais surtout parce qu’aucun n’empiète sur l’autre et on a droit à une véritable collaboration. D’un point de vue technique, j’avais trouvé que Profilage était différent. Il y avait du mouvement dans l’image, les dialogues, pas de temps mort. On avait parfois des plans inclinés (désolée je ne connais rien en technique cinématographique donc il faudra vous contenter d’un langage profane). Le pilote était vraiment bien fait, et j’ai accroché super vite.

 

C’est ainsi que dès le lendemain, j’ai enfilé les épisodes suivants. En général, je prends le temps de découvrir une nouvelle trouvaille. Mais là, j’avais vraiment envie d’avancer dans Profilage sans attendre. Je visionnais les épisodes un par un sans jamais éprouver d’ennui, sans jamais me sentir forcée et saturée. Je me suis surprise à essayer de deviner le coupable, ou tout du moins, voir les personnages qui pouvaient avoir quelque chose à cacher. Je fus très fière (ouh la prétentieuse) quand je me suis dite que l’associée du marchand d’art (épisode « Paradis perdu ») était louche (sa citation de la Bible m’avait marquée…). Une série avec des enquêtes travaillées où on n’a pas le temps de s’ennuyer. On avance sur une piste et puis on entre sur une toute autre, en même temps que les témoins et suspects défilent. On a également de bonnes scènes illustratives accompagnant les explications de Chloé sur l’état d’esprit de la victime ou du tueur, et j’aime cet aspect. Cela donne plus de « vie » au discours de Chloé. Et bien entendu, que serait aimer Profilage sans se délecter des confrontations entre Pérac et la décalée Saint-Laurent ? Des moments d’humour pas lourds du tout, mais bien amenés et dosés dans les différents volets (et non pas une suite de gags grotesques). Une série avec des personnages sympathiques et attachants.

Je parle tout le temps de Chloé/Matthieu, mais j’adore la complicité Fred/Hyppolite, ils sont tellement bien, ces deux-là, et la relation Lamarck/Chloé est touchante. Une série avec des situations cocasses, comme la chute de l’armure de chevalier où Pérac ne prend même plus la peine de se retourner tant il sait que Chloé en est à l’origine et que celle-ci s’excuse avec une voix de petite fille. Ou la scène dans l’école où Chloé fait un discours inquiétant sur la construction psychologique d’un enfant de sept ans (je n’ai plus l’âge exact en tête, mais c’était dans les alentours) à partir d’un dessin tout à fait innocent en disant qu’il faut d’urgence intervenir sur ce petit parce qu’il est toujours dans une représentation du monde dans laquelle sa mère occupe une place prépondérante à ses côtés alors que son père en est totalement exclu. Tout cela devant un Matthieu complètement médusé qui ne voit absolument pas où est le mal dans ce simple dessin. Il y avait aussi cette scène avec le commandant remplaçant Matthieu qui avait grandement perturbé Chloé en lui répétant « Je suis d’accord ». Puis celle-ci lui répondait « Comment ça vous êtes d’accord ????? » comme s’il venait de dire quelque chose de choquant. Il y en a tant d’autres, bien évidemment…

 

Quant à Chloé, j’adore ce personnage. Un ovni. Odile Vuillemin est juste parfaite dans ce rôle. Chloé a ce brin de folie, mais la folie dans le bon sens. Elle est un mélange de Brenda Leigh Johnson (The Closer : Enquêtes Prioritaires) pour son côté décalé, capable de provoquer des regards mi-interrogateurs, mi-amusés autour d’elle, et pour le sac devenu accessoire incontournable comme l’est un pistolet pour un policier ; avec une partie de Penelope Garcia (Esprits Criminels) pour ses tenues toujours aussi vives les unes que les autres. Elle a aussi cette attitude un peu « autiste » comme peut l’avoir Spencer Reid (Esprits Criminels, le retour) lorsqu’elle s’engage dans ses hypothèses et explications dont elle seule a le secret et dont elle seule peut comprendre la signification. Sans oublier le même goût que Patrick Jane (Mentalist) pour le thé (on les voit de temps en temps avec une tasse pour Jane/un mug pour Saint- Laurent contenant le sachet de thé). Hyppolite contribue lui aussi à l’humour de la série (notamment lors de ses répliques avec Fred) et j’aime bien son style. En fait, j’ai adhéré à tous les personnages. Chacun se distingue des autres et participe à sa façon à l’humour présent dans la série.

 

profilage 2

 

Maintenant, qu’en est-il de la critique « Profilage, c’est l’Esprits Criminels français ? ». Pour mettre les choses au clair, Profilage N’EST PAS l’Esprits Criminels français. Ou alors il faudra qu’on m’explique, ou alors on n’a pas regardé la même chose… En fait, Profilage n’a strictement rien à voir avec Esprits Criminels (ou CM pour Criminal Minds en anglais). La seule comparaison que l’on puisse faire réside dans l’aspect psychologique abordé dans ces deux shows. Mais c’est tout, la comparaison s’arête là. Les deux séries ont des univers très différents. CM traite de tueurs en série, Profilage non (bien que ce sujet soit présenté de temps à autre dans un volet, mais ce n’en est pas le thème principal). CM met en avant une équipe de profilers du FBI, Profilage, quant à elle, joue sur le duo flic/psycho criminologue et seule Chloé s’y connaît en psychologie criminelle. Dans Esprits Criminels, les héros enquêtent dans des villes différentes, ce qui n’est pas le cas dans Profilage. En regardant de plus près, ces deux séries ont chacune leur identité et il n’est pas possible de faire l’amalgame entre les deux.

 

J’aurais sans doute encore pas mal de choses à écrire, mais je vais me contenter de cet article, pour ne pas vous ennuyer. En résumé, Profilage m’a très agréablement surprise et elle en est même devenue une de mes séries préférées, avec Criminal Minds… J’étais quand même un peu dégoûtée en apprenant que Pérac allait connaître un sort funeste, et j’avais surtout peur de ne plus aimer Profilage dont la saison 3, avec un nouveau commandant, allait bientôt être diffusée (à l’époque où j’avais commencé la série). Finalement, cela n’a pas été le cas, mais j’en reparlerai dans un autre article consacré à la saison 3. En tout cas, Profilage a su tenir en haleine saison après saison avec des enquêtes et des fils rouges intéressants. Louise était super flippante… Et que dire de cette scène finale intrigante à souhait vue dans le dernier épisode de la troisième saison, qui m’a perturbée ? Parce qu’en tant que nouvelle fan, mon cerveau est parti en ébullition quand j’ai entendu ce qu’on a entendu dans cette scène finale. Et me voilà donc à faire des hypothèses plus ou moins farfelues en attendant la saison 4, comme tout fan s’en retrouve à en faire sur sa série fétiche… La mère de Chloé est-elle réellement en vie, ou n’est-ce qu’une imposture ? Si elle est en vie, pourquoi a-t-elle fait croire à sa propre mort ? S’agissait-il d’un moyen de protection pour échapper à un criminel dangereux dont elle aurait été témoin d’un méfait ? Et pourquoi, si la mère est vivante, le père est-il dans un hôpital psychiatrique ? Cela fait-il partie d’une stratégie ? (si le père est accusé du meurtre, du coup, l’ennemi ne peut l’utiliser lui et la fille pour faire pression sur la mère, mais en même temps, c’est un plan risqué). Ou est-ce un plan diabolique entre deux amants destiné à dégager l’élément gênant ? Mais alors, pourquoi faire croire à Chloé que sa mère est morte ?? Non, je vois mal Lamarck jouer les méchants… J’ai hâte de retrouver Profilage l’année prochaine (il va falloir être très patient) pour connaître le fin mot de toute cette histoire…

 

Vous l’aurez compris, j’adore Profilage et ne regrette absolument pas d’avoir accepté de visionner son pilote (j’en remercie au passage mon supérieur pour m’avoir soufflée le nom de cette série)… Et le destin fait bien les choses, puisque maintenant, je regarde la série qui a pris la place de Profilage le jeudi soir, à savoir Section de Recherches, que j’aime bien…

 

Et vous, comment avez-vous découvert Profilage ?

 

Sériecalement Vôtre,

VK

 

Pour se faire plaisir, une petite vidéo trouvée sur You Tube…

13 mai 2012

CRIMINAL MINDS, EPISODE 7*01, “IT TAKES A VILLAGE”

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion US, ATTENTION SPOILERS !!)

 

Bien que la diffusion américaine de cet épisode remonte à Septembre, j’avais envie de vous en parler aujourd’hui (et surtout, je n’avais pas pu le faire avant étant donné la date de naissance de ce blog).

J’attendais ce season 7 premiere avec impatience, car il symbolisait le retour de deux personnages phares de la série, à savoir l’agent Emily Prentiss (incarnée par Paget Brewster) et l’agent Jennifer Jareau (interprétée par A.J Cook). Un petit rappel s’impose pour saisir l’importance de cet épisode à mes yeux, et je pense aussi, aux yeux des aficionados de Criminal Minds (que j’appellerai également CM ou Esprits Criminels).


CM 8


Le caractère spécial de ce volet trouvait son origine un peu avant le début du tournage de la saison 6. La chaîne qui diffusait CM avait décidé de ne plus renouveler le contrat de Paget Brewster et A.J. Cook. Ainsi, les fans avaient-ils pu apprendre, choqués par la brutalité de cette décision, qu’A.J quitterait le show dès le deuxième épisode de la saison 6. Paget, quant à elle, s’en sortait avec un peu plus de chance : elle resterait pour une grande partie de la saison, cependant, à l’inverse de ses partenaires de scène, elle ne tournerait pas les 24 épisodes saisonniers habituels, mais 18. De plus, elle aurait la possibilité de revenir, ce qui laissait un peu d’espoir. Exit JJ, le compte à rebours continuait pour Emily. Celle-ci partit en réalité lors du dix huitième épisode, qui marquait dans le même temps un retour surprise de JJ le temps de 42 minutes. Un épisode magistral, qui restera dans ma liste des épisodes préférés de CM. Les scénaristes avaient offert une très bonne intrigue pour Emily qui justifiait son départ. Ce fut une sortie dans le plus grand art, de loin le meilleur développement que ce personnage ait connu. Certes, on trouvera toujours des critiques à faire sur cette intrigue, mais dans l’ensemble, cette histoire avait un début, une péripétie et un dénouement. Une histoire complète et maîtrisée. Qu’apprenait-on sur Emily Prentiss ? Premièrement, elle avait été agent à la CIA (la classe…). Deuxièmement, durant sa carrière dans cette organisation secrète, elle avait travaillé en coopération avec une équipe d’agents internationaux, et avait fait équipe avec deux britanniques : Sean McCallister et Clyde Easter, une française : Tsia Mosely, et un allemand : Jeremy Wolf. Troisièmement, cette équipe avait enquêté, huit ans auparavant, sur un certain dénommé Ian Doyle et c’est là que les choses n’en deviennent que plus intéressantes et que Criminal Minds s’est transformé en « Criminal Spies », ou « The Criminal Mind Who Loved Me ». L’équipe d’espions internationaux avait du faire une investigation sur un dangereux terroriste surnommé Valhalla et par la même occasion, en dresser son profil. Pour ce faire, Emily s’était présentée comme une trafiquante d’armes sous le nom de Lauren Reynolds pour pouvoir approcher l’homme sous couverture. Elle rencontra Ian Doyle dans un bar à Boston et de fil en aiguille, celui-ci tomba amoureux d’elle. Prentiss joua le jeu et prit de plus en plus une part importante dans la vie de Doyle, tellement importante que ce dernier finit par lui avouer qu’il était Valhalla. Ensuite, Prentiss découvrit que Doyle avait un fils, Declan, et Doyle lui demanda de l’élever avec lui. Prentiss ne put accepter cette perspective de vie (elle ne voulait pas que Declan adopte la vie de son père). Après, il s’avère que le groupe avait arrêté Doyle et l’avait envoyé en Corée du Nord (mais Prentiss n’était pas au courant). Pour effacer les traces de la fausse identité d’Emily, Tsia et Jeremy avaient fait en sorte de faire croire à tout le monde que Lauren Reynolds avait péri dans un accident de voiture. Emily, quant à elle, avait caché l’existence de Declan et mis au point un stratagème pour assurer sa protection et lui donner un avenir plus radieux que celui de trafiquant d’armes et terroriste. Elle avait simulé sa mort ainsi que celle de sa nourrice par balles et avait photographié la fausse scène de crime et les deux faux cadavres.

 

Les scénaristes avaient instillé cette intrigue par un habile jeu de flashbacks et chasse à l’homme dès le douzième épisode de la saison. Ainsi le spectateur découvrait au fur et à mesure lors de courtes scènes Sean rendre visite à Emily pour lui annoncer que Doyle s’était échappé et qu’ils étaient tous en danger ; Emily recevoir une fleur particulière, des appels et messages mystérieux sonnant le retour imminent de Doyle ; Emily en pleine conversations téléphonique avec Tsia qui lui apprenait que Jeremy venait de mourir dans des circonstances intrigantes. Après, Emily revoyait Clyde et Tsia lors de rendez-vous secrets pour établir un plan d’action. Entretemps, Prentiss faisait face à Doyle en plein Washington et celui-ci lui annonçait qu’elle allait bientôt payer pour ses fautes. Arrivait alors l’épisode 17, intitulé « Valhalla » où Ian Doyle se lançait, avec des complices, dans une course à la vengeance en exécutant les personnes qui avaient participé à son extradition en Corée du Nord. Emily ne fut pas dupe et réalisa bien vite qu’il s’agissait de l’œuvre de Doyle, mais garda le silence de peur que Doyle ne s’attaque à ses coéquipiers et à son tour, se lança seule dans une course contre la montre pour régler ses différents en tête à tête avec Ian. Dans le chapitre suivant, soit le 18, ayant pour titre « Lauren », l’équipe des profilers du FBI apprenait, stupéfaite, grâce à l’intervention de JJ spécialement de passage, la vérité sur Emily et Lauren. Hotch et ses agents n’hésitèrent pas une seule seconde, malgré le sentiment de trahison de certains, à voler jusqu’à Boston pour secourir leur coéquipière et membre de la famille. Pendant ce temps, Emily se faisait capturer par Ian et au cours de leur face-à-face, elle lui avoua que Declan n’était pas mort, mais qu’elle l’avait fait croire. A présent, il vivait heureux quelque part (il faut cependant dire que cette confession était loin d’être très intelligente). Les agents du FBI arrivèrent trop tard car Doyle, dans une lutte avec Prentiss, lui enfonça un bout de bois dans le ventre et celle-ci trépassa sur la table d’opération, tandis qu’Ian s’était envolé… C’était sans compter le stratagème de Hotch et JJ qui en réalité, avaient inventé cet immense mensonge pour protéger Emily. L’épisode se terminait sur un cliffhanger où l’on voyait JJ donner des nouveaux faux papiers d’identité à Emily à... Roulement de tambours… Paris, s’il vous plaît ! Les américains auront beau critiquer les français, ils n’en sont pas moins amoureux de notre pays et sa capitale. Cependant, je pense qu’ils en ont une image un peu vintage… Apparemment, Paris rime avec Vespa et Citroën des années 60…

 

Voilà en résumé ce qu’il faut retenir, mais je vous conseille vivement de voir ou revoir le 6*17 et le 6*18. Alors qu’on avait eu droit à ce duo merveilleux d’épisodes, remplis d’action, de suspens, de secrets, et surtout d’émotion, le volet d’ouverture de la saison 7, qui signifiait le retour à temps complet de Prentiss et Jareau (entretemps, les deux actrices avaient finalement été rappelées), fut… Frustrant… Décevant. Un volet loin d’être à la hauteur de l’attente et la qualité de « Valhalla » et « Lauren ». Pris dans son individualité, « It takes a village » était de bonne qualité. L’épisode démarrait sur une commission d’enquête sénatoriale présidée par l’acteur Mark Moses (Paul Young de Desperate Housewives) qui remettait en question certaines actions des agents Hotchner, Rossi, Reid, Morgan, Jareau (réintégrée à la BAU) et l’analyste Garcia. L’équipe se retrouvait sur la sellette à cause de la perte de plusieurs personnes au cours d’une affaire aux allures de croisade personnelle. En effet, l’équipe avait retrouvé Prentiss et devait sauver Declan enlevé par sa mère biologique, tout en mettant un terme à la cavale de Doyle. Bien sûr, il était difficile pour ceux de l’équipe mis dans le secret au sujet de la fausse mort de Prentiss de garder leur objectivité et contenance face à Doyle, ce même homme qui leur avait enlevé à jamais leur amie. En traitant cet épisode sans tenir compte de son contexte, oui, il n’est pas mauvais. Il est même agréable à suivre. On se surprend à se ranger du côté de l’équipe, à être attentif aux raisonnements des différents membres, à découvrir un Aaron Hotchner sans costume cravate et avec, attention vos yeux, une barbe de trois jours. Il y a du rythme dans cet épisode : un danger imminent, une course contre la montre pour sauver la vie d’un enfant, l’arrestation et l’interrogatoire d’un criminel, mais également des instants de pause, de bouleversements, quand il s’agit pour l’équipe de réaliser pleinement qu’Emily est bel et bien en vie. Il y également un avertissement de la part de la hiérarchie : clore le dossier Doyle sans réelle sanction ne signifie pas forcément que l’équipe a le droit de tout faire. Et cela fait du bien que l’équipe soit confrontée à la réalité, et qu’elle se doit de réfléchir aux conséquences de ses actes. Comme l’a bien mentionné Mark Moses : « What I find interesting is that you are the experts in behavior, but you find nothing wrong with yours ». L’épisode était bien dosé entre les scènes au tempo enlevé, les séances de commission sénatoriale, les scènes de retrouvailles.

 

Maintenant, qu’en est-il si l’on garde à l’esprit le pourquoi du comment de cet épisode ? Et bien, ce volet n’était ni plus ni moins traité à la va-vite. Autant dans la saison 6 nous avions eu droit à une très bonne mise en place de l’arc Prentiss-Doyle, autant dans la saison 7 nous avons eu droit à une expédition éclaire aux oubliettes de cet arc qui nous laisse grandement sur notre faim (peut-être son traitement vous conviendra-t-il, mais personnellement, ce n’est pas mon cas). En fait, l’arc Prentiss-Doyle se conclut d’une façon brutale alors qu’il aurait été préférable de la boucler en un double épisode introductif de la saison 7, voire en deux épisodes éloignés dans la chronologie de cette nouvelle saison. Il ne s’agit pas simplement de faire durer le plaisir car à un point donné, l’arc Prentiss-Doyle en serait devenu agaçant par sa longueur, mais de donner des réponses, un dénouement qui suivent la logique du déroulement du même arc proposé lors de la saison dernière. Dans la saison 6, deux épisodes complets avaient été dédiés à cette intrigue, et des courtes scènes introductives (de mise en place de l’ambiance) avaient parsemées sur 3-4 épisodes précédents. Le spectateur avait eu alors le temps de découvrir le problème, l’approfondir puis voir son dénouement et le cliffhanger. Dans la saison 7, le spectateur en voyait les aboutissants en un seul trop bref épisode qui de surcroit, était le premier de la saison. Une conclusion choquante par sa rapidité d’exécution. Comme si on en avait eu marre de cette histoire et qu’au lieu de la terminer magistralement comme on l’avait débutée, on ait fini par choisir une solution de facilité pour passer à autre chose. Peut-être que ce but n’était pas recherché, mais c’est ce qui ressort, en tout cas, pour tout fan assidu de cette série. Un condensé qui nuit à la qualité de l’histoire.


CM 5

 

Le retour proprement dit de Prentiss était trop facile. Emily revenait comme si elle était en fait partie en vacances et qu’elle faisait sa rentrée. En soi, ce retour n’avait rien d’intéressant. Emily faisait son come back comme un cheveu sur la soupe. On reste scotché d’incrédulité devant ce retour passif. Prentiss revient au bureau, et se plante sur le seuil de la salle de briefing, l’air de rien. Elément dérangeant : apparemment, la promenade de cet agent censé être mort et enterré (et dont la photo est accrochée au mur des agents tombés du FBI !) n’a soulevé aucun cri de stupeur de la part des autres agents et membres du personnel du bâtiment de Quantico ? A moins qu’il soit revenu déguisé pour passer inaperçu… Et pourquoi Emily devait-elle revenir aussi rapidement par avion ? Ne pouvait-on pas avoir un autre scénario où c’est l’équipe qui retrouvait Emily ? Autre déception : la confession de Hotch sur la fausse mort d’Emily à son équipe, autour de la table de briefing. Un aveu bien monotone, neutre, sans aucune émotion. Hotch n’est certes pas connu pour être le plus expressif de la bande, mais il aurait quand même pu faire un effort. Et là, on a droit à un monologue robotique alors que ce qu’il a à dire est à la fois magnifique et douloureux. Magnifique parce qu’Emily est vivante, douloureux parce qu’il a dissimulé cette vérité à ses collègues qui ont énormément souffert de la perte de leur amie et que lui-même a du les écouter partager leur peine face à cette tragédie. Hotch ne paraît nullement gêné vis-à-vis de son équipe. On comprend qu’il a fait tout ce qu’il a fait pour protéger Emily, mais tout de même, toute personne confrontée à ce genre de situation se doit de se sentir embarrassée vis-à-vis de proches qui ont confiance en elle. Rien ne transparaît d’Aaron. Celui-ci reste extrêmement plat. C’est limite un « bla bla bla… Ah, et au fait, j’allais oublier, surprise, Prentiss est toujours en vie ! ». La réaction n’en est pas plus intéressante non plus. On passe d’une scène où Aaron se confesse à une scène où l’équipe salue Emily. Mais il n’y a strictement rien au milieu. Seul Derek a un semblant de réaction en fronçant les sourcils et en renvoyant une réplique sur un ton scandalisé à Hotch. A part lui, les autres sont surpris, bouleversés à la vue d’Emily debout devant l’entrée de la salle, oui, mais ils auraient du réagir avec plus d’ampleur. Qu’il y ait plus de conflit. Que Spencer, au lieu de serrer Emily dans ses bras, parte avec colère, envahi par ce sentiment de trahison, en passant sous le nez d’Emily et en lui accordant un regard noir, ainsi qu’à Hotch et JJ. Que Dave se fâche aussi, contre Hotch, au lieu de toujours incarner la force tranquille toujours compréhensive. Que l’équipe fasse savoir à quel point elle se sent trahie par Hotch, quand bien même cela était nécessaire.

 

Autre élément qui fait tomber le spectateur de haut : la mort de Doyle. Celui-ci se fait arrêter. L’équipe décide de l’échanger contre Declan retenu prisonnier par sa mère biologique sur le tarmac de l’aéroport. Doyle se retrouve à genoux sur le sol et menotté. S’en suit un échange de tirs et Doyle est touché au cou et succombe à ses blessures. Le personnage meurt de façon risible, ridicule pour l’ampleur, la stature qui lui avait été accordée. Doyle, le terroriste irlandais ancien membre de l’IRA ; le prisonnier qui a passé huit années dans une prison nord-coréenne (non réputée pour sa tendresse) et qui s’en est échappé ; le fugitif qui a semé plusieurs agences internationales pour atterrir à Washington et exécuter plusieurs personnes ; le nouveau tueur en série qui a filé entre les mailles du FBI après avoir poignardé Prentiss finit par mourir alors qu’il n’était même pas en mouvement ?!? A genoux, immobile et attaché ?!? Après tout ce qu’il a enduré et fait ?!? Cette fin en était presqu’insultante pour le personnage. Comme l’a dit avec humour un de mes collègues à qui j’ai partagé ma frustration, c’est comme si Doyle mourrait après avoir glissé sur une peau de banane… De même que le rôle de Prentiss dans cette aventure était sous exploité, voire négligé. Celle-ci faisait presqu’office de décor, de prétexte pour l’histoire. Alors qu’elle aurait du en être au centre, elle s’en retrouve à l’arrière plan. Un ultime affrontement physique dans les règles de l’art entre Emily et Ian manquait terriblement. On a seulement eu droit à un face à face verbal, mais là encore, il n’avait rien d’exceptionnel. Il aurait fallu creuser la question de la relation entre Emily et Ian. Lui, aimait vraiment Emily, ou plutôt Lauren, mais elle, tout était-il réellement feint ? Doyle aurait pu chercher à la déstabiliser avec ce sujet. Prentiss aurait pu avoir une réaction face à ce genre de questions. Tout est possible pour un affrontement verbal violent. Et bien malheureusement, il ne s’est pratiquement rien passé entre eux. Ce n’est pas Emily qui signe par elle-même la fin d’Ian, à l’instar de Hotch qui avait mis fin aux actes meurtriers de Foyet. Et imaginez la fin ridicule si Hotch avait poussé Foyet qui se serait cogné la tête et en serait décédé… Et bien, c’est un peu ce qui s’est passé pour Ian Doyle. Emily se contente de rester dans les environs, de voir Doyle rendre son dernier souffle… Et il n’y a pas non plus de scène entre Emily et Declan. Or Declan est un pivot de cette histoire. Il en est même le cœur, la raison de toute cette vengeance, traque et fausse mort. Emily a fait ce qu’elle a fait pour sauver sa vie. On aurait du les voir tous les deux se parler face à face, isolés dans une salle. Il aurait été intéressant de voir ce qu’Emily avait à lui dire pour lui expliquer les évènements pas banal qui venaient de se produire dans sa vie. Pas besoin de tout entendre. Par exemple, Emily se serait installée avec Declan dans la salle de briefing (ou autre endroit), l’aurait fait assoir, se serait mise devant lui. Declan lui aurait posée une question, ou Emily aurait commencé directement. Elle lui aurait pris la main et aurait prononcé quelques phrases. Puis, au fur et à mesure, ses paroles auraient laissé place à une musique, et la caméra se serait éloignée des deux protagonistes pour finir sur un fondu noir présentant les crédits. On aurait également pu envisager cette scène pour un épisode suivant, mais cela n’a pas été le cas (jusqu’ici en tout cas), et c’est dommage, parce qu’Emily et Declan partagent sans aucun doute un puissant lien.


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L’histoire aurait pu connaître une conclusion plus approfondie, car il y avait tellement de pistes à explorer. Le traitement aurait pu se faire en un double épisode introductif de la saison 7, pour permettre au spectateur d’apprécier le retour d’Emily et digérer l’intrigue Doyle-Prentiss. Doyle aurait pu rester en vie et s’échapper à nouveau, pour revenir quelques épisodes plus tard. Il ne s’agit pas non plus de faire traîner les choses en longueur, mais de savoir doser. Deux ou trois chapitres supplémentaires auraient été une bonne quantité. La commission sénatoriale aurait pu être utilisée si on avait réservé un peu plus d’épisodes à ce retour, mais comme seulement un épisode avait été prévu, la commission (qui n’était pas désagréable à suivre avec les flashbacks que j’ai quand même bien appréciés) empiétait sur le développement du retour (mais pourquoi donc Mark Moses jouait-il un sénateur ? Il aurait été bien mieux pour un rôle de serial killer). De même qu’en un épisode, sortir l’histoire de la mère biologique était prévisible, rien qu’en voyant la bande annonce. Je n’ai rien contre le désir de vengeance de cette mère biologique, mais la traiter en un seul épisode rendait cet épisode qui aurait du être génial moyen, en définitive. Enfin, même si l’épisode traitait du retour de Prentiss, il aurait gagné à approfondir celui de JJ qui, d’un point de vue scénaristique, n’a pas été très bien servi ni pour son départ, ni pour son retour : elle s’en va parce que le Pentagone veut l’avoir et elle revient parce que Rossi le lui a demandée.

 

Je critique, je critique, mais quelles auraient été mes propositions ? En fait, j’ai bien aimé l’intrigue sur Derek qui cherche à localiser Doyle, avec l’aide de Penelope. Doyle aurait pu se refaire une santé et reformer un nouveau petit groupe, grâce à ses contacts de Boston et d’anciens de l’IRA. Evidemment, le type n’est plus dupe : il aurait cherché à vérifier si Prentiss était vraiment morte. Il s’était déjà fait avoir une fois, un type intelligent comme lui n’allait pas refaire la même erreur, je suppose. Il aurait découvert que le cercueil d’Emily ne contenait aucun corps et aurait compris le subterfuge. Il aurait espionné les profilers, en aurait kidnappé un, par exemple JJ, pour donner un peu plus d’ampleur à son retour. Il l’aurait torturée pour qu’elle lui avoue la vérité, ce qu’elle aurait fait après que Doyle ait menacé de tuer Will et Henry. Dans le même temps, l’équipe du FBI, en enquêtant sur la disparition de JJ, aurait eu une confrontation par téléphone avec Doyle qui aurait lancé la bombe sur Emily. Choc et colère des agents mis dans le secret envers Hotch qui aurait été obligé de tout avouer. Puis course contre la montre pour retrouver JJ. Celle-ci aurait avoué qu’elle avait dit où est-ce qu’elle avait vu Prentiss pour la dernière fois. Sauf que grâce à Garcia, on aurait découvert qu’Emily s’était cachée autre part… Ensuite, l’équipe aurait retrouvée Emily, lui aurait fait part du dessin de Doyle à reprendre Declan… C’est brouillon, je sais, mais ce sont les idées qui me viennent à l’esprit au moment où je vous écris. Néanmoins, pour vous prouver ma bonne foi, j’avais écrit une fanfiction sur le retour d’Emily que vous pouvez découvrir ici : Une Personne Tant Convoitée, http://esprits-criminels.conceptforum.net/t2104-une-personne-tant-convoitee (à noter que je l’avais écrite avant d’apprendre le retour de Paget Brewster).

 

Tant de choses restent à écrire, mais je vais m’en arrêter là. En conclusion, ce season premiere se regarde, mais on sort surpris et frustré.


Conclusion :

Mes + : Le retour de Paget Brewster et A.J Cook/ Le nouveau look de Hotch/ Un intrigue en flashbacks

Mes - : Un retour et un dénouement d’arc Prentiss-Doyle sous exploité.

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Séricalement Vôtre,

VK

9 mai 2012

HAWAII FIVE-O, EPISODE 2*10, "KI’ILUA"

Ce que j'en ai pensé...

(diffusion française du 5 Mai 2012)



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J'ai bien aimé cet épisode, comme d'habitude avec cette série, en fait. Pour l'instant, j'ai toujours passé d'agréables moments avec Hawaii Five-0, parce que le show est un concentré d'action, de suspens, et d'humour (notamment les conversations animées du couple Steve/Danny). L'épisode du 5 Mai n'a pas dérogé à cette règle en nous plongeant dans une véritable aventure périlleuse. Une aventure aux allures de mission suicide puisque le 5-0 partait à la rescousse de McGarrett, retenu prisonnier en... Corée du Nord ! Celui-ci s'était envolé dans cette contrée pour aider Jenna Kaye à libérer son fiancé, Josh, moyennant finances. Bien entendu, la remise de la rançon avait viré au désastre: il ne s'agissait que d'un leurre pour piéger Steve. Leurre mis au point par son ennemi juré Wo Fat, avec la participation de Jenna ! En réalité, on savait déjà que ce voyage n'allait pas se finir sur de belles photos de vacances. Au début de la saison, on avait déjà vu Wo Fat en compagnie de Jenna, et il était évident que celle-ci ne se trouvait pas à côté de lui par pure coïncidence... On se disait même que c'était une traitresse... Maintenant, on sait qu'elle s'était retrouvée dans une position extrêmement délicate.


Tout d'abord, abordons le personnage de Steve McGarrett. Ce mec est tellement génial, mais aussi fou quelques (voire plusieurs ?) fois. Steve est un peu comme un chien fou  doué d'un grand cœur. Il est toujours présent pour son équipe, prend soin d'elle. Il ne se contente pas d'en être uniquement le chef, mais se soucie de ses coéquipiers. La preuve dans cet épisode: il suit Jenna jusqu'en Corée sans poser la moindre question, sans aucune hésitation. Dans un certain sens, il est complètement dingue. Mais il n'en reste pas moins un homme sur qui on peut compter. Il est comme ça, McGarrett. Toujours prêt à donner de sa personne pour les autres. C'est la raison pour laquelle j'adore ce personnage, et encore plus quand il se chamaille avec son compère, Danny. Leurs joutes verbales sont tordantes. Ce duo fonctionne d’ailleurs à merveille : Steve le type qui agit à l’instinct, toujours dans l’action, sous le regard exaspéré de Danny, la voix de la raison. Ces deux-là sont comme le ying et le yang.


Quant à Jenna Kay, j'étais en pétard contre elle, parce qu'elle avait retourné sa veste contre les personnes qui l'avaient accueillie. Mais plus l'épisode avançait et plus mon aversion se transformait en compassion. Vu sous un autre angle, Jenna est plutôt une femme forte qui prend tous les risques par amour. Elle fait preuve d'une persévérance sans faille pour retrouver son fiancé. Certes, elle se sent coupable que la mission de la CIA à laquelle elle participait avec Josh ait échoué, mais elle ne lâche pas l'affaire. Elle y croit. Elle veut tellement croire que Josh est en vie qu'elle collabore avec Wo Fat. Elle aurait pu se poser des questions sur l'authenticité des révélations de Wo Fat, la rationalité de la situation, car n'oublions pas qu'elle est de la CIA, quand même... Peut-être qu'elle savait quelque part que c'était trop beau pour être vrai, mais l'espoir de revoir son fiancé était tellement fort qu'elle a décidé de s'y accrocher, ne serait-ce que pour tenir, ne pas sombrer et avancer dans la vie. Et aussi, c'est très dur et violent d'admettre que quelqu'un que l'on aime est parti pour toujours alors qu'il pourrait très bien être retenu prisonnier quelque part dans le monde. La recherche de Jenna la maintenait ainsi hors de l'eau. Un espoir irrationnel dont elle ne pouvait se défaire. Sa trahison n'était que le reflet de cet espoir mais également désespoir ressenti par un être humain qui ne cherche qu'à se battre pour celui qu'il aime. Ce qu'a fait Jenna (la trahison) n'était pas héroïque, mais on ne peut pas vraiment lui jeter la pierre. En fait, c'était même une bonne idée de présenter les choses de cette façon. Jenna n'est qu'un être humain qui a commis cet acte par amour. On ne peut pas la juger parce qu'elle s'est retrouvée prise au piège: donner Steve pour sauver Josh ou ne pas donner Steve et signer ainsi l'arrêt de mort de Josh. On réalise son dilemme, on a pitié pour elle.


En ce qui concerne le sauvetage, et surtout la ballade sur le territoire nord-coréen, je n'aurai qu'une question à poser: est-ce normal que tout ce petit monde crapahute tranquillement, comme de parfaits touristes, dans ce pays réputé pour son régime autoritaire, totalitaire ? C'est un pays censé être très fermé, replié sur lui-même. Or, dans l'épisode, on a plutôt l'impression qu'on peut y entrer et sortir sans problème... Voyez-vous, je pensais plutôt que le territoire devait être très surveillé... Et là, on voit un hélicoptère qui vole sans souci dans le ciel, un pont détruit par un lance-roquette, mais personne ne détecte quoi que ce soit ? La surveillance n’est en fin de compte pas très au point... C'est vrai que l'explosion du pont avait lieu en pleine forêt, mais il me semble que l'hélico aurait pu être détecté par les radars, entraînant ensuite une course poursuite de la part d'hélicos ou d'avions nord-coréens... Malgré ces points pas très crédibles à mes yeux, c'était tout de même sympathique de voir les héros jouer les commandos dans la forêt, tirer sur tout ce qui bouge et plus important, libérer Steve !


Pauvre Steve, cette fois-ci, il en a vu de toutes les couleurs. D'abord trahi par Jenna, puis piégé par l'abominable Wo Fat et torturé par ce dernier. Les scènes de confrontation entre les deux hommes pimentaient l'épisode et le rendait tendu (tout comme le sauvetage ensuite). J'adore quand un personnage principal se fait malmener par son pire ennemi. De la torture comme il se doit: coups de poing, chocs électriques, un Steve suspendu dans les airs par des chaînes aux poignets… C'était génial (à ce stade, c'est la vision de beaucoup trop d'épisodes de Criminal Minds qui me met dans cet état...). Heureusement, Steve s'en est sorti, tout comme, malheureusement, Wo Fat. Le grand méchant réussit à s'échapper... encore une fois. Bon, pour l'instant, ça passe. Mais à la longue, ces face-à-face Steve/Wo Fat et fuites de Wo Fat, s‘ils se multiplient, risquent de nuire gravement à la série, et plus particulièrement au mystère entourant la mort du père de McGarrett. Les scénaristes ont certainement prévu de donner le fin mot de toute cette histoire à la conclusion de la saga. Cependant, à force d'avoir toujours le même schéma rencontre de Wo Fat+Disparition de celui-ci+Réapparition du criminel avec de nouveaux sbires, on risque de se lasser. Parce qu'à chaque fois que ce bonhomme revient, il est toujours bien entouré d'hommes et de moyens matériel. On se demande bien comment il fait pour toujours exécuter son come back au top et surtout comment il fait pour s'échapper dans des conditions parfois invraisemblables. A la fin, on court le danger d'avoir l'impression de regarder un blockbuster d’action pure où le méchant en est presque increvable. Genre le bad guy est coincé dans un bâtiment qui explose et quelques scènes plus tard, alors que le héros rentre chez lui pour se remettre de son combat féroce, le bad guy revient à la charge en l'attaquant dans sa maison, alors que ses habits sont en lambeaux, qu'il a le visage à moitié brûlé, du sang partout, des blessures d’anciennes duels, etc. Ce serait bien de varier un peu le schéma. Faire comme Castle, par exemple. Il y a un fil rouge sur la mère de Beckett, mais au moins, à chaque fois que le mystère est traité dans un épisode, on ne revoit pas le même ennemi, mais par exemple, on revoit un individu (qu’on a déjà rencontré auparavant), et celui-ci meurt. Sa mort amène par la suite un nouvel élément mystérieux et Beckett est obligée de creuser une nouvelle piste, et le meurtre de sa mère n'est toujours pas élucidé.


Malgré ce point, le fil rouge sur Steve reste intéressant. Et ce qui me plaît dans Hawaii Five-0, c'est que le fil rouge sur Steve n'obstrue pas les autres intrigues concernant le reste des personnages. Chacun a droit à ses problèmes: la révocation de Chin de la police, la mission sous couverture de Kono, l'ex-femme et la fille de Danny. En conclusion, Un épisode rythmé par l’action, du suspens, une situation critique, des sueurs froides et une course contre la montre... Et qui se termine sur un happy end (sauf pour Jenna) !


Conclusion :
Mes + : Le face à face violent Steve et Wo Fat/ La mission de sauvetage de l'équipe prête à se sacrifier pour récupérer Steve
Mes - : Un Wo Fat qui arrive toujours à échapper aux mailles du filet


Et vous, qu’en avez-vous pensé ?


Sériecalement Vôtre,
VK

12 juillet 2012

CRIMINAL MINDS, SAISON 7

Ce que j’en ai pensé…

 

Que dire de cette septième saison sinon qu’elle se situait en dessous des saisons précédentes ? J’en suis sortie mitigée, frustrée. Tout a commencé avec le season premiere qui m’a grandement laissée sur ma faim tant la conclusion proposée pour l’arc Doyle-Prentiss était inintéressante et insultante pour le personnage de Doyle qui connaissait une fin bien prématurée et n’ayant aucun sens. Une fin bien indigne pour le personnage tel qu’on l’avait présenté au cours de la saison 6 (le « méchant ultime »). Alors que j’espérais que les conséquences de cette intrigue seraient mieux exploitées, c’était sans compter sur ma naïveté. Car en effet, une fois Doyle disparu, la série devait passer à autre chose et tout oublier du passé. Aucune indication sur ce que Declan était devenu ne fut donnée. Et quand il fut le moment de traiter des conséquences psychologiques sur Prentiss, nous eûmes droit à une scène ridicule entre Prentiss et son psy, et en un épisode, tout semblait réglé. Prentiss racontait à sa psy qu’elle ne faisait plus de cauchemars, ne se rongeait plus les ongles. Sauf que j’aurais bien voulu voir un de ces fameux rêves, voir Prentiss plus secouée de temps à autres. Alors certes, on l’a vue jouant les conseillères parentales et courriers du cœur avec Hotch et Rossi, mais c’était moins intéressant que la voir réellement en doute, se réveillant en sueur la nuit (à cause de cauchemars), et regarder avec douleur face à un miroir le trèfle à quatre feuilles que Doyle lui avait gravé sur la poitrine (avec en prime des flashbacks relatifs au volet 6*18). La seule scène relativement intéressante concernant la fausse mort d’Emily fut l’explosion de Spencer Reid contre JJ. Une très belle scène où l’on réalisait à quel point Reid avait été affecté par la « mort » de sa coéquipière et amie. Le petit moment entre Prentiss et Hotch dans le jet avec la découverte du mensonge d’Emily à sa psy sur son nouveau petit ami était sympathique, oui, mais bon, elle est à retenir uniquement pour son côté humoristique, et non pour son intensité dramatique. Et que dire de Prentiss qui est restée bien pâle au cours de cette saison ? Je n’ai absolument pas reconnu la femme forte qu’elle a toujours été, ni l’agent défonçant les portes avec Derek Morgan. Cette année, Prentiss se contentait de rester en arrière, d’arriver arme au poing après la guerre. Elle s’était même fait voler la vedette par JJ, maintenant promue au rang de profiler (ce qui lui a permis de devenir plus intéressante entretemps), qui se transformait en action woman et accompagnait Derek presque partout. Cette inversion des rôles a fini par en devenir agaçant. Parfois, j’avais envie de crier « mais rendez-nous Prentiss et JJ, laisse-lui la place !! ». Non pas que je n’aime pas JJ, au contraire, son évolution tombait à pic car honnêtement, pendant six ans, elle n’a pas vraiment fait grand-chose en tant qu’agent de liaison. A part dire « Je m’occupe de la presse », « les parents de la victime sont là », JJ n’avait pas vraiment un rôle conséquent dans la série… Donc la saison 7 fut très intéressante pour son personnage, sauf que son évolution fut trop rapide en une année. « Trop de JJ tue JJ », en quelque sorte. Malheureusement, mon vœu ne fut pas exaucé. Sauf peut-être dans le season finale où Prentiss se démarquait par son héroïsme en sauvant Will enchaîné à une bombe et toute une gare par la même occasion. Le seul moment de Prentiss dont je ne me lasse pas de regarder.

 

Passons maintenant aux enquêtes en elles-mêmes. Ma foi, elles ne m’ont pas autant passionnée que celles des années précédentes. Loin de là. A part quelques exceptions, je les ai trouvées fades, manquant de cette intensité et de ce suspens qui m’avaient transportée par le passé. Il n’y avait même plus cet effet spécial qu’on voyait lorsque l’équipe délivrait le profil, quand le discours des agents était incrusté dans de courtes scènes illustratives. Cette année, je regardais les épisodes sans vraiment être plongée personnellement dans l’investigation. Parfois, il m’arrivait de voir un volet et de l’oublier quelques jours plus tard. Les seuls unsubs qui ont retenu mon attention furent l’handicapé mental de l’épisode 2, Dean Cain dans l’épisode à Atlantic City et Teri Polo en professeur amoureuse d’un élève. De plus, j’ai bien aimé l’histoire accompagnant ces unsubs. On les suivait dans leurs pérégrinations meurtrières et on voyageait avec eux, tandis que pour d’autres, j’avais l’impression de juste les voir quand ils commettaient des meurtres et la dimension psychologique faisait défaut. Dans les épisodes cités, il y avait un certain rythme, le sujet abordé était intéressant, et les interprétations très bonnes. J’ai adoré les monologues du déficient mental (désolée, je l’appelle comme cela car je n’ai plus le nom de l’acteur en tête) ; l’attitude hasardeuse et chaotique de Dean Cain ; et la psychologie de Teri Polo. En outre, j’ai apprécié l’atmosphère espionnage (camionnette de surveillance et infiltration de Reid dans la salle de jeu) ainsi que la mise en scène du volet avec Dean Cain. J’ai aimé le retournement de situation du volet avec Teri Polo, où l’on découvrait qu’elle ne faisait que reproduire avec son élève une histoire d’amour qu’elle avait eu avec un ancien élève. Côté émotion, je retiendrai l’épisode avec Angel. Du très bon Shemar Moore, et mention spéciale aussi à l’acteur incarnant Angel. Un épisode poignant par son thème : l’enlèvement et séquestration d’un enfant pendant des années, par sa violence émotionnelle : la peur d’Angel caché sous la table dans sa chambre d’hôpital et sa tentative de suicide. Quant au chapitre centré sur la cousine de Derek, je l’ai trouvé intéressant, mais sans plus. D’ailleurs, admirez comment la cousine rencontre par hasard la sœur de Derek et comment l’équipe la retrouve en une nuit (en même temps qu’elle met fin à un réseau d’esclavage moderne) alors que ça fait huit ans qu’elle a disparu… Un peu too much, à mon goût. En fait, la seule intrigue que j’ai suivie avec bonheur fut le season finale qui donnait une sacrée correction à tous les épisodes précédents. Du grand art qui me fit aimer à nouveau CM que je commençais à déserter de façon alarmante…

 

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Et n’oublions pas le combat de JJ avec l’unsub tuant ses victimes pour les « soulager » que j’ai trouvé ridicule, incensé. Non pas que je n’aime pas voir JJ se battre (au contraire, j’ai adoré sa bagarre avec Izzy dans le season finale), mais en l’occurrence, son geste avec cet unsub était complètement inconscient et dangereux. Parce que oui, non seulement JJ se jette sur lui, mais en plus elle le fait alors qu’il a légèrement une arme pointée sur un adolescent, au lieu d’attendre sagement les renforts ! Et si JJ avait raté son coup, le jeune homme aurait pu y passer. Donc à ce moment, je me suis plus dit « mais qu’est-ce que nous fais là, JJ ??!?! Ça va pas la tête !!! » au lieu de « Vas-y JJ, défonce tout, t’es la meilleure !! ». Au moins, avec Izzy, la lutte paraissait plus naturelle et logique car il s’agissait, pour JJ, de sauver Henry. Et surtout, JJ frappait une Izzy armée alors qu’Henry était loin derrière. Ce fut quand même sympathique de voir JJ évoluer, mais parfois, c’était exagéré et on finissait par s’en lasser. Quant à Hotch, et bien, la seule chose que je soulignerai sur ce personnage est sa nouvelle histoire d’amour avec Beth. Personnellement, je suis totalement indifférente à cette relation. Je n’ai rien contre le fait de voir Hotch sortir avec quelqu’un. Sauf qu’ici, je ne comprends pas pourquoi ce serait à lui de vivre une relation. Je veux dire, ce n’est pas vraiment lui le plus pressé. A l’inverse, j’aurais souhaité que ce soit Derek Morgan, célibataire depuis des lustres et censé être, de surcroît, le beau gosse ; voire même Spencer Reid ; ou Emily Prentiss (pour connaître un peu de bonheur après son expérience) ! Et d’ailleurs, qu’en est-il des migraines de Reid ? Il est dommage en effet qu’on soit resté sans réponse sur ce mystère. A croire que Reid a été mis aux oubliettes…

 

En fait, certaines intrigues personnelles ont été traitées dans la longueur, comme celle de Hotch avec Beth, tandis que d’autres ont trouvé une conclusion ultra rapide, et là, je pense à la triste histoire de Rossi et sa première femme. Cette intrigue grave était présentée et terminée en trois/quatre scènes étalées sur deux épisodes (consécutifs, il me semble), alors que la gravité et le sujet de cette histoire aurait pu être développés un peu plus, ou alors, que la conclusion arrive deux ou trois épisodes après le commencement. Il y avait donc un déséquilibre entre les scènes de vie privée des personnages. Hormis ces quelques points, j’ai quand même apprécié les moments de complicité entre les membres de cette équipe : le cours de cuisine chez Rossi ; la cérémonie de mariage de JJ et Will organisée en un temps record par l’expert des divorces, à savoir Rossi lui-même (je pense qu’il n’aurait aucun problème pour se reconvertir) ; la convention de science fiction avec Garcia et Reid ; sans oublier cette scène cultissime de Derek sortant de la douche de Penelope !

 

En définitive, cette saison fut moyenne. J’espère sincèrement que la prochaine redémarrera sur une bonne note car sinon, je crains fort que ce soit le début de la fin d’Esprits Criminels…

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

12 juillet 2012

HAWAII FIVE-O, EPISODES 2*19 “Kalele” & 2*20 “Ha’alele”

Ce que j’en ai pensé…

 

(diffusion fr)

 

Deux très bons épisodes centrés sur deux personnages, Steve (par l'intermédiaire de sa sœur Mary) et Max. Ceci-dit, celui sur Max était plus intéressant en termes de découvertes sur le passé d'un protagoniste car c'était bien la première fois qu'on le voyait véritablement en personnage principal et non plus en pseudo personnage crédité au générique mais qui, en définitive, n'apparaissait que dans très peu de scènes et épisodes.

 

Hawaii kalele

 

Sur le 2*19, en vérité, la sœur de Steve n'était qu'un prétexte pour démarrer l'intrigue. C'était sympathique de la revoir encore une fois dans le pétrin (la miss catastrophe, en gros) puis secourue par son chevalier servant de frère. Bien qu'en réalité son rôle s'avérait secondaire voire presqu'inutile, sauf lors de belles scènes familiales avec Steve, l'enquête en elle-même était très satisfaisante. Palpitante, avec des rebondissements et marquée par le retour de deux personnages familiers. A commencer par le flic des affaires internes (Fryer), puis celle du policier (Kaleo) qui avait tué l'ancien collègue de Danny. Fryer m'impressionne toujours par son côté « méchant flic » au sang chaud toujours prêt à bondir et sans aucune pitié verbale pour les criminels. Il a beau avoir un caractère discutable par certains moments, cela contribue à lui donner de l’épaisseur et à le rendre intéressant. Il est un second rôle qui existe, s'affirme et on se souvient de lui, ce qui n’est pas plus mal. On s’y attache même. Il n'est pas là uniquement pour faire de la simple figuration, puisqu’il est toujours actif dans l’enquête. Ensuite, on revoyait le flic ripoux, toujours ripoux et qui aggravait même son cas. Ce que j'aime bien dans Hawaii, c'est que cette série nous fait revenir de temps à autres des personnages qu'on a vus lors d'une précédente enquête. Peut-être est-ce du au fait que le tournage à Hawaii ne permet pas un turnover d’acteurs illimité, mais c'est intéressant et agréable de voir les héros composer à nouveau avec des criminels qu’ils ont coffrés et de vielles connaissances. Il ne s'agit pas simplement de boucler une investigation en arrêtant un méchant qu'on ne reverra plus jamais. Il arrive de temps en temps qu'on doive le recroiser lors d'une nouvelle affaire, parce que ce méchant détient des clés, et j’apprécie cet aspect de la série.

 

L'affaire était vraiment sans temps mort : on passait d'un kidnapping à une course contre la montre, on assistait à un vol de diamants remettant tout en question, on bifurquait sur la piste d'un ancien flic ripoux en même temps qu'on suspectait un retraité sorti de prison. Enfin, on découvrait une histoire de diamants de sang et on comprenait la supercherie (le kidnapping n'était qu'une mascarade). Vraiment, cet épisode était enlevé. Après, peut-être ai-je trop regardé la télévision ou peut-être suis-je de nature trop méfiante, mais je ne faisais pas tellement confiance au vieux papi (le retraité cité plus haut). Quand on entendait la présentation que le flic des affaires internes faisait, on ne pouvait que rester sur ses gardes. Finalement, mes doutes étaient bien fondés. A la longue, on va finir par se méfier de toutes les personnes du troisième âge... Et j'espère qu'on pourra le revoir un de ces jours...

 

Enfin, que serait Hawaii 5-0 sans son habituelle touche d'humour ? J'ai adoré les cachotteries de l'équipe pour l'anniversaire de Steve, et surtout la forme du gâteau. Une grenade, ça a le mérite de sortir de l'ordinaire ! Toujours des moments de complicité entre les membres de cette équipe, et leur association aux enquêtes rythmées ne peut que me réjouir !

 

hawaii max

 

J'ai beaucoup aimé l’épisode 2*20 « Ha’alele », plus sombre, mais plus touchant dans la mesure où il renvoyait au passé de Max qui, je trouve, est un personnage encore bien timide. Certes, il se démarque des autres par son attitude souvent déconcertante, mais il reste toujours en retrait, et ce, malgré le fait qu'il figure au générique. Cet épisode lui rendait ainsi, d'une certaine façon, justice. On y apprenait de bien tristes choses sur sa vie, sa mère, tout en suivant une enquête sur des meurtres en série bien menée. Ajoutez à cela un homme condamné à tort pour apporter une seconde touche d’émotion, et l'épisode était réussi.

 

L'enquête n'était pas ponctuée par une multitude de retournements de situation et honnêtement, tant mieux, pour cette fois-ci. Elle était surtout centrée sur les conséquences émotionnelles de l’affaire sur Max et l'homme innocent auquel Max apportait son soutien. Le mobile du tueur en série était intéressant, et contrairement à Esprits Criminels, les héros, inspecteurs de police, se sont débrouillés comme des chefs, sans l'aide de profilers, et sans l'aide de leur chef Steve parti à la recherche de Joe. C'est là qu'on se rend compte, avec dérision, que le concept d'Esprits Criminels devient caduque... C'est vrai, j'exagère un peu. Les profilers ont leur légitimité dans la vie réelle, mais dans la vie télévisuelle, apparemment, les policiers « ordinaires » s'avèrent aussi compétents. Hawaii nous a aussi bien bluffés, en nous offrant des plans sur l'homme en retrait dans l'église, entendant la conversation entre le directeur (je vais l'appeler comme ça car je ne me souviens plus très bien de sa profession). Là, on se demandait pourquoi on avait droit à ces images et on soupçonnait aisément cet individu (dont je ne me rappelle plus le statut). Et à la fin, non, en fait, le coupable était le directeur ! Et très bonne scène de tension, danger, pour Max, bien qu'on imaginait aisément qu'il allait s'en sortir. J'avoue cependant que Max s'est libéré très facilement et rapidement de ses cordes, voire un peu trop, et donc le coup du méchant qui s'en va voir ce qui se passe parce qu'il entendu un bruit et qui revient et se fait tuer par Max était un peu too much. Mais bon, en quarante deux minutes, on est souvent amené à recourir à des raccourcis, faute de temps, et donc on ne va pas en tenir rigueur. Dans sa globalité, et par rapport à la saison deux (du moins, jusqu'à cet épisode) cet épisode reste une page marquante. Par son sujet, son traitement et ses répercussions dans la vie personnelle de Max. Un volet plus subtil qui laissait une part belle à l’émotion et le sentiment d’injustice (pour le condamné à tort).

 

Pour finir:

Mes + : Le 2*19 : L’affaire du gâteau/ L’intrigue. Le 2*20 : Un volet centré sur Max/ L’intrigue

Mes - : Quelques raccourcis (le tueur dérangé par un bruit et Max qui se libère de ses liens pendant l’absence du tueur)

 

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

 

Sériecalement vôtre,

VK

23 octobre 2012

CHICAGO FIRE (PILOTE 2012/2013)

 

Chicago Fire

 

Synopsis : Le quotidien des pompiers d’une caserne de Chicago, entre les interventions risquées et les problèmes privés qui est rapidement bouleversé lorsque l’un d’entre eux périt en mission…

 

Ce pilote était franchement moyen. Il ne valait, pour l’instant, que pour ses scènes mettant en avant les pompiers en pleine action, bravant au péril de leur vie les flammes pour secourir des civils prisonniers d’un piège de feu et voués à une mort certaine.  De ce côté-là, le pilote était satisfaisant, non seulement pour les cascades et la mise en scène. Il décrivait bien le caractère extrêmement dangereux de cette profession. Pour le reste, c’est-à-dire les personnages en eux-mêmes et leur vie privée, ce n’était pas vraiment palpitant. Je dirais même qu’il ne se passait pas grand-chose. Tout démarrait avec la mort d’un des pompiers lors d’une intervention qui naturellement, débouchait sur de fortes répercussions émotionnelles sur les autres pompiers, car il ne faut pas oublier que ces pompiers forment une véritable famille. Le problème, enfin, ce qui m’a gênée, dans ce pilote, est qu’une fois cette tragédie, on saute un mois pour continuer l’histoire. Certains pompiers ne s’en sont pas encore remis et se tiennent rigueur pour ce drame. Malheureusement, à part cela, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent, sinon des interventions. Il aurait été peut-être plus intéressant de ne pas introduire ce saut temporel et centrer l’épisode sur les conséquences directes de ce triste évènement. En effet, avec le saut, on découvrait que l’un des pompiers se droguait, que l’autre avait l’air d’accepter la situation mais voyait sa relation avec sa petite amie ralentir tandis qu’il devait composer avec le premier qui lui en voulait pour le drame. On faisait connaissance avec un pompier débutant encore plein d’innocence et d’idéal. Logiquement, on s’attend à le voir découvrir la dure réalité de la vie, connaître des désillusions, ce qui est chose déjà vue dans les séries. J’aurais préféré suivre le choc et la tristesse des pompiers tout de suite après la tragédie, puis l’enterrement, avoir une réaction violente de la veuve, et ensuite, découvrir comment l’un des pompiers en arrive à devenir dépendant aux antidouleurs. Chicago Fire m’a en outre rappelée Third Watch (New York 911 en français). Contrairement à Chicago Fire, NY911 était bien plus rythmée. Peut-être était-ce du au fait que la série était centrée sur plusieurs corps de métiers : policiers, ambulanciers et pompiers. Sauf que dans NY911, les pompiers étaient plus discrets que les deux autres métiers. Chicago Fire leur rend donc hommage au milieu de toute cette invasion télévisuelle de policiers, avocats, et médecins (professions toutes aussi nobles mais surreprésentées par rapport à d’autres), et je félicite cette initiative. Reste néanmoins à proposer des intrigues plus attrayantes pour les protagonistes, car les scènes d’action ne pourront pas soutenir à elles seules la série.

 

Sériecalement vôtre,

VK

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